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SVB "Start Down" : une saignée systémique banco-centraliste "utile" du capital fictif

mercredi 15 mars 2023, par Luniterre

L’amorce d’un assèchement du financement des « start-up » vient donc de provoquer une sorte de mini-secousse du magma bancaire mondialisé.

De nombreux articles sont parus dans la presse économique et financière sur la chute de la SVB, un cas à la fois particulier et caractéristique de l’époque de la transition banco-centraliste. Parmi les meilleurs et les plus clairs en termes de synthèse, celui-ci :

https://www.forex.com/en-us/news-and-analysis/everything-you-need-to-know-about-the-collapse-of-svb/

Ce « choc » reste donc néanmoins un cas particulier, parce qu’il ne concerne précisément qu’un secteur bien spécialisé et donc relativement « limité » de l’activité économique et financière US.

Caractéristique de la transition banco-centraliste, pourtant, car la solution rapidement mise en œuvre pour précisément en « limiter » l’impact montre la capacité acquise par le système, depuis 2008, a « absorber » des chocs relativement importants sans que sa base banco-centraliste nouvelle ne soit remise en cause. C’est même, à chaque nouvelle « opération » une occasion de la renforcer, comme l’a déjà montré, à l’échelle mondiale, la prétendue "crise du covid".

Dans le cas de la SVB il a donc été fait nettement une distinction entre la part du capital fictif « purement spéculatif », à savoir les actionnaires de la banque elle-même, et le capital non moins spéculatif, en réalité, mais nécessairement relié au cycle de renouvellement du capital fixe, qui est le capital des « clients » de cette banque, essentiellement des investisseurs en « start-up » d’une importance conséquente, et qui se sont donc trouvés immédiatement « protégés », et même, par la nécessité, vu l’importance des dépôts, au-delà des garanties statutairement prévues, en tant que « déposants » à la défunte SVB.

Le paradoxe apparent de cette situation est donc que malgré l’importance des sommes en jeu, et même malgré l’importance relative de la SVB elle-même, il ne s’agit donc pas d’une activité ayant un rôle systémique fondamental en termes économiques et sociaux, et donc le risque de « contagion » systémique n’existe pas réellement, une fois le problème traité ainsi, au-delà d’un effet « psychologique » qui peut pousser certains investisseurs à jouer « à la baisse » pour récupérer des actifs à bon marché en vue d’un « rebond » estimé en fait prochain, et déjà apparent sur les marchés boursiers, dès ce mardi, semble-t-il.

L’effet le plus caractéristique, concernant l’action des Banques Centrales, sera vraisemblablement, selon la plupart des analystes, et assez logiquement, il faut bien le constater, un début de ralentissement « anticipé » de la hausse des taux d’intérêts.

De quoi « rassurer », à court terme, à la fois les marchés financiers et les acteurs économiques « productifs ».

A plus long terme, l’effet de l’opération « saignée du capital fictif superfétatoire » est donc d’initier un mouvement de « regroupement » des investisseurs d’importance locale et régionale vers les grandes banques « systémiques », précisément protégées par le système banco-centraliste, dont elles sont encore le principal relai, dans cette période de transition.

C’est donc également, sous la houlette des Banques Centrales, une nouvelle concentration du cycle du capital fixe et de sa valeur d’usage.

Luniterre

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Du village primitif au monopole banco-centraliste, cinq formes du capital et trois stades du capitalisme

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https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/merveilleux-monde-d-apres-un-225066

Paradoxe et suspense économique : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

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EN GUISE DE "RÉPONSE AU CAMARADE VIRIATO" >>>

http://mai68.org/spip2/spip.php?article14578#forum12091

Le titre original complet, sans doute trop long pour le « Camarade Viriato », de ce post formellement assez bien écrit mais quant au fond remarquable de bêtise convenue est en réalité :

« Le sauvetage de la Silicon Valley Bank et la crise historique du capitalisme »

Par un « Nick Beams », qui n’a donc carrément pas le « rayonnement » que son pseudo devrait pourtant impliquer…

Et citer sa source est encore un autre effort au dessus des forces intellectuelles du « Camarade Viriato » :

https://www.wsws.org/fr/articles/2023/03/15/pers-m15.html

A ce niveau de rabâchage il est devenu bien inutile de répondre point par point au "Camarade Viriato-Beams", cela se trouvant déjà depuis longtemps dans les articles cités en lien à la suite, ci-dessus.

