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De St Quentin Fallavier au Mont Hermon, terrorisme et « Zones Tampons »…

samedi 27 juin 2015

« L’Etat hébreu pourrait … être intéressé par l’instauration d’une zone tampon sous le contrôle de supplétifs sur le côté syrien de la frontière, avance Cyril Roussel(*Dr en Géographie, spécialiste du Proche-Orient et des druzes, NDLR), à l’image de ce qu’il avait fait au Liban avec la milice chrétienne de l’Armée du Liban sud, dans les années 1970″. Une zone-tampon évoquée, selon le site israélien I24 News, par un responsable israélien sous couvert d’anonymat. »

Au moment où le terrorisme intégriste sunnite/salafiste reprend pied de façon sanguinaire et spectaculaire sur le territoire français, il nous parait important, une fois n’est pas coutume, de republier deux articles récents de « L’Express », qui confirment, « vu d’en face », et si besoin en était, la complicité actuelle des sionistes et des terroristes sunnites intégristes, qui sont, dès leurs « débuts » sanguinaires en Afghanistan contre l’URSS, une création de l’impérialisme US et de ses complices saoudiens.

Pour tous ceux qui seraient encore naïvement sensibles à l’effet « Charlie-11 Janvier », ou « à nouveau », vu l’attentat de St Quentin Fallavier, voilà un aveu exceptionnellement honnête et particulièrement révélateur des contradictions et des résistances suscitées par le sionisme…

Dans les circonstances présentes, avec cette nouvelle « incursion » du terrorisme en France, ce souhait israélien d’une « Zone Tampon » « contrôlée » par des milices de fanatiques religieux et collabos du sionisme fait étrangement écho aux appels à l’ »Unité Nationale » du 11 Janvier, derrière le pouvoir social-démocrate inféodé à l’impérialisme US et au sionisme.

Nul doute que François Hollande ressorte rapidement les violons funèbres de l’ »Effet Charlie » pour se ménager médiatiquement une « Zone Tampon » de politique-spectacle entre la réalité du mécontentement populaire et la réalité de sa politique antisociale et répressive tous azimuts.

Quand on se rappelle la vitesse avec laquelle la précédente s’était effritée, on peut, hélas, s’inquiéter de la « pression » terroriste nécessaire à son renouvellement…

Qu’on en juge, en quatre temps, par la curieuse séquence des infos diffusées en « temps réel », par le « Dauphiné Libéré »…

Temps 1

Temps 2

Temps 3

et finalement, Temps 4 :

Une paire de terroristes, dont l’un déjà bien répertorié, avait un accès "professionnel" à l’usine de gaz, et l’autre, son complice supposé, (mais actuellement relâché, d’après les dernières nouvelles…), qui habite à deux pas d’un site classé « Seveso »…

Étranges effets du « hasard » !

Mais si l’on ne sait avec certitude ce que durera la nouvelle « Zone Tampon » du pouvoir social-démocrate, hypocritement « secouru » par son « opposition », et néanmoins alliée en fayotterie Otanesque, on se souvient très bien, par contre, de ce qu’il advint de la « Zone Tampon » des sionistes au Sud-Liban :

Elle fut libérée par la résistance populaire unie… !!

Histoire de garder le moral, rappel en musique par la chanteuse chrétienne Julia Boutros…

https://www.youtube.com/watch?v=CJgnxEfmoeU

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Présentation de l’article reprise de :

TRIBUNE MARXISTE-LÉNINISTE :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/06/26/de-st-quentin-fallavier-au-mont-hermon-terrorisme-et-zones-tampons/

ET DE SOLYDAIRINFO :

https://solydairinfo.wordpress.com/2015/06/26/de-st-quentin-fallavier-au-mont-hermon-terrorisme-et-zones-tampons/

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Israël soutient-il le Front Al-Nosra ?

