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Retour sur le "réveil de conscience" d’Amnesty International

mercredi 10 août 2022, par Luniterre

Le 9 Mars dernier la photo de Marianna Vichemirskaya sortant difficilement des ruines encore fumantes de la maternité numéro 3 de Marioupol faisait la une des journaux du monde entier, avec les accusations de tous les médias concernant un prétendu « bombardement aérien » de la part de l’aviation russe.

Traumatisée tant par cette violence que par les manipulations journalistiques dont elle a fait l’objet, elle a néanmoins entrepris de témoigner, par la suite, notamment sur sa chaîne Telegram, pour tenter de rétablir la réalité des faits.

Ces jours derniers elle s’est donc sentie particulièrement concernée par les « révélations » du rapport d’Amnesty International.

« Révélations » qui n’en sont pas, pour elle comme pour les autres habitants de Marioupol, victimes, dès les débuts de la guerre, de la stratégie criminelle des « boucliers humains » pratiquée quasi-systématiquement par l’armée ukrainienne et ses supplétifs néonazis d’« Azov » et autres.

Un témoignage remarquable, donc, mais qui ne fait que compléter ceux des autres habitants de Marioupol, que la presse occidental s’est bien gardé de relayer, tout comme Amnesty International, du reste, dont les indignations à géométrie variable semblent répondre à des critères qui nous échappent à peu près totalement.

On ne peut, néanmoins, que se réjouir, si l’on ose dire, de cette intéressante et utile « mise à jour », même si tardive. Mieux vaut tard que jamais !

Luniterre

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Marianna Vichemirskaya a donné naissance à une petite fille, quelques heures après la destruction de la Maternité N¨3. Originaire de Donetsk elle y est donc retourné vivre avec sa petite fille et son mari, malgré les bombardements ukrainiens quotidiens, désormais, sur cette ville. Ici, à l’occasion de ses 30 ans, avec sa petite fille, à Donetsk.

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MARIANNA VICHEMIRSKAYA S’EXPRIME SUR LE RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL

Обратила внимание, что до сих пор не утихают дискуссии вокруг доклада международной организации Amnesty International (штаб-квартира которой находится в Лондоне). Скандал оказался таким масштабным, что на его волне последовало громкое увольнение директора украинского офиса Amnesty International Оксаны Покальчук.

J’ai été interpellée par le fait que les débats autour du rapport d’Amnesty International (dont le siège se trouve à Londres) ne se sont pas calmés jusqu’à présent. Le scandale a pris une telle ampleur que dan la foulée il a été suivi de la démission spectaculaire de la directrice du bureau ukrainien d’Amnesty International, Oksana Pokaltchouk.

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Как вы помните, в Amnesty International недавно обратили внимание на размещение украинских военных баз на территории гражданских объектов, включая школы и больницы. Причём главной претензией со стороны украинского правительства оказался сам факт публикации этой информации, а не содержание доклада.

Comme vous vous en souvenez, Amnesty International a récemment attiré l’attention sur le déploiement de bases militaires ukrainiennes sur le territoire d’installations civiles, notamment les écoles et les hôpitaux. Mais la principale réclamation du gouvernement ukrainien concernait le fait même de la publication de ces informations, et non le contenu du rapport.

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Исходя из своего опыта, могу лишь подтвердить выводы Международной амнистии, поскольку сама была свидетелем того, как украинские военные занимали объекты социальной инфраструктуры в Мариуполе. Могу с точностью говорить о Перинатальном центре (роддом номер 1), в котором, как говорят находилась база « Азова » (« Азов » или ВСУ - не могу сказать с уверенностью, но то, что там разместились украинские военные - это факт).

En fonction de ma propre expérience, je ne peux que confirmer les conclusions d’Amnesty International, du fait que j’ai moi-même été témoin de l’occupation par l’armée ukrainienne des installations d’infrastructures sociales à Marioupol. Je peux parler avec précision du Centre périnatal (Maternité n° 1), dans lequel se trouvait, comme ils disent, une base d’ « Azov » (« Azov » ou AFU - je ne peux dire avec certitude, mais le fait que les militaires ukrainiens y étaient stationnés est un fait).

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Причём это был самый укомплектованный современным оборудованием необходимым для рожениц и новорожденных медицинский комплекс. На территории 3-ей больницы, куда приехала рожать я, также присутствовали украинские военные. Правда, не в нашем здании, а через здание - в отделении онкологии, а это прямо противоречит правилам Женевской конвенции о защите мирного населения.

