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Soutien à Nantes Révoltée (vidéo)

samedi 29 janvier 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 29 janvier 2022).

https://youtu.be/XUPnFjPBknw

LA GUERRE DE LA MACRONIE CONTRE UN MÉDIA AUTONOME

C’est important de rappeler que Nantes Révoltée c’est un media. Ce n’est pas un groupuscule, un groupe de "black blocs, de casseurs" - 27 janvier 2022

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Le pouvoir : « C’est important de rappeler que Nantes Révoltée c’est un media. Ce n’est pas un groupuscule, un groupe de "black blocs, de casseurs" »

Le Média :Les temps sont durs pour les médias alternatifs. Le média Nantes Révoltée, spécialisé dans la couverture des luttes sociales et environnementales, est connu des militants de gauche radicale depuis son lancement en 2012. Sauf que mardi dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé entamer une procédure de dissolution du dit média, suscitant l’indignation sur les réseaux sociaux.

Et lorsque ce n’est pas l’État qui menace la survie des médias autonomes, ce sont les GAFAM qui prennent le relai. En témoigne la suspension par Instagram depuis samedi 22 janvier de la page du média autonome Cerveaux non disponibles et de l’invisibilisation récurrente de leur page Facebook, qui compte pas moins de 500 000 abonnés.

Pour en parler, notre journaliste Cemil a reçu sur le plateau de la matinale Louise, membre de Cerveaux non disponibles, et Jean-Michel de Nantes Révoltée.

Nantes - TEMOIGNAGES - "C’est important de rappeler que Nantes Révoltée c’est un media. Ce n’est pas un groupuscule, un groupe de "black blocs, de casseurs"

https://france3-regions.francetvinf…

Publié le 26/01/2022 à 17h36
Mis à jour le 27/01/2022 à 15h00

Écrit par Vincent Calcagni avec Maxime Jaglin

Le ministre de l’interieur Gerald Darmanin a annoncé mardi l’enclenchement de la procédure officielle de dissolution de ce "groupuscule d’extrême-gauche" actif sur les réseaux sociaux depuis 2012. Les membres de ce collectif le présentent comme un media autonome et engagé. Rencontre à Nantes avec deux de ses membres, qui ont souhaité rester anonymes.

"Nantes Révoltée" c’est d’abord une page Facebook apparue en 2012.

Elle relaie des informations sur les mouvements sociaux et les luttes environnementales.

Une page qui compte 215 000 abonnés à ce jour.

Le média existe également sous la forme d’un compte Twitter et d’une revue papier.

Pour ses membres la demande de dissolution est "incompréhensible et injustifiée".

Un média pas un groupe de casseurs

"Nous on trouve ça assez affligeant et risible" détaille la jeune militante que notre équipe a rencontré sous couvert d’anonymat.

"On ne comprend même pas pourquoi Gérald Darmanin nous attaque"

"Je pense qu’il ne doit pas savoir très bien ce qu’on fait ni qui on est, ça s’est vu à l’Assemblée" ajoute-t-elle.

"C’est important de rappeler que Nantes Révoltée c’est un media. Ce n’est pas un groupuscule, un groupe de "black blocs, de casseurs".

"On existe depuis 10 ans, a a fait des milliers d’articles, des interviews, on a couvert des luttes locales. Donc nécessairement on relaye les manifestations" conclut-elle.

Ces déclarations sont la retranscription fidèle de l’interview réalisée devant la caméra et les deux journalistes de France 3 Pays de la Loire le mercredi 26 janvier à la mi-journée. 24 heures plus tard, Nantes Révoltée nous a fait parvenir par courriel cette précision que les militants estiment nécessaire.

"La phraséologie autour des "casseurs" ne nous concerne pas, c’est un mot du pouvoir. Les casseurs que nous dénonçons tirent au LBD dans des visages, détruisent l’hôpital et le droit au chômage, se rendent complices de l’extrême droite. Notre média dénonce les casseurs de vies, et non les casseurs de vitres."

Des accusations floues pour les deux militants

Son camarade de Nantes Révoltée prend à son tour la parole.

"Monsieur Darmanin n’a pas l’air non plus de savoir ce qu’il reproche à Nantes Révoltée" explique-t-il.

"Ce serait d’appeler à des manifs ? Donc il va falloir que monsieur Darmanin dissolve tous les syndicats de France, la plupart des médias et tous ceux qui se font l’écho des manifestations" ;

"Est-ce qu’il nous reproche de dénoncer les violences policières ? Sûrement. Dans ce cas là il va falloir dissoudre également un grand nombre d’associations, de pages Facebook et de journalistes indépendants qui parlent de ces sujets là".

On a bien compris que le problème de Gérald Darmanin c’est la liberté d’expression mais il va falloir nous montrer comment il compte nous dissoudre

une militante anonyme de Nantes Révoltée

Face à l’accusation d’alimenter les violences dans les manifestations, les deux militants de Nantes Révoltée font valoir leurs arguments.

"C’est vraiment nous sur-estimer de penser que nous sommes responsables de la casse et de milliers de personnes qui défilent chaque semaine dans la rue" ajoute la militante de Nantes révoltée.

"Et encore une fois c’est ne pas comprendre que nous sommes un média, donc nous relayons forcément les manifestations" ajoute-t-elle.

Un coup de pub inespéré

Quant à savoir quelle va être leur réaction dans les prochains jours face à cette possible dissolution, ils semblent avoir fait leur l’adage selon lequel la meilleure défense c’est l’attaque.

"Pour l’instant on remercie le gouvernement pour ce coup de pub inespéré" explique le militant de Nantes Révoltée.

"On n’a jamais reçu autant de soutien, donc merci Gérald Darmanin et merci Valérie Oppelt" (NDLR : députée LREM de Loire-Atlantique qui a demandé la dissolution de Nantes Révoltée le 25 janvier lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale).

"On est en contact avec des avocats et on attend la procédure de dissolution" explique-t-il.

"Monsieur Darmanin dit à l’Assemblée Nationale qu’il travaille le dossier pour se rendre inattaquable. Il n’a pas l’air très sûr de lui."

Et d’appeler "tous les médias indépendants et tous ceux qui ne sont pas totalement soumis à ce gouvernement illégitime à nous soutenir"

https://twitter.com/Nantes_Revoltee…

Si on arrive à empêcher cette dissolution derrière c’est gagnant pour toute la liberté de la presse et pour beaucoup de monde

un militant anonyme de Nantes Révoltée

Le respect de la liberté de la presse pourrait représenter le principal obstacle à une future dissolution.

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