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12 avril 2024
Xavier Niel, l’un des principaux capitalistes français, entend acheter en Ukraine le numéro 1 de l’internet fixe et le numéro 3 de la téléphonie mobile. C’est un excellent exemple de comment le capitalisme français agit dans le cadre du repartage du monde, et comment la guerre contre la Russie s’inscrit à tous les niveaux.
Xavier Niel sait d’ailleurs très bien qu’il agit avec une réelle envergure :
« Nous sommes convaincus que notre transaction historique servira de signal à d’autres que le moment est venu d’investir en Ukraine, de soutenir la reconstruction du pays et de réaliser son potentiel. »
Cela s’associe à cette autre information essentielle. Le 10 avril 2024, le gouvernement ukrainien a signé un accord avec InfraNum, une structure française regroupant plus de 200 entreprises actifs dans le domaine des infrastructures numériques (bureaux d’études, équipementiers, fournisseurs de services, etc…). Il s’agit de la réparation et de la modernisation de 60 000 km de fibre optique et 3 200 stations de télécommunications, ce qui coûtera autour des 10 milliards d’euros.
C’est là ce qu’on appelle l’impérialisme. Et cela implique la guerre. C’est pour cela que le 11 avril, le président français Emmanuel Macron est allé poser la première pierre d’une usine de poudre pour obus à Bergerac, en Dordogne. On est sur le site d’Eurenco, leader européen des poudres et explosifs, qui produit notamment les charges modulaires des obus du canon Caesar, utilisé par le régime ukrainien.
Emmanuel Macron était accompagné du ministre de l’Économie Bruno Le Maire et celui des Armées, Sébastien Lecornu. Il a souligné que même si le guerre en Ukraine cessait, cela ne stopperait en rien le processus de réarmement général ! Car la Russie serait la mal incarné de toutes façons…
« Le monde de demain ne s’arrêtera pas si demain la guerre se termine, parce qu’il y a un réarmement massif qui s’est opéré ces derniers temps de la Russie. »
Il y a quelques mois encore, l’armée russe n’était censée plus avoir de missiles et ses soldats auraient combattu avec des pelles, et voilà que désormais la Russie serait à deux doigts d’envahir l’Europe. C’est là du bourrage de crâne pour militariser, pour doper l’économie de guerre, selon le principe suivant expliqué par Emmanuel Macron :
« Il faut aller vite, fort, massifier. »
Ce n’est qu’un début, il faut en avoir conscience !
« Nous sommes partis durablement pour nous installer dans un changement géopolitique, géostratégique où les industries de défense vont avoir un rôle croissant. »
Les 5-10 prochaines années sont celles de la marché forcée à la guerre.
Et, comme un symbole, la seconde partie du mois d’avril 2024, le groupe aéronaval français, composé du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et de son accompagnement avec notamment un sous-marin nucléaire d’attaque, sera sera placé sous le contrôle opérationnel de la structure « Naval Striking and Support Forces » de l’Otan.
L’Otan, c’est la guerre ! Que vive le défaitisme révolutionnaire !