Bonjour, camarade !
Le titre de l’article introduit la notion religieuse de dieu dans l’idée d’un « grand tout », alors qu’actuellement une partie des chercheurs en physique sont bel et bien à la recherche d’une « théorie du tout » qui définisse une sorte de loi universelle unifiant les différents aspects déjà connus de la physique moderne, c’est-à-dire les domaines liés à la relativité générale « einsteinienne », c’est-à-dire principalement la définition fonctionnelle qu’Einstein a donné de la gravité, et qui est vérifiée par l’observation et l’expérience, d’une part, et l’ensemble des forces unifiées par la théorie quantique, d’autre part, également vérifiée par l’expérience.
Certains critiques pointent néanmoins le fait que cette recherche d’une « théorie du tout » s’apparente effectivement déjà en partie à une démarche métaphysique et/ou religieuse, dans la mesure où elle n’a par elle-même aucun objectif réellement fonctionnel au-delà d’une satisfaction intellectuelle de fournir une sorte d’ « explication globale » de notre univers.
Mais si une telle « explication » existe, il se peut également qu’elle ne se trouve précisément pas dans « notre » univers, mais dans une ou plusieurs « dimensions » que l’on y percevrait qu’indirectement, précisément par cette « incompatibilité théorique » apparente de la gravitation et des forces quantiques.
C’est ce genre de spéculations que l’on trouve, semble-t-il dans différentes « nouvelles théories », genre « théorie des cordes », et qui restent actuellement tout à fait hors du champ de l’expérimentation humaine.
Les différents domaines de la connaissance humaine recouvrent différents domaines de la réalité, différents aspects de la réalité globale, mais ils sont chacun une forme de réalité, même si toutes interdépendantes les unes des autres, du fait qu’elles se constituent au fur et à mesure de l’évolution de l’univers.
Ces différents domaines de réalité, malgré l’interdépendance de leur naissance et de leur constitution, n’en répondent pas moins chacun à des lois scientifiques spécifiques qui les caractérisent. Et les lois scientifiques différentes, entre différents domaines, n’ont pas nécessairement d’"explications" qui leur soient communes, à l’instar de la gravitation, d’un côté, et de la physique quantique, de l’autre.
Les lois de la biologie n’expliquent pas la tectonique des plaques, et une "explication commune" de ces deux phénomènes n’est utile en rien, même s’il y a bien une "interaction" de l’évolution des continents sur l’évolution des espèces.
Il est donc évidemment important d’étudier et de comprendre les interactions entre les différents domaines et niveaux de réalité, sans pour autant qu’une « théorie du tout » ne soit réellement nécessaire et/ou utile pour cela.
Introduire une notion religieuse dans ce débat le fausse complètement, car cela s’écarte nécessairement de toute notion de rationalité.
La « rationalité » du croyant monothéiste se ramenant à poser un dieu unique comme cause première de toutes choses, quel que soit le degré hypothétique des interventions ultérieures de ce dieu au-delà de la création originelle, degré d’intervention qui varie d’une église à l’autre, d’une secte à l’autre.
Un formalisme mathématique cohérent en tant que tel, et recoupant l’ensemble des connaissances actuelles, peut très bien se poser en « théorie du tout », et de par ce fait, quasiment, en « équation de dieu », sans pour autant prouver quoi que soit, tant qu’elle n’est pas opérationnelle dans l’expérimentation concrète, dans la pratique de l’expérimentation scientifique et du développement technologique de l’humanité.
Donc, jusqu’à preuve du contraire, je reste carrément sceptique et athée.
Pour autant, dans la mesure où les religions ont largement contribué, avec leurs qualités et leurs défauts, à l’évolution de l’humanité sur terre, elle sont donc un aspect important de la réalité humaine, et même, jusqu’à un certain point, un domaine particulier, parmi d’autres, de la réalité globale, et dont ceux qui veulent ou prétendent influer sur l’évolution de la société humaine doivent nécessairement tenir compte.
Notamment en termes d’inconscient collectif des populations, un aspect de la réalité humaine en évolution très lente, manifestement !
Luniterre
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