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Crash Airbus A320 - 24 mars 2015 - Un copilote se suicide sur son lieu de travail - 150 morts !

jeudi 24 mars 2016, par do (Date de rédaction antérieure : 27 mars 2015).

Quel est le message d’Andreas Lubitz ?

Quand quelqu’un se suicide sur son lieu de travail, cela a toujours une signification par rapport à son boulot ! Quel est le message de l’Allemand Andreas Lubitz, 27 ans, copilote de la compagnie low cost Germanwings, filiale de la GRANDE Lufthansa ?

"Ils" sont tout simplement en train de faire passer Andreas Lubitz pour fou et frustré. Mais il avait évidemment un message. D’ailleurs, il avait dit à son amoureuse : « Un jour je ferais quelque chose qui changera le système, et mon nom sera connu ». Il voulait donc avant tout changer le système ; et, ensuite seulement, parce qu’il réussirait, il serait connu.

Mais bien entendu, les propagandistes du pouvoir font oublier la partie importante de sa phrase, "changer le système", en se concentrant uniquement sur la seconde partie, "être connu", afin de faire passer Lubitz pour un taré-frustré et faire oublier qu’il voulait avant tout changer le système !

"On" fait passer Lubitz pour fou, comme "on" l’a toujours fait, ou du moins tenté de le faire, pour TOUS ceux qui se sont suicidés sur leurs lieux de travail, afin de dégrever leurs employeurs. Souvenez-vous par exemple d’Orange, cette importante compagnie française du téléphone et d’internet qui descend en droite ligne des PTT, un service public privatisé contre la volonté de ses employés. Donc, souvenez-vous d’Orange et de son épidémie de suicides ! "On" fait passer ces gens-là, ces suicidés au travail, pour des fous ou des dépressifs afin de rendre leur message illisible. Et afin que leur entreprise ne soit pas rendue responsable de leurs suicides !

Mais, souvenez-vous en bien :

Andreas Lubitz voulait changer le système !

De quel système parlait-il à sa copine ? du système capitaliste en général ? Peut-être pas. Peut-être seulement du système des compagnies d’aviation low cost qui économisent sur tout pour tirer les prix à la baisse. Au point même de ne pas faire totalement le plein des avions au décollage afin qu’ils soient moins lourds, et consomment moins. Que Choisir, organisation de consommateur française très réputée, a d’ailleurs dénoncé que, par manque de carburant, ces avions low cost étaient parfois obligés de demander l’autorisation d’atterrir en cours de route, avant-même le but du voyage ! Probablement aussi que dans ces compagnies low cost le personnel est mal payé, maltraité, et surchargé de travail.

Peut-être aussi Andreas Lubitz a-t-il estimé que les clients de ces compagnies low cost étaient eux-mêmes coupables, et pas seulement les patrons, et a-t-il voulu adresser ainsi son message à la population dans son ensemble pour forcer une prise de conscience généralisée.

Il a fallu une cinquantaine de suicides chez Orange pour que le message commence à être entendu ; parce qu’on a tout fait, au début, et pendant longtemps, pour masquer ledit message en faisant passer les suicidés au travail pour des dépressifs ou des fous. Il en va de même pour Andréas Lubitz : on masque son message de la même façon ! Aussi, je pose la question :

Combien de pilotes devront chrasher volontairement leurs avions pleins de passagers pour que le message d’Andréas Lubitz soit enfin entendu ?

Ne vaudrait-il pas mieux écouter tout de suite ce qu’il nous dit ?


Note de do : Preuve de ce que je disais : ils oublient la première partie de sa phrase pour ne retenir que la seconde :

Le copilote Lubitz voulait que tout le monde connaisse son nom

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0MO0CG20150328?sp=true

Samedi 28 mars 2015 14h22

Andreas Lubitz, lors d"un semi-marathon à Hambourg. Le copilote de l"Airbus A320 de la Germanwings soupçonné d"avoir précipité l"avion contre une paroi des Alpes disait qu"un jour il "changerait le système" et que "tout le monde connaîtrait son nom", affirme samedi dans le quotidien allemand Bild une ancienne petite amie. /Photo d"archives/ REUTERS/Foto-Team-Mueller

BERLIN (Reuters) - Andreas Lubitz disait qu’un jour il "changerait le système" et que "tout le monde connaîtrait son nom", affirme samedi dans le quotidien allemand Bild une ancienne petite amie du copilote de l’Airbus A320 de la Germanwings soupçonné d’avoir précipité l’avion contre une paroi des Alpes.

