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A propos des "blocages" du 17 novembre.

dimanche 28 octobre 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 27 octobre 2018).

Dirigée par des minets qui prennent l’avion 3 ou 4 fois par an, la gauche caviar se trouve belle et intelligente lorsqu’elle méprise une protestation hyper légitime contre les taxes "écolos"-putassières.

Des collectifs ont appelé à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre les taxes et les persécutions prévues par le gouvernement pour pourrir la vie des pauvres cons des villages ou de la province qui ont absolument besoin de se déplacer en bagnole, et des ouvriers ou employés qui organisent leur vie et leurs loisirs avec la bagnole comme outil principal.

Vu que ces blocages de route ne sont dirigés que contre le gouvernement et pas contre le patronat, des politiciens de droite et plus si affinité, se la jouent "proches du peuple" en soutenant cette initiative.

Les minets paranos de la gauche caviar ripostent par toutes sortes de théories du complot, allant même jusqu’à affirmer que ces initiatives sont manipulées par Peugeot - Citroën - Renault et Total - Elf - Esso !

La vraie gauche sait que les vraies causes de pollution sont les cargos qui polluent comme 55 millions de bagnoles et les avions qu’utilisent jusqu’à 10 fois par an les minets du centre des mégapoles - métropoles. Ces ordures montrent du doigt les bagnoles des salariés qui n’ont que ce moyen pour fuir l’existence blême du travail et de la banlieue pendant les week end et autres vacances.

Alors nous ferions mieux d’organiser notre 17 novembre pour régler quelques comptes, sans se mélanger avec d’éventuels droitiers et leur tactique électoraliste.

Je propose un blocage de Paris de 8h à 18h ! 55 000 bagnoles qui tourneraient autour de Paris suffisent pour bloquer le périphérique et 30 000 de plus qui zigzagueraient dans Paris génèreraient un blocage total ! Libres seraient d’autres manifestants de profiter de cette situation pour faire avancer d’autres causes …

15 Messages de forum

  • A propos des "blocages" du 17 novembre. 29 octobre 2018 21:41, par Team CGT 10

    👍
    Ces politichiens sont écœurants. Ah ces ordures libérales élues par effraction qui roulent en bagnoles de fonction, prennent le train gratis et viennent montrer leurs sales gueules premanentées et leurs pompes à 1000 boules lors des fêtes bouseuses dont ils n’ont rien à foutre !!
    P… de m…., une folle envie de leur flanquer mon drapeau rouge en pleine gueule !!!!!!

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  • A propos des "blocages" du 17 novembre. 30 octobre 2018 12:59, par Dominique

    L’écologie a été récupérée par le système à partir de Mai 68. Le "Non à la guerre" fut transformé en augmentations de salaire par les syndicats et le "Non à la société de consommation" fut transformé en produits de consommation de masse labellisés "Nouvelles technologies" par des pseudos écolos mais vrais capitalistes. Aujourd’hui cette écologie capitaliste rime avec écofascisme. On est bien d’accord là-dessus.

    Par contre sur les automobilistes qui rendent les villes invivables pour leurs habitants, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux s’ils ont fait le mauvais choix, s’ils ont choisis d’être les petits robots parfaits du système, s’ils ont choisis d’alimenter ce système avec un mode de vie ultra pollueur (se déplacer avec des monstres d’une tonne qui transporte 100 kilos est juste se foutre dees autres en leur crachant sa merde à la gueule - Bébé à bord ! Papa pollue ! Maman aussi ! c’est ça qu’ils appelle le respect, cracher leur merde à la gueule de leurs propres enfants et à celles et ceux qui ne se laissent pas faire, ils ont encore le culot de leur dire qu’ils sont moralisateurs !) et ultra consommateur, de plus souvent à crédit. Donc ces gens-là font marcher les pires lobbies de la planète, et ils ont encore le culot de se plaindre, et au lieu de désigner les vrais responsables, les lobbies qu’ils entretiennent, le capitalisme, notre mode de vie suprématiste, inégalitaire et mortifère, ils désignent les politiciens qu’ils ont eux mêmes élus. Ils parlent ici de faire avancer d’autres luttes. Lesquelles ? on ne les voit jamais aux manifs ! Ils sont trop occupés à travailler pour rembourser la banque et payer leurs chères, très chères voitures. Et oui, les fascistes, les vrais fascistes, ceux qui fabriquent ces voitures, ceux qui leur vendent le carburant, ils les vendent chers !

