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De l’eau dans le gaz entre Israël et la Turquie !

dimanche 17 janvier 2010 (Date de rédaction antérieure : 17 janvier 2010).

"Israël" humilié après avoir humilié

Leila Mazboudi

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/…

14/01/2010 Le constat revient à la radio publique militaire israélienne, dans le cadre du tollé suscité au sein des médias israéliens, toutes tendances politiques confondues, par l’humiliation infligée à l’ambassadeur turc en "Israël", puis par les excuses officielles aussi humiliantes que le vice-ministre des affaires étrangères israélien a été contraint de présenter.

Tirant le bilan de ce qui est présenté par les médias comme un fiasco diplomatique, les éditorialistes israéliens n’ont pas ménagé le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Le quotidien Maariv a qualifié de "capitulation", l’envoi mercredi soir d’une lettre d’excuses du vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon qui avait infligé un traitement humiliant lundi à l’ambassadeur de Turquie Oguz Celikkol.

Tout aussi sévère, le commentateur de la Deuxième chaîne de télévision privée, Amnon Abramovitch, a dénoncé la "conduite infantile" du gouvernement Netanyahu.

À gauche, le quotidien Haaretz est persuadé que "le peuple turc ne pardonnera et n’oubliera pas".

Du côté de la classe politique, au nom de l’opposition, le secrétaire général du parti Kadima (centriste) Haïm Ramon estime que le gouvernement de M. Netanyahu "ne doit pas se contenter d’envoyer une lettre d’excuses à la Turquie, il doit aussi en adresser une au peuple israélien à la suite de l’humiliation que nous avons subie".

Au sein du pouvoir, le ministre des Finances Youval Steinitz, un proche de Netanyahu, a fait amende honorable. "Nous avons commis une erreur. La prochaine fois que nous voudrons protester, nous ferons différemment", a-t-il promis.

Lundi, l’ambassadeur de Turquie avait été humilié par Ayalon, devant des photographes et des cameramen, en guise de protestation contre la diffusion, sur une chaîne de télévision privée turque, d’une série très populaire intitulée "La Vallée des Loups" et jugée antisémite par Israël. L’histoire du feuilleton raconte le kidnapping de l’ambassadeur de Turquie à Tel Aviv, par le Mossad.

En recevant le diplomate, Ayalon avait refusé ostensiblement de lui serrer la main, le contraignant à poireauter dans un couloir, puis à s’asseoir à un niveau plus bas que ses interlocuteurs israéliens, précisant en israélien (et non en anglais) qu’il faut qu’il soit présenté en position inférieure. Ce qui a été perçu par l’ambassadeur turc comme un piège malhonnête, assurant que si le responsable israélien avait eu le courage de dire ses propos en Anglais, il ne serait pas resté.

Mercredi, Ankara qui avait refusé les premières excuses d’Ayalon envoyées dans une première lettre par le biais de l’ambassadeur israélien en Turquie, a lancé un ultimatum à Tel Aviv à mercredi soir, exigeant des excuses plus solennelles, en bonne et due forme. Menaçant sinon de rappeler son ambassadeur.

Rédigées conjointement par le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le chef de la diplomatie Avigdor Liebermann, cette deuxième excuse est arrivée à terme.

À Ankara, un diplomate turc a précisé que l’ambassadeur Celikkol ne serait pas rappelé.

La Turquie, pays musulman mais laïc, a longtemps fait figure d’allié régional d’Israël, surtout après la signature en 1996 d’un accord de coopération militaire bilatérale.

Mais les relations entre les deux pays se sont nettement détériorées après l’offensive dévastatrice de l’armée israélienne contre la bande de Gaza il y a un an qui a fait 1400 tués Palestiniens, dont 70% de civils. Durant l’année qui s’est écoulée, elles ont poursuivi leur dérapage en raison de la poursuite du blocus israélien contre la Bande, et des menaces israéliennes proférées sans cesse. Auxquelles le gouvernement turc a signalé qu’il ne restera pas les bras croisés, en cas de leur mise à exécution. Ces relations se sont encore plus dégradées par la transaction de drones défectueux que Tel Aviv a livrés à Ankara, qui a menacé de recourir aux tribunaux internationaux.

Reste à savoir si l’affaire est bel et bien classée pour les Turcs. Certains israéliens sont très pessimistes.

Selon l’ex-ambassadeur en Turquie, Alone Layal, " il y a un changement radical en Turquie, au niveau du leadership politique, puis il s’est répercuté chez les médias et l’opinion publique turque".

D’après une analyse analogue, mais plus vicieuse d’un autre ex-ambassadeur israélien, en Mauritanie, " l’Union européenne est venu dire à la Turquie que si elle veut adhérer à l’Union, elle devrait alléger l’ingérence de l’armée. Ce qui implique la diminution des partisans d’Israël" a regretté Bouaz Bosmat.