"Lorsque j’ai appris cet accident, je me suis souvenue d’une phrase qu’il avait prononcée : ’Un jour, je ferai quelque chose qui changera le système et alors tout le monde connaîtra mon nom et s’en souviendra", confie-t-elle dans une interview accordée à Bild.

"Je n’ai pas compris alors ce qu’il avait voulu dire, mais aujourd’hui, c’est clair", poursuit cette hôtesse de l’air de 26 ans qui a eu une liaison avec le pilote de la filiale low-cost de la Lufthansa en 2014.

Maria W. ajoute que Lubitz avait compris qu’"en raison de ses problèmes de santé, son grand rêve de travailler pour la Lufthansa comme pilote sur des vols long-courriers était pratiquement impossible".

"Nous avons toujours beaucoup parlé du travail, et il devenait alors quelqu’un d’autre, il s’énervait à propos des conditions de travail : trop peu payé, peur de perdre son emploi, trop de pression."

"Il ne parlait pas beaucoup de sa maladie, disait seulement qu’il était en traitement psychiatrique", poursuit-elle. "Quand nous discutions, il perdait tout à coup son calme et me criait dessus (…) La nuit, il se réveillait et criait ’nous tombons’ parce qu’il faisait des cauchemars".

CÉRÉMONIE NATIONALE

Andreas Lubitz, qui était âgé de 27 ans, s’est enfermé seul dans le cockpit de l’avion et a probablement provoqué la catastrophe, entraînant dans la mort les 149 autres passagers et membres d’équipage de l’appareil qui effectuait mardi la liaison entre Barcelone et Düsseldorf.

Les éléments recueillis depuis le drame ont dessiné le profil d’un homme psychologiquement fragile, victime d’un "épisode dépressif grave" en 2009. Lors d’une conférence de presse jeudi, le président du directoire de la Lufthansa, Carsten Spohr, avait déclaré que le jeune pilote avait pris un congé de plusieurs mois lors de sa période de formation il y a six ans sans fournir les motifs de cet arrêt.

La justice allemande a révélé vendredi que le copilote avait un certificat d’arrêt de travail et qu’il n’aurait pas dû voler mardi dernier, mais qu’il l’a dissimulé à son employeur et à ses collègues.

A Düsseldorf, le chef des enquêteurs français a appelé à la prudence avant de tirer toute conclusion sur la cause du crash.

"Il est évident qu’il y a une orientation connue médiatiquement qui fait l’objet d’une attention particulière", a souligné Jean-Pierre Michel à la presse. "Pour autant nous n’avons pas aujourd’hui le droit d’écarter toutes les autres hypothèses, y compris l’hypothèse mécanique tant qu’on n’a démontré que l’appareil ne présentait aucune difficulté."

La Lufthansa a offert de verser immédiatement une assistance financière de 50.000 euros aux familles de chacune des victimes de la catastrophe.

La compagnie et sa filiale low-cost Germanwings ont publié samedi dans plusieurs titres de presse un communiqué dans lequel elles expriment leur "profonde sympathie" et leurs "sincères condoléances".

Une cérémonie nationale de deuil en hommage aux victimes se tiendra le 17 avril dans la cathédrale de Cologne en présence de la chancelière Angela Merkel et d’autres dirigeants européens, français et espagnol notamment.

Dans les Alpes de Haute-Provence, où l’A320 de Germanwings s’est écrasé mardi en fin de matinée, les recherches se poursuivent pour récupérer les restes des corps et permettre leur identification.

"Je pense que nous devrions être en mesure de procéder à l’ensemble des identifications", a déclaré vendredi à la presse le colonel Patrick Touron, directeur adjoint de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

(Michael Nienaber avec Eric Gaillard à Seyne-les-Alpes et Marine Pennetier à Paris, ; Henri-Pierre André pour le service français)


CORR-LEAD 6-Germanwings- Le copilote a provoqué délibérément le crash

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0WS06O20150326?sp=true

Jeudi 26 mars 2015 20h20

(Corrige l’âge de Lubitz après rectification du parquet de Marseille)

* Un attentat terroriste est exclu

* Le jeune copilote s’est enfermé dans le cockpit

* Il a actionné volontairement la descente

* Le pilote a tenté en vain de retourner dans le cockpit

* Une enquête ouverte sur l’environnement du copilote

MARSEILLE, 26 mars (Reuters) - Le copilote de l’Airbus A320 qui s’est écrasé mardi dans les Alpes françaises avec 150 personnes à bord s’est enfermé dans le cockpit en l’absence du commandant de bord et a délibérément provoqué le crash de l’appareil contre un massif, a dit jeudi le procureur de Marseille, qui exclut une action terroriste.

