VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Domenico Losurdo - 1er juillet 2018 - Comaguer 374 bis

Domenico Losurdo - 1er juillet 2018 - Comaguer 374 bis

lundi 2 juillet 2018, par SUN TZU (Date de rédaction antérieure : 2 juillet 2018).

Comaguer n° 374 bis - 01 Juillet 2018

http://comaguer.over-blog.com

À la mémoire de notre camarade Domenico Losurdo,
en gratitude, pour sa disponibilité et son enseignement

MERCI MAESTRO !
Marseille, 1er juillet 2018

La rédaction du bulletin 374 , qu’aucun événement ponctuel particulier ne rendait nécessaire à cette date a été achevée alors que notre ami et camarade le philosophe Domenico Losurdo vivait ses dernières heures. Nous l’ignorions.

Sans suivre au jour le jour son immense activité théorique et militante nous étions toujours dans l’attente de la parution d’un nouvel ouvrage que nous aurions lu dés sa sortie en attendant une traduction française pour le faire connaitre aux lecteurs français en interviewant le maitre dans une émission de COMAGUER sur RADIO GALERE.

Sa parfaite maitrise du français parlé, sa clarté, sa pugnacité intellectuelle rendait la tâche de l’intervieweur facile. La pensée de Losurdo se déployait dans toute sa plénitude à la moindre question. A l’écouter on pouvait à l’instar d’un journaliste sportif commentant les derniers mètres d’un 100 m victorieux d’Usain Bolt, tant la victoire semblait facile, souriante et décrispée, dire : « il déroulait ».

La République Populaire de Chine occupait une place importante dans la pensée et les œuvres de Domenico Losurdo. Il considérait la révolution chinoise comme un événement historique aussi important que la révolution bolchévique, idée développée dans « Fuir l’Histoire ? ». Il suivait de prés l’actualité chinoise et avait à plusieurs reprises répondu à des invitations d’universités chinoises pour y donner des conférences.

Il avait souligné que l’objectif de Mao et du PCC d’assurer l’indépendance alimentaire complète du pays était un objectif prioritaire de la révolution chinoise et la condition première de son développement historique. Mao disait que si la Chine restait dépendante des gros exportateurs internationaux de céréales, Etats-Unis au premier chef, elle demeurerait une semi-colonie comme elle l’avait été au 19° siècle. En 1949 la Chine nourrissait 500 millions d’habitants qui, pour une part d’entre eux, avaient souvent connu des périodes de famine ; aujourd’hui premier producteur mondial de blé et de riz, elle nourrit seule 1300 millions de personnes soit 800 millions de plus qu’en 1949 sur le même territoire cultivable.

Dans son analyse de la lutte des classes internationale Domenico Losurdo considérait que la Chine Populaire contemporaine continuait à prendre toute sa place dans la lutte de classe internationale pour émanciper l’humanité de la férule impérialiste.

Le stade suprême atteint au début du 20° siècle est en voie de dépassement quand la direction politique de la première ou seconde économie mondiale (selon les modes de calcul du PIB) n’est pas dirigée par les impérialistes occidentaux aux mains de leurs multinationales mais par le plus grand parti communiste du monde : 80 millions d’adhérents, une avant-garde très active et où se poursuit aussi, contre l’arrivisme, l’opportunisme et la corruption, la lutte des classes dans une économie aujourd’hui déjà bien développée et dans un société d’un niveau de formation élevé.

Domenico Losurdo était toujours là pour accompagner, stimuler et donner de l’ampleur à toute réflexion sur la Chine contemporaine.

Ce bulletin rédigé les jours précédents son décès lui doit beaucoup. Car la géographie est aussi une métaphore politique et elle a toute son importance pour la pensée chinoise. Que l’on songe que pour les Chinois il n’y a pas 4 points cardinaux mais 5 : les 4 que nous connaissons et LE CENTRE autrement dit le MILIEU de l’Empire du Milieu. La division du monde entre l’Occident et l’Orient entre l’Est et l’Ouest de Kipling « qui jamais ne se rencontreront » est une vision à la Mercator de l’impérialisme déclinant. La terre est ronde il n’y a pas UN OUEST ni UN EST.

La ROUTE c’est la Contradiction principale : la marche vers le socialisme et la fin de l’impérialisme ; la CEINTURE c’est l’ensemble des contradictions secondaires : le cheminement complexe en suivant des côtes plus ou moins hospitalières, en franchissant des détroits, en traversant des mers dangereuses, en trouvant sur la parcours des havres portuaires sûrs, ce sont toutes les péripéties d’une très longue traversée.

MERCI MAESTRO !

Sun Tzu, pseudonyme d’inspiration chinoise de l’auteur de ce bulletin

***

一带一路

La suite en pj

En PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Comp…

En docx : http://mai68.org/spip2/IMG/docx/Com…

En zip apparemment pour MAC ? : http://mai68.org/spip2/IMG/zip/Comp…

Répondre à cet article

SPIP | squelette | Se connecter | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0