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Entre colons de papier ; faut bien se serrer les coudes !

samedi 17 mars 2018, par jbl1960 (Date de rédaction antérieure : 17 mars 2018).

Ben non !

Hé les colons de papier = La fête est finie !!!

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L’Australie courtise les Sud-Africains blancs « persécutés », Pretoria enrage

FRANCE SOIR | 15/03/2018 |

L’Australie a provoqué la colère de l’Afrique du Sud en se disant prête à accueillir les fermiers blancs sud-africains, jugés « persécutés » dans un pays violent et divisé par un récent projet de réforme agraire visant à « corriger les inégalités » de l’apartheid.

Pour le gouvernement conservateur australien, les agriculteurs blancs sud-africains sont « confrontés à des conditions atroces » en raison des violences criminelles qui les visent et de la politique de redistribution des terres annoncée par Pretoria.

Un total de 74 fermiers, selon la police, ont été tués entre 2016 et 2017 en Afrique du Sud, pour la quasi-totalité des blancs selon l’organisation AfriForum, porte-parole de cette minorité.

Les fermiers blancs sud-africains « ont besoin d’aide de la part d’un pays civilisé comme le nôtre », a estimé dans un langage peu diplomatique le ministre australien de l’Intérieur Peter Dutton au Daily Telegraph mercredi.

Ces agriculteurs pourraient être éligibles à un visa dans la catégorie « persécution intérieure » ou « humanitaire », a-t-il avancé.

Une position qui tranche radicalement avec la politique extrêmement dure de l’Australie vis-à-vis des demandeurs d’asile notamment d’Irak, de Somalie ou d’Afghanistan, qui lui a valu les foudres d’organisations de défense des droits de l’Homme.

Le parti pris de Canberra a immédiatement provoqué l’ire du gouvernement de Pretoria et d’organisations de fermiers africains.

« Il n’y a aucune raison de penser (…) que des Sud-Africains se retrouvent en danger à cause de leur gouvernement », a assuré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu. « Cette menace n’existe tout simplement pas ».

« Nous restons une nation unifiée, à la fois noire et blanche », a renchéri le porte-parole du gouvernement, Ndivhuwo Mabaya.

La très délicate question agraire en Afrique du Sud déchaîne les passions, alors que l’écrasante majorité des fermes (72%) appartient toujours à la minorité blanche (8%) près d’un quart de siècle après la chute officielle du régime raciste.

– « Citoyens de seconde zone » –

« C’est un sujet chargé d’émotions », a reconnu à l’AFP Neo Masithela, président de l’Association des fermiers africains (Afasa).

La position « très offensante » de Canberra contribue encore plus à « diviser » l’Afrique du Sud, a-t-il regretté, alors que les tensions raciales empoisonnent toujours la « nation arc-en-ciel ».

Pour « corriger les inégalités » héritées de l’apartheid, le nouveau président Cyril Ramaphosa s’est engagé à « accélérer » la redistribution des terres, sous la pression de son parti du Congrès national africain (ANC) et de l’opposition de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF).

Il y a urgence, sinon « ce problème va nous exploser entre les mains », a prévenu mercredi le chef de l’État.

La méthode reste à définir, mais M. Ramaphosa prévoit notamment « l’expropriation de terres sans compensation », à condition, insiste-t-il, de ne pas « déstabiliser l’économie ».

« Le temps de la réconciliation est fini », a lancé récemment le bouillant chef des EFF, Julius Malema, qui appelle régulièrement à envahir des terres.

Dans la minorité blanche, on s’inquiète. Au point que le président Ramaphosa a appelé à la raison.

Avant l’avènement de la démocratie en 1994, « de nombreuses personnes étaient tellement anxieuses qu’elles ont commencé à faire des provisions. Nous disons que ce n’est pas le moment », a-t-il affirmé mercredi, assurant que les terres ne seraient pas saisies illégalement.

– « Racisme anti-blanc » –

Nombre d’agriculteurs blancs ont à l’esprit le retentissant échec de la réforme agraire au Zimbabwe voisin, qui a plongé le pays dans une très grave crise économique.

Dans ce concert d’indignations provoqué par l’Australie, AfriForum a elle salué la main tendue par Canberra en direction des agriculteurs blancs, qu’elle accuse les autorités du pays de considérer comme des « citoyens de seconde zone ».

L’ONG a espéré que la proposition australienne « serve d’avertissement » à l’Afrique du Sud.