"Aucun élément ne milite en faveur d’un attentat terroriste", a dit Brice Robin lors d’une conférence de presse.

Les enquêteurs français et allemands ont engagé des investigations sur l’environnement personnel et familial de ce ressortissant allemand, Andreas Lubitz, 27 ans, décrit comme un "gars normal" par ses connaissances.

Lufthansa, maison-mère de la compagnie Germanwings, a dit ne pas avoir d’information sur ce qui a pu motiver son geste ou d’élément indiquant une fragilité psychologique.

Le fichier de la boîte noire retrouvée mardi sur le site du crash — l’enregistreur des conversations dans le cockpit (CVR) — a révélé aux enquêteurs les 30 dernières minutes du vol 4U9525 de la Germanwings reliant Barcelone à Düsseldorf.

Après 20 minutes normales, le commandant de bord quitte le cockpit, sans doute pour "satisfaire un besoin naturel", le copilote s’enferme dans la cabine et déclenche, en pleine conscience, la descente de l’avion pendant quelque 10 minutes.

"L’interprétation à ce jour (…) la plus plausible et la plus vraisemblable est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord", a rapporté Brice Robin.

L’homme a ensuite "actionné le bouton commandant la perte d’altitude pour une raison qu’aujourd’hui nous ignorons totalement mais qui peut s’analyser comme une volonté de détruire cet avion", a indiqué Brice Robin.

UNE ACTION VOLONTAIRE

Lors des vingt premières minutes de l’enregistrement, les échanges dans le cockpit entre le pilote et le copilote sont "courtois, un peu enjoués", mais lorsque le commandant de bord entame le briefing réglementaire en vue de l’atterrissage à Düsseldorf, les réponses du copilote deviennent "laconiques", "brèves", a indiqué le procureur.

"On entend alors le commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes et on entend à la fois le bruit d’un siège qui recule et d’une porte qui se ferme", ce qui laisse supposer que le commandant de bord se rendait aux toilettes.

A cet instant, on entend le jeune copilote, qui avait été engagé il y a quelques mois par la compagnie low-cost de la Lufthansa et n’avait qu’une centaine d’heures de vol à son actif, manipuler "les boutons du ’flight monitoring system’ pour actionner la descente de l’appareil".

"L’action sur ce sélectionneur d’altitude ne peut être que volontaire", a souligné Brice Robin.

Durant toute la durée de cette descente volontaire, la respiration du copilote est audible et normale, ce qui signifie qu’il était vivant jusqu’à l’impact.

Dans cette intervalle, on entend le commandant de bord appeler à plusieurs reprises pour avoir accès à la cabine de pilotage dont la porte blindée se bloque automatiquement sur ces appareils, aux termes des normes de sécurité mises en oeuvre depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Le pilote tape à la porte en vain, les interventions des contrôleurs aériens français, qui ont repéré l’anomalie, restent sans réponse.

LES FAMILLES SUR LES LIEUX DU CRASH

Les alarmes se déclenchent alors pour alerter l’équipage sur la nécessité de redresser l’appareil. Aucun message de détresse n’a jamais été émis et le copilote est resté muet tout au long de la descente, a confirmé Brice Robin.

Dans les derniers instants du vol, des coups violents retentissent sur la porte du cockpit, ce qui laisse à penser que le commandant de bord tentait d’enfoncer la porte. Puis survient le bruit d’un choc sur un talus, avant l’impact, à plus de 700 km/h contre la montagne.

Selon le procureur de Marseille, les passagers ne se sont rendus compte de leur sort qu’à la dernière minute, juste avant l’impact. Des cris sont audibles dans les dernières secondes du CVR. La mort a été instantanée.

Prié de dire si le jeune copilote avait l’intention de se suicider, le procureur a répondu, sans démentir : "Je n’appelle pas ça forcément un suicide quand on a la responsabilité d’une centaine de personnes derrière".

