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Les plantes sont beaucoup plus intelligentes que les animaux

vendredi 20 avril 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 avril 2018).

Note de do : Les végétariens sont bêtes à manger du foin !


« Les plantes sont beaucoup plus intelligentes que les animaux »

https://www.letemps.ch/sciences/pla…

Pierre Barthélémy, Le Monde
Publié jeudi 19 avril 2018 à 17:19
Modifié jeudi 19 avril 2018 à 17:19

Le « neurobiologiste végétal » Stefano Mancuso étudie les stratégies fascinantes et méconnues développées par les plantes pour survivre sans bouger

Professeur à l’Université de Florence (Italie), Stefano Mancuso a fondé le Laboratoire international de neurobiologie végétale. Il est l’auteur, avec la journaliste Alessandra Viola, du livre Verde brillante qui, depuis sa ­publication en 2013, a été traduit en une vingtaine de langues. La version française vient de paraître sous le titre L’intelligence des plantes (Albin Michel).

Le Temps : Vous expliquez dans votre livre que les ­plantes sont vues comme des êtres vivants de seconde zone. Qu’est-ce qui explique cela ?

Il y a une sorte d’aveuglement face au monde végétal. C’est inscrit dans notre fonctionnement cérébral, cela a été étudié, et il existe même une expression en anglais pour cela : plant blindness, la « cécité pour les plantes ». C’est probablement dû au fait que notre cerveau n’est pas très bon pour traiter la quantité immense de données qui transitent par nos yeux. Il filtre donc tout ce qui n’est pas intéressant pour notre survie immédiate et se ­ concentre sur la détection des dangers que peuvent représenter les autres animaux ou les autres humains. Mais pas sur les plantes, au ­milieu desquelles nous avons toujours évolué.

Au cours des dernières années, il y a eu ­beaucoup de découvertes sur la sensibilité des plantes à leur environnement. Mais que sont-elles capables de faire ?

J’ai l’habitude de dire que les plantes ont les mêmes comportements que les animaux, mais qu’elles font les choses différemment, sans se déplacer. Elles ont suivi une sorte d’évolution parallèle à celle des animaux et c’est pourquoi nous avons tant de mal à les comprendre, parce qu’elles sont si différentes de nous. Prenons l’exemple de la mémoire. C’est quelque chose que, normalement, nous n’associons pas aux plantes. Mais elles sont ­capables de mémoriser divers stimuli et de faire la différence entre eux.

Un de mes récents articles était consacré à la sensitive (Mimosa pudica). Ses folioles se ­replient quand on les touche. Je me suis ­rappelé cette expérience qu’avait menée ­Lamarck : il avait fait transporter des plants de sensitive en carrosse par les rues pavées de ­Paris. Au début, à cause des cahots de la route, leurs feuilles se rétractaient, puis se rouvraient, puis se fermaient de nouveau, etc. Mais, à un certain point, elles cessaient de se refermer.

J’ai répété l’expérience avec 500 pots de Mimosa pudica en les faisant tomber de 3 cm de haut. Au début, les feuilles se referment à chaque fois. Après quelques répétitions, elles restent ouvertes. On peut se dire que c’est parce qu’elles sont fatiguées et n’ont plus d’énergie. Mais non : si vous les touchez, elles se referment immédiatement. En fait, les plantes ont mémorisé que ce stimulus spécifique, la petite chute, n’est pas dangereux. Après cet apprentissage, on les a laissées tranquilles dans une serre. Deux mois après, on les a ­soumises au même stimulus et elles s’en sont souvenues : elles ne se sont pas refermées.

Vous travaillez aussi sur la communication des plantes…

On sait aujourd’hui que les végétaux partagent beaucoup d’informations. Ce sont des êtres sociaux. Dans mon tout dernier article, nous avions deux groupes de plantes. Au pied du premier nous avons mis du sel, qui est très stressant pour les plantes. Après deux semaines, nous avons regardé les effets sur le second groupe, dans le sol duquel il n’y avait pas de sel du tout, elles avaient pourtant développé une résistance au sel. Elles avaient reçu un message des autres et se préparaient au sel.

Les végétaux s’échangent des informations sur la qualité de l’air, du sol, sur la présence de pathogènes, sur une agression par des insectes. C’est une communication réelle. Un de mes doctorants est allé en Californie pour ­étudier des populations de sauge qui y vivent à l’état sauvage. Il s’est aperçu qu’elles pouvaient toutes communiquer entre elles mais aussi que l’efficacité de cette communication était plus importante au sein d’un même groupe qu’entre différents groupes. Cela signifie qu’il y a en quelque sorte des dialectes chimiques, de petites variations dans les composés organiques volatils qu’elles émettent. C’est stupéfiant.

