Note de do du 7 janvier 2015 :
Entre l’attentat terroriste à Charlie Hebdo ce matin, et cet après-midi la démission de Thierry Lepaon de la direction de la CGT, le pouvoir est à peu près sûr de pouvoir faire passer sa loi Macron.
En effet, le spectacle de terrorisme va servir d’enclume et la CGT de marteau. Avec un secrétaire général honni de sa base, la CGT était incapable d’empêcher des grèves sérieuses contre la régression Macron. Avec un nouveau chef tout neuf et tout beau, en qui tout le monde aura confiance pendant quelques mois, la CGT pourra accomplir sans défaillir sa mission qui consiste à empêcher ou à réduire et détourner les grèves. En plus, avec l’ambiance terroriste, qui fait peur et justifie un État policier, et paralyse les gens, ce travail de la CGT sera facilité.
Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, démissionne
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0KG19R20150107
Mercredi 7 janvier 2015 14h24
PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a démissionné de ses fonctions avec tous les membres du bureau confédéral du syndicat, dans la foulée des affaires qui ont éclaté ces derniers mois, a-t-on appris mercredi de source interne.
Thierry Lepaon a donc franchi le pas qu’il avait refusé de faire mardi, lorsque le bureau confédéral, dont il faisait partie, a simplement proposé de remettre son mandat "à la disposition" de la seule instance habilitée à les démettre, le comité confédéral national (CCN), le parlement de la CGT.
Les appels à la démission de Thierry Lepaon se sont multipliés depuis des révélations sur la rénovation de son domicile de fonction et de son bureau, ainsi que sur une prime reçue à son départ de ses précédentes fonctions, en Normandie.
La crise déclenchée par ces fuites a fait office de révélateur d’un profond malaise de la CGT, toujours pas remise des séquelles de la succession mal préparée de Bernard Thibault, sans véritable cap et malmenée lors des dernières élections professionnelles dans la fonction publique.
Avant les vacances de Noël, Thierry Lepaon avait lancé une contre-offensive dans les médias et au sein de son organisation, avec le soutien de dirigeants de fédérations. Il avait alors dit qu’il n’entendait pas être "le rat qui quitte le navire" en difficulté, tandis que certains de ses soutiens parml les instances dirigeantes de la CGT proposaient une démission collective du bureau confédéral mais le maintien du secrétaire général pour former une nouvelle équipe.
La question du remplacement de la direction actuelle est une des plus délicates que l’organisation ait à affronter, alors que son prochain congrès n’est prévu qu’en 2016.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)