Au cours des trois dernières décennies, près d’un demi-million de Sud-Africains blancs ont déjà quitté le pays, selon les statistiques officielles. Et l’Australie arrive en tête de leur destination.

Chez Compass Migration, société sud-africaine qui facilite les démarches des candidats au départ, on reconnaît recevoir au quotidien des demandes de fermiers blancs. Ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques années.

« Certains ont été victimes d’attaques, ils sont inquiets pour leur avenir », explique à l’AFP son directeur Ryan van Niekerk, « on est dans une situation unique où il y a un racisme anti-blanc ».

Au début du mois, Julius Malema avait expliqué vouloir faire tomber le maire de Port Elizabeth (sud-est) parce qu’il est « un homme blanc ». « On coupe les têtes de la blancheur », avait-il lancé.

Auteur(s) : Par Béatrice DEBUT – Johannesburg (AFP) Pour FRANCE SOIR DU 15/03/2018

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Outre que cela rappelle l’affaire Bundy à Malheur dans l’Oregon, qui s’était soldée par la mort de Lavoy Finnicum, alors que les manifestants exigaient la restitution « au peuple » des terres fédérales du parc de Malheur et que j’ai traitée par ce billet récapitulatif ► Oregon de Malheur

Cette proposition des Australiens de papier, qui commémorent chaque 26 janvier leur fierté d’avoir tué l’Aborigène pour sauver l’homme blanc, pour sauver le cul des Afrikaners « confrontés à des conditions atroces » est totalement logique pour ces descendants des colons/envahisseurs/exterminateurs.

L’Australie est sous totale domination de la Doctrine chrétienne de la découverte américaine, qui fonde le colonialisme.

“Les Américains sont le seul peuple, à l’exception des Boers, qui, de mémoire d’homme, ont totalement balayé la population autochtone du sol (du moment) où ils se sont installés.” ► Franz Fanon ► PDF de « Peau Noire, Masques Blancs »

Sauvegarde : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/peau_noire_masques_blancs.pdf

(Faire un clic droit sur un des liens puis "Enregistrer sous")

Alors si le moment de la décolonisation est venu, pour autant, il ne peut être question d’appeler aux meurtres des Afrikaners, comme le fait l’EFF avec ce slogan par exemple ; Un révolutionnaire doit devenir une froide machine à tuer motivée par une haine pure…

Car s’il est vrai que les Afrikaners (anciennement les Boers) qui se définissent eux-mêmes comme les Nouveaux Africains issue d’une population de race blanche nés en Afrique du Sud et parlant l’afrikaans ne sont que des COLONS de papier ; les Natifs Africains/Aborigènes et Nations premières, Peuples Originels, ne peuvent se transformer en bourreaux pour récupérer leurs terres…

Et à l’exemple des Natifs amérindiens eux-mêmes et aidés par les légalistes issus de la colonisation, nous pouvons comprendre le système légal de l’oppression coloniale pour mieux de démonter, car c’est le même ressort à l’œuvre dans tout l’Empire anglo-américano-christo-sioniste incluant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud… Depuis au moins 1492, et qui a conduit à l’élimination de 100 millions d’Indigènes !

N’est-ce pas suffisant ?

Pourtant il n’est question d’aucune reddition !

Juste de rompre avec le présupposé raciste et eugéniste que l‘homme qui n’est pas blanc est inférieur et pire que « les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures » et d’en faire la condition sine qua non pour espérer enclencher un nouveau paradigme en lien avec les peuples autochtones de tous les continents.

Démontrons notre capacité à remplacer l’antagonisme à l’œuvre depuis des millénaires qui, appliqué à différents niveaux de la société empêche l’humanité d’embrasser sa tendance naturelle à la complémentarité, facteur d’unification de la diversité dans un grand Tout socio-politique organique : la société des sociétés.

