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Manifestation des suprémacistes sous les auspices des gauchistes

vendredi 17 août 2018, par Robert Bibeau (Date de rédaction antérieure : 17 août 2018).

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http://WWW.LES7DUQUEBEC.COM

« Dans tous les pays, la croissance du mouvement révolutionnaire prolétarien suscite les efforts convulsifs de la bourgeoisie et des agents qu’elle possède dans les organisations ouvrières pour imaginer les arguments philosophico-politiques capables de servir à défendre les exploiteurs. La condamnation de la dictature et la défense de la démocratie figurent au nombre de ces arguments. » (Lénine [1])

Lénine avait parfois de ces phrases qui résumaient une problématique complexe. Ici, le leader bolchévique démasque la fumisterie démocratique bourgeoise et les hauts cris d’hypocrisies devant la montée des régimes totalitaires que le capital hégémonique fomentait en sous-main pendant la sévère crise économique.

En 2018, le monde capitaliste est à nouveau en crise économique et le capital joue à la fois du cirque électoral et de la menace fasciste, terroriste, suprémaciste, néonazie, autant « d’arguments philosophico-politiques » que les riches répandent à tout vent via leurs médias, alors que le « blackout » recouvre les luttes grévistes prolétariennes, comme cette grève des cheminots français liquidée par leurs alliés petits-bourgeois dans le mouvement ouvrier.

Le feuilleton de la dernière malversation mondialement médiatisée

Dimanche, le 12 aout dernier, une petite trentaine de « suprémacistes blancs » et de néonazis ont marché devant le Capitole à Washington sous les projecteurs et devant des centaines de caméras venues du monde entier. Pourtant, ils étaient des centaines de milliers d’ouvriers lors des manifestations en France et ils n’ont jamais obtenu une telle couverture médiatique. [2]

La mise en scène avait été particulièrement soignée et les médias assurant une large couverture aux préparatifs avaient promis quelques centaines de « suprémacistes et de fascistes ». Les rabatteurs de la go-gauche « antifa » jouèrent leur rôle et promirent des affrontements justifiant le déploiement d’un appareil policier imposant. Un déploiement attestant de l’impartialité de l’État des riches dans ce cirque médiatique monté de toute pièce. Mais qu’importe le nombre de manifestants (30) et d’opposants (2000), les initiateurs du spectacle ont rempli leur mission grâce à leurs collabos gauchistes « antiracistes », j’explique.

Pourquoi ce show télévisé devant le Capitole ?

Ce « show réalité » avait trois objectifs : 1) essaimé l’idée que la droite extrémiste, soutenue par le Parti républicain américain (le Bonnet blanc de la prochaine mascarade électorale), et adoubé par Donald Trump le « Bad boy » échappé de sa Tower, constitue une menace pour la pseudo démocratie étatsunienne. 2) Accrédité l’idée que les groupies de la go-gauche (des enragés parfois violents) sont aux aguets et qu’ils s’opposent véritablement à la montée de la droite extrémiste et qu’ils protègent la « démocratie » en compagnie du Parti démocrate (le Blanc bonnet de la prochaine mascarade électorale). 3) Conforté le mensonge que l’État des riches et sa police sont au-dessus de la mêlée et font respecter le droit démocratique de manifester et de contre manifester avec impartialité… « Prolétaires américains remettez votre destin entre les mains des flics états-uniens, ceux qui tuent les blacks sur la rue » semble le message subliminal de la gauche radicale.

Pourtant, il faudra que les organisateurs et leurs policiers infiltrés reprennent l’exercice, car ce cirque a mobilisé bien peu d’activistes. C’est que la vieille recette des années trente ne fait plus recette. En ce temps-là les appareils politiques de droite, comme les apparatchiks de gauche, mobilisaient des millions de militants, c’était le bon temps. Aujourd’hui, les prolétaires n’adhèrent plus à ces chimères que la petite-bourgeoisie colporte et tente de faire renaitre, de droite comme de gauche, attestant du murissement de la conscience de classe du prolétariat. Les prolétaires ont appris suite à la Seconde Guerre où mène l’embrigadement fasciste ou communiste – 200 millions de tués et mutilés pour se retrouver aujourd’hui à la croisée des chemins… sans destinée.