Ce qui ne l’empêche pas, de toute façon, de poursuivre inlassablement sa réflexion intense et originale :

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http://ekladata.com/o7YAVAVbaYyZ3MuzcZ871zGOFcg.png

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EN RÉPONSE AUX DERNIÈRES CONTORSIONS DES VIRIATO-BEAMS >>>

http://mai68.org/spip2/spip.php?article14578#forum12098

Comme d’hab, avec "Viriato", on n’a que le mensonge sur les analyses, et en fait, simples constats, qui ne font que mettre en évidence l’évolution banco-centraliste du système. Déformer grossièrement ces faits, c’est le seul moyen qui lui reste pour continuer à valider la bêtise extrême des pseudos-"analyses" à la Beams & Cie, qu’il ne peut plus que répéter et radoter en boucle pour rester dans les illusions de la pseudo-"crise finale" du capitalisme, rabâchée depuis des lustres par tous les trotskystes et autres pseudos-"marxistes" !!!

Incapables de voir l’évidence du passage effectué en 2008 et renforcé par 2020.

Trotskystes et pseudos-"marxistes" qui se sont condamnés eux-mêmes à radoter jusqu’à la fin des temps, c’est à dire du leur, en tout cas ! Avec le reste de la "gauche" bourgeoise et petite-bourgeoise, histoire de se sentir moins "seuls" dans cette vaste entreprise de Kollaboration de classe.

Mais d’ici là ils continueront donc inlassablement à creuser leur trou au fond de la poubelle de l’histoire…

Parmi toutes les absurdités rabâchées par ce « Beams » et régurgitées par « Viriato », celle-ci :

« Dans le sillage de la crise, la Réserve fédérale a lancé son programme d’assouplissement quantitatif, consistant à injecter des milliers de milliards de dollars dans le système financier en achetant des obligations du Trésor et des titres adossés à des créances hypothécaires. Au lieu de mettre fin à la spéculation effrénée qui avait précipité le krach de 2008, la banque centrale, principale division financière de l’État capitaliste, l’a alimentée davantage. »

Or à la base, c’est bien le fonctionnement banco-centraliste du système qui implique précisément que la Banque Centrale « alimente » délibérément et outrancièrement la spéculation financière, qui est encore, au stade actuel de la transition, le seul moyen de garantir le cours élevé des actions, et donc de soutenir les « capitaux propres » des monopoles, qui « garantissent » précisément leurs dettes auprès des banques, et donc de la Banque Centrale, en dernier ressort, depuis 2008, et encore plus, depuis 2020.

Un « problème » élémentaire d’économie et même simplement, de comptabilité, mais qui ne « colle » évidemment pas avec le rabâchage pseudo-« marxiste », que l’on peut gratifier du néologisme de « rabâchis », histoire de rester poli, ce que ce type de démarche ne mérite pourtant pas…

Pour « Viriato », « Les dirigeants de la FED ne feront que ce que les capitalistes dicteront comme toujours. » Pour « Beams », néanmoins, qui est bien obligé de constater le rôle dominant des Banques Centrales, histoire de ne pas avoir l’air tout à fait abruti, il s’agit donc bien de la « principale division financière de l’État capitaliste » , et il n’a de cesse de tenter de critiquer précisément son rôle en tant que « dirigeants » de la classe capitaliste, ce qui devrait donc être souligné comme une absurdité, selon « Viriato »… Et c’en est effectivement une, dans la logique pseudo-"marxiste", trotskyste ou non, sauf à considérer, finalement, que les Banques Centrales sont bien en train d’opérer une mutation profonde du système de domination de classe, et qu’il faut bien, dès lors, la qualifier de banco-centraliste !!!

Mais pour « Viriato », faire l’effort de chercher un article et de prendre le temps de le tronquer à sa guise, c’est déjà beaucoup… Lui demander de le lire réellement et de l’analyser avec un peu de sens critique, c’est carrément beaucoup trop !

On ne saurait trop lui conseiller de rester sur son canapé, ce qu’il fait, finalement, de plus utile pour la cause :

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Luniterre

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4 Messages de forum

  • L’effondrement de la Silicon Valley Bank (SVB)

    La deuxième plus grande faillite bancaire en termes nominaux de l’histoire des États-Unis – et les turbulences actuelles du système bancaire, qui laissent entrevoir la possibilité d’autres faillites, sont une autre expression de la crise historique du capitalisme américain et mondial.

