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Grèce - 16 juillet 2015 - Le traître Tsipras va effectuer une purge au sein de Syriza

jeudi 16 juillet 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 juillet 2015).

Grèce : « Alexis Tsipras va effectuer une purge au sein de son parti »

http://www.20minutes.fr/economie/16…

Pour l’intellectuel franco-grec Georges Prévélakis, Syriza va devenir un parti de centre gauche…

Propos recueillis par Céline Boff

Publié le 15.07.2015 à 18:10

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras devant le Parlement le 10 juillet 2015 à Athènes - ANDREAS SOLARO AFP

Les journées ne s’améliorent pas pour Alexis Tsipras. A peine rentré de Bruxelles, le Premier ministre grec se retrouve confronté à la fronde de certains membres de son parti, la formation de gauche radicale Syriza. Jugeant inadmissible l’accord qu’il a décroché lundi à Bruxelles, deux ministres ont déjà démissionné et plusieurs députés affirment qu’ils ne voteront pas le texte. 20 Minutes fait le point avec Georges Prévélakis, professeur de géopolitique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Alexis Tsipras a-t-il trahi Syriza en signant un accord avec l’Europe, comme le clament plusieurs ministres et députés du parti ?

« Trahison » est un mot fort. Un chef politique est parfois obligé de prendre certains virages pour s’adapter à la réalité. Dois-je vous rappeler le changement de position du général de Gaulle au sujet de l’Algérie ? Pour revenir à la Grèce, les derniers événements nous prouvent que certains élus de Syriza étaient depuis le départ en faveur d’une rupture avec l’Europe. Or, sortir de la zone euro n’est pas dans le mandat d’Alexis Tsipras et il ne s’agit pas non plus de la volonté du peuple grec.

Justement, Syriza peut-il sortir vivant de cette crise ?

En tout cas, il va devoir se recomposer. Il conservera probablement son nom et son chef, c’est-à-dire Alexis Tsipras, mais sa composante la plus radicale va être marginalisée ou exclue. Autrement dit, Syriza va se déplacer vers le centre gauche de l’échiquier politique.

Soit en rupture avec sa ligne initiale d’extrême-gauche…

Cette ligne était tenable à la seule condition d’aller jusqu’à la rupture avec l’Europe. Cette stratégie a d’ailleurs été développée par plusieurs cadres de Syriza, y compris par Varoufakis, l’ex-ministre de l’Economie. Mais ce n’est pas celle suivie par Tsipras.

Vous attendez-vous à un remaniement ?

Bien sûr. La question est plutôt de savoir de quelle ampleur il sera. Tsipras pourrait même aller jusqu’à organiser de nouvelles élections. Il placerait sur une liste les personnes qu’il estime les plus fidèles et, les électeurs ne pouvant pas discuter l’ordre de cette liste, il enverrait ainsi les députés qu’il souhaite au Parlement. Autrement dit, cette manœuvre lui permettrait d’effectuer une purge au sein de son parti.

Mais le peuple voterait-il forcément pour Syriza ?

Oui, parce que les autres partis sont complètement affaiblis et qu’Alexis Tsipras continue de bénéficier d’une bonne image auprès du grand public. Tout simplement parce qu’aucune autre personnalité politique n’émerge. Les Grecs n’ont pas le choix et en plus, Tsipras est charismatique. Il sait également, à chaque étape, adapter son discours de manière plutôt habile.

Quid de Varoufakis ?

Il a effectivement une capacité de nuisance, mais le fait d’avoir passé ses vacances dans une île au moment fort des négociations l’a affaibli politiquement. Bien sûr, il pourrait revenir sur la scène politique, par exemple en prenant la tête d’un mouvement composé des partisans de la rupture avec l’Europe. Mais tout cela est pour l’heure très hypothétique.


Grèce : La majorité des membres de Syriza contre l’accord signé par Tsipras

http://www.20minutes.fr/monde/16518…

109 membres du parti se disent hostiles à l’accord signé lundi à Bruxelles…

Publié le 15.07.2015 à 16:54

N.Beu.

Alexis Tsipras lors d’une réunion au Parlement grec, à Athènes, le 15 juillet 2015. - Petros Karadjias/AP/SIPA

Tsipras n’a plus son parti derrière lui. Ce mercredi, la majorité des membres du Comité central de Syriza, la coalition de la gauche radicale au pouvoir en Grèce, s’est prononcée contre l’accord signé par le Premier ministre à Bruxelles.

109 membres appellent à voter non

A quelques heures du vote du Parlement grec, prévu vers 22h (23h, à Paris), 109 membres du parti appellent déjà les élus à dire non aux mesures d’austérité. Dans leur texte, ils dénoncent un « coup d’Etat » prouvant que « le but des dirigeants européens était la destruction d’un peuple afin de faire un exemple ». « C’est un coup d’Etat dirigé contre toute idée de démocratie et de souveraineté populaire », ajoutent les signataires du texte, qui estiment que l’accord sera « catastrophique pour le pays et pour notre peuple ».

Ils n’accablent pas Alexis Tsipras, sur qui des « pressions asphyxiantes ont été exercées », mais ils considèrent que le non au référendum du 5 juillet « ne permet pas au gouvernement de reculer devant les ultimatums des créanciers ». « Nous demandons que le Comité Central du parti soit convoqué d’urgence et nous demandons aux membres, aux cadres et aux députés du Syriza de sauvegarder l’unité du parti, sur la base des décisions prises par nos Congrès et le programme préélectoral du parti », concluent-ils.

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