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BRIGITTE MACRON UN AN À L’ÉLYSÉE : LA POULE AUX ŒUFS D’OR ?

samedi 12 mai 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 mai 2018).

BRIGITTE MACRON UN AN À L’ÉLYSÉE : LA POULE AUX ŒUFS D’OR ?

  • UNE PRESSE PARTISANE. Le magazine Voici a publié la première photo officielle de Brigitte Macron à l’occasion d’un dîner donné en l’honneur du roi d’Espagne en juin 2015. Accompagnée de son mari, alors ministre de l’économie, elle posait à ses côtés sur le perron de l’Élysée. Une photo glamour offerte aux photographes annonciatrice des prémices d’une redoutable communication. La suite nous la connaissons… Dés lors elle n’aura de cesse de faire les choux gras d’une presse avide de sensations. Le sacre ultime de l’ex-ministre au lendemain de l’élection présidentielle, la propulsera aux portes d’un statut de « Première Dame ». Portes qui, rapidement, se refermeront le 21 août 2017. Le palais de l’Élysée publiera à la place une « Charte de transparence » conséquence d’une opinion publique majoritairement défavorable à un « Statut officiel de Première Dame ». Ce terme, l’intéressée elle-même le réfute : « Je ne me sens pas première dame ». Seulement c’est vendeur. Les tabloïds multiplient les articles. L’histoire est belle, elle fait vendre : une fidélité sans faille, une différence d’âge assumée, une ligne de jeune femme. L’intéressée pourrait d’ailleurs s’en targuer. La presse people le fait à sa place. Elle fait d’elle une icône de mode et scrute ses moindres faits et gestes. Brigitte Macron semble faire rêver et révolutionner la société. À chacune de ses apparitions ses tenues sont décortiquées et analysées. Les journaux titrent en coeur dans le même sens : « Brigitte ose », « Brigitte assume », « Brigitte révolutionne ». À croire qu’avant Brigitte, aucune femme n’avait osé… Nul besoin de préciser que ses robes sont savamment choisies. À chacune des ses sorties officielles, chaque détail paraît ne pas avoir été laissé au hasard. Au fil des mois, sa manière de s’habiller est devenue un féroce outil de communication. Une communication que le couple Macron connaît parfaitement, dont il use et abuse, mêlant parfois vie privée et vie publique. Au-delà de l’étiquette d’ambassadrice de mode qu’on lui colle , Brigitte Macron s’investit dans des causes qui lui tiennent à coeur. Mais celle qui déclarait ne pas vouloir empiéter sur les platebandes de son mari, semble peu à peu changer d’avis : « Souvent, je m’associe au ministre concerné, c’est essentiellement la santé, le handicap, l’éducation ». De toute évidence, Brigitte Macron entend jouer un rôle beaucoup plus important au sein de l’Élysée et n’hésite pas à bousculer le protocole. Bien que non élue elle impose son rôle jouant la carte de l’égalité homme/femme : « Une femme n’a pas à être placée derrière ». L’épouse d’Emmanuel Macron semble oublier que la question de la place d’un conjoint ou d’une conjointe du Président (e) de la République n’est pas une question de genre mais tout simplement de légitimé constitutionnelle et institutionnelle. Qu’on l’aime ou non n’est nullement la question. La presse complice ferme les yeux sur cette ambiguïté. Une connivence qui s’affiche parfois ouvertement. Une revue très populaire ayant récemment titré : « dès le début de sa prise de fonction »
  • UNE POPULARITÉ PARFAITEMENT CONSTRUITE. Passée de l’ombre à la lumière, Brigitte Macron semble bénéficier d’une popularité hors normes malgré les nombreuses attaques qu’elle subit. Régulièrement la presse s’en fait l’écho. Pas une semaine ne s’écoule sans qu’ elle n’y fasse allusion : « Brigitte Macron, débordée par sa popularité » (Closer), « Comment l’Elysée veut profiter de la popularité de Brigitte Macron » (Le Parisien), etc… Mais une question se pose. De quelle popularité parle-t’on ? Il ne fait aucun doute qu’il existe une réelle effervescence médiatique largement nourrie et entretenue par une certaine presse complaisante. Elle semble d’ailleurs avoir trouvé sa « poule aux oeufs d’or ». Toutefois l’impact de sa popularité auprès des français laisse très perplexe. Pour l’heure aucune enquête d’opinion n’a été réalisée. Les français fréquemment sollicités par les instituts de sondages n’ont pas été interrogés. Des classements de toutes sortes sur divers sujets sont mis à jour. La classe politique n’échappe pas à la règle. Un récent sondage révélait que 45 % des Français interrogés considéraient Emmanuel Macron comme étant « un bon président ». Une exception est donc de mise, à l’endroit de Brigitte Macron. Ce traitement de faveur particulier laisse dubitatif. Nous sommes en droit de nous demander si des consignes ne sont pas passées. De toute évidence, un sondage défavorable concernant l’épouse d’Emmanuel Macron mettrait à mal le principe de la Charte de transparence. De facto, il porterait atteinte à la légitimité dont bénéficie madame Macron au nom des veilles traditions républicaines. Force est de constater que les pratiques de « l’ancien monde » ont encore leur place dans le « nouveau monde ».

Thierry Paul Valette

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