José Eduardo dos Santos, un président qui réagit promptement
Avec la crise pétrolière de ces dernières semaines, l’un des principaux producteurs de pétrole en Afrique a décidé de revoir sa stratégie. Ainsi, comme le note le magazine Courrier international, le Président José Eduardo dos Santos « aurait demandé au ministère des Finances de suspendre les remboursements de la dette extérieure et de réduire en urgence le budget de l’Etat ».
En plus de ces mesures exceptionnelles, le chef de l’Etat a commencé depuis plusieurs années à diversifier le tissu industriel de son pays. Des efforts qui commencent à porter leurs fruits, si l’on en croit le vice-directeur du FMI, Naoyuki Shinohara. Alors que l’institution internationale table sur une croissance de 7% en 2015, ce dernier a effectivement pu observer que « le secteur non-pétrolier de l’Angola s’est développé de manière considérable ».
Grâce au Plan National de Développement pour la période 2013/2017 et à la réforme de la fiscalité pétrolière, il a effectivement réussi à mettre fin à la dépendance à l’égard des hydrocarbures. Une politique qui obtient d’ailleurs un soutien assez large, puisque seul le groupe politique UNITA, s’est opposé à son projet de loi de finances rectificatif présenté à l’Assemblée.
Angola, un pays qui veut s’ouvrir de nouveaux horizons
A l’heure de la mondialisation, José Eduardo dos Santos est également décidé de faire porter la voix de l’Angola bien au-delà de ses frontières. Le dirigeant expérimenté sait qu’il doit trouver de nouveaux débouchés pour sa production mais aussi compter sur le transfert de technologie des pays anciennement industrialisés pour réussir son pari.
Le 12 février, le chef de l’exécutif a justement missionné son Ministre des Relations Extérieurs, Georges Chikoti, pour délivrer un message au président du Congo, M. Kabila. Cette visite devait notamment préparer le lancement d’une collaboration « dans les domaines des transports maritime, fluvial et routier ainsi que du commerce ».
Pareillement, le 5 mars dernier, l’ambassadeur d’Angola à Paris, Miguel Da Costa a indiqué au cours d’une interview le souhait du Président de voir les entreprises françaises « profiter de la diversification économique en cours dans le pays pour développer leurs affaires ». Parmi les secteurs évoqués par le représentant du chef de l’Etat, on peut citer l’agriculture, les transports, l’énergie, et l’industrie manufacturière…
Tel son homologue rwandais Paul Kagamé, José Eduardo dos Santos démontre que le développement économique est à portée de main pour les pays africains, à condition de faire preuve de bon sens.
RSS 2.0