Bonjour, camarade !
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(Tu peux éventuellement remplacer le premier, http://mai68.org/spip2/spip.php?article11409#forum9672 , où il restait au moins une coquille, de plus !)
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Le plus surprenant, à mon sens, c’est que Marine Le Pen semble craindre que les Russes et/ou les Chinois disposent d’une monnaie forte.
Or une monnaie forte est simplement la marque d’une nation libre et indépendante, et pas forcément d’une nation impérialiste.
Une nation impérialiste n’a pas forcément une monnaie forte (ex : Allemagne nazie, Chine actuelle ), mais une nation dominée à rarement une monnaie forte…
La première conclusion est donc le doute sur les intentions et motivations réelles de Marine Le Pen et de son parti. Lorsque, par la suite, dans ses plus "belles" envolées lyriques elle revendique une envergure "mondiale" pour la France, on doit donc en conclure qu’elle se moque carrément de ses électeurs ! Elle les prend pour des billes !!!
Son seul point de "résistance" reste contre les sanctions sur le gaz et le pétrole russes, mais cela peut aussi aller dans le sens de préserver le système actuel, vu les conséquences, et Macron, du reste, n’a pas contre-attaqué sur ce point, malgré son arrogance générale dans ce débat.
Évidemment, elle se savait piégée d’avance sur l’histoire de son emprunt russe, et, dans le contexte médiatique actuel on peut comprendre qu’elle a esquivé le sujet au maximum, mais c’est donc bien son point faible.
Elle aurait pu au moins tenter une posture de neutralité, façon "gaullienne", mais elle a préféré céder sur ce terrain, et c’est effectivement plus qu’inquiétant.
Elle aurait pu, surtout, contre-attaquer avec la dépendance de Macron à McKinsey, et donc amener le sujet de sa dépendance aux USA, or elle a également renoncé à cette arme pourtant potentiellement essentielle dans la conjoncture médiatique actuelle.
Vu son approche de la question monétaire, je pense tout simplement qu’elle n’est pas à la hauteur en économie, même si elle a quelques bonnes idées, mais qui ressortent donc bien d’un programme typiquement keynésien, façon Mélenchon, et donc financièrement ingérable pour l’économie d’un pays qui se voudrait indépendant !
Globalement, si elle n’a pas réédité le scénario sabordage de 2017, elle s’est néanmoins contentée de faire une sorte de « figuration honorable », histoire de stabiliser le rapport de forces électoral autour des 45/55%, et donc de contribuer à la meilleure légitimation possible du second mandat de Macron, dans les circonstances actuelles. Contrairement à ce qu’elle affirme, elle n’a tout simplement aucune intention réelle de prendre le pouvoir.
Elle n’a donc effectivement quasiment plus aucune chance de passer et "voter pour MLP contre Macron" ou s’abstenir, c’est un choix entre deux façons de mettre tout au plus un léger bémol à la légitimité du second mandat Macron.
Pas de quoi en faire un débat de fond…
Comme la mini minorité qui veut encore résister n’a carrément plus rien à perdre, le seul axe de lutte valable à court terme c’est de continuer à défendre et à soutenir l’intervention russe en Ukraine, et le plus ouvertement possible, tant qu’à faire, et chaque fois que nous en avons l’occasion.
Luniterre