    Cette corruption et cette décadence croissantes constituent la force motrice sous-jacente de deux développements interconnectés dans la politique américaine et mondiale : l’escalade rapide vers une troisième guerre mondiale et l’assaut continu et intensifié contre la classe ouvrière aux États-Unis et dans le monde, les classes dirigeantes cherchant à lui faire payer la crise existentielle de leur système de profit privé obsolète et réactionnaire.

    Le gouvernement Biden s’engage à faire « tout ce qui est nécessaire » pour protéger l’argent et les richesses des investisseurs financiers, des spéculateurs et des riches. Cela met à nu une nouvelle fois la véritable nature des gouvernements capitalistes qui agissent comme les comités exécutifs chargés de gérer les affaires des élites au pouvoir.

    Un lien profond et organique existe entre la débâcle de SVB et la possibilité d’une implosion du système financier et la campagne de guerre.

    Des crises financières continuent d’éclater, malgré toutes les affirmations des régulateurs et des autorités financières selon lesquelles on a tiré des leçons et des mesures de sécurité sont mises en place.

    La disparition de SVB et les ondes de choc qu’elle provoque dans le système financier, dont on ne voit pas encore toutes les conséquences, sont une autre expression de la dynamique essentielle, on pourrait dire une loi du mouvement, du capitalisme américain qui s’exprime.

    En retraçant l’évolution des 50 dernières années, cette dynamique apparaît clairement : les mesures prises par la classe dirigeante et son État pour tenter d’éviter ou d’atténuer une crise à un moment donné ne font que créer les conditions de son éclatement, sous une forme encore plus violente, à un autre moment.

    En août 1971, en réponse au déclin de la position du capitalisme américain par rapport à ses rivaux, le président américain Nixon a retiré la garantie or du dollar américain, mettant ainsi fin au système monétaire d’après-guerre.

    L’une des conséquences de cette décision, prise pour consolider la position des États-Unis, a été d’alimenter la croissance de la spéculation financière.
    Cela a de plus en plus caractérisé le mode de fonctionnement du capitalisme américain tout au long des années 1980, tandis que des pans entiers de l’industrie qui avaient constitué la base du boom de l’après-guerre étaient détruits.

    En octobre 1987, la crise qui se développait à la suite de ces mesures a éclaté sous la forme d’un krach à Wall Street, qui reste la chute la plus importante de l’histoire en une seule journée (plus de 22 pour cent).

    La garantie donnée par le président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, en réponse à cette crise, connue sous le nom de « Greenspan put », que la Réserve fédérale américaine soutiendrait les marchés financiers a conduit à une orgie de spéculation au cours des deux décennies suivantes, qui a débouché sur l’éclatement de la crise financière américaine et mondiale de 2008.

    La Réserve fédérale et le gouvernement américain ont alors organisé un sauvetage des banques à hauteur de centaines de milliards de dollars, tandis que le taux de chômage dépassait les 10%, que les familles de la classe ouvrière perdaient leur logement, et que les conditions de travail se dégradaient, notamment en raison de la généralisation des systèmes de salaires à deux vitesses mise en oeuvre par le gouvernement Obama avec la collaboration des syndicats.

    Dans le sillage de la crise, la Réserve fédérale a lancé son programme d’assouplissement quantitatif, consistant à injecter des milliers de milliards de dollars dans le système financier en achetant des obligations du Trésor et des titres adossés à des créances hypothécaires. Au lieu de mettre fin à la spéculation effrénée qui avait précipité le krach de 2008, la banque centrale, principale division financière de l’État capitaliste, l’a alimentée davantage.

    La Réserve fédérale a injecté encore plus d’argent après le gel financier de mars 2020, lorsque, pendant plusieurs jours, il n’y avait plus de marché pour la dette publique américaine, censée être l’actif financier le plus sûr au monde qui alimentait ainsi encore plus la spéculation et le parasitisme financier.

    Mais cette opération a eu des conséquences sur l’économie réelle : l’injection de quatre mille milliards de dollars dans le système financier, la spéculation effrénée et les profits éhontés des grands négociants en matières premières et les entreprises alimentaires géantes, ainsi que l’offensive militaire contre la Russie en Ukraine se sont combinés pour déclencher le taux d’inflation le plus élevé depuis quarante ans.

    Craignant les conséquences d’une hausse des salaires de la classe ouvrière, ennemi juré du système financier, la Réserve fédérale a alors changé de cap et entamé les hausses de taux les plus fortes depuis le début des années 1980 pour tenter de l’écraser.

