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Les Arabes, 14 siècles après

dimanche 15 novembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 15 novembre 2015).

Les arabes 14 siècles après, face aux divisions sectaires

De toutes les questions qui restent sans issue probable, le destin des Arabes est un thème qui figure parmi les sujets d’actualité épineux. Qui ne ressent pas, a travers les 22 contrées, de l’amertume en raison des événements survenus après les printemps arabes, ce rêve qui a tourné au cauchemard : de la Syrie, à l’Égypte et en particulier la Libye. Les pays arabes perdent chaque jour une partie de leur entité, du Golfe jusqu’au nord africain, qu’il s’agisse de terre ou de ressources naturelles, de pratiques religieuses ou traditionnelles, de la dignité, rien ne saurait justifier ce mauvais sort qui semble s’abattre sur les Arabes. Que peut-on espérer si la perte de la Palestine semble se confirmer au fil du temps d’autant que l’émiettement de l’Irak est une menace réelle, après le partage du Soudan et la faillite de la Somalie.

Après la débâcle post-électorale de l’Égypte, le modèle d’émancipation politique et religieuse s’effondre avec horreur. Avec lui, on voit s’éclipser le modèle démocratique arabe naissant. La consternation, la perte de confiance et de repères donnent naissance à toutes sortes de théories de complots.

Des pays sont occupés d’une manière ou l’occupation ne dit pas son nom, d’autres sont démembrés et bien d’autres figurent sur la liste d’attente et sont pris pour cible à moyen terme par l’OTAN. Les nouvelles armées d’occupation, à l’ère de la sous-traitance, ont des bras armés adeptes de terrorisme transnational, hypocritement désignés par "groupes islamistes", la plupart d’entre eux tuent plus de musulmans et de civils qu’ils ne tuent d’infidèles et d’occupants. Des serpents téléguidés par des dirigeants à la solde des forces obscurantistes impérialistes mutantes qui ramènent la pendule du monde à l’ère pré-coloniale. La mafia mutante, les multinationales, le complexe militaro-industriel transnational, les sionistes, les banquiers , les armateurs , tous y trouvent leur compte. Les choses deviennent évidentes lorsque tout crime est imputé aux islamistes ou intégristes, ces égarés que l’on désigne par "les fous de Dieu", que personne ne veut entendre, pourtant ils sont malléables et flexibles dès lors qu’on leur impute des crimes au nom de l’Islamisme.

La guerre, déclarée ou non, rapporte énormément puisqu’elle permet d’écouler des armes partout où la logique des armes règne en maitresse. Elle permet de faire vendre des ressources naturelles aux multinationales, par des groupes armés à des prix dérisoires alors que les peuples des pays concernés crèvent de faim.

Il s’agit d’un réel réseau économique embryonnaire nouveau et parallèle qui permet d’écouler des armes et à une chaine interminable de marchands de s’enrichir. Le sort des victimes de guerres, qu’ils soient tués, handicapés, affamés, torturés et déplacés ne préoccupe personne. Ces peuples, qui ont droit à une vie digne, ont perdu l’espoir d’exister puisque les chances de redresser leur pays et de redresser son économie sont nulles. Ils sont privés de progrès, de projets de développement, toutes leurs ressources sont absorbées par l’armement et les frais engendrés par la guerre et ses sinistres.

Les pays qui ont plus de chance en profitant d’une stabilité relative sont également forcés de penser à s’armer, et leurs armées sont sollicitées par l’OTAN pour jouer le rôle de vassaux au service des intérêts occidentaux. N’est-ce pas un cercle vicieux infernal ? Les armées arabes et même africaines sont, bon gré mal gré, entrainées dans des campagnes menées par la coalition. Les pertes sont considérables : hommes, matériels, richesses, budgets, tout est englouti dans des opérations contre des fantômes qui se déplacent et disparaissent au moment voulu : DAECH, Boco Haram, et autres groupes appelés de manière fantaisiste "radicaux nés de l’idéologie salafiste wahabite" au gré des tendances médiatiques et des bouleversements économiques, en particulier dans le domaine des énérgies.

En parallèle, et dans les sphères médiatiques les plus lues et écoutées, tout est objet de récupération par des campagnes d’information allant au pas des campagnes armées menées contre ces groupes fantômes qui cristalisent une pensée tout à fait extrémiste et négative et éclipsent une vraie pensée religieuse riche et pleine de lumière. Toutes les questions impliquant les intérêts réels de la société et ses principales préoccupations, ses attentes, et nécessitant une prise en charge sont sacrifiées à la faveur de la question sécuritaire qui s’impose en raison de la spirale de la violence recyclable à volonté.

