Deux petits établissements privés européens, qui ont bâti leurs succès dans la gestion de fortune pour une clientèle prestigieuse en Europe et dans le monde, entreprennent depuis deux ans un processus de rapprochement qui devrait selon toute vraisemblance conduire à l’absorption complète de la Banque Pasche par la Banque Havilland.
Havilland, établissement indépendant et familial fondé au Luxembourg en 2009, s’est placé dans une position favorable pour prendre le contrôle complet de la Banque Pasche, banque privée basée sur la place stratégique de Genève. En 2013 et 2014, l’institution luxembourgeoise a racheté les filiales de la Banque Pasche à Monaco (novembre 2013), au Liechtenstein (septembre 2014) et aux Bahamas (novembre 2014).
Pour le directeur général de la Banque Havilland, Jean-François Willems, ses acquisitions s’inscrivent dans la stratégie d’internationalisation de sa banque. Il explique que la multiplication des locations de Havilland en Europe et dans le monde permet de répondre à la demande des marchés émergents.
Il ne fait néanmoins plus aucun doute dans le cercle restreint des gestionnaires de fortunes européens que la banque luxembourgeoise ne compte pas s’arrêter là. Dans une perspective de développement international, une implantation sur la place financière suisse est en effet pour le moins primordial.
La Suisse se place, en effet et de loin, au premier rang mondial de la gestion de capitaux privés, à la fois onshore et offshore. Les locations restantes de la Banque Pasche à Zurich et à Genève sont donc à priori également dans le viseur de la jeune et ambitieuse Banque Havilland.
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