Une ambulance transportant des blessés syriens a été attaquée lundi par des Druzes israéliens, près de Majdal Shams sur le plateau annexé du Golan, le 22 juin 2015. Il accusent les autorités de soutenir la rébellion syrienne. AFP/str

La rumeur selon laquelle l’Etat hébreu aide les djihadistes liés à Al-Qaïda en Syrie est à l’origine des remous au sein de la communauté druze d’Israël. Qu’en est-il ?

Le soutien apporté par Israël aux rebelles syriens est à l’origine de la colère des Druzes israéliens qui ont attaqué, lundi, deux ambulances transportant des blessés qui devaient être soignés dans l’Etat juif. Un syrien a été tué lors d’une de ces attaques, à Majdal Shams, dans le Golan annexé.

Depuis deux ans, de nombreuses rumeurs sur l’aide apportée par Tel Aviv aux rebelles syriens, voire au Front Al-Nosra, le mouvement djihadiste affilié à Al-Qaïda. C’est en tout cas ce qu’affirment l’agence de presse officielle syrienne SANA, ou Al-Manar, la télévision du Hezbollah libanais, qui soutient le régime syrien. Que sait-ont des relations entretenues par l’Etat Hébreu avec la rébellion syrienne ?

Seule certitude : depuis début 2013, l’État juif a soigné quelque 1600 blessés syriens dans des hôpitaux israéliens, en Galilée et dans le Golan. Officiellement, il s’agit d’aide humanitaire. Mais la plupart de ces blessés sont de jeunes combattants.

L’ennemi de mon ennemi

Deux raisons principales justifient l’ambigüité de la position israélienne : d’abord le principe selon lequel ‘l’ennemi de mon ennemi serait sinon un ami, au moins un moindre mal’ :

« Il ne fait aucun doute que le Hezbollah et l’Iran sont les principales menaces pour Israël, beaucoup plus que les radicaux islamistes sunnites, qui sont aussi un ennemi », a déclaré au Wall Street Journal un ancien chef du renseignement militaire d’Israël. Autre explication :

l’idée que ‘tant qu’ils se battent entre eux, nous sommes épargnés’. Les groupes djihadistes « sont totalement absorbés par la guerre en Syrie et pas axés sur nous, alors que le Hezbollah et l’Iran, eux, lorsqu’ils ont progressé vers le sud, nous avaient en ligne de mire », argue ainsi un autre ex-militaire contacté par le quotidien américain.

Les contacts de l’armée israélienne avec des groupes rebelles de l’autre côté de la frontière,ont été observés par les observateurs de l’ONU présents dans le Golan. Jusqu’où va ce soutien ? Les casques bleus ont été témoins de chargements de sacs dans les véhicules rebelles. Selon Tsahal, il s’agissait de nourriture et de couvertures, relève Newsweek.

« 50 nuances de noir »

L’armée israélienne est-elle en contact avec tous les groupes rebelles, et lesquels ? Interrogé par L’Express, Ofer Zalzberg, analyste à l’International Crisis Group, considère que les rumeurs concernant les soins prodigués à Al-Nosra ne sont pas avérées. Elles sont pourtant décrites comme une certitude par Yaroslav Trofimov, spécialiste du Moyen-Orient au Wall Street Journal.

« Dans cette région, Al-Nosra n’est qu’une des composantes de la rébellion aux côté de l’Armée syrienne libre (ASL) et des islamistes d’Ahrar el-Sham », précise pour L’Express le politologue Cyril Roussel. « Ce que nous avons de l’autre côté de la frontière, c’est 50 nuances de noir », ironise de son côté un officier israélien cité par Newsweek. Israël aurait d’ores et déjà, selon le Jerusalem Post, fait passer, via l’ASL, un message à Al-Nosra l’intimant de ne pas attaquer le village druze de Hader, sur le mont Hermon.

Vers une zone-tampon ?