A la troisième échelle, il y a l’aspect crucial lié à la question du terrorisme, qui soulève une série d’idées contradictoires : illuminés d’Allah, Islamisme, radicalisation, et les autres : les esprits occidentaux contemporains et éclairés.

Il faudra beaucoup de temps et de recul pour se rendre à l’évidence que l’islamisme authentique et le terrorisme n’ont pas un lien fatal, comme on essaie de le faire croire. Il est rare qu’ils trouvent un terrain d’entente viable, même si tout, autour de nous, suggère le contraire. Il est vrai que la quasi-totalité des islamistes et même des musulmans modérés et modernes, pensent que la charia a été inventée pour être pratiquée. Ils croient ferme que le jour du jugement dernier, leur destin dépendra de l’application ou non de la loi islamique et de leur actions allant dans ce sens, mais la réalité de la vie moderne étant très contraignante, et recélant elle-même ses extrêmes et ses égarements, impose une conduite et des opinions très divergentes, et on note une certaine réserve vis-à-vis de la charia et de la vie moderne. Il y a une tendance à laisser faire les laïcs, et on remarque que beaucoup, par exemple, pratiquent la religion de manière laxiste, vis-à-vis de l’usure par exemple, ce qui constitue une régression très grave.

Dans les mosquées du monde arabe, et au sein des conseils islamiques, les religieux en général et les prédicateurs en particulier sont acculés à rendre des opinions très nuancées vis-à-vis de la contraception, du don d’organes et d’autres questions très importantes. Chaque question constitue un défi, de quoi mettre en colère les groupes extrémistes et les pousser à se radicaliser davantage contre le pouvoir et l’opposition, et même contre le clergé et la société civile, lesquels en matière de religion se montrent plus royalistes que le roi. La prédication des temps modernes s’éloigne de la loi d’Allah et valorise les lois universelles qui sont de purs produits humains, d’ailleurs pas totalement appliqués puisque les valeurs humaines reculent dans beaucoup de cas en matière de droit international devant la sauvagerie et la cupidité des hommes.

Ce qui serait logiquement pensé par les terroristes serait confirmé par le phénomène des communiqués agrémentés de vidéos sur les décapitations dont sont les victimes enlevées ou des attentats contre les civils. Laissons de côté les attentats dont sont victimes les forces de sécurité car ces derniers sont une partie active et non passive du conflit armé.

Comment se sortir d’un tel dilemme ? d’autant qu’il bénéficie de toute la lumière des médias et de leur magie qui frôle la provocation. Toutes les informations jugulées par les médias occidentaux (la même source digne d’être mentionnée serait à ne pas en douter Reuters) et repris par les médias arabes provoquant le même effet : la consternation , la colère , la tristesse et le désespoir. Et ce ne sont pas les forces de l’OTAN, qui ont bombardé la Libye et aidé des groupes à installer leur pouvoir anarchique, qui arment les groupes armés au M.O, qui vont ramener la paix et l’espoir.

L’auditeur ou le lecteur arabe non averti reçoit des informations retouchées et remodelées d’après les intentions locales. Il s’agit d’adaptation locale. La réaction du public arabe est très mitigée. Bien qu’il existe des différences d’opinion concernant DAECH (ISIS), beaucoup montrent une disposition d’esprit et disent qu’ils comprennent les motivations d’un groupe aussi radical que celui-ci : de sa création jusqu’aux vidéos montrées, il semblerait que beaucoup partagent ses opinions. Révoltant, non ? L’idée est qu’il s’agit de la fin d’une époque et d’un aube nouvelle où vient enfin l’espoir de voir un califat musulman s’installer, et tant mieux s’il commence par freiner "la marée chiite", qu’on balaie les succès médiatiques du Hezbollah contre les sionistes, et tous les acquis des révolutionnaires qui sont attachés à ce mouvement, et qui ont permis à des générations arabes entières menacées de mort lente d’ouvrir une aire de renaissance. De l’incrédulité, de la mascarade médiatique à l’ingratitude en masse, il y a si peu de pas à franchir. L’histoire jugera tout le monde car il ne reste dans l’oued que ses pierres comme on dit chez nous.