Elles communiquent aussi avec des animaux…

Oui, et on le voit bien avec la pollinisation. Mais, dans de nombreux cas, les plantes sont même capables de manipuler des animaux avec les substances chimiques qu’elles produisent. Un exemple avec les relations que beaucoup de végétaux entretiennent avec les fourmis : quand des insectes les mangent, les plantes émettent des composés volatils pour appeler les fourmis à l’aide. Celles-ci viennent parce que la plante fabrique du nectar plein de sucre. Elles le boivent et défendent la plante contre ses ennemis.

Mais ce qui a été découvert ­récemment, c’est qu’il ne s’agit pas d’un simple échange « défense contre nourriture » : dans le nectar, il y a aussi des substances neuroactives. Des drogues. Qui rendent les fourmis « accros » et les obligent à rester là. Et la plante module ses sécrétions de composés neuroactifs en fonction de ce qu’elle veut obtenir chez les fourmis : qu’elles aient un comportement agressif, qu’elles patrouillent, etc.

Votre livre s’intitule en français « L’intelligence des plantes ». N’est-ce pas provocateur ?

Je ne veux pas être provocateur, je pense réellement que les plantes sont intelligentes. Tout dépend de la définition qu’on donne de l’intelligence. C’est un problème majeur en biologie car, si vous interrogez cent chercheurs, vous aurez cent définitions différentes de l’intelligence ! Pour moi, c’est la capacité à résoudre des problèmes et, de ce point de vue, c’est inhérent à toute forme de vie.

Maintenant je vais être provocateur en disant que les plantes sont les seuls organismes à régler réellement leurs problèmes, parce que nous autres animaux pensons résoudre nos problèmes mais, en fait, nous utilisons en général le mouvement pour les éviter : il fait froid, alors nous allons dans un endroit plus chaud et vice versa ; s’il y a un prédateur, nous nous sauvons ; s’il n’y a plus de nourriture, nous nous déplaçons. Les plantes sont confrontées aux mêmes problèmes mais doivent les résoudre sans l’aide du mouvement. Elles sont donc beaucoup plus intelligentes que les animaux !

Le fait que les plantes n’aient pas de cerveau n’est donc pas gênant ?

Que sont les neurones ? Juste des cellules ­capables de produire et de transporter des ­signaux électriques. Chez les animaux, ce type de cellule se retrouve dans le système nerveux central. Alors que, chez les plantes, chaque ­cellule du corps a ces propriétés. De ce point de vue, nous pourrions envisager la plante comme une sorte de « cerveau diffus ».

Je suis en profond désaccord avec ceux qui voient les plantes comme des machines automatiques, et ce pour deux raisons. D’abord parce qu’il y a beaucoup de preuves que les plantes ne répondent pas à leur environnement de manière automatique et qu’elles font des choix. Et voici la seconde raison : si vous me dites que les plantes sont des machines, vous devez me convaincre que nous autres, humains, n’en sommes pas !

L’approche que certains emploient pour qualifier les plantes de machines peut nous être transposée : qu’est-ce qui me dit que les questions que vous me posez ne sont pas la seule possibilité que vous imposent votre physiologie, votre histoire et votre environnement ?


Les plantes sont-elles des animaux comme les autres ?

https://www.letemps.ch/sciences/plantes-sontelles-animaux-autres

Sabah Rahmani
Publié mercredi 16 mars 2016 à 17:40

Mémoire, douleur, vision, odorat… Les botanistes découvrent chez les végétaux toujours plus de capacités qu’on pensait propres au monde animal. Les débats sont passionnés

Loin des clichés sur la plante verte et passive, la biologie végétale ne cesse d’observer depuis une quinzaine d’années des facultés surprenantes que l’on croyait réservées au monde animal. Les végétaux ont de multiples capacités sensorielles qui leur permettent de communiquer entre eux et avec des insectes, de s’adapter aux situations de crise, de mémoriser, et à la grande surprise des chercheurs, leurs activités biochimiques sont liées à de mystérieuses activités électriques.

Au département de biologie moléculaire de la plante à l’Université de Lausanne, l’équipe dirigée par Edward Farmer travaille sur l’une des dernières découvertes qui émerveille le monde de la recherche : l’activité électrique des plantes.