Ne redevenons pas des barbares ; ça c’est leur truc…

JBL1960

DOSSIERS CONNEXES ;

Introduction à la Grande Loi de la Paix ;

Sauvegarde : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/pdfgrandeloidelapaix.pdf

Le Grand désapprentissage en version PDF de 29 pages RÉSISTANCE AU FLÉAU DE L’HUMANITÉ ► Solutions anticoloniales pour une décolonisation de l’Empire par le Pr. Taiaiake ALFRED

Sauvegarde : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/pdftalfred2014.pdf

Source de l’image ► Wikimedia

1 Message

  • Prôner la seule non-violence comme tactique politique unique est une erreur fondamentale car il est totalement faux de croire que les élites au pouvoir puissent devenir altruistes. Cette erreur est basée entre autre sur une lecture sélective de Gandhi et Martin Luther King, lesquels s’ils prônaient la non-violence soutenaient l’entier des mouvements de libération de leur époque ce qui inclut des mouvements comme les Black Panters ou les mouvements en Inde qui faisaient littéralement sauter les colons anglais. De plus, cette lecture sélective occulte totalement le fait que Gandhi comme Martin Luther King se sont radicalisés dans leurs dernières années.

    Voir le livre de Ward Churchill, Le pacifisme comme pathologie dont vous pouvez lire l’introduction, écrite par Derrick Jensen, et traduite en français ici, ou Les damnés de la Terre de Frantz Fanon.

    Sur http://partage-le.com/2016/10/leche…

    L’échec de la non-violence : introduction (par Peter Gelderloos)

    Après avoir publié un premier livre sur le sujet, intitulé Comment la non-violence protège l’Etat, Peter Gelderloos revient en 2013 (ici édition de 2015) avec un nouveau livre, intitulé The Failure of Non-violence (en français : L’échec de la non-violence), dont voici l’introduction, traduite en français :

    La non-violence a perdu le débat, au cours des 20 dernières années, de plus en plus de mouvements sociaux et de rébellions contre l’oppression et l’exploitation ont vu le jour à travers le monde, et au sein de ceux-là, nombreux sont ceux qui ont compris, avec le temps, que la non-violence ne fonctionne pas. Ils apprennent que les histoires des prétendues victoires non-violentes ont été falsifiées, que des actions ou méthodes spécifiques pouvant être décrites comme non-violentes fonctionnent mieux lorsqu’elles sont accompagnées d’autres actions ou méthodes illégales ou combatives. Ils apprennent qu’il n’y a aucune chance pour que la non-violence dogmatique et exclusive entraîne un changement révolutionnaire dans la société, pour qu’elle parvienne à la racine de l’oppression et de l’exploitation et pour qu’elle renverse ceux qui sont au pouvoir.

    Au mieux, la non-violence peut obliger ceux au pouvoir à changer de masques, à placer un nouveau parti politique sur le trône et possiblement à étendre les secteurs sociaux représentés au sein de l’élite, sans changer le fait fondamental de l’existence d’une élite qui dirige et bénéficie de l’exploitation de tous les autres. Et si nous observons les principales rébellions des deux dernières décennies, depuis la fin de la guerre froide, il apparait que la non-violence n’est en mesure d’implémenter ce changement de façade que si elle bénéficie de l’aide d’une grande partie de l’élite — en général, des médias, des riches, et au moins d’une partie de l’armée, parce que la résistance non-violente n’a jamais été en mesure de résister à la pleine puissance de l’Etat. Lorsque les dissidents ne bénéficient pas du soutien de l’élite, la non-violence pure semble être la meilleure façon de tuer un mouvement, comme ce fut le cas lors de l’effondrement total du mouvement anti-guerre en 2003, ou lors de l’effondrement du mouvement étudiant en Espagne, en 2009.

    Au sein de douzaines de nouveaux mouvements sociaux autour du globe, des individus descendent dans les rues pour la première fois, en pensant que la non-violence est le chemin à suivre, puisque, contrairement aux affirmations de nombre de pacifistes, notre société nous enseigne que la violence des gouvernements peut être acceptable, tandis que les petites gens qui veulent changer les choses doivent toujours être non-violents. C’est pourquoi, du mouvement Occupy aux USA au mouvement d’occupation des places en Espagne, en passant par le mouvement étudiant au Royaume-Uni, des dizaines de milliers de gens qui participaient à une lutte pour la première fois de leurs vies, n’ayant entendu parler des concepts de révolution et de résistance qu’à travers le prisme de la télévision ou des écoles publiques (c’est-à-dire, par le biais des médias ou du gouvernement) croyaient largement en la non-violence. Tout autour du globe, l’expérience enseigna à ces gens qu’ils avaient tort, que les pacifistes, ainsi que les médias et le gouvernement, leur avaient menti, et qu’afin de changer quoi que ce soit, ils devraient riposter.