    Aujourd’hui ils se plaignent de l’augmentation des taxes sur le carburant. Combien d’entre eux sont là le vendredi pour marcher avec les palestiniens qui se font tirer comme des cibles en carton par les colons sionistes ? Où j’habite, à Lausanne, aucun. Combien sont là pour faire un sleep out avec les SDFs en plein hiver ? Aucun ! Et je pourrais continuer, la liste est longue des actions légitimes de celles et ceux d’en bas où on ne voit jamais aucun petit bourgeois poubellisé ! Alors allez vous faire foutre avec vos poubelles qui polluent l’air des autres ! Allez vous faire foutre avec vos guerres incessantes pour que votre carburant soit bon marché ! Allez vous faire foutre avec vos mines nécessaires à la fabrication de vos poubelles dans lesquelles travaillent des enfants esclaves ! Allez vous faire foutre avec votre mode de vie qui a déjà exterminé la moitié du vivant !

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    • Il faut que tu te calmes, cher imprécateur moraliste néo puritain ! En 1950 il n’y avait presque pas de bagnoles, beaucoup moins de tracteurs et de camions / En 1970 il y avait 2 fois moins de bagnoles qu’aujourd’hui … Pourtant entre 1950 et 2014 l’espérance de vie a presque augmenté de 15 ans en moyenne . Alors calmos s’il te plait, tes angoisses sont peut être manipulées par la propagande ! Ou alors tu es comme moi et comme beaucoup, tu as du mal à sauver ton cul ! Alors tu te lances dans une espèce de logorrhée sôtério-planétiste digne de Philippius le prophète dans Tintin et l’étoile mystérieuse. C’est lourdingue comme les arguments de cons des partisans de l’abjecte politique d’ostracisation des fumeurs ! Et si tu crois me foutre la trouille avec ta fin du monde qui pue l’apocalypse de Saint Jean l’évangéliste tu rêves ! Va jouer du clairon ou des castagnettes dans la forêt, ça foutra la trouille aux petits zoziaux …

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      • A propos des "blocages" du 17 novembre. 31 octobre 2018 15:01, par do

        Et si vous aviez tous les deux un peu raison ?

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        • Il y a l’écologie punitive qui fout la trouille (nouvelle forme de fascisme ?) et puis il y l’idée de transports en commun gratuits et efficaces…

          Il y a une écologie niaiseuse douce, renouvelable et hélas durable, et puis il y a des idées du type lean-linear-city / arterial arcology (Paolo Soléri), afforestation massive, alternative hydrogène, usines EcoloBlue, torre atmosferica …etc.

          Ce qui m’énerve un peu c’est les mensonges par ignorance. Par exemple, les forêts françaises occupaient 110 000 km2 en 1912 et 170 000 km2 en 2016, mais, en même temps la forêt mondiale a perdu beaucoup de centaines de milliers km2 (j’ai oublié le chiffre !). Alors il faut poser toutes les infos sur la table et dialoguer sereinement…

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          • A propos des "blocages" du 17 novembre. 1er novembre 2018 07:58, par Jean Cendent

            Ce qui m’énerve un peu c’est les mensonges par ignorance. Par exemple, les forêts françaises occupaient 110 000 km2 en 1912 et 170 000 km2 en 2016, mais, en même temps la forêt mondiale a perdu beaucoup de centaines de milliers km2 (j’ai oublié le chiffre !). Alors il faut poser toutes les infos sur la table et dialoguer sereinement…

            Le dessous des cartes - Histoire des Forêts : La France, l’Europe, et le Monde
            (1) https://www.youtube.com/watch?v=saI…
            (2) https://www.youtube.com/watch?v=lo8…

            Effectivement, en France il y a plus de km2 de forêts en 2016 qu’en 1912 :

            °°°°°°°°°°°° Mais tous les arbres ne se trouvent pas qu’en forêts°°°°°°°°°°°

            1 - il faut comprendre l’évolution de la forêt française par son Histoire et la méthode de calcul actuelle => documentaires (1) et (2).
            Était-ce la même méthode de calcul en 1912 et en 2016 ? Non.
            Et ces deux excellents documentaires omettent de le préciser.