Du moins, il est difficile de distinguer entre un mouvement de résistance qui a permis à tous les Arabes de relever la tête en relevant les défis devant les sionistes dans leur guerre enragée contre les Palestiniens et tous les musulmans engagés dans cette voie ? Ou faut-il tout mixer : les histoires du Hezbollah avec le sort des minorités chiites qui posent problème dans la région du Golfe, si chère pour les musulmans ? Aujourd’hui ces questions sont un autre défi, de leur dénouement dépendra le sort des chiites, des sunnites et autres formations dérivées. Seule une prise de conscience par les concernés permettra une sortie de crise, autrement dit le salut de la nation musulmane avec sa composante arabe, pourvu que les acteurs impliqués soient capables de transcender les divergences et les clivages. Commençons par calmer les esprits, éteindre les incendies qui se déclarent et engager un débat. Si l’objectif est difficile à atteindre, il n’est pas impossible.

Le pétrole à l’origine de la discorde

Les bras de la coalition, l’Otan, leurs supplétifs occasionnels locaux en Afrique ou ailleurs, ne cessent de manipuler l’information à outrance. La situation semble désespérée lorsque s’y greffe la guerre entre les médias d’obédience chiite et les médias d’obédience sunnite. Pourtant, avec un effort minime, il est simple d’y voir clair. Depuis la première guerre menée par la coalition contre l’Irak, jusqu’à la chute de la Libye, en passant par le partage du Soudan ; il ne s’ agit que d’une seule question : le pétrole, les finances, l’information, puis en dernier les télécommunications. Chaque jour qui passe, les pays africains et arabes qui ont acquis leur indépendance avec un effort surhumain, et consenti des sacrifices énormes pour leur souveraineté, sont menacés par ces facteurs liées à leur économie et autonomie. Leur situation est si fragile que parfois des pays reviennent dans le giron de leur ancien colonisateur en servant humblement ses intérêts et en ignorant les siens aussi bien que les intérêts des pays voisins.

Ce qui est plus déplorable encore c’est d’assister aux bombardements menés par l’aviation Emiratie contre la Libye. Ou l’aviation Saoudienne contre le Yémen. Que doit-en penser ? Est-ce que les Émirats Arabes, ce pays paisible et fraternel s’inquiète pour la Libye ? Ou s’agit-il d’une intervention dont le vrai objectif est de provoquer un ras de marée pétrolier d’une autre nature ?

L’Égypte, quant à elle, a le pied bien embourbé en Libye, puisqu’un groupe de ressortissants égyptiens furent décapités (ainsi le motif est religieux …hum), alors que leur pays mène une guerre injuste contre les frères musulmans chassés du pouvoir par un putch aussi violent qu’injustifié. Ce pays, dont la noble révolution eut un écho retentissant sous le régime de Nasser, est pris dans une tourmente après avoir dilapidé ses acquis révolutionnaires et versé dans le courant de l’OTAN : la cupidité et les velléités expansionnistes.

Les pays du Golfe n’ont pas joué le rôle du vrai frère arabe qui pense à la détresse des pays arabes et africains. L’augmentation de la production pétrolière agrémentée du soutien accordé à une branche à l’origine de DAECH vont ternir leur réputation pendant longtemps en raison de la discorde avec leurs frères et amis, en particulier la Syrie et l’Irak. Pourtant, à voir leurs suppôts médiatiques polémiquer, on croirait que l’Iran fait et défait les événements à sa guise, or c’est de la pure exagération. Certes, l’Irak, qui est aujourd’hui la scène ou se pratiquent toutes les horreurs entre Sunnites et Chiites et dont les répercussions ont profondément affecté la Syrie et son peuple livré à toutes les misères (4 millions d’immigrés vers l’Europe cet été), est également l’élément révélateur de la main-mise Iranienne dans les affaires intérieures Irakiennes (à en croire les révélations d’un général Iranien lui même !), mais le reproche que l’on peut faire à un pays musulman comme l’Iran c’est qu’il a échoué à mener la politique nécessaire vis-à-vis des pays du Golfe : est-il crédule de penser que l’Iran n’a rien fait pour rassurer les pays du Golfe après la débâcle Irakienne dont la responsabilité entière est imputable aux USA et à l’OTAN ? La main libre laissée aux Kurdes pour disposer des richesses de leur région en dit long dans cette affaire.

C’est dans ce contexte pétrolier macabre qu’il est difficile de trouver une sortie de crise pour la Syrie. En effet, les puissances occidentales, depuis qu’elles ont décidé de soutenir des groupes extrémistes transnationaux et de les armer contre le régime syrien, ont perdu leur crédibilité en matière d’options telles que la démocratie, la liberté d’expression et la souveraineté des peuples. Leur aveuglement et leur acharnement pour la chute du régime d’Al-Assad aggrave la crise et empêche toute visibilité depuis très longtemps.

