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Poutine tRouble-fête de l’Occident dollarisé - Du Rouble dans le gaz : poisson d’Avril ou pas ?

vendredi 1er avril 2022, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 1er mars 2022).

https://youtu.be/XDWk-bQYIqo

Poutine : "Dès vendredi, les pays inamicaux devront avoir
des comptes en roubles dans les banques russes pour avoir du gaz"

France 24 - 1er avril 2022

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Selon certains, c’est un pas de Valse-hésitation que Poutine aurait fait avec le paiement en Roubles du gaz russe… Qu’en est-il vraiment ?

Effectivement, après avoir proposé, il y a déjà plus d’une semaine, d’imposer un paiement direct en Roubles, Poutine semblait, selon les mêmes, être revenu sur ses propos et ses intentions, face au refus catégorique, au nom des « contrats signés », par les européens.

Contrats qu’ils refusent donc de revoir, alors que les sanctions gelant les avoirs russes en devises étrangères constituent de fait une rupture des mêmes contrats. Le gaz n’étant tout simplement plus payé, en pratique, sauf sur des comptes « bloqués » par ces sanctions.

L’alternative consistant à couper les approvisionnements n’arrangeait donc personne, à commencer par les européens, qui ne peuvent pas réellement remplacer 40% de leur approvisionnement (en moyenne) du jour au lendemain, et surtout l’Allemagne, pour laquelle c’est carrément 55% !

Mais le manque à gagner pour la Russie est également dommageable à court terme, et une solution devait donc être trouvée.

Le 31 Mars, néanmoins, Poutine réaffirme sa volonté de couper le gaz, dès le lendemain 1er Avril, en cas de défaut de payement.

Panique et vociférations chez les dirigeants et les « commentateurs », qui n’avaient tout simplement pas pris la peine d’écouter jusqu’au bout les propos du Président Poutine et sa proposition concrète… !

En résumé, la voici :

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Que signifie le paiement du gaz en roubles pour les acheteurs étrangers ?

Le Président Poutine a fixé la date limite du passage au gaz au 1er avril.

RT - 31 mars 2022

Jeudi 31 mars, le Président russe Vladimir Poutine a signé un décret sur une procédure spéciale pour que les acheteurs des pays ayant imposé des sanctions à la Russie payent le gaz en roubles, rendant ainsi cette mesure officielle. Voici ce que cela signifie.

Quels sont les pays concernés ?

Les « pays inamicaux » auxquels Poutine fait référence sont ceux qui ont imposé des sanctions destinées à nuire à l’économie russe et ont gelé les réserves de devises étrangères de la nation. Il s’agit des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie, du Japon, de Taïwan, de la Corée du Sud, de la Suisse, de la plupart des 27 pays de l’Union européenne et d’un certain nombre de petits pays.

Les entreprises étrangères doivent-elles acheter des roubles ?

Pas nécessairement. Le décret offre la possibilité d’ouvrir un compte dans une banque russe autorisée, telle que la Gazprombank, qui est déjà l’une des principales institutions financières par lesquelles les paiements pour le gaz russe sont effectués. L’acheteur transférera alors le paiement du gaz sur ce compte (en parfaite conformité avec les conditions contractuelles et dans la devise de son choix), que la banque vendra ensuite à la bourse contre des roubles, créditera sur le compte en roubles de l’acheteur et transférera les fonds au fournisseur de gaz.

Les paiements en roubles violent-ils les contrats actuels ?

Le décret n’implique pas un changement permanent de la monnaie de paiement, mais introduit seulement une nouvelle procédure de règlement, afin que le paiement puisse parvenir au fournisseur russe. De cette façon, il ne viole pas les contrats existants, car les acheteurs continueront à effectuer leurs paiements dans la monnaie de leur choix.

Le changement de mode de paiement viole-t-il les sanctions occidentales ?

Non. Les exportations de gaz russe ne font pas l’objet de sanctions, ni le rouble, ni un certain nombre de banques russes, dont Gazprombank (à l’exception du Royaume-Uni où la banque est sanctionnée). Gazprom ne viole pas les termes essentiels de ses contrats existants avec la procédure nouvellement établie, mais se conforme en même temps à la décision de Poutine sur le transfert des paiements pour le gaz en roubles.

Que se passe-t-il si les pays refusent de changer de mode de paiement ?

Leurs contrats de gaz peuvent être annulés, selon le président russe. « Si les pays inamicaux ne paient pas en roubles à partir du 1er avril, nous considérerons cela comme un défaut de paiement des contrats de gaz, auquel cas les contrats existants seront annulés », a-t-il annoncé jeudi.

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https://www.rt.com/business/553060-russia-gas-ruble-decree-explained/

https://lecridespeuples.fr/2022/03/31/paiement-du-gaz-russe-en-roubles-des-le-1er-avril-causes-et-consequences/

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Alors, « valse-hésitation » ou pas, le premier résultat déjà acquis de la ligne de résistance économique de Vladimir Poutine, c’est la remontée du rouble sur le marché mondial, par rapport au dollar et aux autres monnaies concurrentes :

Le Rouble est remonté à 0,012 dollar, ce qui est quasiment son cours d’avant-guerre, à 0,013 dollar.

Autrement dit, l’effet des nouvelles « sanctions » qui ont suivi l’intervention russe en Ukraine est déjà quasiment annulé en ce qui concerne la monnaie, et donc aussi, pour une bonne partie de l’économie russe !

Et on voit bien, à cette occasion, que les propos de Barbara Pompili selon lesquels :

"La banque centrale russe peut fixer le taux de change qu’elle souhaiterait, ce qui reviendrait à fixer de façon unilatérale les prix du gaz, et consisterait en un détournement des sanctions, ce qui évidemment n’est pas acceptable"

…montrent tout simplement qu’elle n’a soit rien compris, soit qu’elle tente simplement de sauver la face de l’Occident européen en déroute.

En effet, le changement du payement s’effectue en revendant les monnaies européennes, euros et aussi dollars, en fait, selon les contrats, sur le marché des changes à la bourse de Moscou, c’est-à-dire précisément à leur cours réels, et non arbitrairement fixés par la banque centrale russe, comme c’est le cas du yuan chinois, par exemple.

Résultat : le cours du rouble se renforce et se stabilise en tant que monnaie potentielle de réserve internationale.

Autrement dit, encore, l’un des buts essentiel de l’opération spéciale en Ukraine, outre le désencerclement géostratégique, celui du désencerclement géo-économique, est d’ores et déjà en passe d’être atteint !

Et comme l’un ne va pas sans l’autre, la synergie des deux fronts de Résistance, politique et économique, vient de faire un pas en avant d’importance stratégique, même si avec quelques détours tactiques…

Luniterre

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