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MISE AU POINT : EN BREF, CE QU’EST OU N’EST PAS LE BANCO-CENTRALISME…

vendredi 16 décembre 2022, par Luniterre

MISE AU POINT : EN BREF, CE QU’EST OU N’EST PAS LE BANCO-CENTRALISME…

Le banco-centralisme n’est pas une nouvelle forme du capital, ni un nouveau stade du capitalisme.

La transition banco-centraliste, c’est la fin du capital, comme moyen de domination, mais ce n’est pas non plus la fin du système de domination de classe, bien au contraire.

C’est donc un système de domination de classe fondé sur d’autres moyens que le capital.

Le capital reste un moyen de domination tant qu’il est fondé sur la valeur d’usage de la force de travail et son appropriation. Lorsque la part de la valeur d’usage de la force de travail passe en dessous d’un certain seuil, dans la composition organique du capital, le cycle de reproduction du capital fixe ne repose plus sur cette valeur, mais s’opère essentiellement et simplement par la reproduction de sa propre valeur d’usage, (Les machines qui fabriquent des machines, qui fabriquent, en fin de cycle, des produits de consommation), stérile en termes de plus-value réelle et donc d’élargissement du capital.

Le cycle de reproduction du capital fixe, qui constitue déjà depuis longtemps l’essentiel de la continuité de l’appareil productif, tout comme de son développement éventuel, cesse donc d’être un cycle capitaliste, pour devenir un cycle banco-centralisé par la dette, et donc banco-centraliste dans son essence.

Dans la période ascendante du capitalisme financier et de l’impérialisme, la dette et la spéculation sont encore une anticipation de l’élargissement du capital à venir, reposant encore, in fine, sur la valeur d’usage de la force de travail et son appropriation par le capital.

Dans la période de transition banco-centraliste, depuis 2008, essentiellement, la spéculation repose elle-même sur la dette et son élargissement, et non sur l’élargissement de la valeur d’usage de la force de travail, c’est-à-dire l’élargissement du capital, à proprement parler.

Avec la Monnaie Numérique de Banque Centrale le cycle de la dette et le cycle du capital fixe pourront fusionner pratiquement sans l’intermédiaire du capital financier spéculatif. Les Banques Centrales contrôleront directement l’appareil productif, sa valeur d’usage et la reproduction de celle-ci, et donc en pratique la valeur d’usage complète de la vie des humains qu’elles voudront bien garder en vie, selon leurs besoins et les désirs des banco-centralistes.

Le banco-centralisme est une société du contrôle total, du « crédit social » hiérarchisé, et non pas une société du profit financier fondé sur l’élargissement du capital.

C’est à la fois la réduction drastique du prolétariat industriel productif et l’incapacité du mouvement ouvrier organisé à assumer son rôle historique qui ont donc ouvert la voie à cette alternative de survie pour le système de domination de classe. La nature « humaine » aussi a horreur du vide, surtout en matière de pouvoirs et de privilèges de classe…

La fraction banco-centraliste est en quelque sorte l’avant-garde « consciente » de la classe bourgeoise pour la défense et la sauvegarde de sa domination de classe, au point de se constituer, objectivement, en une nouvelle classe dominante, banco-centraliste et ultra-minoritaire, mais au contrôle de tous les leviers essentiels.

De plus en plus, et bientôt totalement, avec la généralisation des MNBC, et leur unification déjà prévue, à terme, à l’échelle mondiale.

Si ce n’est pas déjà un nouvel ordre mondial, ça y ressemble fortement !

Luniterre

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PS : Dans la polémique (Immuable gauchisme, http://mai68.org/spip2/spip.php?article13568) avec « democratisme.over-blog.com (« Tutu » ???) », qui « méprise » qui ?

Celui qui moque, effectivement, l’arriération de la pensée gauchisante, grande contributrice à l’ouverture de la « voie » banco-centraliste, ou celui qui dénigre globalement les milliers de personnes de toutes classes qui s’éveillent maladroitement à la conscience politique à travers une prise de conscience « complotiste » de l’évolution du monde actuel, bien plus pertinente, manifestement, malgré ses limites, que le radotage sans fin de la « gauche », même autoproclamée « radicale » ?

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