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Daech - 27 novembre 2015 - La grande coalition de François Hollande cale à Moscou

vendredi 27 novembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 27 novembre 2015).

La grande coalition de François Hollande cale à Moscou

http://www.letemps.ch/monde/2015/11…

Emmanuel Grynszpan, Moscou

Publié jeudi 26 novembre 2015 à 20:46,
modifié jeudi 26 novembre 2015 à 20:50

La visite du président français n’a pas débouché sur de grandes avancées

La convergence antiterroriste créée par les attentats de Paris et du Sinaï s’effrite à cause de la brusque montée de tension entre la Turquie et la Russie. Les divergences sur le sort d’Assad et sur la définition des groupes terroristes demeurent entières.

Retour à la case départ ? Après trois heures de discussions en tête à tête, puis élargies, François Hollande et Vladimir Poutine n’ont pas montré d’avancées significatives sur le dossier syrien. Durant les premiers échanges entre les deux hommes, devant la presse, Poutine a rappelé que les deux pays ont récemment été frappés par le terrorisme. Formulant l’objet de sa visite – « nous devons intensifier nos actions contre le terrorisme de Daech » –, Hollande a abondamment tutoyé Poutine. « C’est pourquoi je suis à Moscou avec toi, atteindre ce but et chercher une solution politique pour la Syrie. »

Selon une source diplomatique française, la France attend un engagement du Kremlin dans ce processus qui « recrédibilise le processus de Vienne », c’est-à-dire le règlement politique d’un conflit qui a fait 300 000 morts. « Nous voulons des engagements clairs, suivis d’actes. Il faut qu’ils s’engagent contre l’Etat islamique et pas contre l’opposition à Assad, comme ils continuent à le faire. Il y a déjà un progrès puisque jusqu’à la semaine dernière, seuls 15% de leurs bombardements visaient Daech. Aujourd’hui, c’est 50% », note la source diplomatique.

L’autre question de désaccord concerne l’alignement de Poutine sur la position iranienne, qui rejette un départ forcé du président syrien. François Hollande a fait un pas en direction du camp russo-chiite en levant le départ d’Assad comme précondition à un règlement politique. Mais son départ reste indispensable au terme du processus, insiste Paris.

Contexte très tendu

« Je ne pense pas que les Russes souhaitent rester longtemps en Syrie. Ils n’ont pas pour ambition de devenir la garde prétorienne d’Assad. Ils sont prisonniers des chiites, or s’ils veulent compter dans la région, ils doivent trouver des points d’appui chez les sunnites », poursuit la source diplomatique.

La seconde visite de François Hollande à Moscou cette année intervient dans un contexte très tendu. Les relations entre Moscou et Ankara (allié de la France dans le cadre de l’OTAN) se sont brutalement dégradées après que l’aviation turque a abattu un bombardier russe. Vladimir Poutine a exigé jeudi des excuses turques. Recep Tayyip Erdogan a refusé de s’excuser.

La crispation a débouché sur le déploiement en Syrie de batteries de missiles S-400 par la Russie et de nouveaux bombardements dans le nord de la Syrie sur des groupes armés proches d’Ankara et luttant contre l’armée régulière de Bachar el-Assad. A Moscou, des manifestants ont vandalisé l’ambassade de Turquie. L’escalade prend une tournure économique avec une série de sanctions préparées par le gouvernement contre les importations de biens turcs. Ce sont plus de 30 milliards de dollars d’échanges annuels qui sont en jeu. Les touristes russes en Turquie sont invités à rentrer et les agences de voyages sont sommées de stopper toute vente de tour vers ce qui était encore hier la destination préférée des Russes. Moscou envisage de réduire l’usage de la main-d’œuvre turque.

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