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Comaguer 372 - Le réseau impérialiste sioniste - PDF

samedi 26 mai 2018, par SUN TZU (Date de rédaction antérieure : 26 mai 2018).

Comaguer n°372 - semaine 21 - 2018

http://comaguer.over-blog.com

Le réseau impérialiste sioniste

Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Coma…

Sans s’attarder sur la bouffée évidente de paranoïa qu’elle a suscitée chez tous les sionistes urbi et orbi, la cérémonie de l’inauguration de la nouvelle ambassade étasunienne à Jérusalem a donné l’occasion de mesurer l’étendue du réseau impérialiste sioniste à travers la liste des Etats ayant participé sur place à cette manifestation.

A l’échelle des 197 Etats reconnus par l’ONU il ne s’agit que d’une faible minorité : 30 Etats, faiblesse d’autant plus significative que cette participation était une double allégeance à la fois aux Etats-Unis et à Israël, les « deux maitres du réseau ». S’en tenir à cette présentation fait l’économie d’un vieux débat qui a ressurgi à cette occasion à savoir : quel est in fine le maitre du réseau ? Est-il à Washington ou à Tel Aviv ? Débat qui a fait apparaitre une ré-émergence de la thèse de la prééminence d’Israël, l’état sioniste « donnant des ordres » à Washington. Apparence trompeuse : l’imbrication des deux entités, à la fois financière, militaire, économique et idéologique est beaucoup plus complexe.

Cette liste établie sur la base d’un regroupement par continents est la suivante :

  • Amérique Latine : Guatemala, Honduras, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine.
  • Europe : Autriche, Albanie, Géorgie, Hongrie, Macédoine, Roumanie, Tchéquie, Ukraine.
  • Afrique : Angola, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Tanzanie, Soudan Sud, Zambie.
  • Asie : Myanmar, Philippines, Thaïlande, Vietnam.

A détailler celle liste il apparait :

1. qu’elle ne regroupe que des Etats petits ou moyens qui ont pu subir et ont probablement subi des pressions de Washington pour être présents à l’inauguration, pressions qu’on imagine très vigoureuses exercées par des John Bolton ou Niki Halley.

2. que certains ont d’abord exprimé par leur présence à Jérusalem leur étroite soumission aux Etats-Unis : c’est le cas des 7 latino-américains et il est même surprenant que la Colombie ne soit pas du nombre vu les étroites relations militaires que les forces officielles ou obscures de ce pays entretiennent avec l’appareil militaro-industriel israélien. C’est également le cas de plusieurs pays européens : Albanie, Géorgie, Macédoine, Ukraine. C’est enfin le cas en Afrique de l’Ethiopie, du Kenya, du Rwanda et de la Tanzanie sans oublier bien sûr le Soudan Sud qui est une pure création par la violence armée du réseau impérialiste sioniste. Pour les autres pays africains il s’agit de garder un équilibre diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis et aussi de tenir compte dans plusieurs cas des puissants intérêts miniers israéliens privés sur leur territoire, intérêts certes privés mais étroitement liés à l’appareil de sécurité israélien.

3. Le cas de quatre pays membres de l’Union Européenne (Autriche, Hongrie, Roumanie, Tchéquie) qui, en la circonstance, a montré à nouveau ses divisions, relève moins d’une soumission aux Etats-Unis, encore qu’ils soient tous membres de l’OTAN, que d’une nouvelle occasion d’exprimer leur hostilité aux réfugiés et migrants pour beaucoup « non chrétiens » (lire « musulmans »).

4. En Asie trois pays Myanmar, Philippines et Thaïlande souhaitent ne pas se fâcher avec les Etats-Unis et sont confrontés à des activités terroristes islamistes qui les rapprochent du sionisme. Pour le Vietnam il s’agit de la recherche d’un équilibre diplomatique entre Pékin et Washington.

Cette brève analyse montre

1. Qu’il n’y a pas un bloc impérialiste sioniste homogène, mais simplement un réseau à deux têtes avec des intensités de relation entre ses membres très inégales, entre dépendance, alignement et opportunisme.

2. Qu’il y a un énorme potentiel diplomatique et politique, 197 – 30 = 167 Etats reconnus par l’ONU à mobiliser pour la reconnaissance internationale définitive des droits des palestiniens et l’arrêt de toutes les formes de maltraitance dont ils sont victimes.

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