            2 - Prendre aussi en compte, la destruction massive des haies et petits bois isolés entre deux parcelles de champs agricoles dû au remembrement* pour favoriser l’agriculture intensive (encore une omission des deux documentaires)
            Exemple, en Basse Saintonge le « gros » du remembrement eut lieu en « 1973 » et ce fut un véritable massacre aux bulldozers, dans certaines communes c’est plus de la moitié, voir les 2 tiers des haies / chemins ruraux (ou chemins de campagne) et petits bois isolés qui ont disparues. Et les ruisseaux et rivières dont les lits furent mis directement à l’équerre dans les virages. Cela je peux l’affirmer car je n’étais certes qu’un enfant mais je l’ai vu de mes yeux.(C’est entre les années 1960 et les années 1980 que le remembrement devient réellement intensif.)*

            Les seules images que j’ai pu trouver sur le Net se passent en Bretagne mais en Basse Saintonge (moins de bocage) ce fut exactement la même chose.
            https://fresques.ina.fr/ouest-en-me…
            (à 06:20 ce que dit le paysan, c’est la base, le principe fondamental de l’anarchie, le désir ardent de choisir sans hiérarchie sa propre vie)

            Sans compter les divers magouilles de la Safer et leurs politiques officieuses envers les plus gros exploitants qui ont engendré rancœurs entre agriculteurs mais chut…

            En 2018, si l’on compare à 1973, les agriculteurs / paysans - déjà modernisés technologiquement à l’époque - ont presque disparu, maintenant le plus souvent les champs appartiennent à des propriétaires uniquement fonciers ou financiers, des bourgeois qui font appel à des entreprises agricoles pour cultiver leurs champs.

            ** Le remembrement ou remembrement rural a pour but la constitution d’exploitations agricoles d’un seul tenant sur de plus grandes parcelles afin de faciliter l’exploitation des terres.
            * et ** https://fr.wikipedia.org/wiki/Remem…

            3
            Points forts / ces deux documentaires sont bien construits, complets, ils abordent la forêt sous plusieurs aspects : économique, écologique, etc.

            Points faibles / vu la méthode de calcul « actuelle » ils ne prennent pas en compte, les haies, bosquets, taillis, petits bois, etc.

            => Bien évidement, il est normal de douter de mes écrits mais il suffit de demander aux chasseurs (les amis de Do, je déconne ! Comme toujours ? Non, pas toujours) âgés de 65 ans ou plus, comment vivait et où se trouvait le gibier dans les années 60 et même au tout début des années 70 sans même remonter plus loin (années 50, 40, etc.) et de comparer à partir de la décennie des années 80 et celles qui ont suivi ( élevage / chasse : faisans, cailles, perdrix, etc .)
            => Ici, j’écris sur l’Ouest de la France car je ne connais pas l’Est mais est-ce différent ?

            Georges Marc ARAKIOUZO SPORRI est-ce assez serein (et pas trop mensonger par ignorance) comme « démonstration » ?
            Sans toucher bien entendu à tous tes anonymats insultatoires.
            https://www.legrandsoir.info/l-anth…
            26/01/2017 à 09:51 par BQ
            26/01/2017 à 17:23 par Georges SPORRI

            Et maintenant musique et vive les arbres :
            https://www.youtube.com/watch?v=c4C…

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            • A propos des "blocages" du 17 novembre. 1er novembre 2018 13:21

              On trouve assez facilement des photos aériennes 1947 - 2015 du bocage de NDDL qui montrent en 2015 = 3 fois moins de parcelles et 5 fois moins de haies … C’est en voyant ça que j’ai commencé à me poiler avec les niaiseries des ZADistes sauveurs de bocage !

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  • A propos des "blocages" du 17 novembre. 31 octobre 2018 16:10, par Dominique

    Quand je dis que notre mode de vie a exterminé la moitié du vivant sur terre comme dans les océans en quelques décennies, c’est un fait têtu facilement vérifiable. Après si la majorité préfère sauver ce mode de vie suprématiste, guerrier, consumériste et mortifère plutôt que leur peau, je ne peux que leur répondre comme Coluche que ce n’est pas parce qu’ils sont beaucoup à avoir tord qu’ils ont raison.

    Après je ne me fait pas d’illusion. Toutes les civilisations suprématistes qui nous ont précédées font parties des oubliettes de l’histoire et dans un contexte géopolitique marqué par l’épuisement exponentiel, à coup de nouvelles technologies sans cesse renouvelées, des ressources naturelles non renouvelables, la nôtre est condamnée a relativement court terme, et aussi marqué aussi par l’extermination ultra-rapide et générale du vivant, le vivant est condamné et nous avec.

