mardi 31 janvier 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 31 janvier 2023).
Mobilisation historique…
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31 janvier 2023
Assawra
Un avant et un après
LCI - 10h43
"M. Macron est certain de perdre cette bataille des retraites. Nous sommes en train de vivre une mobilisation historique. Il y aura un avant et un après cette grève du 31 janvier 2023." (JL Mélenchon, Marseille le 31 janvier 2023)
Qu’on le veuille ou pas, Mélenchon apparait comme la voix de la gauche en ce pays.
Une voix en opposition à la voix de Marine Le Pen et l’estrême droite qui se disputent les travailleurs.
Voilà un constat de fait indispensable pour faire de la politique. C’est-à-dire, de la politique nationale la seule qui ait une importance.
Les sectes, les groupuscules existeront toujours et rumineront dans leur coin à la recherche de la "pureté". Ils sont aussi nuisibles qu’impuissants.
Que Mélenchon ne va pas aussi loin que nécessaire ? Bien sur, mais manque de pain il faut manger des brioches réformistes tout en préparant, à l’intérieur d’un mouvement qui existe réllement, qui entraîne la grande majorité des salariés, ce qui est nécessaire.
Pointer du doigt depuis le trottoir, se faire de la mauvaise bile parce "cela" ne correspond pas à nos désirs et illusions n’est qu’enfantillage, pas de la politique.
Il faudrait, reconstruire à l’intérieur du mouvement réel de la classe travailleuse, le parti et les leaders qu’il faut.
A la longue ou à la courte, l’impasse Mélenchon va apparaitre devant les masses, mais s’il n’y a pas parmi ces mêmes masses des gens qui ont soutenu leur combat tout en leur montrant une perspective plus large, ils passeront ou au découragement ou à l’extrême-droite.
Ceux qui restent à critiquer, même si leur critique est théoriquement juste, ne pourront jamais gagner les masses qui ne les auront jamais vu lutter à leur côté.
Bien sur, s’ils veulent vraiment gagner les masses pour la révolution, ce qui n’est pas toujours ciair, car la confortable position de tout critiquer sans rien faire, ou dire que les traailleurs c’est des cons car ils ne les suivent pas, est l’attitude de plus d’un.
Mélenchon, la voix de la "GÔCHE" qui roule, à contre-sens, sur la voie de droite, cher Camarade Viriato !
Les "images", les "symboles", hein ?
N’empêche que la seule expression politique nationale du mouvement contre la réforme de rétraites, c’est lui.
Que ce n’est pas suffisant ? La faute à qui d’autres que les gauchistes sectaires puristes qui "ne sont pas réformistes" (et pour cause, ils ne sont rien du tout).
Eh oui, les Mitterrand, les Mélenchon prospèrent dans la mare du dogmatisme sectaire des gauchistes qui "ne votent pas", ne "participent pas aux élections" et se contentent de critiquer tous azimuts sans pouvoir faire autre chose de réel. Oui, de réel, car leurs jérémiades, lamentations, "analyses" en dehors du mouvement politique tel qu’il est dans la conscience de la masse des travailleurs, finissent tous par l’impuissance pratique la plus totale.
La Marine, le choix de certains bien comme il faut, a fermé sa gueule comme à chaque fois qu’il y a un mouvement des travailleurs, et pour cause, elle en est contre, elle représente la répression par la force brute de tout mouvement ouvrier. Sa haine anti immigré n’est qu’un truc pour diviser les travailleurs.
Tant q’un véritable parti communiste n’apparaisse pas, il faudra aller à Canossa, il faudra soutenir critiquement, comme la corde soutient le pendu, un réformiste plus ou moins de gauche.
Dire : « Qu’on le veuille ou pas, Mélenchon apparait comme la voix de la gauche en ce pays. », « Tant q’un véritable parti communiste n’apparaisse pas, il faudra aller à Canossa, il faudra soutenir critiquement, comme la corde soutient le pendu, un réformiste plus ou moins de gauche. », c’est donc toujours parler d’ « apparitions » et cela ne veut donc absolument rien dire. Mélenchon est la nouvelle courroie de transmission politique nécessaire au système entre l’Etat et les syndicats subventionnés par le patronat.