Brice Robin, qui avait ouvert mardi une information judiciaire pour homicide involontaire, a annoncé lors de sa conférence de presse qu’il allait requalifier les faits.

La police allemande a mené des perquisitions au domicile d’Andreas Lubitz et dans d’autres lieux à et près de Düsseldorf.

Les familles des victimes, principalement de nationalités allemande et espagnole, sont arrivées jeudi en France en provenance de Düsseldorf et Barcelone.

Informées des circonstances du drame par le procureur de Marseille, elles se sont rendues dans l’après-midi sur les lieux du crash, à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), et d’autres familles devraient arriver vendredi en France.

Les procédures d’identification des corps, qui nécessite des prélèvements d’ADN sur les familles, ont débuté jeudi et devraient, selon les enquêteurs, se poursuivre la semaine prochaine, voire la semaine suivante.

Les enquêteurs étaient toujours jeudi à la recherche de la deuxième boîte noire, qui enregistre les paramètres du vol.

(Sophie Louet et Service France, avec François Revilla à Marseille, Jean-François Rosnoblet à Seyne-les-Alpes, édité par Yves Clarisse)


LEAD 3-Germanwings-Lubitz aurait caché qu’il était en arrêt maladie

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0WT0PK20150327?sp=true

Vendredi 27 mars 2015 17h25

(CHU de Düsseldorf, Germanwings sur l’arrêt maladie, Agence européenne de la sécurité aérienne)

BERLIN/DÜSSELDORF, 27 mars (Reuters) - Andreas Lubitz, le copilote allemand qui a, semble-t-il, délibérément provoqué la catastrophe de l’Airbus A320 de Germanwings mardi dans les Alpes françaises, aurait caché à son employeur qu’il était en arrêt maladie le jour du drame et qu’il n’aurait pas dû prendre les commandes de l’appareil, a annoncé vendredi la justice allemande.

"Des documents médicaux ont été saisis et témoignent de l’existence d’une maladie et de la prescription d’un traitement correspondant", ont dit les services du parquet de Düsseldorf, ville où Andreas Lubitz avait un appartement.

"Le fait qu’on ait retrouvé, déchirés, des arrêts maladie récents, voire du jour même du crime, faisant part de son inaptitude au travail, va dans le sens des premières constatations selon lesquelles le décédé a caché sa maladie à son employeur et à ses collègues", ajoute le parquet.

Le parquet a également annoncé que les perquisitions n’avaient pas permis de retrouver de lettre de suicide "ou de preuve d’une quelconque motivation politique ou religieuse".

Le centre hospitalier universitaire de Düsseldorf a rapporté vendredi qu’Andreas Lubitz avait consulté dans ses services en février et ce mois-ci, la dernière fois le 10 mars. Il indique simplement le jeune homme a subi des examens mais explique qu’il ne peut donner des détails en raison du secret médical.

Le CHU dément par ailleurs que Lubitz ait été soigné dans ses services pour dépression.

Dans un communiqué, Germanwings assure ne pas avoir reçu d’arrêt maladie pour le jour du crash. "Les médias rapportent que le copilote a reçu un arrêt maladie pour le jour de l’accident. Germanwings déclare qu’aucun arrêt maladie n’a été notifié à l’entreprise."

FRAGILITÉ PSYCHOLOGIQUE

Citant des documents internes et des sources au sein de la Lufthansa, la compagnie-mère de Germanwings, le quotidien Bild précise que le copilote a suivi un traitement psychiatrique sur une durée totale de dix-huit mois.

Le journal ajoute que le copilote était toujours sous traitement "régulier et particulier".

Ces documents, écrit Bild, seront transmis aux enquêteurs français, qui ont établi qu’Andreas Lubitz avait verrouillé de l’intérieur la porte du cockpit où le pilote l’avait laissé momentanément seul, avant de précipiter délibérément le vol 4U9525, qui transportait 149 autres personnes, contre une paroi des Alpes. (Voir )

Lors d’une conférence de presse jeudi, le président du directoire de la Lufthansa, Carsten Spohr, avait déclaré que le jeune pilote de 27 ans avait pris un congé de plusieurs mois lors de sa période de formation il y a six ans.

Mais il n’avait fourni aucune explication et ajouté que le pilote avait passé avec succès l’ensemble des tests, indiquant ne pas avoir d’élément indiquant une fragilité psychologique. (voir )

A Montabaur, une petite ville de Rhénanie-Palatinat où résident les parents d’Andreas Lubitz, certaines de ces connaissances l’ont décrit comme un homme sympathique quoique timide, ayant appris à piloter des planeurs dans un aéroclub local avant de devenir copilote chez Germanwings en 2013.

