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La Libye et l’entêtement socialiste à poursuivre les crimes de Sarkozy.

lundi 5 janvier 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 janvier 2015).

Mohamed Bouhamidi 04.01.2015 07:00

Le mercredi 31 décembre à Ndjamena, le ministre français de la défense, a formulé ses vœux à ses soldats et renouvelé ses appels à l’action « contre le « hub terroriste » libyen. Depuis 2010, il « alerte » les pays européens de « la bombe libyenne à retardement »et les pays voisins du pays « libéré » des mains de Kadhafi du danger pour leur « sécurité nationale » de la présence djihadiste. Les présidents concernés l’avaient réclamé sauf l’Algérie qui rejette toute aventure guerrière qui finira par détruire toute la région.

Marzouki avait déjà appelé la France au secours rouvrant ainsi symboliquement les portes de Bizerte (1) sur les cadavres des manifestants martyrs qui l’ont libérée. Les présidents nigériens et tchadiens ont lancé le même appel vers ce gouvernement socialiste après avoir appelé, en vain, Sarkozy à la négociation avec Kadhafi pour préserver un minimum d’Etat et de stabilité. Arrogante et déterminée cette coalition a ignoré tout avis contraire, y compris celui de Berlusconi, d’autres italiens bien meilleurs connaisseurs du pays et même celui de l’Eglise locale qui prévoyait à l’instar de l’Irak, la fin d’une présence chrétienne libre et paisible à l’ombre du « dictateur.

Les présidents du Niger et du Tchad n’entendaient pas le terme d’action de la même façon que Le Drian. Ils avaient suffisamment avertis l’OTAN de la catastrophe qui résulterait pour tout le Sahel de la démolition de l’Etat libyen. Ils réclament que les responsables du chaos payent en intervenant eux-mêmes et non pas en les convaincant d’une nouvelle guerre des sables qui les entraîneraient irrémédiablement dans un trou noir. Car la concentration des forces créées et financées par le Qatar à la demande américaine, alimentées par les frères musulmans égyptiens, surarmées par les stocks laissés à leur disposition par la sagacité de l’OTAN, menacent précisément ces Etats existants, ces gouvernements réels et concrets et non pas des entités abstraites. Nous avons beau être des bicots-nègres (2) la ficelle socialiste est plus grosse que la Rolex de Sarkozy : il s’agit de recréer derrière un leadership français, « La coloniale » (3) les fameux tirailleurs africains qui iront au casse-pipe pour les intérêts coloniaux de la France sur fond d’échec généralisé de la Francophonie et de la Françafrique à préserver l’ancien empire colonial de l’avancée chinoise.

La réunion, en Mauritanie, le jeudi 18 décembre 2014, autour du G5 du Sahel (4), de onze autres pays participant au processus de Nouakchott (5) a pointé la responsabilité pleine et entière de l’OTAN dans le cataclysme et dans sa réparation. Dans l’état de dénuement de nos pays une guerre insoutenable financièrement et humainement les renverrait quatre siècles en arrière dans une situation pire que celle du Soudan et dans une condition insurmontable de candidats au nouveau type de colonisation.

Les 15 et 16 décembre déjà, au 1er Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique co-organisé avec la France, à Dakar ; les présidents tchadien, malien et sénégalais ont renvoyé Le Drian dans les cordes en invitant clairement les Etats occidentaux à "achever le travail" en Libye et à intervenir par eux-mêmes. Idriss Deby a trouvé la bonne formule : « En Libye, la solution n’est pas entre nos mains, mais entre celles de l’Otan, qui doit détruire les terroristes comme elle a détruit Kadhafi. ».

Le G5 refuse de faire le travail derrière la France et Déby demande à l’OTAN le « service après-vente ». L’Algérie demande à la France de ne pas rajouter une nouvelle guerre au séisme libyen qui engloutirait toute la région. La France de Hollande a besoin de prolonger la guerre de Sarkozy pour s’assurer d’une nouvelle présence coloniale différente du néocolonialisme à la Françafrique. Voilà installée une crise régionale dont l’élément le plus clair est que la France n’arrive plus tout à fait à diriger comme avant…

Mohamed Bouhamidi

1- Ville où était installée une base navale française libérée par des manifestations populaires animées par les organisations plébéiennes et épaulés par une armée tunisienne totalement inexpérimentée. L’armée française a tiré sur la foule et les pertes civiles sont estimées entre 600 à plusieurs milliers de civils.

2- Expression inventée par Med Hondo, cinéaste mauritanien pour son film « Les bicots nègres nos voisins ». 1972. 35mm. 1h30. Expression qui rappelle étrangement un passage d’un poème de la Black Panther Mme Kathleen Neal épouse d’Eldridge Cleaver qui parodiait le racisme et qu’elle a déclamé en 1968 à Alger :

« … Poor nigger
Dirty nigger
Yellow nigger … »

3- Lire à ce propos les livres de Raphaël Granvaud « Que fait l’armée française en Afrique ? » - 2009- et « Areva en Afrique : une face cachée du nucléaire français » -2012- Editions Agone pour les deux ouvrages.

4- Le G5 du Sahel pour la sécurité et le développement sont le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso.

5- Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Sénégal, Tchad, Algérie, Côte d’Ivoire, Guinée, Niger, Nigéria,

http://www.impact24.info/?p=3220

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