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Bulletin Comaguer n° 510
18 Mars 2023
« Désarmement » nucléaire et guerre d’Ukraine
Au-delà de la guerre idéologique un rapport géopolitique inchangé entre les Etats-Unis et la Russie
Par delà les discours les articles, les essais, la politologie, parcourir l’histoire des rapports entre la puissance hégémonique : les Etats-Unis et son adversaire de la guerre froide l’URSS dans leur prolongement depuis le remplacement de l’URSS par la Fédération de Russie permet de comprendre la position de la direction russe actuelle : la guerre froide a été remportée par les Etats-Unis mais la volonté de faire disparaitre la Russie n’a jamais cessé d’être un objectif à long terme. Pour l’hégémon, l’existence même d’un pays s’étendant sur 7 fuseaux horaires de L’Atlantique, même par une petite fenêtre arctique, au Pacifique, contrôlant presque la moitié (160 °) des rives de l’Océan arctique, d’une superficie double du sienne et doté d’énormes ressources naturelles est tout simplement un déni de puissance à éliminer.
Cet invariant impérial trouve une illustration en profondeur dans la succession des traités signés entre les deux puissances en matière d’armement nucléaire qui consistent tous à contraindre l’adversaire à n’avoir qu’une politique : l’autodéfense, l’empire gardant sa liberté militaire sur tout le reste de la planète.
Le premier accord qui n’est pas à proprement parler un traité est passé entre Khrouchtchev et Kennedy en 1962 : l’URSS s’engage après avoir installé les rampes de lancement à ne pas installer de missiles nucléaires à Cuba et les Etats-Unis s’engagent à retirer les missiles Jupiter pointés sur Moscou installés au nord la Turquie, engagement qui en sera rendu public qu’en 1987. Mais le pli est pris et il est acquis qu’au fil des décennies et des fluctuations des rapports internationaux un moment peut toujours venir où les Etats unis arrivent bien entendu, « le Colt à la main » mais viennent s’assoir à une table où on n’échange pas des insultes mais où chacun expose à l’autre tout le mal qu’il peut lui faire, accepte de lui laisser vérifier sur place et décide de faire baisser la tension ,c’est à dire de ne pas programmer l’élimination de l’adversaire.
Or bien qu’appauvri et strictement limité au renoncement au geste fatal, ce rapport particulier s’est poursuivi après la disparition de l’URSS puisque les Etats-Unis ont considéré que l’exclusion du Belarus, de l’Ukraine et du Kazakhstan de l’échiquier nucléaire et la disparition du Pacte de Varsovie constituaient déjà un énorme bond en avant stratégique et qu’ils devaient prendre le temps de digérer ces énormes proies, d’avaler ou de contrôler sans s’étouffer ces dizaines de millions de kilomètres carrés abandonnées par les soviétiques mais il n’a jamais été question de paix et les questions militaires sont restées très officiellement et clairement en dehors du champ des accords d’Helsinki et des missions de l’OSCE (organisation de la sécurité collective en Europe).
La décennie 90 est occupée par la suppression des armes nucléaires des territoires du Belarus au Kazakhstan et en Ukraine opération qui n’a été difficile que dans le troisième cas. (cf. mémorandum de Budapest) et s’achève par l’entrée en 1999 dans l’OTAN de la Pologne de la république tchèque et de la Hongrie. En une petite décennie l’aire d’influence étasunienne en Europe a déjà beaucoup grossi. Un seul problème la Yougoslavie, toujours rebelle, qu’il va falloir, avec l’appui allemand, découper en petits morceaux à coup de guerres ethniques suscitées et in fine agresser la Serbie toujours rebelle.