L’arabette des dames est un modèle fréquent en biologie végétale.
Carl Davies, CSIRO

Lorsque celles-ci sont blessées par exemple, elles émettent des signaux électriques qui passent d’un point à l’autre. « On s’est demandé si ces signaux électriques générés quand on blesse la plante peuvent déclencher des mécanismes biochimique de défense », précise Edward Farmer. Car les protéines de défense sont non seulement produites dans les parties attaquées, mais aussi dans les parties saines.

Existe-t-il une neurobiologie des plantes ?

Grâce au modèle de l’Arabette des dames (Arabidopsis thaliana), l’équipe a réussi à identifier les gènes qui déclenchent le signal électrique et à confirmer le lien avec l’activation des protéines de défense loin de la blessure. Les résultats publiés en 2013 dans Nature ont identifié trois gènes GLR (Glutamate Receptor-Like), semblables à ceux des animaux, impliqués dans ce processus électrophysiologique. « Ce qui est surprenant c’est que ces gènes sont très similaires aux gènes dans les synapses rapides du cerveau humain, alors qu’une plante n’a aucun neurone. C’est très intriguant et stimulant », s’enthousiasme le professeur Farmer.

Toute cellule biologique a un potentiel électrochimique de membrane qui agit comme une petite pile polarisée, mais la transmission électrique d’une cellule végétale à l’autre sur une longue distance reste une énigme. Avec une moyenne de 8 à 10 cm par minute – « un peu la vitesse d’une chenille qui marche sur une feuille » – le signal électrique a une vitesse hétérogène et « cet entre deux est un vrai casse tête pour la recherche », ajoute-t-il.

Les nombreuses et déroutantes similitudes entre l’activité électrique des plantes et le système nerveux des animaux suscitent encore des débats, parfois houleux, dans la communauté des biologistes. Bien avant les travaux d’Edward Farmer, Stefano Mancuso de l’Université de Florence et Frantisek Baluska, de l’Université de Bonn, soulignaient dans leurs travaux l’importance de l’activité « synaptique » des plantes. A tel point qu’en 2005, Mancuso utilise pour la première fois l’expression « neurobiologie » végétale en fondant avec Baluska le Laboratoire international de neurobiologie des plantes.

A l’instar de nombreux collègues, Farmer réfute cette appellation car la plante n’a pas de neurone et qu’il n’est pas selon lui scientifique de faire des telles comparaisons.

Cerveau diffus

A contrario Baluska souligne que « ce qui est important c’est que la plupart des molécules responsables de la communication et des activités neuronales dans le cerveau humain sont aussi présentes chez les plantes avec des fonctionnements très similaires. Le processus est très proche et implique d’une certaine manière que les plantes ont aussi des processus d’information, de mémoire, de décisions, de résolution de problèmes ». Comment expliquer ce mécanisme alors que la plante n’a pas de cerveau ?

« Les plantes sont capables de produire et d’émettre des signaux électriques sur toutes les cellules de leur corps. De ce point de vue il y a une sorte de cerveau diffus, alors que chez les animaux tout est concentré dans un seul organe », ajoute Mancuso.

La sensitive garde en mémoire les stress qu’elle a subis pendant une quarantaine de jours.
littlemisspurps, Flickr

Directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) en France, Bruno Moulia quant à lui relativise, car « le piège des végétaux est qu’ils assurent de nombreuses fonctions – comme le mouvement vasculaire, le musculaire – avec les mêmes tissus. La question de l’activité synaptique des plantes est troublante mais on ne peut pas encore trancher. »

Des arbres sismographes

Au Japon, des chercheurs observent depuis longtemps que les arbres ont une activité électrique anormale qui se manifeste 3 à 4 jours avant un séisme et s’intensifie à l’approche du jour J. Mais le mécanisme ne permet pas encore de localiser l’épicentre et l’ampleur d’un séisme.

Grâce à plus de 700 capteurs sensoriels répertoriés dans le monde végétal, les plantes analysent en permanence leur environnement pour mesurer la température, l’humidité, la lumière, etc. Elles n’ont pas d’yeux et pourtant elles voient, elles n’ont pas de nez et pourtant elles sentent, elles n’ont pas d’oreilles et pourtant elles réagissent aux ondes sonores…

De nombreuses études ont également montré qu’à la suite d’un stress (climat, torsion, etc.) les plantes sont capables de s’en souvenir et de s’adapter à leur environnement. Cette mémoire varie de quelques jours à une quarantaine de jours pour la sensitive (Mimosa pudica) par exemple, qui selon l’équipe de Mancuso montre aussi des capacités d’apprentissage.