    Où je ne me fais pas d’illusion c’est que j’ai compris dès l’age de dix ans que la grande majorité des gens se sont assis sur leur utopie dès l’enfance, suivant ainsi l’exemple de leurs parents, et que tout ce qui les intéresse est d’être des bons collabos afin de ne pas avoir d’ennui et de pouvoir profiter des quelques miettes laissées en pâture par les élites.

    Donc quand le carburant augmente, même si ce n’est aucunement une consolation au désastre causé par leur mode de vie, je trouve leurs récriminations absolument pathétiques. La seule justice de l’histoire est que même leurs propres enfants bouffent la merde qu’ils nous jettent à la gueule avec leurs milliards de voitures, même si ça aussi ce n’est pas une consolation.

    Par contre quand je vois ça, je sais que je n’ai aucune illusion à me faire, notre mode de vie abruti tellement les gens qu’ils en sont réduits à revendiquer que le droit de jeter leur merde à la figure des autres et de leurs enfants avec leurs milliards de voitures doit rester bon marché, et que donc les dés sont déjà jetés, notre civilisation sera la dernière de l’histoire et après nous, ce sera non pas le déluge mais le règne du minéral. La seule consolation qu’il me reste et cela me suffit (les imprécations des partisans de ce mode de vie à la con me font bien rigoler car ils sont tellement pathétiques) est que je peux regarder mes enfants sans avoir à rougir, ce n’est pas à cause de moi que le monde qu’ils ont reçu est encore pire que celui que j’ai reçu. Quand à fermer ma gueule, je ne l’ai jamais fait quand j’étais enfant alors ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer.

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    • A propos des "blocages" du 17 novembre. 31 octobre 2018 19:00, par do

      Seuls les riches ont le droit de polluer !

      Salut Dominique,

      Là où 31 octobre 06:22 et 31 octobre 15:42 a un peu raison, c’est qu’avec l’augmentation du prix du carburant, le pouvoir nous dit :

      « Seuls les riches ont le droit de polluer »

      Sans compter que la volonté du pouvoir en France est que tout le monde achète des voitures électriques, qu’ils font passer pour propres, alors qu’elles sont tout bonnement nucléaire, et que le nucléaire est encore plus sale et plus dangereux que les hydrocarbures.

      C’est clair, le lobby nucléaire est derrière tout ça.

      Je ne suis pas d’accord avec ton expression "les élites", qui pourrait faire croire que ce sont "les meilleurs" d’entre nous qui finissent par en faire partie ; alors qu’il s’agit tout bonnement de la classe dominante.

      Les enfants de la classe dominante feront à quelques exceptions près partie de la classe dominante, qu’ils soient ou non parmi les meilleurs. Et les enfants du prolétariat feront à quelques exceptions près partie du prolétariat, qu’ils fassent ou non partie des meilleurs.

      Amicalement,
      do
      http://mai68.org

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      • A propos des "blocages" du 17 novembre. 1er novembre 2018 12:47, par Dominique

        Salut do !

        Si j’utilise élite pour désigner les maîtres réels du monde, ceux qui ont suffisamment d’argent pour tout posséder à commencer par le pouvoir. Après je suis bien d’accord que la plupart des prolos ne sont pas riches, mais le veulent-t’ils ? Personnellement je ne le veux pas, il y a bien trop longtemps que j’ai compris que posséder de l’argent, une maison ou une voiture revient à engraisser les forces vives du monstre que nous combattons. Après chacun fait ses choix dans la vie et des gens bien plus calés que moi ont tiré les mêmes conclusions sur nos semblables, chacun avec leurs mots. Saint Exupéry et Asimov parlait de l’homme robot, personnellement je préfère zombie car ils partent en chantant dès qu’on leur demande d’aller faire une guerre dont ils ne veulent pas. Hitler parlait des salauds - ses copains, des masses à manipuler et de ses ennemis, Huxley parlait des gens bien, des ignorants et des salauds. Reich nous parle du petit et du grand homme qui se trouve en chacun de nous et nous rend attentif que chez la grande majorité des gens, la peur les domine et c’est le petit homme qui gagne. Quoi qu’il en soit, chacun fait des choix dans la vie, c’est le propre de l’être humain - comme nous le fait remarquer Marx qui n’a pas dit que des conneries - sa capacité à faire des choix conscients.

