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À l’ONU, Les États-Unis Bloquent la paix à Gaza

dimanche 10 décembre 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 décembre 2023).

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9 décembre 2023

Assawra

Robert A. Wood, ambassadeur américain adjoint à l’ONU, lors du vote du Conseil de sécurité sur un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, au siège des Nations unies, à New York, le 8 décembre 2023. CHARLY TRIBALLEAU / AFP Appelé à se réunir de manière exceptionnelle ce vendredi par Antonio Guterres, le Conseil de sécurité des Nations unies a une nouvelle fois échoué à appeler au cessez-le-feu à Gaza, à cause du véto états-unien.

Il aura abattu toutes ses cartes, sans succès. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, ne peut que regretter l’impuissance du Conseil de sécurité après l’avoir convoqué, ce vendredi 8 décembre. Deux jours auparavant, le Portugais avait annoncé recourir à l’article 99 de la charte des Nations unies, lui permettant de précipiter une réunion du Conseil. Dispositif politique ultime de l’ONU, cet article n’avait pas été utilisé depuis 1971. Eli Cohen, ministre des Affaires étrangères d’Israël, a affirmé sur X que cela constituait « un soutien à l’organisation terroriste Hamas », ajoutant que Guterres était un « danger pour la paix mondiale ». Mardi, ce même ministre avait annoncé ne pas vouloir renouveler le visa de travail de la coordinatrice humanitaire en Palestine, Lynn Hastings.

Les 15 pays membres devaient donc voter un projet de résolution demandant un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza, sous le feu de l’armée israélienne depuis deux mois. « La communauté internationale doit tout faire pour mettre un terme à ces souffrances. Les yeux du monde entier sont grands ouverts », a déclaré Antonio Guterres après une introduction sous forme de longue liste de maux que subissent les Palestiniens depuis deux mois, ainsi qu’un report du vote de plusieurs heures pour permettre aux diplomates des États arabes de convaincre leurs semblables.

13 votes pour, une abstention, un veto

Malheureusement, cette résolution s’est une nouvelle fois heurtée au système de vetos qu’ont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Ce vendredi, les États-Unis, grands alliés d’Israël, ont encore voté non à un cessez-le-feu à Gaza. « Les terroristes du Hamas se cachent sciemment parmi la population de Gaza », a affirmé le représentant américain, enjoignant une nouvelle fois Israël à « limiter les pertes civiles ». Même le Royaume-Uni, traversé par des mouvements populaires de soutien au peuple palestinien, a préféré s’abstenir. L’Albanie, le Brésil, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Équateur, la France, le Gabon, le Ghana, le Japon, Malte, le Mozambique, la Russie et la Suisse ont voté pour un cessez-le-feu.

À eux seuls, les États-Unis bloquent donc le processus de paix et limitent fortement l’efficacité des Nations unies. Avant que ne se réunissent les diplomates autour de la fameuse table en arc de cercle, le représentant permanent de la France Nicolas de Rivière avait pourtant prévenu « qu’un échec à cause d’un seul veto » signifierait « l’échec du Conseil de sécurité ». « Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires », a réagi l’ambassadeur russe, Dmitry Polyanskiy.

« Un triste jour »

Depuis le 7 octobre, Antonio Gutteres a pourtant tout fait pour la paix, condamnant l’attaque du Hamas en Israël, les prises d’otages, les violences sexuelles sur les femmes, mais aussi la réponse disproportionnée d’Israël dans la bande de Gaza. Depuis la riposte de l’armée israélienne, 17 487 Palestiniens y ont été tués, selon le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh. Environ 1,9 million de Gazaouis (sur une population de 2,3 millions) ont fui le nord de l’enclave selon l’ONU. Mais les bombardements et les chars israéliens ciblent désormais l’entièreté de la bande de Gaza.