A ce titre, une autre question s’impose : comment expliquer que les occidentaux et les pays du Golfe aient soutenu à un moment DAECH ?

Pour les USA, les spécialistes l’affirment, il n’est plus question d’impliquer directement l’armée américaine dans les bourbiers des conflits armés au Moyen-orient, comme ce fut le cas au Vietnam et tout récemment en ’Irak. En effet, il serait plus simple que des contrats win-win gèrent les crises entre islamistes et nationalistes, car l’opinion publique américaine est contre la guerre (la guerre coûte cher, et les pertes humaines sont trop élevées). Ce sentiment s’affirme lors de campagnes contre les politiques toutes les fois que des dépouilles de soldats américains sont rapatriés dans une atmosphère publique médiatisée empreinte d’indignation et de tristesse.

Pourtant, les questions relatives aux raisons des guerres déclenchées ailleurs ne sont plus mises sur le tapis. Avec Obama et les nouvelles préférences de la maison blanche, l’opinion opte pour les questions de l’intérieur. Les questions d’ailleurs concernent les autres et n’intéressent que l’élite. Les USA et l’UE peuvent continuer à oeuvrer ensemble et changer le monde à leur façon, et même redessiner la carte du moyen-orient, l’opinion publique ne les inquiètera plus et ainsi ils n’auront aucun compte à rendre à la communauté internationale.

Toutefois, chez les peuples du Sud, notamment l’opinion publique arabe, on note une méfiance et une prise de conscience particulières. Les arabes et les africains sont conscients que la situation de leurs pays empire et que leur avenir est incertain. Ils considèrent qu’il s’agit d’une persécution néo- coloniale déguisée en main salvatrice et perçoivent le vrai visage du FMI, de la Banque mondiale, de Breton Woods , et du Trésor américain. Si cette crainte et cette appréhension ne sont pas bien exposées par la presse et les médias , c’est parcequ’il existe d’autres priorités. Le plus important est de se préserver des raids de l’OTAN ( comme c’est le cas de la Lybie et du Mali) outre les complots de ses supplétifs. Mais aussi, parcequ’ils ont foi dans le changement voire les métamorphoses de la géo- politique et des systèmes financiers. Ils espèrent l’avènement d’une nouvelle époque et que des systèmes favorisant les valeurs et idéaux humanistes voient le jour.

Tous les esprits animés de bon sens s’accordent à affirmer que ces rêves ne sauraient se réaliser sans une vraie révolution universelle . Que cette révolution vienne d’en haut ou d’en bas , peu importe. L’important c’est de libérer les esprits et que de nouveaux acteurs rendent l’espoir aux otages des idiocraties qu’elles soient du nord ou du sud . On verrait enfin des hommes agir pour le bien commun des peuples et non de manière à servir les intérêts de groupes restreints.

Tout être attaché à la vie , aux valeurs humaines , aux siens, à sa terre natale, à sa patrie se sentirait menaçé par l’effondrement des valeurs universelles qui permettent à des armadas de détruire de petits villages en Afrique, dont la population est déjà ruinée par la pauvreté, uniquement pour pouvoir fracturer le sol et avoir le droit d’extraire des ressources naturelles, en laissant dérrière une nature dévastée.

Bien que de telles situations tuent l’espoir , les populations du sud en gardent un peu tout en préservant ce qu’elles peuvent préserver . C’est graçe à cette flamme qu’ils subsistent face à la spoliation de leurs richesses et le bafouement des droits de l’homme partiqués par des systèmes locaux corrompus et injustes. La situation est d’autant compliquée que la vision est brouillée , entre une tendance vers une révolution contre ces systèmes et la menace des groupes transfrontaliers qui sont soutenus par des puissances occidentales.. Et il ne s’agit pas là que du seul péché occidental , il arrive aussi qu’elles soutiennent des peuples dans leur quête pour la démocratie..Puis une fois la révolution sabordée , elles scellent des alliances avec de nouvelles dictatures qui prennent les rênes du pouvoir à coup de repression féroce qui conduit à l’effusion de sang et à la torture.