        Certains achètent un nouveau mobile dès qu’une nouveauté apparaît, se fichant ainsi complètement du fait que pour sa construction, des enfants esclaves travaillent dans des mines d’Afrique et d’ailleurs, exemple qui suffit aussi à montrer que le prolétaire des pays riches est souvent l’exploiteur final des pauvres des pays pauvres. Le problème est donc plus complexe qu’un simple rapport de domination entre les prolos et les salauds d’un seul pays car souvent il y a plus pauvre ailleurs et le prolo des pays riches, de par ses choix de consommation, et ce qu’il le veuillent ou non, qu’il en ait conscience ou non, se mue souvent en simple exploiteur s’il ignore les rapports de classes entre pays riches et pauvres, ou en salaud s’il en a conscience et ne s’intéresse qu’à son petit nombril.

        De plus, il est illusoire de vouloir tout ramener à un simple rapport de force entre dominés et dominants car cela ne pose pas la question fondamentale qui est de savoir ce qui rend possible ces rapports de domination dans notre société. Ils existaient avant le capitalisme et ses prolétaires, ce qui suffit à prouver que la cause première n’est pas le capitalisme. De plus les prolos se sont complètement embourgeoisés avec la "révolution" industrielle, il n’y a qu’à les entendre geindre dés que le carburant augmente ! comme s’il n’y avait pas des causes plus intéressantes, plus justes et porteuses de changements à défendre comme par exemple, si l’on reste dans le cadre d’une société industrialisée, les transports publics !

        Après il faut bien voir que notre rapport avec la Nature conditionne tous les autres rapports humains. Même les hébreux l’avaient compris quand ils font dire à leur dieu en page 2 de la bible : "Domine la terre et toutes ses créatures." On sait tous aujourd’hui où une telle idéologie nous mène : à la destruction du vivant basé sur l’ADN. Pendant quelques millénaires, cette idéologie, le scientisme, était l’affaire de la théologie. Puis elle a été globalisée de force lors des colonisations avant d’être industrialisée. Avec l’industrialisation, les prolos ont fait ce que des millénaires de théologie superstitieuse n’avait pas réussi à faire : ils ont adopté la morale bourgeoise ainsi que leurs attentes. Leurs attentes peuvent être résumée par le message unique de la publicité : Consommez plus ! Ce qui implique que les marxistes me font bien rigoler quand ils parlent des prolos comme de révolutionnaires. Les prolos passent leur vie au service du système qui les exploitent alternant le rôle de robot maigrement salarié avec celui du parfait consommateur, engraissant ainsi se système, et la plupart de temps ses revendications politiques se limitent à de maigres augmentations de salaires afin de consolider son rôle le consommateur, rôle qu’il rêve de pouvoir jouer à plein temps. Et quand on lui demande d’aller faire une guerre dont il ne veut pas et de tuer d’autres prolos, il revêt alors son sinistre habit de zombie et part en chantant.

        "La seule chose qui fasse peur aux riches est que ce ne sont pas eux qui appuient sur la gâchette." Che Guevara. Mais même cela les prolos ne sont pas capables de le mettre en pratique. Je ne leur demande même pas de prendre les armes et de faire la révolution, ils n’en sont plus capable de toutes façons. Mais simplement de déserter, de refuser de partir à la guerre comme dans la chanson de Boris Vian. Si en plus ils savent tirer - comme dans la version originale introuvable, ce serait encore mieux. Comme ça ils pourraient faire comme dans une autre chanson de Boris Vian, construire un monument aux cocus qui se prélassent dans la vie en comptant leurs écus avec la schlague, avec le fouet, avec leurs poings, avec leur pieds. Mais même ça je doute qu’ils en soient encore capable.

        Warren Buffet l’a très bien dit : "La lutte des classes existe et nous sommes en train de la gagner." Pour oser dire cela en public, cela montre que contrairement aux marxistes, il a parfaitement compris que les prolétaires d’aujourd’hui ne sont plus ceux de Marx et qu’ils ont acheté la morale bourgeoise et leurs attentes, ce qui implique qu’ils sont totalement inoffensifs pour la classe dominante.