Un de ses amis a toutefois déclaré à Reuters avoir constaté qu’Andreas Lubitz était devenu de plus en plus introverti ces derniers mois.

Invité vendredi matin de la chaîne i-TELE, le Premier ministre français, Manuel Valls, a souligné qu’il appartenait à la compagnie allemande "de donner le maximum d’éléments pour qu’on puisse comprendre pourquoi ce pilote en est arrivé à ce geste effrayant".

RESPONSABILITÉS

"Par principe, je suis prudent dès il s’agit d’une enquête qui est placée sous l’autorité de la justice mais tout s’oriente vers ce geste qu’on n’arrive pas à qualifier, criminel, fou, suicidaire", a-t-il également noté.

Toujours d’après Bild, Andreas Lubitz était victime de dépression et de crise d’anxiété lorsqu’il a interrompu sa formation de pilote en 2009.

Le quotidien ajoute que son dossier auprès de l’autorité allemande de contrôle du transport aérien (Luftfahrtbundesamt) porte la mention SIC, une abréviation qui signifie que Lubitz devait se soumettre à un suivi médical régulier.

Ces révélations risquent de soulever un débat sur les procédures qui ont cours chez Lufthansa et sur la question de sa responsabilité quand viendra l’heure d’indemniser les familles des victimes.

Selon un accord international, le montant maximum que les compagnies aériennes doivent verser au titre des indemnités est limité à environ 145.000 euros par passager, mais les proches ont la faculté de contester ce montant devant la justice pour obtenir une réparation plus importante.

Des juristes qui ont représenté des familles de victimes touchées par d’autres catastrophes ont déclaré à Reuters que la justice pourrait chercher à savoir si Germanwings a correctement étudié le dossier du copilote et si la compagnie aurait dû exiger la présence permanente de deux membres d’équipage dans le cockpit.

Lufthansa a annoncé à ce sujet qu’elle allait à son tour édicter de nouvelles règles exigeant cette présence permanente de deux personnes dans le cockpit de ses avions.

L’Agence européenne de la sécurité aérienne a recommandé vendredi que cette solution soit généralisée à l’ensemble des compagnies aériennes européennes, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis et comme l’ont décidé de nombreuses compagnies aériennes depuis la catastrophe de mardi. et (Victoria Bryan avec Marine Pennetier, Henri-Pierre André et Nicolas Delame à Paris, édité par Guy Kerivel)


Le copilote de Germanwings était en arrêt maladie le jour du vol

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0MN1EQ20150327?sp=true

Vendredi 27 mars 2015 17h38

BERLIN/DÜSSELDORF, Allemagne (Reuters) - Andreas Lubitz, le copilote allemand qui a, semble-t-il, délibérément provoqué la catastrophe de l’Airbus A320 de Germanwings mardi dans les Alpes françaises, aurait caché à son employeur qu’il était en arrêt maladie le jour du drame et qu’il n’aurait pas dû prendre les commandes de l’appareil, a annoncé vendredi la justice allemande.

"Des documents médicaux ont été saisis et témoignent de l’existence d’une maladie et de la prescription d’un traitement correspondant", ont dit les services du parquet de Düsseldorf, ville où Andreas Lubitz avait un appartement.

"Le fait qu’on ait retrouvé, déchirés, des arrêts maladie récents, voire du jour même du crime, faisant part de son inaptitude au travail, va dans le sens des premières constatations selon lesquelles le décédé a caché sa maladie à son employeur et à ses collègues", ajoute le parquet.

Le parquet a également annoncé que les perquisitions n’avaient pas permis de retrouver de lettre de suicide "ou de preuve d’une quelconque motivation politique ou religieuse".

Le centre hospitalier universitaire de Düsseldorf a rapporté vendredi qu’Andreas Lubitz avait consulté dans ses services en février et ce mois-ci, la dernière fois le 10 mars. Il indique simplement le jeune homme a subi des examens mais explique qu’il ne peut donner des détails en raison du secret médical.

Le CHU dément par ailleurs qu’Andreas Lubitz ait été soigné dans ses services pour dépression.