Bien que la Russie (celle de Boris Eltsine) ait été invitée au G7 qui devient ainsi le G8 en 1997, cette satisfaction d’amour propre pour un pays qui traverse une décennie de régression épouvantable n’interrompt en rien la marche vers l’Est de l’empire. Entrent dans l’OTAN en 2004 6 nouveaux pays les 3 républiques baltes, la Slovaquie la Roumanie et la Bulgarie. La Russie ne dispose plus que d’une petite fraction du littoral de la Mer Noire occupé à plus de 50% par l’OTAN et les deux autres pays riverains l’Ukraine et la Géorgie, anciennes républiques soviétiques, sont le théâtre au même moment de deux révolutions de couleur qui confirment l’influence grandissante de Washington sur leur gouvernement. L’avancée vers l’Est de l’empire Otano-américain en 15 ans a été considérable et sans aucun combat à l’exception de l’agression de la Serbie.
2-LES ACCORDS NUCLEAIRES
Ils constituent un autre niveau moins connu de la trame des rapports des Etats-Unis avec l’URSS et la Russie.
Le premier accord de réduction de l’armement nucléaire SALT 1 est signé et ratifié en 1972 à un moment où les Etats-Unis sont fragilisés par la guerre du Vietnam. Viennent ensuite les deux accords START 1 et START 2 signés en 1991 et 1993 qui ne sont pas des accords de désarmement mais des accords de réduction de l’armement. Le premier est signé en 1988 alors que Gorbatchev est encore à la tête de l’Urss. Il devient donc presqu’aussitôt caduc et est remplacé par l’accord START 2 qui est le premier signé par Boris Eltsine pour la Fédération de Russie mais la ratification par la Russie tarde jusqu’en 2000 et START 2 n’est pas mis en application. START 1 par contre reste en vigueur, la Russie ayant remplacé l’URSS comme signataire.
Ces accords assortis de systèmes d’inspection mutuelle permettent à la Russie de ne pas craindre une attaque adverse et aux Etats-Unis de poursuivre leur marche vers l’Est sans aucune opposition russe. Résumons la position impériale : « J’ai les mains totalement libres partout ailleurs mais je ne vous toucherai pas ». A noter que la ratification par la Russie des accords START 2 n’interviendra qu’en 2000 mais n’aura aucun effet. Les négociations reprennent. Mais START 2 qui ne sera jamais appliqué car BUSH, arrivé au pouvoir début 2001, décide en décembre 2001 dans le cadre de sa guerre illimitée contre le terrorisme de dénoncer le traité ABM sur les missiles antibalistiques (qui constituait un chapitre de l’accord SALT 1 de 1972). Il est remplacé par l’accord SORT signe en 2002 et ratifié en 2003. START 1 lui continue à être appliqué jusqu’à son terme en 2009. L’accord SORT est encore plus contraignant pour la Russie puisque la dénonciation du traité ABM crée le risque qu’une riposte russe à une attaque nucléaire étasunienne soit impossible, les missiles russes étant interceptés par la défense anti missile US.
Quand donc le traité START 1 arrive à son terme il ne reste plus rien des accords passés depuis 1972 entre les deux pays. La page est blanche mais la Russie a lu les cartes et a compris que son encerclement était bien avancé. Et Obama qui arrive au pouvoir décide de reprendre le chemin de la négociation. Il veut apaiser les craintes justifiées de la Russie sur son propre sort pour pouvoir poursuivre activement partout la politique impériale.
Le nouvel accord l’accord NEW START signé par les Etats-Unis et la Fédération de Russie l’a été en 2010 par Barak Obama et Dimitri Medvedev. Il a été validé en 2011 par le Congrès des Etats-Unis et par les deux chambres du parlement russe.
Obama avait pris ses fonctions en Janvier 2009 et Medvedev avait remplacé Poutine qui venait d’effectuer deux mandats consécutifs de président et ne pouvait donc pas se représenter.
Il s’agit de remplacer le traité START III non appliqué et les deux négociateurs sont d’accord pour limiter conjointement leur arsenal nucléaire dans toutes leurs composantes : missiles balistiques, missiles lancés depuis un sous marin et missiles lancés par un bombardier.
