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Les intoxications de « Guerre froide » (PDF)

mardi 19 juin 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 juin 2018).

Chers amis,

Une amie vient de me demander une bibliographie récente sur le prétendu « coup [communiste] de Prague ».

À vrai dire, j’ignore s’il y a eu un travail anglophone récent sur la question (même Roberts, dans Les guerres de Staline, cède au « mythe » du « coup de Prague » et à celui de la peur américaine des « initiatives » soviétiques et sacrifie à la thèse selon laquelle la Guerre froide aurait résulté des erreurs mutuelles d’appréciation des comportements soviétique et américain par l’autre partenaire).

C’est donc aux archives que j’ai pensé, qui liquident de façon catégorique le thème du « péril soviétique » comme déclencheur de la Guerre froide. Je m’en suis occupée il y a longtemps, mais les archives restent les archives, et elles font définitivement litière des terreurs forgées parmi les populations « occidentales » par leurs dirigeants. Non, personne, en haut lieu, n’a jamais eu peur du Kominform ; non, il n’y a jamais eu d’autre « coup de Prague » que celui que Washington a demandé à ses amis pro-« occidentaux » et qui a raté…

Vous trouverez ci-joint ce vieil article, qui n’existe pas en ligne, paru, dans Historiens et géographes, p. 219-243, n° 324, août-septembre 1989, avec très grande difficulté, tant ce texte déplaisait au responsable de la rubrique « histoire », et ce fut, logiquement, vu ces réticences, la première et dernière parution dans la revue corporative des professeurs d’histoire-géographie :

http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/1947…

Trente ans après, et mes recherches ayant progressé, j’ajouterais à ma conclusion de 1989 que l’objectif de cette Guerre froide relevait en grande partie d’un objectif non idéologique : l’impérialisme dominant américain avait pour ambition de liquider l’URSS et la « sphère d’influence soviétique » parce que rien ne devait échapper à la « sphère d’influence » américaine.

Reste l’essentiel ici : assurément, comme l’avaient montré les « révisionnistes » américains du genre William A. Williams et Kolko, la pauvre URSS aurait pu faire les pieds au mur que cet objectif n’aurait pas bougé d’un iota, et elle ne porte aucune responsabilité dans le déclenchement et les modalités de la Guerre froide.

Amitiés,
Annie Lacroix-Riz
18 juin 2018

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