Dans un communiqué, Germanwings assure ne pas avoir reçu d’arrêt maladie pour le jour du crash. "Les médias rapportent que le copilote a reçu un arrêt maladie pour le jour de l’accident. Germanwings déclare qu’aucun arrêt maladie n’a été notifié à l’entreprise."

FRAGILITÉ PSYCHOLOGIQUE

Citant des documents internes et des sources à Lufthansa, la compagnie-mère de Germanwings, le quotidien Bild précise que le copilote a suivi un traitement psychiatrique sur une durée totale de dix-huit mois.

Le journal ajoute que le copilote était toujours sous traitement "régulier et particulier".

Ces documents, écrit Bild, seront transmis aux enquêteurs français, qui ont établi qu’Andreas Lubitz avait verrouillé de l’intérieur la porte du cockpit où le pilote l’avait laissé momentanément seul, avant de précipiter l’avion assurant le vol 4U9525, qui transportait 149 autres personnes, contre une paroi des Alpes.

Lors d’une conférence de presse jeudi, le président du directoire de Lufthansa, Carsten Spohr, avait déclaré que le jeune pilote de 27 ans avait pris un congé de plusieurs mois lors de sa période de formation il y a six ans.

Mais il n’avait fourni aucune explication et ajouté que le pilote avait passé avec succès l’ensemble des tests et ne pas avoir d’élément indiquant une fragilité psychologique.

A Montabaur, une petite ville de Rhénanie-Palatinat où résident les parents d’Andreas Lubitz, certaines de ces connaissances l’ont décrit comme un homme sympathique quoique timide, ayant appris à piloter des planeurs dans un aéroclub local avant de devenir copilote chez Germanwings en 2013.

Un de ses amis a toutefois déclaré à Reuters avoir constaté qu’Andreas Lubitz était devenu de plus en plus introverti ces derniers mois.

Invité vendredi matin de la chaîne i-TELE, le Premier ministre français, Manuel Valls, a souligné qu’il appartenait à la compagnie allemande "de donner le maximum d’éléments pour qu’on puisse comprendre pourquoi ce pilote en est arrivé à ce geste effrayant".

RESPONSABILITÉS

"Par principe, je suis prudent dès il s’agit d’une enquête qui est placée sous l’autorité de la justice mais tout s’oriente vers ce geste qu’on n’arrive pas à qualifier, criminel, fou, suicidaire", a-t-il également noté.

Toujours d’après Bild, Andreas Lubitz était victime de dépression et de crise d’anxiété lorsqu’il a interrompu sa formation de pilote en 2009.

Le quotidien ajoute que son dossier auprès de l’autorité allemande de contrôle du transport aérien (Luftfahrtbundesamt) porte la mention SIC, une abréviation qui signifie que Lubitz devait se soumettre à un suivi médical régulier.

Ces révélations risquent de soulever un débat sur les procédures qui ont cours chez Lufthansa et sur la question de sa responsabilité quand viendra l’heure d’indemniser les familles des victimes.

Selon un accord international, le montant maximum que les compagnies aériennes doivent verser au titre des indemnités est limité à environ 145.000 euros par passager, mais les proches ont la faculté de contester ce montant devant la justice pour obtenir une réparation plus importante.

Des juristes qui ont représenté des familles de victimes touchées par d’autres catastrophes disent que la justice pourrait chercher à savoir si Germanwings a correctement étudié le dossier du copilote et si la compagnie aurait dû exiger la présence permanente de deux membres d’équipage dans le cockpit.

Lufthansa a annoncé à ce sujet qu’elle allait à son tour édicter de nouvelles règles exigeant cette présence permanente de deux personnes dans le cockpit de ses avions.

L’Agence européenne de la sécurité aérienne a recommandé vendredi que cette solution soit généralisée à l’ensemble des compagnies aériennes européennes, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis et comme l’ont décidé de nombreuses compagnies aériennes depuis la catastrophe de mardi.

(Victoria Bryan à Berlin avec Marine Pennetier, Henri-Pierre André et Nicolas Delame à Paris, édité par Guy Kerivel)

Crash Airbus A320 - Gérard Arnoux note des anomalies dans le rapport du procureur (vidéo 2’35)

Gérard Arnoux a piloté des A320 pendant 18 ans. Extrait du grand journal de Canal + du 26 mars 2015 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8672

(Gérard Arnoux dénonce aussi que le BEA, Bureau Enquêtes et Analyses, n’est pas indépendant du pouvoir politique.)

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