Mais surtout c’était le complexe médical le mieux équipé en matériel moderne pour les parturientes et les nouveau-nés. Sur le territoire du 3e hôpital, où je suis allée accoucher, les militaires ukrainiens étaient également présents. En vérité, pas dans notre bâtiment, mais de l’autre côté du bâtiment - dans le service d’oncologie, et cela est en contradiction directe avec les règlementations de la Convention de Genève sur la protection de la population civile.

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К сожалению, это были не исключения, а правила, при этом действительно никто и никогда не заботился о том, чтобы эвакуировать людей вблизи занимаемых зданий.

Malheureusement, ce n’étaient pas des exceptions, mais la règle, à ce sujet, réellement personne ne s’est jamais soucié d’évacuer les gens se trouvant à proximité des bâtiments occupés.

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Так было у нас в Мариуполе, но я искренне надеюсь, что в остальных городах Украины не пренебрегают интересами мирного населения. Мне очень жаль, что украинские власти вместо того, чтобы прислушаться к мнению авторитетной международной организации, принялись её агрессивно критиковать, выставлять врагом Украины, подвергая сомнению выводы, которые может подтвердить множество свидетелей.

C’était comme ça pour nous à Marioupol, mais j’espère sincèrement que dans les autres villes d’Ukraine ils ne négligeront pas les intérêts de la population civile. Je regrette beaucoup que les autorités ukrainiennes, au lieu d’écouter l’avis d’une organisation internationale reconnue, aient entrepris de la critiquer agressivement, de la mettre en avant comme ennemi de l’Ukraine, mettant en doute des conclusions qui peuvent être confirmées par une foule de témoins.

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Ayant habité plusieurs années à Marioupol, elle est également attachée à cette ville, malgré les difficiles moments vécus en Mars dernier. Elle y retourne donc de temps à autre, et nous parle donc également de la reconstruction en cours, à l’occasion. Mais ici, elle est malgré tout revenue à la Maternité N°3, au lieu même ou fut prise la photo qui a fait l’objet de tant de manipulations médiatiques, qu’elle tient toujours à dénoncer.

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DANS LES ZONES LIBERÉES LA RECONSTRUCTION COMMENCE SANS ATTENDRE LE RÉSULTAT ÉVENTUEL DE PALABRES INTERNATIONAUX

Sans la stratégie des "boucliers humains" utilisée par le gouvernement de Kiev il est donc clair que les victimes civiles auraient été moins nombreuses, les destructions moins importantes, et la guerre elle-même, certainement plus courte. Il est donc désormais encore davantage flagrant que le gouvernement Zelensky n’a aucun souci des populations civiles, surtout quand elles sont russophones, en plus !

Mais la force de la Russie, malgré ce prolongement de la guerre, c’est donc sa capacité de Résistance, et notamment et surtout, sur le plan économique, ce qui lui permet, à mesure de son avancée, de passer rapidement à la phase de reconstruction, sur le terrain, et non pas de se contenter de "promesses" et de plans tirés sur la comète financière, comme le font les sponsors occidentaux de l’Ukraine.

Comme on le voit de plus en plus, donc, l’enjeu de cette guerre n’est pas seulement géopolitique et géostratégique, mais il est aussi essentiellement économique, entre deux types de développement économique et social.

Bien évidemment il ne s’agit plus, actuellement, de lutte entre le socialisme et le capitalisme, mais entre un type de développement national endogène, comme celui de la Russie et un type soumis à la mondialisation banco-centraliste, comme le régime de Zelensky, porté à bout de bras par ses "parrains" occidentaux.

Le prolétariat industriel du XXe siècle n’a pas su construire une alternative durable au capitalisme. Le prolétariat « composite » du XXIe siècle arrivera-t-il à construire une alternative au banco-centralisme ? Ce n’est, malheureusement, actuellement, que grâce à la guerre en Ukraine que la question reste ouverte. L’intervention russe nous montre qu’une économie non encore banco-centralisée peut néanmoins survivre, résister, et même, contre-attaquer !

Luniterre

SUR LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ACTUEL >>>

Dette banco-centralisée : quand c’est fini, ça recommence…!

http://mai68.org/spip2/spip.php?article12347

ÉGALEMENT SUR Ciel de France >>>>

http://cieldefrance.eklablog.com/dette-banco-centralisee-quand-c-est-fini-ca-recommence-a212959483

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http://cieldefrance.eklablog.com/la-france-en-paix-dit-stop-otan-stop-guerre-a212801533

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