Et de conclure, non sans désolation que " la démocratie (ndlr : en Turquie) joue en fin de compte contre Israël".

Remarque : la visite du ministre de la guerre israélien Ehud Barak à Ankara prévu dimanche prochain aura bien lieu.

Mais dors et déjà, sa durée a été réduite, de quatre jours à quatre heures… sur demande du gouvernement d’Ankara !!


Barak persona non grata en Turquie : des appels juridiques pour l’arrêter

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/…

14/01/2010 Le ministre israélien de la guerre Ehud Barak ne semble pas être le bienvenu à Ankara. Attendu dimanche prochain, sa visite a été écourtée par le gouvernement turc, sur fond de l’humiliation israélienne infligée à l’ambassadeur turc.

Mais ce n’est pas tout. Une des plus grandes organisations turques des droits de l’homme a demandé son arrestation, dès qu’il mettra les pieds sur le sol turc.

Selon le site Arabs 48 des Palestiniens des territoires de 1948, l’organisation Mazlumder qui regroupe avocats, juristes, homme d’affaires et journalistes turcs , Barak devrait être poursuivi pour les crimes de guerre qui ont été commis durant l’offensive israélienne meurtrière contre la bande de Gaza, Plomb durci.

" Israël a commis des crimes de guerre et contre l’humanité, les forces israélienne ont bombardé les bâtiments des Nations Unies, des hôpitaux et des écoles. Selon les examens effectués par des laboratoires turcs, elles ont utilisé des bombes au phosphore interdites, ainsi que des moyens divers qui ont causé des maladies physiologiques et psychologiques chez les habitants de la Bande de Gaza", a énuméré la branche située à Istanbul de cette organisation, qui en possède plusieurs en Turquie.

Rappelant que la Turquie, à l’instar de quelques pays européens disposent de la compétence internationale pour juger les criminels de guerre et contre l’humanité.

Dans le passé, cette organisation avait présenté une demande similaire au procureur général, mais avait dû essuyer un fin de non recevoir de la part du ministre de la justice, Mohammad Chahine : " nous rappelons au procureur général turc que la Grande Bretagne a décidé d’arrêter Tsipi Livni, lorsqu’elle voulait se rendre là-bas. Nous rappelons aussi qu’en fonction de la loi CMK-98 du code turc, Shimon Perez et Ehud Olmert devraient également être traduits en justice" a tenu cette organisation à rappeler. Dont la requête reflète bien que l’animosité grandissante à l’encontre de l’entité sioniste ne se limite pas au leadership politique, et qu’elle semble bien bénéficier d’une base populaire solide.


Barak à Ankara, Erdogan et Gül refusent de le recevoir

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/…

17/01/2010 Le ministre israélien de la guerre Ehud Barak s’est rendu, ce dimanche, en Turquie pour une visite d’une journée, quatre jours après un incident diplomatique qui a porté un coup aux relations déjà tendues entre "Tel Aviv" et Ankara.

Le ministre israélien, qui est accompagné du directeur général et du conseiller politique de son ministère, respectivement Udi Shani et Amos Gilad, s’est entretenu durant trois heures et demie avec le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu.

Il a visité dans la matinée le mausolée d’Atatürk, le fondateur de la république turque, et devait s’entretenir dans l’après-midi avec le ministre de la Défense Vecdi Gِnül.

Selon la radio publique israélienne, les discussions doivent notamment porter sur d’importants contrats d’armes. Parmi les contrats d’armement en cours figure l’achat à "Israël" de dix drones de type Heron.

Les différends concernant cette transaction, qui étaient d’ordre politique et technique, sont "a priori" résolus, a-t-on indiqué vendredi de source officielle turque.

Par ailleurs, le journal turc "Hürriyet" a publié, dans son édition parue le samedi 16 janvier, que le président turc, Abdullah Gül et le premier ministre, Recep Tayeb Erdogan, ont refusé de recevoir Barak, malgré les excuses présentés par les responsables israéliens à Ankara.

Le journal a souligné que les excuses officielles israéliennes à la Turquie ont sauvé la visite de Barak.

De son coté, le journal turc, "Sabah", a rapporté que les organisations civiles turques se préparent à organiser des manifestations contre la visite de Barak, à Ankara.

Il y a quelques jours, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a humilié devant la presse l’ambassadeur de la Turquie pour protester contre la diffusion d’un téléfilm turc jugé anti- israélien.

Le diplomate israélien a ensuite dû s’excuser après qu’Ankara eut menacé de rappeler son ambassadeur.

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1 Message

  • De l’eau dans le gaz entre Israël et la Turquie ! 22 juillet 2010 12:51, par Visiteur

    Israël doit livrer 4 drones Héron à l’armée turque dans le cadre d’accords plus généraux. La livraison devrait avoir lieu début aout 2010.

    Référence : journal turc Hürriyet

    Cette nouvelle vient de tomber !

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