    Cet apprentissage collectif se produit sur la planète entière, et se dirige de plus en plus de la non-violence vers une diversité de tactiques — l’idée que nous ne pouvons pas imposer de limite aux tactiques, ni imposer une seule méthode de lutte à tout un mouvement, que nous devons pouvoir choisir parmi un éventail de tactiques, que les luttes sont plus robustes lorsqu’une variété de tactiques les composent, et que nous devons pouvoir choisir individuellement notre méthode de lutte (les tactiques pacifiques, ainsi, font partie de cet éventail de tactiques, tandis que la non-violence exclut toutes les autres méthodes et tactiques).

    Il y a 8 ans, il y eut de nombreux débats entre les partisans de la non-violence et les partisans d’une diversité de tactiques. À l’automne 2004, j’ai écrit Comment la non-violence protège l’Etat [un livre que nous allons bientôt publier en français, NdT], un des ouvrages polémiques qui furent publiés à l’époque (les arguments que je présente dans ce livre, ainsi que ses critiques, sont discutés dans l’appendice). Dans le contexte du mouvement antimondialisation, qui fut lourdement faussé par la non-violence en raison de l’institutionnalisation des mouvements sociaux qui existaient avant nous, et en raison de la forte participation d’ONG, le débat eut l’air d’une rude bataille, bien que nombre d’entre nous reçurent aide et inspiration de la découverte de textes republiés issus des luttes des générations précédentes, comme le livre de Ward Churchill, Le pacifisme comme pathologie [dont vous pouvez lire l’introduction, écrite par Derrick Jensen, et traduite en français (voir plus haut)], ou Les damnés de la Terre de Frantz Fanon.

    À ce moment-là, des partisans de la non-violence émergeaient souvent de leur tour d’ivoire pour débattre avec des partisans de la diversité des tactiques. Mais durant les années intermédiaires, quelque chose changea. Des insurrections se produisirent dans le monde entier, tandis que les mouvements non-violents s’avérèrent mort-nés ou moralement défaillants. Même au sein du mouvement antimondialisation, les manifestations les plus puissantes et communicatives furent celles ouvertement organisées autour d’une diversité de tactiques, tandis que les rébellions dans le Sud économique, qui gardaient en vie le mouvement, étaient tout sauf pacifiques.

    Nombre des partisans de la non-violence s’inspiraient de la riche histoire, quelque peu falsifiée, des mouvements sociaux pacifiques, comme le mouvement de solidarité de l’Amérique Latine aux USA ou les mouvements antimilitariste ou antinucléaire en Europe. Mais nombre de ces anciens pacifistes ont disparu, tandis que ceux qui demeurent actifs sont rarement présents au sein des nouveaux mouvements non-violents de masse. Face à ses défaites, la non-violence ne n’est pas nourrie de l’expérience des mouvements sociaux, qui lui donnait régulièrement tort, mais s’est ancrée grâce au soutien des médias de masse, des universités, des riches donateurs et des gouvernements eux-mêmes. La non-violence est de plus en plus devenue extérieure aux mouvements sociaux, et s’est imposée à eux.
    Tandis que cela se produisait, le débat direct entre l’idée de la non-violence et celle d’une diversité de tactiques s’est fait de plus en plus rare. Les critiques de la non-violence publiées durant ces années soulignaient un certain nombre d’arguments qui, à ce jour, attendent encore d’être reconnus ou réfutés pour qu’un débat honnête puisse continuer. Parmi ceux-ci :