Ainsi, « Une étude menée par le politologue George Hawley, de l’université d’Alabama, révèle que seulement 5,64 % de la population blanche non-hispanophone, épouse les trois idées qui composent le socle idéologique des suprémacistes : fort sentiment identitaire blanc, foi en la solidarité entre Blancs, et sentiment de persécution contre les Blancs. Rapportées en termes démographiques, ces croyances concerneraient 11 millions d’individus sur les 330 millions que comptent les États-Unis. » [3]

Le constat est probant il n’y a pas de sentiment anti-immigration, proraciste ou suprémaciste au sein du prolétariat américain, pourtant, lors d’un sondage CBS : « 61% des personnes interrogées estiment que les tensions raciales se sont accrues durant l’année écoulée » [4] …résultat des lynchages publics perpétrés par les flics ?

L’immense majorité de la population n’est pas raciste et pourtant ces gens ont le sentiment que les tensions raciales se sont accrues dans le pays. Vous avez ici la démonstration comment l’État bourgeois, et les médias mainstream, manigancent, avec le concours de la droite et la complicité des rabatteurs de gauche, pour créer un sentiment d’insécurité afin de présenter le gouvernement « démocratique » des riches comme la voie modérée appelant le peuple à se ranger derrière l’état-major capitaliste, la véritable source du terrorisme.

La duplicité de la go-gauche apparait à travers ses slogans au cours de la manifestation. Il en est ainsi depuis le remplacement de Barack Obama, l’ami de la petite-bourgeoisie embrigadée. Une bannière proclamait que : « Trump est responsable de la division de l’Amérique » ! Trump n’est qu’une potiche au service de la classe des riches effrayés à la pensée que le dollar va bientôt s’effondrer et que des dizaines de millions de prolétaires paupérisés et de petits-bourgeois précarisés risquent de se lancer à l’assaut de la Maison-Blanche si leurs larbins politiques ne parviennent pas à les divisés selon la nationalité, la race, l’origine ethnique, la religion, la langue, le degré de pauvreté, etc. Mais surtout, le capital doit faire croire à tous ces gens à la télé que l’État fétiche, ce fauteur de guerre dont la gauche s’entiche, est le garant du salut de la race, de la langue, de la sécurité, de l’impartialité et de l’équité de la nation, alors que la seule « valeur » qui importe à l’État des riches c’est la valeur du pétrodollar. Les oligarques savent que c’est sous cette condition que L’État bourgeois pourra enrégimenter la troupe des salariés pour la lancer en guerre contre les prolétaires de l’adversaire.

Faut-il mordre aux hameçons que tend la bourgeoisie ?

Sous aucun prétexte les prolétaires ne doivent se laisser distraire de leur lutte gréviste pour de meilleures conditions de vie et de travail, et de leur opposition radicale à l’État des riches, car c’est ainsi qu’ils rançonnent le capital et le mettent à mal. Sous aucun prétexte les prolétaires ne doivent céder aux sirènes de l’antifascisme, de l’anti-islamisme, de l’anti-suprémacisme, ou de l’antiterrorisme qui sont autant de leurres jetés devant les ouvriers pour les appâtés et leur faire abandonner leur lutte de résistance quotidienne et les amenés à appuyer l’État des riches ce fauteur de guerre suppôt du terrorisme. La classe ouvrière n’est pas raciste, n’est pas tentée par le fascisme, n’est pas suprémaciste comme le démontre son absence à ces manifestations au service des riches.

Que les bobos réformistes mènent la danse des contre-manifs assurant la publicité à ces évènements ignorés des ouvriers et impopulaires. Nous savons par avance que malgré tous leurs efforts la classe des prolétaires ne s’enrôlera pas dans ce fatras, ni à droite ni à gauche, au grand dam du capital qui devra se résigner à continuer à utiliser son appareil d’État répressif pour écraser la résistance populaire.