        Un autre point sur lequel les marxistes se trompe est de tout vouloir ramener à un simple problème comptable. Comme si cela faisait une différence de détruire l’environnement avec du béton marxiste, du béton vert (la grande spécialité des verts suisses) ou du béton capitaliste. La destruction du vivant par notre mode de vie, la société industrielle de consommation de masse devrait nous interpeller et nous faire nous rappeler que notre rapport avec la Nature conditionne notre façon de voir les choses, de voir le monde, et donc tous les autres rapports humains. Avoir conscience de cela permet de se rendre compte que ce qui permet toutes les dominations et donc le capitalisme, son prolétariat et sa démocratie, véritable dictature de l’argent, comme avant lui le féodalisme et son servage ou la royauté, ses tyrans et ses esclaves, est quand l’homme se met à dominer la Nature.

        Ce qui à sont tour permet de poser le problème non pas en termes comptables mais en termes de civilisation. Une civilisation qui considèrent comme c’est le cas depuis Gilgamesh au tout début de l’Antiquité, qu’elle a le droit de détruire la Nature pour construire la civilisation est une civilisation suprématiste. Ce suprématisme par rapport à la Nature, cette dualité entre Nature et culture, permet d’introduire tous les autres suprématismes ; nous les civilisés et les sauvages, les blancs et les noirs, les riches et les pauvres, etc. et de les justifier.

        Dans ce contexte, les marxistes sont les meilleurs ennemis que ce système de société peut avoir car, étant tout autant "progressiste" dans le sens "On n’arrête pas le progrès", ils sont incapables de proposer autre chose qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Pour construire ce progrès, ils ont besoin de la monnaie et de ses inégalités ainsi que du travail obligatoire et de son aliénation. Or nous savons tous que le principal problème d’aujourd’hui est l’extermination du vivant par notre mode de vie industrialisé. C’est le principal problème car il ne menace pas notre mode de vie ou nos fins de mois, il menace la survie pure et simple de l’ensemble du vivant dont nous faisons partie. Comme le capitalisme, notre mode de vie est non réformable. Si nous voulons un changement, nous devons le terminer le plus rapidement possible (ça urge, ça aussi nous le savons !) et développer à la place des modes de vie pluriels basés sur le local. Mais ça les marxistes n’en veulent pas car ils rêvent d’un gouvernement communiste mondial, croyance naïve alimentée par le fantasme que l’homme communiste serait bon par essence. La nature humaine, ce qui le différencie des autres animaux est sa capacité à faire des choix conscients. C’est ce qui fait que nous ne vivons plus dans les arbres mais avons su développer des technologies, dès le début de l’humanité, pour nous protéger des grands fauves. Cela a à peu près bien été jusqu’au début de l’Antiquité, époque à laquelle la minorité la plus vile d’entre nous à pris le pouvoir et ne l’a plus lâché. Les marxistes voudraient nous faire croire que sans changer les fondamentaux de notre société, c’est-à-dire sans rendre impossible sa capacité à exploiter la Nature et toute ses créatures, qu’elles soient humaines ou non humaines, il serait possible de créer une société industrielle de masse sans domination. Je suis mort de rire !

        Et comme par hasard, les marxistes ont transformé une chanson anti-productiviste, Bella Ciao, en un chant des partisans.

        Et toutes les heures que nous passons ici (au travail)
        O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
        Et toutes les heures que nous passons ici
        Nous perdons notre jeunesse

        Mais un jour viendra que toutes autant que nous sommes
        O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
        Mais un jour viendra que toutes autant que nous sommes
        Nous travaillerons en liberté.

        Mais cela n’arrivera jamais dans le cadre de ce que nous appelons civilisation, laquelle n’est rien de plus et n’a jamais été rien d’autre qu’un système d’exploitation globale de la Nature et de l’être humain par l’homme. De la Nature à l’humain, des empires aux humbles chaumières, la civilisation ne sait que corrompre et détruire tout sur son passage. Dans ce contexte, nos brillants marxistes devraient appliquer leurs propres théories à leurs conclusions car désigner un outil, fut-il économique, le capitalisme, comme ennemi s’appelle du fétichisme des moyens. Or quelqu’un d’intelligent ne combat pas un outil, il utilise des outils pour combattre ses ennemis.

