3 Messages de forum

• Gilets Jaunes - Assemblée des assemblées de Commercy - Compte-rendu complet (PDF) 9 février 2019 14:17, par Luniterre

  Un "détail" à lui seul rédhibitoire et qui, à mon avis, discrédite totalement le processus de Commercy :

  Ni dans le compte rendu des débats, ni dans le récapitulatif des revendications il n’est fait la moindre allusion au problème de la CSG !!!

  Luniterre

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  • Gilets Jaunes - Assemblée des assemblées de Commercy - Compte-rendu complet (PDF) 9 février 2019 15:24, par do

    Bien sûr que non, toute coordination qui s’est montée en France a fait des progrès au fur et à mesure de ses réunions. Pour celle De Commercy, c’est pareil.

    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org

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    • Gilets Jaunes - Assemblée des assemblées de Commercy - Compte-rendu complet (PDF) 9 février 2019 19:48, par Luniterre

      C’est quand même HÉNEAURME et ce n’est pas la seule très grosse lacune :

      Il y est question de « réformer » et de « contractualiser » le CICE, et non pas de l’abroger complètement…

      Même la CGT en est arrivée à revendiquer cette abrogation…

      C’est dire le retard de conscience de cette « coordination » et l’aspect relatif de sa représentativité éventuelle.

      Supprimer le CICE, et d’une manière générale, toutes les aides publiques au paiement des charges sociales des entreprises, cela implique par contre un nouveau système de répartition, progressif croissant, en fonction du chiffre d’affaire et du nombre de salariés. C’est à dire un moyen indirect mais incontournable de taxer socialement le capital, en fait.

      A ce sujet, ni GJ ni CGT n’ont encore percuté…

      Ce qui est malheureusement logique pour la CGT actuelle ou les autres syndicats actuels, mais devrait déjà depuis longtemps être acté par les GJ.

      Un ensemble de revendications concernant la répartition est (…ou était) aussi possible à travers une alternative « différenciée » à la CSG, c’est à dire, au moins, excluant cette taxe des salaires, alternative qui viserait donc également, et encore plus directement, les superprofits du capital financier.

      Le mécontentement social reste évidemment très fort avec la crise et constitue un arrière plan favorable au mouvement, mais le lien entre mouvement « actif » et soutient passif ne suffit pas à créer un rapport de force suffisant, et d’autant moins si le mouvement « actif » se montre incapable de simplement formaliser une plate-forme revendicative claire, compréhensible, et répondant réellement aux problèmes sociaux les plus urgents. Au bout de trois mois de luttes, on peu dire que ce problème est devenu une maladie chronique de ce mouvement, et que même le processus de Commercy ne semble pas près d’apporter une solution réellement efficace.

      Cette dichotomie constante et apparemment insoluble amène inévitablement une usure globale du mouvement actif, même s’il y a de belles résurgences ici et là, du fait du contexte.

      La grande masse ne passe à l’action que lorsque les bases sont claires, ce qui est en pratique de moins en moins le cas, depuis le 17 Novembre.

      C’est ce qu’illustre aussi l’échec évident de la journée du 5 février, compte tenu de la conjonction des forces qui était théoriquement possible.

      Pour ma part je ne doute pas que cet « échec » était délibérément planifié par la CGT, quoi qu’en pensent quelques éléments sincères, à sa base.

      Il y a également, de manière tout aussi chronique, une contradiction absurde à refuser de constituer une véritable organisation de masse structurée et de faire, à défaut, appel aux bureaucraties syndicales qui n’ont pour but que d’étouffer le mouvement et de récupérer un peu de leur ancienne pseudo- « représentativité » pour se partager les subventions.

      Dans ce nouveau contexte, anarchistes de gauche et de droite font bon ménage entre eux, à quelques frictions près, et bon ménage avec l’anarcho-syndicalisme et les bureaucraties qui le chapeautent, mais le simple constat est que cette étrange troïka de forces sociales et politiques est en train de mener, lentement mais sûrement, le mouvement GJ à l’échec.

      De là à en conclure que l’organisation d’une avant-garde prolétarienne est nécessaire, il n’y a qu’un pas à franchir, mais qui ne le sera sans doute pas rapidement non plus… !

      Luniterre

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