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Terrorisme en Turquie - 11 octobre 2015 - Le gouvernement nie toute implication dans l’attentat de samedi

dimanche 11 octobre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 11 octobre 2015).

Le dictateur de turquie, le frère musulman Recip Tayep Erdogan, ose accuser les autres. Il nie toute implication dans le double attentat du samedi 10 octobre 2015 et prétend qu’il y a trois commanditaires possibles :

1°) L’État islamique (EI). Le problème avec cette "hypothèse", c’est qu’Erdogan aide autant que faire ce peut l’EI, c’est-à-dire DAECH, dans son combat en Syrie contre le régime antisioniste représenté par Bachar el-Assad. Donc, si c’est l’EI qui a commis cet attentat, ce ne peut qu’être à la demande d’Erdogan lui-même.

2°) Les nationalistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK d’Occalan). Ce qui est impossible, de nombreux Kurdes sont morts dans l’attentat ! En plus, le PKK étant communiste, il ne ferait jamais un truc pareil !

Et 3°) Un groupe révolutionnaire d’extrême gauche, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Impossible aussi, le DHKP-C participait lui-même à la manifestation. Et, de toute façon, n’aurait évidemment jamais fait un truc pareil.

Les manifestants turcs ne se sont pas trompés de coupable et accusent à juste titre Erdogan.


La Turquie en deuil après l’attentat, rassemblement à Ankara

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0S509D20151011?sp=true

Dimanche 11 octobre 2015 13h37

Rassemblement à Ankara en mémoire des victimes du double attentat de samedi dans le centre de la capitale. Les autorités turques travaillent dimanche à identifier les auteurs et les victimes du double attentat à la bombe, qui a fait 95 morts samedi matin à Ankara, tandis que les Turcs entamaient un deuil national de trois jours. /Photo prise le 11 octobre 2015/ REUTERS/Umit Bektas

par Umit Bektas

ANKARA (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes en deuil, criant pour beaucoup des slogans contre le gouvernement turc, se sont rassemblées dimanche dans le centre d’Ankara, près du lieu du double attentat, qui a fait 95 morts samedi matin dans la capitale.

La Turquie a entamé un deuil national de trois jours après ce double attentat, le plus meurtrier jamais commis sur le sol turc.

La formation pro-kurde Parti démocratique des peuples (HDP), très présente lors de la manifestation pour la paix de samedi lors de laquelle se sont produits les attentats, a fourni un bilan plus lourd. Le HDP évoque 128 morts et dit avoir pu identifier la totalité des corps à l’exception de huit.

Selon le bilan fourni par les services du Premier ministre Ahmet Davutoglu samedi soir, les deux explosions ont tué 95 personnes. Dans un communiqué ultérieur publié dimanche matin, les services du Premier ministre précisent que 160 personnes sont encore soignées à l’hôpital, dont 65 en soins intensifs.

Le pape a appelé les fidèles réunis dimanche sur la place Saint-Pierre à prier en silence pour les victimes.

L’attentat a vraisemblablement été commis par deux kamikazes - les deux explosions ont eu lieu à quelques secondes d’intervalle.

Le HDP a accusé la police d’avoir attaqué certains de ses membres qui voulaient déposer des oeillets sur le site dimanche matin. Certains ont été blessés dans la bousculade, indique le HDP dans un communiqué.

"Erdogan, assassin", "policiers assassins", scandait la foule place Sihhiye, à l’encontre du président turc Recep Tayyip Erdogan, tandis que la police anti-émeute équipée de canons à eau bloquait une artère menant au quartier du Parlement et des ministères.

Le gouvernement nie toute implication dans l’attentat de samedi. Parmi les commanditaires possibles, le Premier ministre Ahmet Davutoglu a cité l’Etat islamique (EI), les nationalistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et un groupe révolutionnaire d’extrême gauche, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Certains évoquent la possible responsabilité de militants nationalistes turcs opposés à tout accord avec les Kurdes.

Les élections législatives anticipées prévues le 1er novembre sont maintenues et la sécurité lors des meetings électoraux sera renforcée, a annoncé dimanche un responsable gouvernemental.

Les enquêteurs turcs travaillaient dimanche à identifier les auteurs et les victimes. Les titres de la presse reflétaient colère et chagrin mêlés.

"En deuil pour la paix", titre en une le quotidien laïque Cumhuriyet.

DEVANT LES HÔPITAUX

"Les ordures ont attaqué à Ankara", écrit le quotidien Habertürk. "Le but est de diviser la nation", affirme le Star pro-gouvernemental.

L’analyse des corps et des empreintes sur les lieux permet de dire qu’un des kamikazes était un homme âgé de 25 à 30 ans, précise le quotidien pro-gouvernemental Yeni Safak.

L’attentat qui n’a pas été revendiqué, intervient parallèlement à une montée des menaces extérieures à l’encontre de la Turquie, pays membre de l’Otan. La guerre fait rage en Syrie voisine et, depuis quelques jours, l’armée de l’air russe est venue aider le président syrien Bachar al Assad, ce qui a donné lieu à des incursions russes dans l’espace aérien turc.

Les services du Premier ministre ont identifié dans la nuit 52 des victimes et indiquent que les autopsies se poursuivent. Ils précisent que sur les 246 blessés, 48 sont toujours en soin intensifs.

"Le travail nécessaire est fait pour identifier ceux qui sont derrière l’attentat et les traduire rapidement en justice", indique un communiqué.

Dimanche matin, les proches des victimes attendaient avec anxiété devant les hôpitaux où sont soignés les blessés.

Les deux explosions sont survenues à quelques secondes d’intervalle. La manifestation, à laquelle participaient notamment des sympathisants de la formation pro-kurde Parti démocratique des peuples (HDP, gauche) visait à protester contre la mort de centaines de personnes depuis la reprise des hostilités entre les forces de sécurité et le PKK dans le sud-est de la Turquie, région à majorité kurde.

Le co-président du HDP Selahattin Demirtas a accusé le gouvernement en termes très durs. Il a affirmé samedi soir que l’attentat d’Ankara s’inscrivaient dans la ligne des attaques commises en juin contre un rassemblement électoral de son parti à Diyarbakir, où deux personnes avaient été tuées et une centaine blessées, et à Suruç, près de la frontière syrienne, où un attentat suicide imputé à l’EI a fait 33 morts le 20 juillet.

Quelques heures après le double attentat, le PKK a annoncé avoir ordonné à ses combattants de cesser leurs opérations en Turquie sauf en cas d’agression. Le parti autonomiste a dit vouloir éviter les actions susceptibles d’empêcher la bonne tenue des élections législatives du 1er novembre.

Dimanche, après la prière de l’angélus, le pape s’est dit "dans la peine".

"Les auteurs ont touché des personnes sans défense qui manifestaient pour la paix. Je prie pour ce cher pays", a dit le pape.

(Danielle Rouquié pour le service français)

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