Qu’un « Viriato » de plus ou de moins le « soutienne » ou non, cela ne fait donc aucune différence pour le système. Mélenchon « apparaît » donc, mais pas miraculeusement du tout, comme la solution éventuellement nécessaire à la survie du système, à laquelle les « Viriato » apportent gentiment leur petite contribution individuelle, en faisant, en prime, de la retape pour cette « solution », qui n’est pas même « réformiste » vu qu’elle aboutira, dans le « meilleur » des cas, avec cette histoire de retraite, au statu quo !!!
Que le gauchisme et sectes assimilées soient en « faillite permanente » depuis 50 ans et plus, c’est bien une réalité, mais si quelque chose doit changer, c’est donc bien par l’ « apparition » d’une nouvelle solution politique, même avec des aspects éventuellement réellement « réformistes », au départ, en termes de revendications… Et comme précisément il n’y aura jamais d’ « apparition miraculeuse » d’une solution politique, il faut donc bien commencer à la faire apparaître concrètement un jour ou l’autre, à moins de renoncer, et donc cela ne peut commencer que très modestement, avec une « force » effectivement d’ordre infinitésimal, au départ, en comparaison des « apparitions » de Mélenchon, mais tant que personne ne veut réellement faire ce premier pas, ce qui est bien le cas de la situation actuelle, rien ne sert de faire des déclarations et des appels au peuple…
D’ici là, sauvegarder le statu quo des retraites, ce serait déjà à la fois un sursis et un pis aller. Pas vraiment une « victoire » !!! Encore moins « historique » ! Pour l’instant, l’histoire, c’est, pour l’essentiel, en Ukraine qu’elle se passe. …Là où Mélenchon est ouvertement du mauvais côté de la barricade.
« Mélenchon est ouvertement du mauvais côté de la barricade. »
En effet, dans le contexte de la 3ᵉ Guerre Mondiale je pense qu’il a vraiment tout faux et l’histoire ne se souviendra pas de son existence.
« La voix de la gauche dans ce pays », c’est Jean Jaurès !
Extrait du dernier discours de Jean Jaurès prononcé le 25 Juillet 1914. Jean Jaurès est mort assassiné le 31 juillet 1914.
Eh bien ! citoyens, dans l’obscurité qui nous environne, dans l’incertitude profonde où nous sommes de ce que sera demain, je ne veux prononcer aucune parole téméraire, j’espère encore malgré tout qu’en raison même de l’énormité du désastre dont nous sommes menacés, à la dernière minute, les gouvernements se ressaisiront et que nous n’aurons pas à frémir d’horreur à la pensée du cataclysme qu’entraînerait aujourd’hui pour les hommes une guerre européenne.
Vous avez vu la guerre des Balkans ; une armée presque entière a succombé soit sur le champ de bataille, soit dans les lits d’hôpitaux, une armée est partie à un chiffre de trois cent mille hommes, elle laisse dans la terre des champs de bataille, dans les fossés des chemins ou dans les lits d’hôpitaux infectés par le typhus cent mille hommes sur trois cent mille.
Songez à ce que serait le désastre pour l’Europe : ce ne serait plus, comme dans les Balkans, une armée de trois cent mille hommes, mais quatre, cinq et six armées de deux millions d’hommes. Quel massacre, quelles ruines, quelle barbarie ! Et voilà pourquoi, quand la nuée de l’orage est déjà sur nous, voilà pourquoi je veux espérer encore que le crime ne sera pas consommé. Citoyens, si la tempête éclatait, tous, nous socialistes, nous aurons le souci de nous sauver le plus tôt possible du crime que les dirigeants auront commis et en attendant, s’il nous reste quelque chose, s’il nous reste quelques heures, nous redoublerons d’efforts pour prévenir la catastrophe. Déjà, dans le Vorwaerts, nos camarades socialistes d’Allemagne s’élèvent avec indignation contre la note de l’Autriche et je crois que notre bureau socialiste international est convoqué.
Quoi qu’il en soit, citoyens, et je dis ces choses avec une sorte de désespoir, il n’y a plus, au moment où nous sommes menacés de meurtre et, de sauvagerie, qu’une chance pour le maintien de la paix et le salut de la civilisation, c’est que le prolétariat rassemble toutes ses forces qui comptent un grand nombre de frères, Français, Anglais, Allemands, Italiens, Russes et que nous demandions à ces milliers d’hommes de s’unir pour que le battement unanime de leurs cœurs écarte l’horrible cauchemar.
