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Les mésaventures d’un athlète poutinien ou on achève bien les vieux à Basic-Fit

mercredi 24 avril 2024, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 24 avril 2024).

Montélimar, ville moyenne de 40 000 habitants dont 11 000 personnes âgées de plus de 60 ans bien peu représentées dans les deux clubs Basic-Fit nord route de Valence et Sud avenue du Gournier.

Basic-Fit dont le seul actionnaire connu un certain Rene Moos est présent dans 6 pays : Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, Allemagne, France et Espagne.

Le club de fitness qui affiche les couleurs d’Easy Jet compterait selon la propagande néerlandaise 3, 5 millions d’aliénés du fitness.

Je vous laisse deviner le capital social à 11 ou 12 chiffres et le chiffre d’affaires *.

15 mois de pratique sportive assidue m’ont permis d’apprécier le fonctionnement des 600 clubs de fitness qui ont jailli partout comme des tulipes sur le territoire et à la finale de tester les frontières de nos libertés de moins en moins chéries dans un espace industriel et marchand dominé par les hollandais.

L’offre y est alléchante : moins de 40 euros la possibilité de faire du sport tous les jours et de se sculpter un corps à faire pâmer les demoiselles sur les plages.

N’était la porte-tourniquet à bâton qui ressemble à celle d’une prison équipée d’un rayon laser qui vous laisse entrer grâce à votre carte magnétique (20 euros) ou votre Smartphone, l’usine à sport ressemblerait à un temple de l’Olympe où l’on préparerait de manière démocratique un athlète.

A basic-Fit, on veut le sport à la portée de tous comme un bulletin de vote dans une urne républicaine pleine de promesses.

Devenir le clone d’Arnold Schwarzenegger pour un homme, avoir les fesses de Jennifer Lopez pour les femmes et le corps d’Amanda Lear pour les trans ! Qui n’en a pas rêvé ?

Simplement comme ailleurs « le scrutin » y est savamment orchestré et le règlement intérieur de Basic-Fit dont peu d’adhérent lise les clauses peut vous conduire après un seul avertissement au bannissement.

J’en ai fait la triste expérience…

Autour de votre corps couché, assis, debout, il y a des caméras (j’en ai compté 5 à Basic-Fit Montélimar Nord), des miroirs, une lumière, une musique permanente (genre disco de supermarché) et des gens à l’accueil qui se révèlent jour après jour intrusifs quant à votre caractère, niveau social et personnalité.

Les machines pour vous étirer les muscles - sauf le cerveau - y sont très nombreuses ; les vélos éliptiques qui mesurent votre pouls sagement alignés et les deux escaliers mécaniques attendent leur désespéré.

Il faut se faire mal pour être beau selon les critères de la société du spectacle et on n’est pas là pour bavasser.

Nombre d’adhérents ajoutent à l’aveuglement musculaire adossés à leur machine à supplice une paire d’écouteurs bientôt un casque virtuel.

Dire que les adhérents sont profilés, pesés et testés comme de vulgaires objets n’est pas outré. De plus, on y trouve tous les travers du communautarisme caché sous l’étiquette arc-en-ciel dont font les frais les personnes a-typiques.

La publicité béate omniprésente y montre une musulmane enveloppée des pieds à la tête d’un vêtement Lycra vert pâle, un blanc joufflu qui rigole en levant une barre de 25 kilos, un maghrébin beau comme un cheik arabe et une noire frisée qui ressemble à Halle Berry dans « Catwoman ».

Il y a plus d’un an, je me pointais avec un embonpoint digne d’un client se nourrissant chez Aldi et une personne franco-algérienne que j’aidais dans un conflit social.

Le type à l’accueil s’appelait Hakim, un excellent VRP qui me vendit en s’appuyant sur une certaine connivence avec mon ami un abonnement à 39 euros mensuel que je croyais sur 12 mois. Premier mensonge, chez Basic- Fit on vous prélève votre abonnement sur 13 mois.

Mon ami sportif parti au bled avec en prime un sac Basic-Fit offert par Hakim, je me rendais tous les jours au club Montélimar sud (à l’époque il n’y avait qu’un club).

Je m’allégeais rapidement de mon surpoids de prolétaire au minimum vieillesse, gagnant force, souplesse et endurance.

Un an après, à 67 ans, j’étais capable de faire trois heures de cardio (1 heure de rameur, 1 heure de vélo-éliptique, 1 heure d’escalier mécanique) plus les jours de forme 1 heure de musculation.

J’appelais le parcours santé « le triathlon de Vladimir », ce qui faisait rigoler mon copain commissaire-divisionnaire honoraire.

J’avoue : je n’ai jamais fait dans ma vie autant d’effort pour un patron.

Quatre à cinq heures par jour d’exercice qui étonnaient les gens de l’accueil, le public et les caméras.

Finalement, je peux dire que c’est de cet étonnement autour de mon assiduité de vieux soldat augmenté que sont nés tout mes ennuis.

Hakim me posait des questions sur un ton se voulant familier. « Pourquoi autant de sport quotidien ? Comment fais-tu à ton âge ? », etc.

Valorisé par les flatteries et le regard admiratif, j’essayais d’améliorer la performance réussissant parfois comme un cochon d’Inde dans une roue en plastique à pédaler et me déhancher pendant 3 heures sur un vélo-éliptique.