        Derrière le capitalisme d’aujourd’hui ce cache l’ennemi et c’est notre mode de vie, la civilisation industrielle de consommation de masse. Il y a des combats plus intéressants à mener que de militer pour changer l’outil économique du mode de vie qui massacre le vivant, combat qui de toute façon ne ferait que s’inscrire dans la marche historique des civilisations vers plus d’efficacité dans leurs capacités à tout exploiter. Cela ne m’intéresse pas, plus vite nous terminerons cette civilisation et développerons des alternatives durables en les basant sur le local, moins elle aura d’opportunités pour continuer de détruire la moitié du vivant qu’elle n’a pas encore détruite, moitié dont nous faisons partie. Une autre solution ? Faut pas rêver, il n’y en a malheureusement pas dans le cadre de notre concept suprématiste de civilisation.

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        • A propos des "blocages" du 17 novembre. 2 novembre 2018 18:17, par do

          Dominique, tu as une très mauvaise idée de ce qu’est le marxisme.

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          • A propos des "blocages" du 17 novembre. 3 novembre 2018 12:57, par Dominique

            A force de les fréquenter, les marxistes m’ont ouvert les yeux sur ce qu’ils sont vraiment, des gens aveuglés par l’idéologie du progrès (ce ne sont pas les seuls) et de ce fait incapables d’appliquer leurs propres théories. Marx lui-même a été le premier a tombé dans le panneau du progressisme, mais lui au moins avait l’humilité de reconnaître que ses théories manquaient de cohérence.

            Vouloir sauver notre mode de vie est pathétique surtout pour un marxiste, car non seulement c’est notre mode de vie qui nique la planète mais c’est aussi lui qui génère des inégalités, qui de par la complexité toujours croissante de ses processus de production, ne peuvent que croître.

            Progressisme, travail obligatoire et monnaie sont les 3 mamelles du mode de vie suprématiste, guerrier et mortifère appelé civilisation. Dire, comme le font bien trop de marxistes, qu’il peut être possible de construire un société égalitaire basée sur le progrès relève de la croyance superstitieuse, ceci car en raison de la complexité croissante du progrès, tout ce qu’ils pourraient construire sera ce que nous avons déjà, une société inégalitaire basée sur l’esclavage d’un travail obligatoire hautement hiérarchisé et son aliénation ainsi que sur la monnaie et ses inégalités.

            Enfin, comme beaucoup de marxistes sont de brillants universitaires, je peux comprendre qu’ils préfèrent défendre la civilisation qui les a mis sur le haut du panier plutôt que la combattre. Cela dans un contexte où l’école n’a jamais eu pour vocation de fabriquer des révolutionnaires ou des êtres humains libres mais où elle a toujours servi à fabriquer des esclaves du travail salarié. Bien peu sont capables de ressortir libres de si longues études et de leur idéologie du progrès.

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            • Cependant 100 % des dirigeants écolos sont des gros pourris et 80 % des écolos de base, pas pourris, sont des crétins qui racontent des inepties. Reste les 20 % de rebelles respectables qui, cependant, sont tellement naïfs et mal organisés, qu’ils ne servent qu’à offrir du prestige aux tirelires Hulot et Pravij Sektor Jadot …etc. Pour les "marxistes", le tableau est presque identique, avec beaucoup de staliniens, des faux trotskistes qui sont en réalité des écolos, des maoïstes fossilisés, des conseillistes dogmatiques et des marxistes libertaires devenus écolos …etc.

              Je pense que ces réalités sont le résultat de la contre révolution stalinienne (un peu) et de la période glorieuse du capitalisme keynésien entre 1950 et 1975.

              Il faut "faire avec"… Et remercier Do de donner la parole à tous ceux qui n’ont pas aujourd’hui un parti de masse ou un syndicat puissant ou un mouvement structuré et influent pour agir efficacement.

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            • A propos des "blocages" du 17 novembre. 3 novembre 2018 20:11, par do

              Salut Dominique,

              Tout d’abord, le progrès n’existe pas en soi. On peut choisir de le développer dans une direction ou une autre. Comme il n’existe pas de progrès en soi, il n’est pas mauvais en soi :

              http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

              Ensuite, il ne faut pas croire que les marxistes sont insensibles aux problèmes écologiques. Je me souviens encore du clip vidéo d’Alain Krivine pour les présidentielles de 1969 où il dénonçait les poêles Téfal et les fours à micro-ondes. Guy Debord a écrit La planète malade en 1971. Puis Jaime Semprun, ami de Guy Debord, a fondé la revue L’encyclopédie des nuisances.

              Bien à toi,
              do
              http://mai68.org

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            • A propos des "blocages" du 17 novembre. 3 novembre 2018 20:41, par do

              La planète malade, par Guy Debod en 1971 :

              http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

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