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Éducation nationale - réforme Belkacem - Dis, tu en penses quoi, toi, de la réforme de la belle kassem ?

vendredi 5 juin 2015, par do (Date de rédaction antérieure : 5 juin 2015).

Rappel : Un vieux rapport de l’OCDE préconise la privatisation de l’Éducation nationale !

Dis, tu en penses quoi, toi, de la réforme de la belle kassem ?

Salut à toutes et à tous,

À la télé, j’ai entendu dire que c’était une réforme de gauche, mais la CGT est tout à fait contre, et le SNES assez contre. Le SNALC de droite est contre aussi.

Sans avoir lu quoique ce soit de cette "réforme", j’intuite que c’est une contre-réforme de plus qui nous dirige encore plus vers la privatisation, comme d’habitude, en passant évidemment par l’autonomisation des établissements pour deux raisons :

1°) Parce qu’aucun gros capitaliste ne voudra racheter TOUS les établissements scolaires d’un seul coup.

2°) Au lieu que les programmes soient nationaux afin que tout le monde soit à égalité, et que les diplômes aient la même valeur sur tout le territoire, ils veulent que chaque établissement ait des programmes choisis par les capitalistes locaux. Et tant pis si, une fois l’usine locale fermée, la personne ne peut plus trouver de boulot nulle part, ses études ne correspondant plus à rien !

La critique à faire de l’école reposait traditionnellement sur les points suivants qui ne seront certainement pas annulés, mais renforcés :

1°) Moins les gens ont de connaissances générales, et moins ils sont capables de se révolter. La philo et l’histoire sont très dangereuses. Peut-être le fait de savoir lire et écrire correctement est dangereux aussi. Il suffit aux esclaves de savoir remplir une feuille d’impôt. Pour le reste, l’orthographe SMS pour dire "je te kif" est bien suffisante.

4°) Quant aux math, ça ne rend que partiellement intelligent : Il faut savoir réfléchir intelligemment à partir d’axiomes qu’on doit accepter sans contestation possible. L’intelligence vraie consisterait à SAVOIR inventer soi-même les axiomes. Mais, ça fait longtemps que même la logique de base a été supprimée des programmes de math en collège.

5°) Dans un premier temps, le français sert à sélectionner les fils de bourgeois et petits-bourgeois. Car les enfants de prolos et de paysans n’ont pas le langage adapté aux matières littéraires, et seront donc immédiatement éliminés vers les filières "professionnelles", tout en leur disant que c’est pas grave, et même que c’est très bien : c’est ça, la propagande et la démagogie !

6°) Les maths viennent ensuite, et ensuite seulement, pour sélectionner parmi les bourgeois et petits-bourgeois celles et ceux qui acceptent de réfléchir juste avec des axiomes qui leur sont imposés sans aucune remise en question possible.

Avec une telle sélection, traditionnellement, arrivent au sommet du panier des fils de bourge qui sont capables d’être simultanément "intelligents" et moutons.

Bien à vous,
do
5 juin 2015
http://mai68.org

2 Messages de forum

  • Entièrement d’accord avec toi, Do. D’autant plus que j’ai d’abord été fort en math donc mouton… avant de réfléchir par moi-même grâce à la Littérature et à l’Art… Alors je sais et sens tout ça de l’intérieur.

    Viva la révolution !
    Guillaume B.

  • Entièrement d’accord aussi. Je rajouterais même que l’on ne nous apprend pas à vivre en société. Car lire est une chose, discuter en est une autre. Participant à différents collectifs, je vois bien les différentes façon de discuter de chaque collectif, et les collectifs où chacun intervient quand il veut, parfois en coupant même la parole, ne font généralement rien de bon. Il y a pourtant des trucs simples qui permettent facilement de donner du sens et du corps à une discussion, comme d’instaurer des tours de parole pour éviter que certainEs onopolisent la discussion ou de faire appel à un observateur extérieur pour remettre antla discussion sur les rails quand elle tourne en rond au lieu de progresser. Mais à l’école, on nous apprend qu’il y a un maître qui parle quand il veut et qui nous donne la parole quand il l’exige, bref l’école n’éduque pas les enfants, elle élève du bétail.

    Quand à la privatisation de l’enseignement, on peut voir le résultat entre autre dans le Venezuela d’avant Chavez : le seul moyen pour un enfant de pauvre, c’est à dire pour la majorité de la population, de faire des études, était de faire carrière à l’armée. Et encore, ce ne fut possible que parce que la bourgeoisie compradore du Venezuela s’était désintéressée de l’armée. Le résultat fut que le Venezuela fut le pays le plus inégalitaire au monde avec les plus grands écarts de richesse entre la majorité des pauvres et une toute petite minorité de riches.

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