« C’est un triste jour dans l’histoire du Conseil de sécurité », a déclaré Riyad Mansour, représentant palestinien au Conseil de sécurité, regrettant que même l’activation de l’article 99 ne mène à rien. Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres « reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu », malgré les plus vives critiques d’Israël. L’ONG Médecins sans frontières, qui souhaitait un cessez-le-feu durable et « la fin du siège du Gaza », a déclaré dans un communiqué que « l’histoire jugera le retard accumulé pour mettre fin à ce massacre ». Car ce dernier continue, à la faveur d’un veto états-unien donnant un blanc-seing au gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou, qui supprime la population gazaouie en toute impunité.

L’Humanité du 09 décembre 2023

1 Message

  • À l’ONU, Les États-Unis Bloquent la paix à Gaza 10 décembre 2023 14:59, par a_suivre

    Rien d’étonnant, le nettoyage ethnique des Palestiniens est l’ADN de la politique Israélienne

    Lors de sa conférence, du 19 octobre 2023, le professeur Ilan Pappé [1], explique, qu’en 1948, l’année où a été proclamée et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Déclaration des droits de l’homme [2], l’Afrique du Sud a publié la loi de l’Apartail et Israël a commencé le nettoyage ethnique [3] de la Palestine.

    L’ONU, après avoir annoncé fièrement la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui gravait dans le marbre « les droits et les libertés inaliénables dont tous les êtres humains devaient pouvoir jouir sur un pied d’égalité » dit également que ces droits ne s’appliqueront pas aux Palestiniens et à l’Afrique du Sud !

    En ce qui concerne la Palestine, le message au Monde était que le nettoyage ethnique de la Palestine est acceptable principalement parce qu’il fallait tolérer une petite injustice envers le Peuple Palestinien pour corriger une injustice bien plus grande encore, à savoir l’antisémitisme européen et chrétien que les Juifs avaient subi pendant mille ans…

    A cette époque l’ONU était confrontée à un autre problème, en effet, les gens en Europe et en Occident étaient très hésitants sur ce point : fallait-il accepter l’Allemagne de l’Ouest comme membre des nations civilisées, après le régime nazi ?

    Pour résoudre ce problème, un accord a été établi avec l’État Sioniste, qui prétendait, à tort, représenter à la fois les survivants de l’Holocauste et les victimes de l’Holocauste.

    Cet accord était très clair : Israël déclarait la nouvelle Allemagne de l’Ouest comme faisant partie des nations civilisées et, en retour, Israël réclamait la non ingérence de l’Occident en Palestine - le message au Monde serait que le nettoyage ethnique dans le cas d’Israël était une méthode acceptable de stratégie de sécurité nationale - et également, dans cet accord, la nouvelle Allemagne fournissait à Israël une énorme aide financière qui a permis de construire l’armée israélienne…

    Aujourd’hui, il n’est donc pas surprenant que ce nettoyage ethnique continue sans aucun obstacle :

    • - Israël a expulsé 36 villages entre 1948 et 1967.
    • - Israël a expulsé 300 000 Palestiniens du territoire de Cisjordanie et de bande de Gaza pendant la guerre de juin 67.
    • - Israel a expulsé de 1967 à aujourd’hui près de 700 000 Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et, en ce moment même, Israël poursuit le nettoyage ethnique dans des endroits tels que la Cisjordanie, les montagnes, la grande région de Jérusalem et dans d’autres parties de la Palestine.

    Le nettoyage ethnique des Palestiniens est devenu l’ADN de la politique Israelienne envers les Palestiniens. L’État Sioniste emploie des centaines de milliers de personnes pour l’exercer, parce qu’il ne s’agit pas de nettoyage ethnique massif, comme en 1948, il s’agit d’un nettoyage ethnique progressif.

    Parfois, c’est l’expulsion d’une personne d’une famille, parfois ce n’est même pas une expulsion, c’est la fermeture d’un village ou d’une enclave de la bande de Gaza. C’est aussi une forme de nettoyage ethnique, parce que si vous êtes dans le ghetto de Gaza, vous n’avez plus à calculer démographiquement ces deux millions de Palestiniens dans l’équilibre démographique entre Arabe et Juif, parce que ces Palestiniens n’ont plus leur mot à dire sur l’avenir de la Palestine historique.