Notes

[1] Thèses sur la démocratie bourgeoise et la dictature prolétarienne, 1° congrès de l’Internationale communiste, mars 1919.

[2] http://www.lefigaro.fr/internationa…

[3] http://www.lefigaro.fr/internationa…

[4] https://www.lemonde.fr/ameriques/ar…

4 Messages de forum

  • M. Bibeau a toujours un gros problème de confusion entre les participes passés et les infinitifs, sinon cet article vient à point nommer relayer mon post à propos de l’ « analyse » de la catastrophe de Gênes par COMAGUER…

    Deux réserves importantes, toutefois…

    Sur la forme fasciste que peut prendre la dictature du capital…

    Effectivement, s’il s’agit de faire un « front uni » avec une partie de la bourgeoisie monopoliste contre une autre, et tout au plus, pour un accessit collaborationniste de classe genre CNR, c’est donc bien d’une capitulation qu’il s’agit, en fin de compte…

    Mais s’il s’agit d’unir largement les couches populaires sous la direction du prolétariat, comme ce fut le cas en URSS et en Europe de l’Est, contre le nazisme, et sans concession à la bourgeoisie, cela n’est pas la même chose…

    Et donc l’assimilation-amalgame que fait M. Bibeau ici :

    « Les prolétaires ont appris suite à la Seconde Guerre où mène l’embrigadement fasciste ou communiste – 200 millions de tués et mutilés pour se retrouver aujourd’hui à la croisée des chemins… sans destinée. »

    Cette assimilation, donc, reste des plus suspectes, quant à son fond !

    De plus, elle serait relayée par cette affirmation globale :

    « La classe ouvrière n’est pas raciste, n’est pas tentée par le fascisme, n’est pas suprémaciste comme le démontre son absence à ces manifestations au service des riches. »

    Alors que par mon expérience de vie personnelle je me suis trouvé confronté à bon nombre de situations de division raciste au sein de la classe ouvrière, et, ces dernières années, à l’emprise croissante de l’idéologie du FN, également dans la classe ouvrière…

    La situation est peut-être différente au Canada, mais la généralisation, dans ce cas, reste abusive et peu pertinente, en terme de méthodologie et d’analyse.

    Luniterre

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    • @ Luniterre

      Je préfère répondre en détail à ces remarques pertinentes sur notre webmagazine afin d’en faire bénéficier aussi nos lecteurs.

      Merci de ce post

      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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      • LE FIL DU DÉBAT, D’UN BORD A L’AUTRE DE L’ATLANTIQUE, N’EST PAS AISÉ A SUIVRE…

        Avant ma réponse, voici déjà le fil, tel que reconstitué sur « Les 7 du Québec »…

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        robert bibeau

        19 août 2018 à 10 10 16 08168

        @ Luniterre

        1) Vous passez complètement à côté de l’idée de cet éditorial – Je le dis à partir de votre réponse ou vous écrivez : « Sur la forme fasciste que peut prendre la dictature du capital… » Puis vous élaborez longuement sur le FRONT UNI et le FRONT PATRIOTIQUE ANTI-NAZI … vous n’avez rien compris mon ami.

        Mon message – éditorial – vise à mettre en garde justement face à ces illusions – ces formules rhétoriques – ces sophismes à propos d’Union anti-fascistes ou autres qui n’ont pour effet que de scinder la classe prolétarienne en segment – et à la mettre à la merci = AU SERVICE = d’une oligarchie (libérale droitiste – ou bureaucratique-gauche-populiste) contre un autre segment de l’oligarchie (ultra libérale – extrême droitiste – suprémaciste ou populiste OU ultragauchiste)

        Le prolétariat ne doit pas être invité à se mobiliser en faveur d’une faction du capital pour contrer une autre faction du capital = de ce point de vue tu as raison de dénoncer la tactique du « FRONT UNI » BOURGEOIS – il ne peut être que bourgeois puisque le prolétariat est démuni sur le front politique de la lutte de classe – (sa seule puissance résidant dans sa force économique = CESSER DE PRODUIRE DE LA PLUS-VALUE PAR LA GRÈVE)

        Mais tu tombes dans le dogmatisme – sectaire quand tu tentes d’établir une distinction entre « Front-uni bourgeois et Front-Patriotique-bolchevique-russe » C’est du pareil au même en terme de classe sauf que le vocabulaire varie en fonctions de la situation.