J’aurais honte de moi-même, citoyens, s’il y avait parmi vous un seul qui puisse croire que je cherche à tourner au profit d’une victoire électorale, si précieuse qu’elle puisse être, le drame des événements. Mais j’ai le droit de vous dire que c’est notre devoir à nous, à vous tous, de ne pas négliger une seule occasion de montrer que vous êtes avec ce parti socialiste international qui représente à cette heure, sous l’orage, la seule promesse d’une possibilité de paix ou d’un rétablissement de la paix.
Ah oui, c’est sur, mais à l’époque de Jaures il y avait bien des dirigeants socialistes et certains bien plus à gauche que Jaures.
Longuet en France par exemple.
Sans parler de Rosa Luxembourg, Lénine, Trotski et d’autres de ses contemporains.
Ceux qui ont fait Zimerwald par exemple qui étaient plus à gauche que Jaurès qui a été plutôt l’aile gauche du nationalisme et l’aile droite de la social-démocratie française.
Aujourd’hui, il n’y a rien de semblable et de loin.
Si la position de Mélenchon est mauvaise sur la question de la guerre OTAN- Russie, elle est bien meilleure sur les questions sociales en France.
Car, quand il n’y a pas de pain, on mange de la brioche comme disait Mme. Capeto.
D’ailleurs, en ce moment précis, placer la "III Guerre Mondiale" devant la lutte contre Macron et sa réforme de rétraite, est faire comme certains ont toujours fait, (lors du mouvement de Gilets Jaunes aussi) donner le mouvement de masses comme vaincu pour passer à une autre question purement théorique ou dont il n’a aucune prise.
Mélechon, avec tous ses erreurs et problèmes mais aussi ses vertus, c’est le meilleur choix possible en attendant de faire un véritable parti communiste.
On avance avec le mouvemeent réel de la classe, un pas en avant, avec une autre perspective.
Cette construction se fait contre le macronisme, la droite et l’extrême droite et la critique du mélenchonisme doit se faire avec la manière (pas en le mettant en enemi principal…) et pour gagner sa base et non pas pour tout envoyer en l’air, casser tout et laisser la voie libre à la Marine Meloni Le Pen.
Il est évidemment légitime de défiler avec les syndicats actuels, faute de mieux, pour tenter de sauver la peau des retraites, mais cela ne nous oblige pas à faire la retape pour Mélenchon, qui n’apporte rien à cette lutte, à part sa présence comme manipulateur attitré et appointé par le système.
Par contre, ces manifs sont une opportunité de toucher un public très large, et c’est donc une occasion évidente de faire de l’agit-prop sur le thème "de l’argent pour les retraites, pas pour la guerre !!!"
Alors, pourquoi personne ne le fait, si ce n’est par complaisance avec cette "gauche" atlantiste de M…???
Quelques données pour un tract bref et explicite sont pourtant faciles à trouver… Exemple :
http://mai68.org/spip2/spip.php?article14014
Autre exemple :
Du fric pour nous ! pas pour la guerre !
http://mai68.org/spip2/spip.php?art…
Bonjour Camarade Viriato,
« Si la position de Mélenchon est mauvaise sur la question de la guerre OTAN-Russie, elle est bien meilleure sur les questions sociales en France. »
Si seulement ce que tu dis était vrai, selon la Fondation Abbé Pierre, le nombre, de personnes sans domicile en France, aurait plus que doublé en dix ans : https://www.nouvelobs.com/societe/2….
Et puis, cela nous fait une belle jambe, "Un Français mort à la guerre coûte 0,00 € à la caisse de retraite !" par conséquent notre priorité ce n’est pas la retraite, c’est de dire "STOP" à la guerre.
Je m’en moque de qui est le plus à gauche, du centre ou de la droite, je constate simplement que ce gugusse millionnaire (sans avoir jamais travaillé de sa vie) à chaque fois où il doit s’opposer à la guerre, afin de réellement défendre la peau des travailleurs, il se range toujours du côté du fusil, contrairement au Camarade Jaurès !
Je n’oublierai jamais le cinéma que JL Mélenchon nous a fait avec la guerre de Libye en 2011.
Maintenant il récidive, il n’est donc pas pardonnable comme d’ailleurs 99.98% de nos députés qui ont voté pour livrer des armes à l’Ukraine afin de fabriquer de la chair à canon de travailleurs, d’enfants…etc
Bonne chance
A_suivre
Je pense qu’on est d’accord en ce qui est le plus important : la guerre en Ukraine.
Comment donc combattre pour que l’impérialisme suffre une défaite ? Voilà le centre de nos divergences.