Sur le plan international Obama se sent fort politiquement : profitant de l’abstention de la Russie au Conseil de sécurité il vient de « réussir » l’attaque de la Libye, les autres opérations du « Printemps arabe » vont être lancées sans que la Russie s’y oppose. Elle s’est contentée de couper court à une opération de déstabilisation sur sa frontière sud (Géorgie – Aout 2008).
Par cet accord qui ne concerne aucune autre puissance nucléaire chacun des 2 signataires se protège de l’autre et limite les dépenses d’entretien de ses forces nucléaires. New START est un élément de la stabilité stratégique mondiale mais n’empêche en rien les activités impérialistes régionales. Pour la Russie ce traité est le dernier qui lui reste pour tenir les Etats-Unis en respect c'est-à-dire le seul qui lui assure encore de ne pas être le champ de la bataille nucléaire c'est-à-dire qui garantit la sanctuarisation de son territoire mais rien de plus
Obama peut donc poursuivre tranquillement ses plans impérialistes d’abord son « Plan arabe » : Renversement de Ben Ali et Moubarak 2011, puis tentative avortée de renversement de Bachar El Assad, puis son « plan antirusse » : poursuite de l’élargissement de l’OTAN vers l’Est en ajoutant aux Etats intégrés en 2004 l’Albanie et la Croatie , puis son plan « d’assujettissement de l’allié français » : Celui-ci entamé en 2007 par l’arrivée de Sarkozy à l’Elysée est approfondi ensuite avec Hollande et Macron, deux présidents français totalement alignés sur la politique US. Ainsi Hollande reçoit il l’ordre en Janvier 2013 d’intervenir militairement au Mali sous couverture radar et cyber couverture du pentagone donc partiellement à l’aveugle et l’armée française est de fait utilisée comme une légion étrangère au service des Etats-Unis contre des milices diaristes sur lesquelles le renseignement US est beaucoup plus abondant que le sien.
L’accord NEW START prévoit des missions d’inspection réciproques des sites où sont installées les bombes opérationnelles. Les autres, en réserve, sont mentionnées mais non inspectées.
Le traité a été renouvelé pour 5 ans au moment de l’installation de Biden à la Maison Blanche. Mais le conflit en Ukraine entamé dés la révolution orange en 2004 déséquilibre complètement le rapport entre les deux puissances. A partir de cette date et grâce à l’arrivée au pouvoir de l’équipe Yuschenko Timoshenko l’UE affiche sa volonté d’intégrer l’Ukraine en amenant l’OTAN dans ses bagages. L’UE sert clairement d’appât et est prête à distribuer généreusement ses euros pour mettre à niveau le nouvel impétrant.
De 2004 à 2014 l’UE/OTAN ne parvient pas à progresser dans son projet ukrainien. La Russie est méfiante, en témoigne le discours de Poutine à Munich en 2007 et les plus puissants des oligarques ukrainiens ne veulent pas rompre avec la Russie avec laquelle ils conservent des liens économiques importants. Le coup d’état de 2014 orchestré par le département d’Etat étasunien les écarte du pouvoir. Les oligarques pro-étasuniens gouvernent désormais avec le soutien et sous l’œil vigilant des bandéristes.
Un autre traité un peu oublié mais toujours en vigueur le traité FNI reprend alors de l’importance.
En effet entretemps les Etats-Unis ont dénoncé un traité concernant spécifiquement l’Europe à savoir le TRAITE FNI (forces nucléaires intermédiaires) en anglais INF TREATY. Ce traité a son origine dans ce qui a été appelé la crise des missiles en Europe qui a duré de 1977 à 1987.
Signé par Gorbatchev en 1987 il résulte de longues négociations menées depuis le début de cette crise successivement avec Brejnev, Andropov et Tchernenko. Il se déroule parallèlement à la guerre d’Afghanistan où les Etats-Unis créent l’outil du terrorisme islamique pour affronter l’armée soviétique venue appuyer le nouveau gouvernement communiste installé à Kaboul. Il est symptomatique que pendant toute la période de la guerre d’Afghanistan (décembre 1979 à fin 1989) la question nucléaire entre les Etats-Unis continue à être débattue entre les deux pays ce qui confirme que les deux pays ne s’affrontent qu’indirectement dans des conflits périphériques ce qui est encore le cas aujourd’hui en Ukraine.