    Le blocus de la bande de Gaza, imposé par Israël - depuis sa prise de contrôle par le Hamas - est le siège inhumain de 2 millions de personnes. C’est l’un des sièges les plus longs, probablement le plus long jamais vu, sur un si grand nombre de personnes en termes de nourriture, d’eau, de liberté de mouvement et d’autres nécessités de base de la vie, qui ont conduit déjà les Nations Unis en 2020 à constater que la vie dans la bande de Gaza n’est pas durable pour des êtres Humains.

    Il y a trois ans, les Nations-Unies pensaient que nous franchissions déjà la ligne rouge à Gaza, alors ne soyez donc pas surpris si les gens sortent de là avec de l’indignation, s’il y a de la vengeance, de la violence. Il y eut la même chose avec les rebellions d’esclaves, avec les Amérindiens, les indigènes, des Peuples colonisés de l’Inde, de l’Afrique,… dans toutes les luttes anticolonialistes.

    Cette situation peut être très violente ou peut être très pacifique cela dépend en grande partie de la mesure dans laquelle le colonisateur, le nettoyeur ethnique, est prêt à accepter le fait que les gens qui sont colonisés ou opprimés ne disparaîtront pas et n’abandonneront pas leur lutte.

    [1] Ilan Pappé, né le 7 novembre 1954 à Haïfa, est un historien israélien. Il est professeur d’histoire et directeur du Centre européen d’études sur la Palestine, Université d’Exeter, au Royaume-Uni. Ilan Pappé fait partie des « nouveaux historiens » qui ont réexaminé de façon critique l’histoire de l’État d’Israël et du sionisme.
    http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

    [2] 1948, l’année où a été proclamée et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme qui, pour la première fois, énonçait « les droits et les libertés inaliénables, dont tous les êtres humains devaient pouvoir jouir sur un pied d’égalité », ce qui signifiait en pratique que le monde, après la seconde guerre mondiale, allait pouvoir disposer d’une base morale qui garantirait que les massacres massifs de personnes, comme nous l’avions vu au 19e siècle aux Etats-Unis, avec les Indiens et les personnes de couleur, ou pendant la seconde guerre mondiale… que le racisme, que nous avons vu dans tant d’endroits, serait éradiqué parce qu’il existait désormais un consensus moral. https://www.un.org/fr/udhrbook/pdf/…

    [3] Israël a commencé le nettoyage ethnique de la Palestine, avec l’aval, le 29 novembre 1947, de l’Assemblée générale des Nations unies qui vote le plan de partage de la Palestine mandataire proposant la partition du territoire entre les deux parties ainsi qu’une zone internationale à Jérusalem. La création d’un État juif et la création d’un État arabe. Ce plan est rejeté par les Arabes palestiniens et la Ligue arabe, qu’ils trouvèrent injuste, car allant à l’encontre de la volonté des populations arabes locales, mais il est accepté par l’Agence juive. Dès le lendemain du vote, le Conflit de 1947-1948 en Palestine mandataire éclate et l’État d’Israël accède à l’indépendance. Ensuite à la suite de la guerre israélo-arabe de 1948-1949, ces frontières évoluent. Israël conquiert l’ensemble de la Galilée jusqu’à la frontière libanaise, les villes de Jaffa, Lydda (rebaptisée Lod) et Ramle, un corridor entre Tel-Aviv et Jérusalem ainsi que, des bandes de territoires plus ou moins larges autour de la Cisjordanie, la plaine littorale jusqu’à la Bande de Gaza, et la partie du Neguev attribuée à l’État arabe. Ensuite l’ONU et la plupart des pays occidentaux ont reconnu Israël dans les territoires fixés par les lignes d’armistice de 1949. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Front…

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