Certains me lançaient en quittant la salle : « mais tu dors ici ? »

Je faisais des envieux et commençais à me faire davantage d’ennemis que d’admirateur mais je ne le savais pas encore.

Car à vouloir faire le beau surtout après un certain âge, cela devient agaçant pour les jeunes mecs en mal de suprématie environnementale. Je découvrais-là la haine de l’ancien, le fossé infranchissable entre jeunes et vieux cons.

Christophe un intérimaire me demanda de postuler à un emploi chez les jeunes cons à l’accueil. Je le fis à la manière ancienne, CV et lettre de motivation écrite à la main adressée au DRH, un certain Mohammed.

A Basic-Fit, l’adhérent ne connaît pas le nom de famille des employés simplement leur prénom, ce dernier disparaissant dés que Basic-Fit vous colle un avertissement puis bientôt le bannissement « pour vous apprendre le respect » dixit un certain « roi » Arthur que je rencontrais sur face-book.

La protection des employés face aux adhérents (unique dans le monde du travail) va jusqu’à l’injustice à Basic-Fit (mon ami commissaire-divisionnaire de 66 ans avec 37 ans de carrière, traité de prédateur sexuel, pourrait en témoigner).

Les employés de Basic-Fit connaissent tout de vous ; Nabil, le second de Hakim, me confiait qu’il savait qui était en difficulté pour payer son abonnement et qui ne l’était pas, avouant incidemment qu’il pouvait consulter le compte personnel de chaque adhérent. Bien pratique lorsqu’on est dans un business parallèle à son emploi de 20 heures payées 1 000 euros mensuel…

Mon CV d’ancien journaliste selon Christophe fut mis directement à la poubelle. Hakim avec fourberie me dit que c’est l’intérimaire qui suggéra ce geste élégant vers le seau plein de masques et de mouchoirs.

Je fis les frais d’un second tri hygiénique lorsque Asma, une jeune femme de l’accueil elle-aussi intérimaire avec laquelle j’avais sympathisé et bu un café à « La panthère noire », proposa ma candidature…

Je commençais à accumuler un ressentiment que j’exprimais parfois de manière impulsive écrivant sans le savoir un premier rapport contre moi-même.

Dans un système comme celui de Basic-Fit où la dictature évite de donner son nom de famille, on cherche que l’adhérent lui-même s’exclut de la communauté.

Pour cela, les avertissements et les remarques pleuvent sur le vieux qui regarde de manière appuyée les jeunes femmes qui en juste au corps et string apparent ondulent leur muscle fessier…

Il faut dire que la salle était tenue par Hakim le prude musulman qui n’hésitait à nous rabrouer si nous enlevions nos tee shirt en salle de sport.

Drôle de mélange que celui de l’Islam militant et du puritanisme batave…

La théorie de René Girard sur le bouc émissaire, la violence symbolique, et celle de Wilhem Reich sur la nécessité de la répression sexuelle en milieu fasciste trouvaient ici un champ d’expérience intéressant.

Un management autoritaire se réfugie souvent derrière un règlement opaque, de lointains bureaux et écrans, pour cacher sa lâcheté et son incompétence.

Avec en prime une corruption endémique du petit personnel qui font des affaires au poste d’accueil dés lors qu’ils peuvent y rester longtemps.

Basic-Fit Montélimar est une base de collecte idéale pour les affaires (genre vente de cigarettes de contrebande ou d’équipements sportifs sans TVA) et, peut-être, la revente de données.

Alain, CRS posté à l’unité 49 de Montélimar, me disait que tous les CRS avaient une carte Basic-Fit et s’entraînaient dans les villes où le ministère de l’Intérieur les envoyait.

Si quelqu’un veut connaître le déploiement des compagnies de CRS en France, il suffit qu’il achète au personnel de Basic-Fit mal payé certaines métadonnées.

Idem pour les transporteurs routiers qui en attendant de reprendre la route font escale dans les 600 clubs de fitness qui jalonnent les villes de France et d’Europe.

Alors que je me trouvais sur un plan sportif au pinacle de ma forme et que je testais les agrès et machines du nouveau club Basic-Fit à l’entrée de Montélimar, Hakim qui désirait une mutation à la frontière suisse vint me provoquer sous les caméras du Big Brother hollandais.

Il feint de serrer la main à tous et se dirigea vers moi me tendant sa main moite. Je refusais la patte du faux cul et lui dis « dégage ! »

Que n’avais-je pas dit ? Le fourbe prit à partie toute la salle en me traitant de « raciste ».

La provocation était enregistrée par deux caméras reliées directement au siège de Basic-Fit au Pays-Bas.

Les images sont gardées trente jours avant d’être soi-disant écrasées.

Flairant le piège, j’écris et envoyai moi-même un rapport racontant de mon point de vue l’incident ainsi que quelques détails croustillants sur les vies parallèles du duo Hakim (5 ans de présence) et Nabil (3 ans de trafic à Basic-Fit Montélimar).

Trop tard. J’étais dans le collimateur.

Deux semaines plus tard, je recevais un avertissement. Puis après une rencontre rapide avec un certain Florian, le responsable régional, ex-légionnaire, qui me proposa hypocritement une rencontre de la dernière chance avec Nabil, un bannissement à jamais des clubs Basic-Fit en France et en Europe.

Puisse un jour exister un syndicat des adhérents pour défendre un minimum les droits civiques d’un vieux poutinien et un débat contradictoire dans cette entreprise.

Himalove

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