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Les partis et les syndicats, même "honnêtes", défendent leurs intérêts avant ceux des gens

mercredi 25 janvier 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 janvier 2023).

Un parti ou un syndicat est "honnête" quand il écoute sa base. Quand il n’est pas dirigé bureaucratiquement d’en haut par une hiérarchie manipulatrice.

En acceptant cette définition, je pense qu’il n’existe pas de grands partis ou syndicats "honnêtes".

Mais, supposons que ça existe. Par exemple, supposons que la LFI de Mélenchon et le NPA de Besancenot soient honnêtes.

J’ai vu, aujourd’hui 22 janvier 2023, Ruffin sur France 3 à l’émission Dimanche en politique à 12h10. Les journalistes le faisaient parler de la contre-réforme des retraites. Ils lui disaient que le RN de Marine le Pen était aussi contre la réforme des retraites. Quelle fut la réaction de Ruffin ?

Il aurait pu dire : « sur ce point, je suis d’accord avec elle. Tant mieux si elle fait tout ce qu’elle peut pour empêcher cette contre-réforme. » Au lieu de ça, il dit tout le mal qu’il put de Marine le Pen. Il s’en foutait de diviser le mouvement de contestation ; son seul but était de récupérer des voix pour les prochaines élections. Et pas la victoire contre la "réforme" des retraites.

Quelques jours avant j’avais vu Besancenot du NPA réagir exactement de la même façon :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article13995

Donc, l’intérêt du parti passe avant, bien avant, l’intérêt des gens. C’est pas très grave, si la contre-réforme des retraites passe effectivement, l’important c’est de récupérer le maximum d’adhérents ou de sympathisants pour le parti.

2 Messages de forum

  • "anoyme" est encore à "l’honneteté"…

    Qui est honnete dans cette société pourrie ? Personne et pour cause ; c’est l’être social qui determine la conscience. Dans un monde pourrie, tout est contaminé.

    Ceux qui se croient "honnetes" ce sont des gens qui ont renoncé, abandonné tout espoir de participer à la vie sociale. Qui est "honnete" devant le désir, l’influence de la famille, de la société, des pulsions et des besoins, de la répression ?

    Les autres, plus équilibrés, font tout sorte des compromis pour arriver à survivre, tant chez eux, avec soi, au boulot, etc. C’est l’ABC, il n’y a pas "honneteté" mais une relative, et même très relative honneteté, si c’est cela le but d’une vie.

    Les "honnetes", qui toujours se sentent ou se croient minoritaires, restent exploités, isolés, et finalement acceptent la société telle qu’elle est, devenant par là, encore plus malhonnetes que ceux qui font les compromis nécessaires pour survivre et eventuellement, changer la société.

    Donc, le concept "d’honneteté" ne sert à rien en politique et dans la vie il ne sert qu’à accepter tout. Les véritables gens honnetes, comme les conçoivent certains, ne pourraient pas vivre dans ce monde.

    Cela me rappelle un film de Bunuel qui montre un prêtre qui voudrait vivre selon sa foi et qui finit mort car nulle part trouve "l’honneteté"’ qu’ils voudrait, il est rejeté partout, et il finit aliéné et périt.

    Ce ne sont que des enfantillages bons pour des capitulards.

    La vie exige et impose des compromis.

    La volonté de changer les choses viens, non pas d’un sens moral quelconque, mais d’une nécessité objective, matérielle et ne se fait que par l’accumulation homéopathique d’un tas d’injustices et malhonnetetés. La forme "morale" que cela prends n’est que l’enveloppe de la nécessité.

    Même la révolution est très "malhonnete" si on la prends de ce point de vue enfantin de moralité.

    Je préfère être très malhonnete avec les bourgeois mais arriver à les vaincre (ainsi je suis très honnete avec ma classe) que me mordre les doigts en "pensant" à mener une "vie morale".

    Ruffin est un social démocrate et par là un defenseur du capitalisme mais aussi un critique du capitalisme tel qu’il est pour l’instant. Un phénomène contradictoire que la lutte de classes, pas sa "moralité" va pousser à gauche ou à droite.

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    • Effectivement, je n’aurai pas dû utiliser le mot "honnête" qui prête, je vois, à confusion. J’aurais dû utiliser un autre mot. Mais, j’avais défini comment j’utilisais le mot "honnête", que j’avais mis entre guillemet. Ce n’est pas pour rien les guillemets.

      Effectivement, le mot "honnête" était maladroit. Car les organisations, même quand elles sont correctes avec leurs bases, sont malhonnêtes avec les gens. Et, là j’ai pas mis de guillemets à malhonnête.

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