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Un modèle bancaire pour une croissance saine

samedi 6 juin 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 6 juin 2015).

La crise financière de 2008 a fait apparaître l’importance des différents modèles d’organisation des banques face aux chocs externes. Même si la catégorisation des établissements financiers peut parfois être un exercice délicat, il est facile de distinguer les grandes caractéristiques et d’en tirer les conclusions quant au modèle bancaire le mieux à même d’assurer la stabilité du système.

Comme son nom le laisse supposer, la crise des « subprimes » a marqué l’échec du modèle des banques d’investissements nord-américaines avec la titrisation des produits financiers. Ces produits structurés étaient supposés réduire le risque en le diffusant. En réalité, ils contribuaient par leur opacité à la perte de contrôle des risques réels. Quand, avec les premiers défauts de crédits, les premières institutions se sont trouvées en difficulté, ces produits dérivés ont à juste titre commencé à faire peur. En matière de finance, la perte de confiance mène à la dévalorisation du produit. Pendant la crise, avec la contagion des défauts sur les crédits, on en est arrivé à un blocage complet du marché, avec comme conséquence des produits sans plus aucune valeur dans les bilans des banques qui les possédaient. On connaît la suite de l’histoire avec les faillites bancaires et la crise systémique.

A l’opposé de ces pratiques bancaires, les établissements qui ont le mieux résisté sont les banques privées, particulièrement sur les places financières européennes, spécialisées dans la gestion de l’épargne des particuliers. Sur des places telles que la Suisse ou le Luxembourg, le métier bancaire est resté assez traditionnel, avec une approche prudente pour garder la maîtrise des activités et se prémunir ainsi contre les risques externes. Autrement dit, la stabilité et la sécurité de l’épargne est privilégié sur la recherche de rendements.

Une approche qui n’empêche pas pour autant d’être ambitieux. Nombre de ces établissements privés se portent au contraire très bien, malgré (ou grâce à) la crise financière et la mise en place de régulations plus strictes qui s’en est suivi. Les banques suisses et luxembourgeoises continuent de gérer les fortunes de clients du monde entier. Certaines font le choix de l’expansion comme la Banque Havilland, fondée au Luxembourg en 2009, qui a récemment fait l’acquisition des filiales à l’étranger de la Banque Pasche, institution privée basée à Genève.

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