    • L’accusation selon laquelle les partisans de la non-violence, conjointement à l’Etat, ont falsifié l’histoire du mouvement contre la guerre du Vietnam, de la lutte pour les droits civiques aux USA, et du mouvement pour l’indépendance de l’Inde, afin de dépeindre ces luttes, dont les tactiques étaient diverses, comme des mouvements non-violents, et pour faire passer une victoire partielle ou limitée pour une victoire complète.
    • L’argument selon lequel l’Etat parvint à empêcher le mouvement d’atteindre son but, que ce soit dans le cas du mouvement pour les droits civiques ou dans celui de l’indépendance de l’Inde, à cause de la collaboration des pacifistes avec le gouvernement, et à cause de leurs attaques contre ceux de leurs mouvements qui utilisaient des tactiques plus combatives.
    • Le fait que les partisans de la non-violence, en particulier ceux qui sont blancs et issus de la classe moyenne, ont largement édité les enseignements de Martin Luther King et de Gandhi afin d’en ôter leurs propres processus d’apprentissage respectifs et leur radicalisation des dernières années, et d’éliminer leurs critiques de leurs alliés blancs progressistes, ou leur soutien des mouvements non-pacifistes, dont les émeutiers urbains et les mouvements de libération armés.
    • La documentation du soutien gouvernemental, policier et médiatique vis-à-vis de la non-violence au sein des mouvements sociaux, incluant des dossiers gouvernementaux stratégiques qui montrent que l’Etat préfère affronter un mouvement pacifique plutôt qu’un mouvement combatif.
    • Les preuves de paternalisme et de racisme des organisations non-violentes vis-à-vis des luttes des pauvres et des personnes de couleur.
    • L’argument selon lequel le gouvernement et les institutions commerciales sont structurellement insensibles à tout « changement d’avis » et qu’historiquement aucun mouvement strictement non-violent n’a jamais provoqué une mutinerie de masse au sein de l’armée, de la police ou d’autres institutions, comme l’ont fait des mouvements de résistance combatifs ou diversifiés.
    • Une longue liste de gains obtenus par des mouvements qui utilisaient une diversité de tactiques.
    • L’argument selon lequel la « violence » est une catégorie intrinsèquement ambiguë permettant plus de manipulations analytiques que de précisions.
    • L’argument selon lequel la majorité des soi-disant problèmes qui accompagnent la violence révolutionnaire sont en réalité des problèmes pouvant être attribués aux mouvements autoritaires qui utilisaient la violence, et pas aux mouvements anti-autoritaires qui font usage de la violence.

    Les partisans de la non-violence de ces dernières années n’ont toujours pas reconnu ces critiques, que ce soit pour les réfuter ou pour revoir leurs propres positions. Ils continuent à répéter les clichés, la désinformation, les déclarations vagues et perpétuent le name-dropping (ou lâcher de noms) de Gandhi et de Martin Luther King, qui sont précisément à l’origine de ces critiques. Mais, le plus souvent, ils évitent simplement toute communication directe. Dans les mouvements sociaux du monde entier, ils commencent à répandre la rumeur selon laquelle le Black Bloc, en particulier, ou les émeutiers masqués en général, sont des provocateurs de la police et des agents du gouvernement. Peu importe que dans chacun des nombreux pays où cette accusation a été proférée, des camarades, au sein des mouvements sociaux, argumentent en faveur de l’autodéfense contre la police, ou de la prise des rues et de la destruction des banques  ; peu importe qu’ils aient déjà publié des explications de leurs actions ou qu’ils soient par ailleurs prêts à s’asseoir et à discuter de tout cela avec ceux qui ne partagent par leur point de vue  ; et peu importe que nombre d’entre eux aient dédié leurs vies entières aux mouvements sociaux — pas simplement à l’attaque de banques mais à la solidarité sous toutes ses formes, ainsi qu’à de nombreuses créations et auto-organisations.

    De plus en plus fréquemment, des partisans peu scrupuleux de la non-violence propagent cette accusation, souvent sans aucune preuve, selon laquelle d’autres membres d’un mouvement social sont des provocateurs de la police, et le font précisément parce qu’ils ont peur de débattre. Ils privent ainsi leurs adversaires de toute légitimité et empêchent ceux qui sont extérieurs au problème de comprendre qu’un débat existe, que le mouvement social comprend des croyances et des pratiques contradictoires. En répandant de fausses rumeurs d’infiltration et en divisant le mouvement, ils exposent ceux qu’ils accusent de violence, qu’il s’agisse de la violence d’une arrestation ou de celle de camarades protestataires. À de nombreuses reprises, la police a traqué et arrêté ces « mauvais manifestants » qui sont accusés d’être des infiltrés, afin de laver son honneur. Des partisans de la non-violence ont souvent aidé la police à identifier ces « mauvais manifestants ». Et après avoir organisé ou participé des centaines de fois à des débats sur la non-violence en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, je suis persuadé que ceux qui ont le plus souvent agressé des camarades manifestants sont des partisans de la non-violence. C’est certainement confirmé par ce que j’ai pu observer de mes yeux.

    Cet épisode s’est joué tant de fois qu’il en a perdu tout caractère humoristique : des partisans de la non-violence attaquent ceux avec qui ils ne sont pas d’accord, au motif qu’ils utilisent des tactiques qui ne sont pas pacifiques. (Par exemple en France les milices CGT)

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