Pour Ofer Zalzberg, « Israël s’efforce de ne pas se laisser entraîner dans la crise syrienne. Certes aujourd’hui, la priorité de groupes comme Jabhat al-Nosra est de combattre le régime syrien et le Hezbollah. Mais l’Etat juif sait bien qu’à un moment ou à un autre, ils pourraient se retourner contre lui. C’est trop de risques ». « L’Etat hébreu pourrait en revanche être intéressé par l’instauration d’une zone tampon sous le contrôle de supplétifs sur le côté syrien de la frontière, avance Cyril Roussel, à l’image de ce qu’il avait fait au Liban avec la milice chrétienne de l’Armée du Liban sud, dans les années 1970″. Une zone-tampon évoquée, selon le site israélien I24 News, par un responsable israélien sous couvert d’anonymat.

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Source :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/israel-soutient-il-le-front-al-nosra_1692573.html

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(Des Druzes du Golan annexé par Israël observent les combats en cours au-delà de la frontière syrienne, près de Majdal Shams, le 16, juin 2015. Reuters/Baz Ratner)

Les Druzes vont-ils amener Israël à intervenir en Syrie ?

(Par Catherine Gouëset, publié le 23/06/2015 à 14:51 , mis à jour le 24/06/2015 à 16:44)

Des Druzes israéliens ont attaqué, lundi, deux ambulances israéliennes transportant des Syriens. Un incident qui met en relief cette secte ésotérique installée de part et d’autre de la frontière, inquiète de l’avancée des groupes djihadistes. Décryptage.

Comment Israël va-t-il réagir face à la montée des tensions dans les régions majoritairement peuplées de Druzes de part et d’autre de sa frontière avec la Syrie ? Depuis plusieurs semaines, les Druzes d’Israël appellent leur gouvernement à venir en aide à leurs coreligionnaires menacés par les rebelles islamistes syriens. Lundi, deux ambulances transportant des Syriens blessés vers un centre médical en Israël, ont été attaquées en Galilée et dans le Golan annexé par Israël, faisant un mort.

Qui sont les Druzes ?

Cette minorité arabophone professe une religion ésotérique issue, au 11e siècle, d’une scission du chiisme. Considérés comme hérétiques par les musulmans, ils sont installés principalement dans les zones montagneuses du Levant, à l’instar des autres sectes minoritaires, alaouites ou yézidis. Ils sont estimés à un million de personnes, dont 400 à 450 000 en Syrie, selon Cyril Roussel, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient, le reste étant réparti entre le Liban, Israël et la Jordanie. Contrairement aux Kurdes, les Druzes n’ont pas de revendication nationale : ils se contentent de préserver leur particularisme. Peut-être par instinct de survie, « ils ont au contraire souvent été très impliqués dans le combat national des pays où ils vivent, précise le politologue Khattar Abou Diab. C’est grâce à eux que le projet du colonisateur français de partition de la Syrie sur des bases confessionnelles -avec un État druze, un État alaouite, un État chrétien (Liban) et deux États musulmans- n’a pas abouti ». « Les Druzes comptent également une diaspora relativement riche, implantée en Afrique et en Amérique latine », précise Cyril Roussel.

Les Druzes de Syrie

Les officiers issus des minorités -bien implantées dans l’armée depuis le mandat français pour conjurer le nationalisme de la majorité sunnite- étaient largement représentés lors des coups d’État des années 1960. S’il tendaient à privilégier leur clan alaouite, Hafez el-Assad et son fils Bachar ont continué à instrumentaliser la question communautaire. La minorité alaouite ne constitue en effet que 10% de la population. C’est pourquoi il a joue sur la crainte que peuvent inspirer les musulmans sunnites (70%) aux autres minorités -chrétiens (5 à 10 %) et druzes (2 à 3%).

La plupart des Druzes sont installés dans la région de Soueïda (sud), mais on compte aussi quelques dizaines de villages sur le flanc oriental du Mont Hermon, et près d’Idleb (nord), et, plus récemment, dans la capitale. Si un petit nombre d’entre eux ont participé aux manifestations pour des réformes au printemps 2011, « ils sont ensuite tenus à l’écart lorsque la contestation s’est militarisée, inquiets de la montée de l’islam politique », précise Khattar Abou Diab. « Ce qui a fait d’eux des alliés de l’État syrien, de fait », complète Cyril Roussel.