Je prends pour exemple , l’Egypte de 2013-2014, que je projette sur l’Algérie des années 90 et pour témoignage l’opinion d’hommes et de femmes ayant vu et noté avec détachement , sans parti pris ces événements. Bien que la décennie noire en Algérie ait provoqué des pertes humaines et matérielles énormes outre la dégradation des droits de l’homme, les disparitions forcées, les injustices sociales , l’exclusion pratiquée contre des catégories sociales déterminées, il n’est pas judicieux de comparer le cas des frères musulmans en Egypte à la persécution des islamistes Algériens. Les frères musulmans sont victimes d’une persécution extrémiste que le concert des nations se doit de condamner afin de rendre justice à un grand parti Egyptien de renommée internationale victime d’une énorme injustice. C’est bien simple, les frères musulmans sont meurent dans les prisons désastreuses d’Egypte. L’esprit démocratique et civilisé ne saurait tolérer cette terreur partiquée par une dictature qui pratique la torture, les arrestations arbitraires, les condamnations à mort contre les partisans de la confrérie des frères musulmans . Ces derniers ont pourtant, aux yeux du monde entier, remporté des élections démocratiques après le mouvement insurrectionnel de 2011.

Les révolutions : après la longue attente des masses

Entre 2000 et 2010 , des thinks tanks américains ont suivi de près les appels et les attentes des soicétés au sein des pays en développement . Les peuples arabes et africains aspiraient aux changements pour qu’ils puissent disposer de leur destin et connaitre le bien- être. Avec les printemps arabes , les masses souhaitaient choisir leurs nouveaux représentants et changer les systèmes. Mais ces derniers ont résisté à leur manière et ont fait échec aux projets du printemps arabe. L’élite arabe souhaitait que les think tanks interviennent en occident pour trouver des solutions durables à la situation déplorable des pays en crise, du moins faire pencher la balance de l’opinion publique en faveur des partisans des changements : faire valoir la justice, la lutte contre le népotisme, la corruption et la marginalisation. Malheureusement les calculs occidentaux laissent peu de place aux élans humanistes et les vents révolutionnaires ont une fois de plus et simplement soufflé à la faveur des intérêts occidentaux en même temps que ceux des dictatures.

1 Message

  • Les Arabes, 14 siècles après 18 novembre 2015 21:56

    Salam,
    merci pour cet article plein de bon sens.
    Mais je ne saurai partager votre soutien aux Frères Musulmans, car il ne faut pas oublier que ces derniers, nés d’une légitime réaction à l’occupation britannique de l’Egypte, furent ensuite instrumentalisés par le MI5 ou 6.
    De même, si le FIS en Algérie fut présenté au début des années 1990 comme le seul parti à même de lutter contre la corruption et remporta les élections à ce titre, ce que ne pouvait supporter le FLN au pouvoir depuis 1962, les GIA semèrent d’autant plus la terreur qu’ils furent manipulés par ce même pouvoir.
    Il s’agissait tout comme en Grèce avec Abou Nidal de discréditer la cause qu’ils prétendaient défendre…
    Encore une fois, l’Islam apparait comme la religion des dindons de la farce ayant de grandes difficultés en pays arabo-musulman à participer positivement au concert des nations.
    J’observe que l’on ne retrouve cela ni en Iran, ni en Indonésie, premier pays musulman au monde.
    J’attribuerai cela au fait que les substrats Zoroastrien de la Perse et Indo-Boudhiste de l’Indonésie les ont protégé de l’influence des Bédouins du Golfe, incapables de manifester d’autres talents que celui de trafiquants d’esclaves.
    14 siècles après le Prophète, de quoi l’humanité peut-elle être redevable à ces Bédouins nouveaux riches qui s’emploient à réduire à néant le passé architectural et culturel de l’Arabie heureuse, le Yémen ?
    Je ne peux que souligner à quel point Roger Garaudy, en se convertissant à l’Islam, avait raison de dire qu’il faut dé-Saoudiser l’Islam.
    A ce titre, il est intéressant de rappeler que ces prétendus descendants du Prophète, ne devant leur trône qu’à la domination britannique, auraient trafiqué leur arbre généalogique pour effacer leurs origines de crypto-Juifs, tels les Dönmeh de Turquie dont Mustapha Kemal serait issu…

    Aucun être évolué ne saurait accepter de se soumettre aux préceptes des cruelles sourates médinoises faisant des Salafistes et autres barbus de bons Musulmans. Ce qui traduit un niveau de conscience proche de celui de l’huitre, l’agressivité en moins de la part du mollusque qui a au moins le mérite de se fermer à marée basse, à la différence des "démocraties" européennes si promptes à s’ouvrir à l’invasion des "réfugiés" musulmans.

    En toute solidarité vers la lumière de la vérité.
    Salik de Bonnault

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