Le traité FNI consiste à supprimer sur le théâtre européen les armes « intermédiaires » mais uniquement celles lancées depuis le sol ce qui en limite l’importance. Jusqu’à sa signature les missiles de portée intermédiaire à tête nucléaire de l’OTAN : les Pershing, sont à l’Ouest du « rideau de fer » mais peuvent atteindre Moscou, Minsk, Kiev ou Leningrad qui sont à moins de 5000 km. Symétriquement les missiles soviétiques SS20 installés en Russie en Ukraine ou en Biélorussie peuvent très facilement atteindre tous les pays de l’Europe occidentale.
Même limité à une seule catégorie d’armes ce traité constitue le seul vrai traité de désarmement nucléaire qui sera appliqué - des milliers d’armes seront détruites après sa signature - à l’inverse de tous les autres qui n’ont été que des traités de limitation et il a été célébré comme tel. Mais cette présentation formelle est trompeuse car c’est une fausse symétrie.
En effet, il n’a en rien empêché l’installation d’armes nucléaires étasuniennes de longue portée chez les alliés occidentaux en Allemagne, en Italie en Belgique et aux Pays Bas. Elles y sont toujours et régulièrement modernisées. Mais ce qu’il masque c’est un aspect qui a été ignoré dans les commentaires occidentaux c’est que la destruction des missiles soviétiques SS 20 a ouvert toute grande la route de Moscou aux armées de l’OTAN. Qu’après sa signature Gorbatchev ait demandé verbalement que l’OTAN s’engage à ne pas progresser vers l’Est est une farce destinée au grand public.
Il avait signé et il n’avait obtenu de l’OTAN que l’engagement de détruire les missiles Pershing c'est-à-dire que l’Otan suspendait sa menace nucléaire sur Moscou sous cette seule forme et que l’URSS suspendait sa menace non pas sur Washington mais tout au plus sur Berlin ou sur Bruxelles. Donc l’URSS avait accepté en signant avec Reagan de découvrir totalement son flanc Ouest et les Etats-Unis eux n’avaient découvert que le flanc Est de l’OTAN c'est-à-dire leurs alliés mais ne se découvraient pas eux-mêmes puisque leurs armes nucléaires opérationnelles aux Etats-Unis et pointées sur l’URSS n’étaient pas des armes de portée intermédiaire mais des armes de longue portée.
Ce traité de désarmement réellement inégal a été rapidement exécuté et personne n’en a plus parlé alors qu’il constitue une véritable capitulation, une pièce très importante de l’acte de décès de l’URSS, un des clous du cercueil aussi important que le clou afghan mais moins médiatisé.
Il n’a cependant pas été abrogé et a continué à être respecté par la Russie héritière des armes et des engagements de l’URSS en matière nucléaire. Par contre l’extension de l’OTAN vers l’Est s’est poursuivie avec régularité. Jusqu’au moment où à la suite du coup d’état de Kiev en 2014 la Crimée demande par un vote massif son rattachement à la Fédération de Russie qui l’accepte en son sein.
(Rappelons que la Crimée faisait partie de la Russie jusqu’en 1954 et que son transfert sans raison à l’Ukraine a été décidée par Khrouchtchev).
Alors brusquement le ton change. La Russie est aussitôt exclue du G8. L’OTAN a pu progresser de 2000 km vers l’Est sans que la Russie ne proteste mais que la Fédération russe accueille en son sein un nouvel état et donc s’agrandisse, même modestement par rapport à sa superficie, cela est inacceptable. Et voilà que surgissent des accusations sans preuve de violation du traité par la Russie, d’essais de nouveaux missiles russes de portée intermédiaire. Médias occidentaux et commentateurs spécialisés se mettent à sonner le tocsin. Cette campagne va accompagner toute la période de 2014 à 2019 pendant laquelle selon les aveux publics de François Hollande et Angela Merkel l’Ukraine renforce son armée pour soumettre par la force la rébellion du Donbass. Mais personne à l'Ouest n’en parlera et il ne sera question que des «violations » du TRAITE INF par la Russie.