Pourtant, depuis plusieurs mois, « les revers à répétition de l’armée syrienne et le recrutement forcé de jeunes recrues ont aiguisé les tensions avec Damas ». Les désertions se sont multipliées. Dans le même temps, faute d’effectifs suffisants, l’armée s’est partiellement retirée du djebel druze, où ils sont désormais encerclés par les groupes rebelles, acceptant en échange de faciliter l’armement de milices de la communauté. Pour se ménager leur soutien, le régime a en outre autorisé les conscrits druzes à servir dans leur région d’origine.

La menace des rebelles syriens

Il y a une dizaine de jours, des exactions ont été commises par des combattants d’Al-Nosra contre un village druze de la province d’Idleb, faisant 20 morts. Après ce massacre, des responsables d’Al-Nosra ont cependant assuré que les responsables seraient jugés. « Depuis que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite se sont entendus pour renforcer leur aide à la rébellion, Al-Nosra, très implanté dans le nord syrien, s’efforce de présenter un profil moins radical, avance Cyril Roussel. Il savent que pour les occidentaux, la question des minorités est primordiale. »

Les Druzes d’Israël inquiets et solidaires

De l’autre côté de la frontière, l’inquiétude suscitée par l’avancée des rebelles a fortement mobilisé les Druzes d’Israël. Les liens communautaires sont très forts de part et d’autre, les Druzes d’Israël ayant des liens de parenté avec ceux de Syrie. « Il n’y a pas de conversion chez les Druzes, explique Khattar Abou Diab, en conséquence, l’esprit de corps de la communauté est très fort ». Des collectes ont été réalisées pour aider les Druzes syriens à s’armer.

L’Etat juif peut difficilement rester sourd à l’appel de sa propre minorité druze qui jouit d’un statut privilégié dans le pays. La majorité des 130.000 Druzes citoyens d’Israël effectuent leur service militaire, contrairement à la plupart des Arabes israéliens chrétiens ou musulmans. Leur taux d’enrôlement est même supérieur à la moyenne, et ils sont très présents dans l’infanterie. Ils paient donc cher leur « alliance de sang » avec l’État hébreu et exigent en retour de lui qu’il vienne en aide à leur « Frères » syriens. Ils sont également bien intégrés dans la vie publique israélienne, même s’ils dénoncent aussi des discriminations. Les quelque 20 à 30.000 Druzes du plateau du Golan, occupé par Israël en 1967, ont quant à eux refusé la citoyenneté après l’annexion, en 1981, et sont résidents permanents. Tous, en tout cas, sont d’accord pour s’inquiéter de la politique israélienne vis-à-vis des rebelles syriens.

L’accueil jusqu’où ?

Les appels des Druzes ont soulevé en Israël un débat sur l’accueil à réserver à leurs frères de Syrie. « L’Etat juif a été créé pour les juifs en détresse, rappelle l’ancien ministre Yossi Beilin. Absorber de larges groupes de non juifs en détresse remettrait en cause l’équilibre démographique et créerait un dangereux précédent. »

La semaine passée, le gouvernement israélien s’est engagé à protéger les Druzes fuyant leur pays vers les territoires sous contrôle israélien, mais après les incidents de lundi, Le premier ministre Benyamin Netanyahu a averti que « Nous ne laisserons personne prendre la loi entre ses mains et empêcher l’armée de réaliser ses missions ». Ce sont surtout les Druzes du mont Hermon qui se sentent menacés. Si des réfugiés doivent être accueillis en Israël, ils s’agira probablement de cette petite communauté. « Israël sera confronté au défi de limiter cet accueil dans le temps », estime Ofer Zalzberg, analyste à l’International Crisis Group. Pour lui, l’engagement israélien n’ira probablement pas au-delà.

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Source :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/les-druzes-vont-ils-amener-israel-a-intervenir-en-syrie_1692437.html

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