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A PROPOS DU DÉTOUR « POLONAIS » DE ZELENSKY

dimanche 20 novembre 2022, par Luniterre

A PROPOS DU DÉTOUR « POLONAIS » DE ZELENSKY

Evoqué dans cette « republication » approximative :

L’Ukraine attaque la Pologne : une provocation délibérée

Un lapsus spatio-temporel amusant dans ce sympathique « article » trostsko-pacifico-complotiste :

« C’est précisément maintenant, alors que ce travail a déjà commencé – mais, il est encore loin d’avoir donné des résultats décisifs – que Hitler doit employer la plus grande prudence sur la scène européenne. N’effrayer personne ; n’irriter personne – au contraire, ouvrir grand les bras. »

L’auteur André Damon a-t-il a ce point des problèmes avec l’histoire, ou bien est-ce son « copiste » A.Q. qui s’est une fois de plus emmêlé les pinceaux, et une fois de plus, en « oubliant » de citer réellement la source et le lien ?

Retrouver la source est donc nécessaire pour comprendre, au-delà de son aspect pseudo-« complotiste » immédiat, à quel point il s’agit d’une « analyse » basée sur une approche analogique et antidialectique de l’histoire et de l’actualité :

https://www.wsws.org/fr/articles/2022/11/18/pers-n18.html

L’obsession analogique du Trotskyste, qui doit absolument se référer aux « analyses » de son maître à penser ( …et tant qu’à faire, le citer, d’où « Hitler » ici !!!), c’est de nous refiler l’obsession de son « pacifisme » social-démocrate (*) au nom de l’ « imminence » d’une hypothétique 3e guerre mondiale, mais en version nucléaire, histoire de ne pas être trop « décalé » tout de même !

Alors qu’en réalité la « 3e guerre mondiale » est déjà là depuis longtemps et quasi-permanente, contrairement à la « révolution trotskyste » restée dans les cartons moisis de la pseudo-« IVe Internationale ».

Elle est simplement la suite de la dite « guerre froide », mais avec une adaptation des belligérants, contrairement aux chapelles trotskystes, à l’évolution des forces productives et des moyens militaires et de communication qui en découlent.

Il ne peut évidemment être tout à fait exclu que ce passage « polonais » soit à 100% une provocation de Zelensky et non une simple bévue de sa défense anti-aérienne, mais ce qu’elle révèle, en termes de conséquences, ce n’est pas exactement ce que l’on veut nous faire croire ici, en substitut des mensonges de la presse bourgeoise et petite-bourgeoise « mainstream ».

Il est bien évident que les USA et l’OTAN espèrent tirer au maximum avantage et profit de leurs « aides » diverses à l’Ukraine, mais précisément seulement jusqu’au point où le coût et les conséquences de cette « aide » non seulement cesseraient d’être profitables, mais risqueraient carrément de se retourner contre eux ! Y compris en termes de solidité de leurs « alliances »-allégeances européennes !

Et il est en réalité manifeste que ce point est donc déjà quasiment atteint.

Le retournement apparent du rapport de forces sur le terrain n’est dû qu’aux conséquences des erreurs de choix militaires et diplomatiques des premiers mois de l’Opération Spéciale en Ukraine, et ils sont carrément en train d’être corrigés en profondeur, et non par de simples réaménagements tactiques.

C’est dans cet objectif qu’il faut situer le retrait organisé méthodiquement de Kherson, qui est donc différent en cela de la retraite précipitée et inattendue de Kharkov.

Les véritables responsables politiques et militaires US sont conscients de cela et c’est pourquoi ils veulent « profiter » de la relative embellie sur le front, de la situation de l’armée ukrainienne, pour enclencher un processus de négociations qui leur permette de sauver la face avant la reprise réelle des hostilités, une fois complètement aboutie la mise en place de la mobilisation russe.

Une évidence assez transparente dans le double langage des médias « mainstream » depuis cet « incident » polonais, mais que le trotskyste reste incapable de comprendre, vu qu’elle ne peut évidemment pas « coller » avec sa « lecture » fantasmatique et analogique de l’histoire :

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« Les États-Unis exhortent l’Ukraine à envisager des négociations avec la Russie

Par AFP le 19.11.2022 à 21h35 - AFP - MANDEL NGAN

Les Etats-Unis appellent de façon croissante l’Ukraine à être ouverte à des négociations de paix avec la Russie, un haut responsable du Pentagone affirmant qu’il sera difficile pour les forces de Kiev de récupérer les territoires remportés par Moscou au cours de la guerre.