La mémoire des plantes

Au laboratoire de Bruno Moulia à Clermont-Ferrand on a montré que la plante est même capable de faire certains « calculs ». Pour autant, Francis Hallé, botaniste français, prévient qu’il ne s’agit pas d’une « mémoire ou d’un apprentissage comparables aux nôtres. Une plante que vous n’arrosez que rarement par exemple, aura l’habitude de vivre au sec, elle s’en souvient. Par contre si vous l’arrosez beaucoup, et bien le jour où vous ne l’arrosez plus elle meurt. Car la plante dépend aussi de ce qu’il lui est arrivé dans les époques antérieures. »

Cette mémoire est généralement activée avec l’expression d’un gène jusqu’alors inactif. « Les gènes peuvent être modifiés chimiquement par des facteurs environnementaux, tels que le stress, et ces modifications épigénétiques peuvent dans certains cas être transmis à la génération suivante. Cette sensibilité du génome est surprenante et nous commençons à peine à explorer la portée du contrôle épigénétique du développement de la plante », explique Lincoln Taiz, Professeur émérite à l’Université de Californie.

Si l’être humain a près 25 000 gènes, les végétaux en ont souvent beaucoup plus, comme le riz qui en compte plus de 40 000. Alors que l’animal a la possibilité de se déplacer, la plante a finalement trouvé ses réponses dans la richesse et la variabilité génétique. « Un gage de longévité », assure Francis Hallé pour qui le plus important reste sans doute encore à découvrir.

Communisme - Les végétaux sont plus solidaires les uns des autres que les animaux (vidéos 44’’ et 30’27’’)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article975

Le monde secret des arbres - Présentation - 44’’

Enregistré sur France 2 lors de l’Envoyé Spec du 26 octobre 2017 vers 21h

Cliquer ici pour télécharger la vidéo.

Vous appréciez le silence lors de vos promenades en forêt ? Sachez qu’il masque en fait une intense activité ! Car les arbres ressentent le monde extérieur, se défendent contre les agresseurs et échangent des messages entre eux par les sols ou par les airs, en particulier en cas de danger. L’univers de la communication végétale commence à peine à être défriché.

Dans l’article, la vidéo complète :

Cliquer ici pour l’article, la vidéo complète et les commentaires

Comment les arbres discutent dans la forêt

http://mai68.org/spip2/spip.php?article279

Que ce soit par les airs ou par le sol, pour se nourrir ou se défendre, les arbres échangent sans cesse les uns avec les autres. De nouvelles études documentent leurs étonnantes capacités.

Cliquer ici pour l’article et les commentaires

LES VÉGÉTARIENS SONT BÊTES À MANGER DU FOIN !

http://mai68.org/spip/spip.php?article1137

Le plaisir est seul guide !

extraite de l’excellent film Le monde selon Tippi

Cliquer ici pour télécharger la vidéo originelle FLV

Cliquer ici pour télécharger la vidéo transformée MP4

Tippi mange avec les Bushmen :

« C’est délicieux, c’est de la viande ! »

La vérité sort de la bouche des enfants.

Quand les végétariens se rendront compte que les salades aussi sont des êtres vivants, il ne leur restera plus à manger que des cailloux ! N’ont-ils donc jamais entendu le hurlement de la carotte rappée au fond des cuisines ?

Tout être vivant est muni d’un système de plaisir-souffrance. Il ne pourrait pas vivre bien longtemps s’il n’avait pas ce moyen pour savoir ce qui est bon ou mauvais pour lui.

Notre système de plaisir-souffrance nous indique ce qui est bon ou mauvais ; or, justement, il y a grand plaisir à manger de la viande. C’est ce qu’il y a de meilleur.

Et si la viande est ce qu’il y a de meilleur, ce n’est pas pour rien. Car c’est ainsi que la nature nous indique que nous sommes faits pour ça !

Le plaisir est seul guide !

Cliquer ici pour l’article complet, et les commentaires

1 Message

  • Les plantes sont beaucoup plus intelligentes que les animaux 21 avril 2018 20:47, par Jean Cendent

    Interlude :
    Note de do : Les végétariens sont bêtes à manger du foin !
    Note de jean  : Les carnivores sont bêtes à manger du porc ?

    « Les plantes sont beaucoup plus intelligentes que les animaux »
    " Et les humains beaucoup moins que les animaux "

    Trouver l’âge ( et l’adresse surtout ) des chefs qui nous : gouvernent, commandent, exploitent, tuent…

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