        2) C’est pourquoi tu ne comprends pas mon constat qu’au total = à la fin = la seconde guerre mondiale n’a pas apporté la construction d’un nouveau mode de production au prolétariat mondial mais simplement quelques concessions TEMPORAIRES de la part de la bourgeoisie de TOUS LES PAYS à l’est comme à l’ouest et dans le Pacifique et en Afrique… concessions en termes de politiques sociales que le capital est en train de reprendre et même d’avantage

        3) Cette dernière remarque s’adresse à ceux qui se questionne sur la soi-disant décadence de la classe ouvrière (sic). Il est très important de tirer le véritable bilan de la dernière fumisterie fasciste (1918 – 1945) sinon nous inviterons les prolétaires à refaire les mêmes erreurs qu’a cette époque et à la fin de la 3e guerre mondiale tout reprendra comme en 1945…

        4) Heureusement – et je l’écris dans mon papier – le prolétariat semble IMPERMÉABLE (et j’inclut ici les foutaises FN et Trump et Macron qui ont été le fait de la petite-bourgeoisie et pas des ouvriers) au fascisme – au néo-nazi même avec le soutien publicitaire de la go-gauche qui fait bien son travail de faire valoir des extrémistes comme elle l’a fait dans les années vingt

        5) Vois-tu ma position est simple = CE N’EST PAS LA FORME FASCISTE – NATIONAL-SOCIALISTE-CORPORATISTE-SUPRÉMACISTE-ETC. DU CAPITALISME QUE NOUS DEVONS COMBATTRE ET DÉTRUIRE AFIN DE DONENR LAA PALME À LA FORME LIBÉRALE-DÉMOCRATIQUE DU CAPITAL

        6) C’est le mode de production capitaliste qui est notre ennemi absolue sous toutes ses formes politiques et idéologiques (y compris socialiste) et c’est ce système que la classe prolétarienne doit abattre avant d’en construire un nouveau sur les cendres du précédent

        7) À l’évidence le front-uni patriotique stalinien n’a pas mené à cette éventualité

        Merci pour ton post Luniterre

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        Luniterre

        21 août 2018 à 17 05 38 08388

        « Mais s’il s’agit d’unir largement les couches populaires sous la direction du prolétariat, comme ce fut le cas en URSS et en Europe de l’Est, contre le nazisme, et sans concession à la bourgeoisie, cela n’est pas la même chose… »

        Le gros malaise entre nous réside sur la nature de classe de l’URSS.

        La distinction reste valable jusqu’au tournant des années 50.

        Par la suite, le rôle de l’URSS restait néanmoins une force de soutien aux luttes anti-impérialistes du tiers-monde, même si sur une base nationaliste et bureaucratique bourgeoise.

        Effectivement le fascisme n’est qu’une forme de la dictature capitaliste-impérialiste, et il n’a pas de nature de classe qui lui soit particulière.

        C’est une forme qui, néanmoins, pousse à fédérer contre elle les couches populaires, et si cela se fait sous la direction du prolétariat, c’est donc un élément de tactique possible qu’on ne peut négliger.

        Il n’implique pas pour autant une alliance avec une fraction de la bourgeoisie[monopoliste] contre l’autre.

        Luniterre

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        robert bibeau

        22 août 2018 à 0 12 36 08368

        @ Luniterre

        Mais il ne peut être question d’unifier les couches populaires, les masses, de fédérer les autres classes révolutionnaires avec le prolétariat CAR rendue à ce point – il n’y aura que deux classes sociales LE PROLÉTARIAT ET LA BOURGEOISIE L’UNE TRÈS LARGEMENT MAJORITAIRE L’AUTRE TRÈS FORTEMENT MINORITAIRE.