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley a souligné mercredi que le soutien des Etats-Unis n’avait pas diminué, mais a déclaré que Kiev était en bonne position pour entamer des discussions, ses soldats parvenant à tenir tête à la Russie.

Il a précisé que les Russes renforçaient désormais leur emprise sur 20% du territoire ukrainien et que les lignes de front allant de la ville de Kharviv à celle de Kherson se stabilisaient.

"La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, consistant à chasser les Russes de toute l’Ukraine, y compris de la […] Crimée, la probabilité que cela se produise bientôt n’est pas élevée, militairement parlant", a-t-il déclaré.

"Il peut y avoir une solution politique où, politiquement, les Russes se retirent, c’est possible", a ajouté M. Milley.

  • Pas de pression américaine -

La Maison Blanche a réitéré vendredi que seul le président ukrainien Volodymyr Zelensky était en mesure d’approuver l’ouverture de négociations entre l’Ukraine et la Russie, rejetant toute notion de pressions américaines sur Kiev.

"Nous avons également dit qu’il revenait au président Zelensky de dire si, et quand, il serait prêt à des négociations et la forme que prendraient ces négociations" a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

"Personne aux Etats-Unis n’est en train de l’encourager, d’insister ou de le pousser à la table" des négociations, a-t-il dit.

Mais, plus tôt ce mois-ci, Volodymyr Zelensky a fait savoir qu’il n’exigeait plus le départ de Vladimir Poutine pour entamer des négociations, un changement de cap qui est intervenu après des pressions de la Maison Blanche.

  • L’exemple de la Première guerre mondiale -

Le soutien américain à l’Ukraine reste fort. Cette semaine la Maison Blanche a demandé au Congrès de débloquer 38 milliards de dollars supplémentaires en soutien à Kiev.

Mais en même temps l’exécutif n’a pas contredit le point de vue du général Mark Milley, qui avait indiqué la semaine dernière à New York que l’Ukraine avait déploré 100.000 morts et blessés sur le champ de bataille — un bilan proche de celui estimé pour l’armée russe — et 40.000 victimes chez les civils.

Ces bilans pourraient encore grimper si l’Ukraine s’obstinait à se battre pour tenter de récupérer les frontières d’avant 2014, a encore suggéré M. Milley.

Il a notamment comparé la situation à la Première guerre mondiale, lorsque les deux camps se sont enlisés dans un conflit qui avait fait un million de morts entre août et décembre 1914, avec une ligne de front stabilisée et un refus de tenir des négociations de paix. Quatre ans plus tard, fin 1918, on déplorait la mort de 20 millions de personnes.

"Donc quand il y a une opportunité de négocier, quand la paix peut être atteinte, saisissez-la", a-t-il dit.

  • Une voie diplomatique -

Les commentaires de M. Milley ont fait craindre que les États-Unis ne veuillent revoir l’objectif de Kiev de reconquérir toutes les terres occupées par les Russes, y compris la Crimée et le Donbass, dont l’Ukraine a perdu le contrôle en 2014.

Charles Kupchan, professeur à l’université de Georgetown, estime que l’administration Biden essaye probablement de s’assurer que la porte reste ouverte aux négociations, et que M. Milley est simplement déjà "un peu plus tourné vers l’avenir".

"Je ne pense pas que cela soit prématuré. Je pense que c’est prudent. Les Russes et les Ukrainiens doivent conserver la possibilité qu’il existe une voie diplomatique", a-t-il déclaré.

Et c’est aussi un signal à l’intention de Volodymyr Zelensky, dont les déclarations mettent à l’épreuve la patience de certains alliés.

"Zelensky, de manière compréhensible, s’échauffe un peu et dit des choses que les alliés n’apprécient pas forcément", dit M. Kupchan.

Il ajoute que la Maison Blanche cherche à devancer toute pression des alliés européens pour mettre fin à la guerre avant que Kiev ne soit prête.

"L’administration Biden veut avancer lentement, afin de s’assurer que le consensus transatlantique reste solide." »

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https://www.challenges.fr/monde/les-etats-unis-exhortent-l-ukraine-a-envisager-des-negociations-avec-la-russie_836043

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( * La conclusion originale de l’article de Damon sur WSWS :

« Le fait que la guerre se soit étendue à la Pologne doit être considéré comme un avertissement : cette guerre doit cesser ! Le 10 décembre, la Jeunesse internationale et les étudiants pour l’égalité sociale organiseront une réunion en ligne intitulée « Pour un mouvement de masse de la jeunesse et des étudiants pour arrêter la guerre en Ukraine » ! Nous exhortons tous les travailleurs, étudiants et jeunes à assister à cette réunion cruciale et à en faire la promotion. »

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