Comme la guerre est un équation à multiples inconnues, bien savant qui peut dire comment elle va continuer et qu’elle sera la réaction proche des masses en France.
Je pense qu’il faut travailler au sein du mouvement politique de gauche de masse, la FI, l’Union Populaire la Nupes. Car, malgré totue leurs deficiences, il se trouve parmi ses militants un nombre important de personnes qui peuvent entendre les positions politiques de gauche et pousser l’ensemble du mouvement le plus à gauche possible.
Cela exige des compromis comme soutenir les campagnes électorales, les positions sur les questions nationales (rétraites, salaires, etc.) et militer dans une de ces organisations. L’Union Populaire par exemple qui contient un tas d’organisations entre autres de gauche comme le POI ou la TMI.
Ces compromis vont avec la critique ouverte, sans fard, des positions le plus réactionnaires de Mélenchon ou de quiconque, comme c’est le cas de la guerre en Ukraine.
Cela n’empêche par contre de soutenir toutes les actions politiques et revendicatives correctes que tant Mélenchon comme la NUPES ou la FI ou l’UP prenent.
Quel est l’alternative ? Tirer à boulets rouges contre Mélenchon, au lieu de l’extrême droite, la droite et Macron.
Tout en restant à la maison car les individus et les groupuscules sont absolument incapables d’une politique nationale et des masses.
Quant aux réactions émotionnelles, des trippes…qui dans la réalité ne produissent que de la merde c’est bon pour des enfants ou des adolescents en crise d’affirmation, mais ce n’est pas de la politique, moins encore de la politique d’une classe qui pretend changer le monde.
Si la guerre est le problème principal, en France la question actuelle, brûlante, est celle de la réforme des rétraites. Macron engage "la France" de plus en plus dans la guerre avec la complicité de Mélenchon et de toute la gauche et la droite. Il faut les dénoncer, mais une fois fait cela, comment travailler pour créer un vaste mouvement de masses contre ?
Le PCF et le POI développent des initiatives "contre la guerre", ce qui est insufissant, on devrait être pour la défaite de l’OTAN et de l’impérialisme US. Ce deux partis se trouvent à l’intérieur de l’UP et de la NUPES.
Y-a-til autre chose ? Pas à ma connaissance. Que faut-il donc faire ? Rester à la marge tout en pointant les défauts bien réels de Mélenchon (pourquoi faire, cela fera avancer le schmilblik ?) ou participer à ces initiatives tout en développant un discours et une action pour qu’ils aillent plus loin vers la gauche ?
Pose la question est y répondre.
« Y-a-t-il autre chose ? »
Ce n’est pas parce qu’il n’y a rien de fonctionnel en dehors de la « gauche » LFI-NUPES qu’ « autre chose » n’est pas absolument nécessaire.
« Autre chose » ne peut venir à l’existence que si l’on commece à le faire exister concrètement.
Renoncer à commencer à partir de zéro, c’est renoncer tout court.
Le fonctionnement des micro-partis et des groupuscules qui se sont mis à la remorque de la « gauche » depuis des décennies n’est pas différent de celui de ceux qui sont restés en marge.
Leur efficacité est restée également nulle.
En adhérent à LFI-NUPES, et/ou à un de leurs « satellites » plus ou moins groupusculaire les « Viriato » se donnent simplement « bonne conscience ».
En réalité ils fuient simplement leurs responsabilités.
« Y-a-t-il autre chose ? »
Ils refusent simplement de faire le premier pas qui peut ouvrir une voie nouvelle, en adéquation avec les réalités de notre époque, le XXIe siècle.
Ils croient être les « continuateurs » des luttes sociales passées.
Ils n’en sont que les fossoyeurs serviles, parmi tant d’autres résidus de la « gauche » moribonde.
« Y-a-t-il autre chose ? »
La nature a horreur du vide, et donc, renoncer à créer à partir de zéro, c’est, consciemment ou non, laisser toute la place à l’expansion de l’extrême-droite, ce que l’on voit concrètement et quotidiennement se produire.
L’extrême-droite en arrive à avoir l’enracinement prolétarien et populaire que la gauche a perdu, et depuis des décennies, déjà.
Retrouver un enracinement prolétarien et populaire de gauche peut prendre longtemps, mais cela ne se produira carrément jamais si les « Viriato » continuent de refuser de commencer et dénigrent systématiquement toute initiative en ce sens, comme ils le font, en réalité, depuis des décennies, aggravant ainsi le mal au lieu de commencer à le soigner.
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