        Les communistes contemporains recyclent le vocabulaire de Lénine qui vivait dans une société féodale en cours d’industrialisation capitaliste où subsistait des classes sociales ou émergeait à peine de nouvelles classes sociales.

        En 2100 plus rien de tout cela ne subsistera et l’industrialisation ayant couvert la planète entière y compris en Papouasie-Nouvelle-Guinée il ne restera que prolétariat et bourgeois (couches populaires quelle classe sociale est-ce une couche populaire ??)

        Aucun Front-Uni n’est requis pour unifier la classe prolétarienne avec elle-même

        Et je maintiens que de focuser sur la forme FASCISTE DU POUVOIR BOURGEOIS EST UN LEURRE – c’est le pouvoir bourgeois qui est notre ennemi quelque soit la forme idéologique ou politique qu’il prend

        Robert Bibeau

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        Luniterre

        23 août 2018 à 5 05 22 08228

        Avant de poster à nouveau en réponse à cette remarquable saillie prophétique de M. Bibeau concernant l’an 2100, il me paraît nécessaire de retracer l’origine de ce fil d’échange entre nous, qui a commencé, en réalité, sur le blog VLR, et, pour ma part, à propos de l’article du COMAGUER mentionné dans le post, et qui est un article évoquant la possibilité d’une sorte de « résistance » de L’Etat italien face aux monopoles, et cela sous la houlette du nouveau gouvernement « populiste », et suite à la catastrophe du pont de Gênes.

        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

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        « De quel « rapport de force » parle-t-on ici ???

        EXTRAIT COMAGUER :

        « A Gênes le Capital, qui a vampirisé les biens de la nation, a tué. Il tuera encore si la Nation ne reprend pas la maitrise des grandes infrastructures. Ceci vaut pour toutes les nations capitalistes. »

        « ce qui est en cause n’est rien moins qu’un renversement du rapport des forces établi depuis une vingtaine d’années dans ce secteur d’activité des grandes infrastructures : autoroutes, chemins de fer, production et distribution d’électricité, ports et aéroports entre le grand capital et les gouvernements des principaux pays capitalistes. »

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        « Depuis vingt ans », il y aurait ainsi [ selon COMAGUER ] un « rapport de force » entre le gouvernement italien et le capital… ??? Entre la « Nation » italienne et le capital… ???

        En régime capitaliste, la « Nation », le « gouvernement », n’est-ce pas tout simplement l’Etat ???

        Or, à l’évidence, et même si ça sent un peu son lexique léniniste de base, n’y a t-il pas déjà un peu plus d’un siècle que l’Etat est entièrement passé sous la coupe des monopoles, dans les métropoles impérialistes ???

        A tel point, du reste, que le dit Lénine a même osé parler, dès 1916, de Capitalisme Monopoliste d’Etat…

        A moins, il est vrai, qu’il n’y ait eu une « Révolution Nationale », absolument fantomatique, en Italie, il y a une « vingtaine d’années », et qu’une mystérieuse « bourgeoisie nationale », tout aussi fantomatique, n’y ait pris « clandestinement » le pouvoir, à l’insu de tous, et notamment du « plein gré » des monopoles, comme dirait le coureur cycliste…

        Misère de l’analyse contemporaine…

        Luniterre

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        Il s’agissait donc, sur VLR, où est également republié l’article de M. Bibeau, de souligner une relative convergence, précisément, sur le fait qu’il n’y a pas d’illusion à cultiver sur telle ou telle faction de la bourgeoisie monopoliste, même au titre de supposées vertus « démocratiques » et/ou « citoyennes », etc…

        La précision apportée faisait simplement le constat que M. Bibeau, même lorsqu’il se livre à des développements à la fois utiles et intéressants, ne peut s’empêcher, néanmoins, une saillie anticommuniste et anti-soviétique clairement exprimée, ce qui rend son propos ambigu, en fin de compte.