    Ces mesures ont créé les conditions d’une nouvelle crise financière, comme le montre l’effondrement de la SVB. Comme tant d’autres banques et sociétés financières, la SVB, qui était étroitement liée au secteur des hautes technologies en Californie, s’est gavée de l’argent bon marché fourni par la Fed en 2020 et 2021.

    Elle disposait de tellement de liquidités qu’elle a dû en placer une grande partie dans des obligations du Trésor et des titres adossés à des créances hypothécaires, des actifs censés d’être ultra-sûrs.

    Avec le passage de la Réserve fédérale à un régime de taux d’intérêt plus élevés, pour prétendument lutter contre l’inflation, mais en réalité pour réprimer la classe ouvrière, par le biais d’une récession s’il le fallait, la situation s’est brusquement inversée.

    La valeur de marché des obligations détenues par la SVB a chuté avec la hausse des taux d’intérêt, de sorte que l’on a estimé que ses obligations perdaient 1 milliard de dollars pour chaque hausse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) du taux des fonds fédéraux, qui a maintenant été relevé d’environ 450 points de base.

    Cet effondrement de la base d’actifs a conduit à une liquidation de 42 milliards de dollars de la banque, ce qui a entraîné sa faillite.

    Les circonstances de la SVB ne se reproduisent pas partout. Mais tous les secteurs du système financier, la force dominante de l’économie capitaliste, sont devenus si dépendants de l’afflux d’argent bon marché qu’ils sont maintenant lourdement touchés par les hausses de taux d’intérêt, dont les effets commencent à peine à se faire sentir.

    Quelles en sont les conséquences ? Elles découlent de la nature même du capital financier.

    À première vue, il semble être en mesure de créer des quantités toujours plus importantes d’argent à partir de l’argent lui-même.

    Mais cette forme d’apparence masque une réalité plus profonde. Le capital financier ne crée pas de valeur supplémentaire ou nouvelle. En dernière analyse, il s’agit d’une revendication sur la plus-value extraite de la classe ouvrière dans le processus de production capitaliste.

    Ainsi, tout en cherchant continuellement à s’échapper vers un royaume où l’argent engendre plus d’argent, le capital financier s’efforce toujours d’intensifier l’exploitation de la classe ouvrière, surtout en temps de crise, comme l’expérience de 2008 l’a si bien démontré.

    Dans le même temps, poussés par l’aggravation de la crise économique et sociale, le gouvernement et l’État capitaliste doivent faire payer la guerre à la classe ouvrière en procédant à des coupes massives dans les dépenses sociales.

    Dans chaque crise, les deux principales classes de la société s’alignent de plus en plus directement sur leurs intérêts matériels fondamentaux. Le programme de la classe dominante se développe en conséquence : opérations de sauvetage de l’oligarchie financière combinées à la guerre et à la contre-révolution sociale.

    La classe ouvrière est également amenée à se heurter à l’ensemble de l’appareil du système capitaliste. Cependant, pour que cette lutte soit couronnée de succès, quelle que soit la profondeur de la crise de la classe dirigeante et de son système, la classe ouvrière doit être politiquement armée d’un programme et d’une perspective clairs : la conquête du pouvoir politique et la construction d’une économie socialiste.

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    • EN GUISE DE "RÉPONSE AU CAMARADE VIRIATO" >>>

      Le titre original complet, sans doute trop long pour le « Camarade Viriato », de ce post formellement assez bien écrit mais quant au fond remarquable de bêtise convenue est en réalité :

      « Le sauvetage de la Silicon Valley Bank et la crise historique du capitalisme »

      Par un « Nick Beams », qui n’a donc carrément pas le « rayonnement » que son pseudo devrait pourtant impliquer…

      Et citer sa source est encore un autre effort au dessus des forces intellectuelles du « Camarade Viriato » :

      https://www.wsws.org/fr/articles/2023/03/15/pers-m15.html

      A ce niveau de rabâchage il est devenu bien inutile de répondre point par point au "Camarade Viriato-Beams", cela se trouvant déjà depuis longtemps dans les articles cités en lien à la suite, ci-dessus.

      Ce qui ne l’empêche pas, de toute façon, de poursuivre inlassablement sa réflexion intense et originale :

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      • J’ai posté cet article raccourci de Beams, Boms ou Boums, car je me fiche de l’auteur.