En 2019 les Etats-Unis considèrent que devant la menace russe – qu’il ont eux-mêmes inventée – ils doivent se délier des engagements du traité pour pouvoir installer des missiles de portée intermédiaire au plus prés de la frontière russe. La raison est simple : un missile de croisière navigant à basse altitude et tiré depuis la Pologne (OTAN), ou la Lituanie (OTAN) peut atteindre Moscou en quelques minutes et son interception est quasi impossible. Il ne s’agit pas de ravager le vaste territoire russe mais de décapiter le commandement russe. Trump va donc dans ce but dénoncer unilatéralement le traité.
La Russie n’est pas surprise. Sa riposte est en préparation depuis plusieurs années, en témoigne le discours du président russe à Munich en 2007, et se situe au niveau stratégique : puisque les Etats-Unis sont les vrais organisateurs du conflit ukrainien, le message doit être adressé aux Etats-Unis : il prendra la forme laconique de quelques phrases prononcées publiquement par le président russe qui mentionnera comme incidemment dans divers discours officiels que la Russie a mis au point , essayé et mis en fabrication des missiles hypersoniques trop rapides pour être interceptés par quiconque. La conclusion est claire : si jamais Washington s’avisait de réaliser une première frappe nucléaire par un missile de courte portée sur Moscou, la riposte russe atteindrait directement le sol des Etats-Unis et les missiles hypersoniques qui n’existaient pas au moment de sa signature n’entrant pas dans le champ du traité NEW START, Il n’y aurait même pas de violation du traité.
Le message est bien reçu à Washington qui, conscient de l’avance russe, débloque aussitôt d’importants crédits pour rattraper son retard et va prolonger NEW START jusqu’en 2026 ne serait-ce que pour garder un canal ouvert qui permet les contacts entre les deux puissances.
L’événement militaire des ces derniers jours est la première utilisation par la Russie de ses missiles hypersoniques dans le conflit ukrainien contre un centre de commandement souterrain de l’OTAN prés de Kiev. Un autre évènement militaire peu relevé par les médias occidentaux a été la venue de sous marins nucléaires russes dans les eaux de l’Atlantique au large de New-York ce qui veut dire qu’un missile hypersonique russe lancé par un de ces sous marins atteindrait sans encombre Washington en quelques minutes
Et voici la parité réelle pour la première fois clairement rétablie : la capitale des Etats-Unis est aussi vulnérable que celle de la Russie. Donc le moment de la négociation se rapproche nécessairement c’est ce que montre l’histoire des traités entre les deux pays en matière d’armes nucléaires.
Reste à clarifier la position de deux acteurs secondaires dans le grand jeu nucléaire : la France et le Royaume Uni. Les installer dans une position menaçante vis à vis de la Russie pourrait bien être une façon pour les Etats-Unis de faire faire à ces deux pays ce qu’ils s’abstiendraient eux de faire officiellement et la France trouverait ainsi l’ennemi que Macron cherche absolument à lui trouver quand il annonce préparer l’armée française à une guerre de haute intensité.
Le président russe a déjà posé publiquement la question. Il serait grand temps que les français et que les cadres politiques français s’il en existe de responsables c'est-à-dire se préoccupant du bien être de la population se rendent compte du piège que les Etats-Unis tendent à notre pays : l’engager dans une guerre, froide pour commencer, mobilisant d’énormes moyens contre un adversaire beaucoup plus fort et l’épuiser dans ce projet insensé. La France ne doit pas se laisser entrainer dans le projet d’un illuminé, elle ne doit pas faire à la Russie une guerre dont le seul bénéficiaire serait les Etats-Unis et dont les seuls préparatifs nous condamneraient à une régression économique et sociale catastrophique.