        C’est donc uniquement à son initiative si le fil d’échange s’est trouvé transporté « chez lui », si on peut dire…

        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

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        @ Luniterre

        Je préfère répondre en détail à ces remarques pertinentes sur notre webmagazine afin d’en faire bénéficier aussi nos lecteurs.

        Merci de ce post

        Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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        Et donc, effectivement, vue d’ici, cette histoire de convergence est peu évidente, voire, même, devient carrément secondaire…

        Le fil de l’échange s’est donc déroulé de manière pour le moins assez sinueuse…

        Bon, mais au final, avec cette nouvelle prophétie remarquable de M. Bibeau, cela valait sans aucun doute le détour !

        Et en plus, en passant par la Papouasie-Nouvelle Guinée, un pays effectivement remarquable par bien des aspects…

        Et doté, en français, d’une excellente notice Wikipédia :

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Papou…

        Pour le reste, je répondrai donc à M. Bibeau plus tard, mais, nécessairement, avant l’an 2100 !!

        Luniterre

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      • Suite et réponse…

        Selon M. Bibeau, en l’an 2100… :

        « il n’y aura que deux classes sociales LE PROLÉTARIAT ET LA BOURGEOISIE L’UNE TRÈS LARGEMENT MAJORITAIRE L’AUTRE TRÈS FORTEMENT MINORITAIRE.

        Les communistes contemporains recyclent le vocabulaire de Lénine qui vivait dans une société féodale en cours d’industrialisation capitaliste où subsistait des classes sociales ou émergeait à peine de nouvelles classes sociales.

        En 2100 plus rien de tout cela ne subsistera et l’industrialisation ayant couvert la planète entière y compris en Papouasie-Nouvelle-Guinée il ne restera que prolétariat et bourgeois »

        http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

        « chaque contingent prolétarien a pour unique responsabilité – de détruire le mode de production capitaliste et donc son ÉTAT dictatorial dans son propre pays-État-nation »

        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

        En très hypothétique cohérence des vues développées par M. Bibeau dans ses différents articles et fils de débats, on se trouverait donc, vers l’an 2100…, en situation d’un « face à face » bourgeois [fort peux nombreux] / prolétaires [industriels ???], sans autres classes sociales intermédiaires, et le prolétariat de chaque nation bien parqué dans son pré carré[…et/ou hexagonal] national…

        En réalité, il est difficile de trouver des statistiques précises sur l’emploi industriel dans le monde…

        Il est clair que l’industrialisation des pays économiquement arriérés a tendance à se poursuivre, et d’autant plus s’ils ont des ressources naturelles importantes encore inexploitées, notamment minières, ce qui semble être le cas, par exemple, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée…

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Papouasie-Nouvelle-Guin%C3%A9e

        Ceci dit, la robotisation et l’automatisation gagnent également du terrain au fur et à mesure du développement des économies émergentes et la part de l’emploi industriel tend à y décroitre, en proportion, à mesure de ce développement.

        https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2018/08/oit-2018-asie.pdf

        On a donc deux mouvements à priori contradictoires mais dont la résultante, en dépit de l’ « industrialisation » bien réelle de la production, n’est pas nécessairement, ni même, vraisemblablement, une progression globale de la part de l’emploi industriel, à terme, et nécessairement, encore moins à un horizon aussi lointain que 2100… !!!

        https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2018/08/oit-2018-par-secteurs-activites.pdf

        Dans la mesure où la robotisation et l’automatisation progressent dans tous les secteurs, y compris dans les services, il est donc tout à fait illusoire d’anticiper sur l’évolution de la stratification sociale pour les décennies à venir, et surtout à l’horizon 2100 !!!

        « Prolétarisation » est actuellement essentiellement synonyme de « précarisation », et c’est là à peu près la seule certitude sur laquelle tabler, le reste étant du ressort de la « boule de cristal », dont M. Bibeau semble faire un usage intensif, ces temps ci…

        Luniterre

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