Le 7 janvier 2015, j’apprenais devant mon ordinateur l’abominable attentat à l’encontre de Charlie hebdo. Je fus doublement désespérée, d’abord par les pertes humaines qu’il a engendré mais aussi par la fissure sociale que cet évènement allait engendrer connaissant le climat actuel et les tensions. Un mouvement populaire de soutien s’installe avec le #jesuischarlie pour rendre hommage aux victimes de l’attentat le plus meurtrier fait dans notre territoire ces dernières décennies. C’est certes un geste noble qu’il faut applaudir et un premier signe temporaire de l’unité nationale. Viens la discorde lorsque l’on commence à appliquer une idéologie à cet attentat. Lorsque l’on entend les mots « allah ou akbar » dans une vidéo diffusé sur le net, la thèse du terrorisme islamiste est préconisée ; et malheureusement, on voit l’opinion doucement se glisser en trois mouvements de pensée :
- Le mouvement raciste et simpliste des gens qui identifie cet acte comme musulman et qui veut se venger
- Le mouvement du deuil et de haine envers l’extrémisme que dénonçait le journal.
- Et enfin le mouvement de certains français d’origine magrébine qui par riposte aux propos raciste se réjouissent de cet attentat.
Le point commun qu’il y a entre ces 3 mouvements, majoritaire amplifiés par les réseaux sociaux, est la haine qu’ils engendrent chacun. On ne peut combattre la haine par la haine car ces mouvements qui regroupent chacun une partie de la population vont s’éloigner de plus en plus quitte à provoquer de la violence dans l’affrontement des idées. Les réactions violentes à l’attentat ne se sont pas fait attendre et cela ne présage rien de bon pour la suite. Tout cela provient de la justification de cet acte par une idéologie provoquée par les terroristes. Croire que c’est un islam, radical ou pas, derrière cela, c’est donner raison au terroriste car le but de cet acte est de créer la discorde au sein de notre nation. Nuancez votre pensée, rejoignons-nous tous dans le combat contre la violence gratuite contre n’importe qui quel que soit l’idéologie derrière car au final ce ne sont pas les mots qui tuent mais bien les actes. Les mots ne sont là que pour engendrer et alimenter la haine qui nous traverse. Le deuil et la victoire contre la stupidité ne se fera pas par la haine. Rappelez-vous que Charlie Hebdo mène son combat par l’humour, que Gandhi a fait changer les choses par la désobéissance civil. Inspirons nous des anciens acteurs de bons mouvements pour recréer une rencontre et une unité dans le combat contre la violence et la stupidité. Bien à vous
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