        Ce qui m’intéressent sont les idées, car il demonte les élucubrations sur une supposée "domination des banques centrales" ou "banco-centralisme" qui rappellons-le avait "prédit" la fin de l’inflation et des crises et la "disparition de la classe ouvrière remplacée par des robots…

        On voit parfaitement qui sont aux manettes en système capitaliste : les capitalistes. Et les banques centrales font la politique qui leur est dictée par les intérêts immédiats de la bourgeoisie.

        La faillite de SVB et les difficultés du Crédit Suisse vont arrêter la montée des taux d’intérêts et relancer la planche à billets. Les dirigeants de la FED ne feront que ce que les capitalistes dicteront comme toujours.

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        • Comme d’hab, avec "Viriato", on n’a que le mensonge sur les analyses, et en fait, simples constats, qui ne font que mettre en évidence l’évolution banco-centraliste du système. Déformer grossièrement ces faits, c’est le seul moyen qui lui reste pour continuer à valider la bêtise extrême des pseudos-"analyses" à la Beams & Cie, qu’il ne peut plus que répéter et radoter en boucle pour rester dans les illusions de la pseudo-"crise finale" du capitalisme, rabâchée depuis des lustres par tous les trotskystes et autres pseudos-"marxistes" !!!

          Incapables de voir l’évidence du passage effectué en 2008 et renforcé par 2020.

          Trotskystes et pseudos-"marxistes" qui se sont condamnés eux-mêmes à radoter jusqu’à la fin des temps, c’est à dire du leur, en tout cas ! Avec le reste de la "gauche" bourgeoise et petite-bourgeoise, histoire de se sentir moins "seuls" dans cette vaste entreprise de Kollaboration de classe.

          Mais d’ici là ils continueront donc inlassablement à creuser leur trou au fond de la poubelle de l’histoire…

          Parmi toutes les absurdités rabâchées par ce « Beams » et régurgitées par « Viriato », celle-ci :

          « Dans le sillage de la crise, la Réserve fédérale a lancé son programme d’assouplissement quantitatif, consistant à injecter des milliers de milliards de dollars dans le système financier en achetant des obligations du Trésor et des titres adossés à des créances hypothécaires. Au lieu de mettre fin à la spéculation effrénée qui avait précipité le krach de 2008, la banque centrale, principale division financière de l’État capitaliste, l’a alimentée davantage. »

          Or à la base, c’est bien le fonctionnement banco-centraliste du système qui implique précisément que la Banque Centrale « alimente » délibérément et outrancièrement la spéculation financière, qui est encore, au stade actuel de la transition, le seul moyen de garantir le cours élevé des actions, et donc de soutenir les « capitaux propres » des monopoles, qui « garantissent » précisément leurs dettes auprès des banques, et donc de la Banque Centrale, en dernier ressort, depuis 2008, et encore plus, depuis 2020.

          Un « problème » élémentaire d’économie et même simplement, de comptabilité, mais qui ne « colle » évidemment pas avec le rabâchage pseudo-« marxiste », que l’on peut gratifier du néologisme de « rabâchis », histoire de rester poli, ce que ce type de démarche ne mérite pourtant pas…

          Pour « Viriato », « Les dirigeants de la FED ne feront que ce que les capitalistes dicteront comme toujours. » Pour « Beams », néanmoins, qui est bien obligé de constater le rôle dominant des Banques Centrales, histoire de ne pas avoir l’air tout à fait abruti, il s’agit donc bien de la « principale division financière de l’État capitaliste » , et il n’a de cesse de tenter de critiquer précisément son rôle en tant que « dirigeants » de la classe capitaliste, ce qui devrait donc être souligné comme une absurdité, selon « Viriato »… Et c’en est effectivement une, dans la logique pseudo-"marxiste", trotskyste ou non, sauf à considérer, finalement, que les Banques Centrales sont bien en train d’opérer une mutation profonde du système de domination de classe, qu’il faut bien, dès lors, la qualifier de banco-centraliste !!!

          Mais pour « Viriato », faire l’effort de chercher un article et de prendre le temps de le tronquer à sa guise, c’est déjà beaucoup… Lui demander de le lire réellement et de l’analyser avec un peu de sens critique, c’est carrément beaucoup trop !

          On ne saurait trop lui conseiller de rester sur son canapé, ce qu’il fait, finalement, de plus utile pour la cause :

          http://ekladata.com/o7YAVAVbaYyZ3MuzcZ871zGOFcg.png

          Luniterre

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