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Gilets Jaunes - Acte XV - Le pouvoir a provoqué la guerre à Clermont-fd ! Volontairement ? (vidéo 8’25)

samedi 23 février 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 23 février 2019).

L’acte XV a lieu le samedi 23 février 2019

Les badauds regardaient comme à un spectacle

Extrait du France 3 Auvergne du 23 février 2019 à 18h59

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

Alors qu’à Clermont-Ferrand, tous les actes des Gilets Jaunes des samedis précédents, sans aucune exception, s’étaient déroulés pacifiquement, celui-ci a été très violent. Pourquoi ?

Les violences ont été provoquées par la flicaille qui se mit à tirer des grenades lacrymogènes dès que les manifestants se sont approchés du palais de justice. Lors des samedis précédents, ils s’étaient approchés aussi jusqu’aux grilles du palais sans qu’il y ait le moindre incident. Pourquoi cette fois-ci la police a-t-elle cherché à les en empêcher par la violence ?

C’est ce qui a tout déclenché. Naturellement, les Gilets jaunes se sont défendus. Et, comme ils avaient été préalablement très énervés par diverses provocations du pouvoir, ce fut la guerre pendant quatre heures. Comment le pouvoir s’y est-il pris pour les énerver autant ?

C’est ce que j’expliquais en commentant les infos de France 3 Auvergne de la veille de l’acte XV. Voir l’encadré mauve en dessous de l’article.

Hier, je supposais qu’il s’agissait seulement d’incompétence ; mais, au vu de ce qu’il s’est passé aujourd’hui 23 février à Clermont-Ferrand, on peut sérieusement se demander si provoquer la guerre n’était pas délibéré de la part du pouvoir.

Si c’était vraiment délibéré, c’est que le pouvoir joue un jeu très dangereux pour lui-même. En effet, cela signifie qu’il ne cèdera que si nous prenons la Bastille.

Le pouvoir veut nous montrer que si nous lui faisons la guerre, nous ne la gagnerons pas. Et il pense que n’en ayant pas la capacité, et le voyant, nous abandonnerons la partie, et rentrerons dans les rangs en continuant à crever de faim. Mais nous crevons vraiment de faim ; aussi, peut-être trouverons-nous la force de gagner cette guerre ?

Et si nous disions au pouvoir que puisqu’il le prend ainsi nous allons la prendre cette bastille ?!

Des têtes se promèneront-elles bientôt sur nos piques ?

Gilets Jaunes - Clermont-FD ville morte (vidéo 1’34)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article3095

Tout est fait pour dégoûter les Clermontois !
Tout est fait pour énerver les Gilets Jaunes !

Extrait du France 3 Auvergne du 22 février 2019 à 19h59

La veille de l’acte XV

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

En plus de toutes les mesures débiles et coercitives, comme les fouilles au corps de tout un chacun, ce qui va énerver pas mal de gens…

Les transports en commun ont été supprimés pour empêcher la banlieue de venir à la manif en tramway. Ce qui va forcément énerver les banlieusards qui seront obligés de venir à pieds à la manif.

La gare routière a été déplacée en dehors de la ville ! Ce qui fait que les gilets Jaunes arrivant en bus devront faire 4 km à pieds pour rejoindre la manif. Ce qui va forcément pas mal les énerver.

Tout a donc été fait pour faire mal voir les Gilets Jaunes, car les gens vont dire que c’est de leur faute si Clermont-Ferrand a été ainsi "obligée" de se barricader, sans compter le prix que ça coûte. Les dégâts potentiels étaient pourtant chiffrables à bien moins que les 300 000 Euros minimum que toutes ces mesures ont coûté !

Et tout est fait pour que les gilets jaunes soient le plus énervés possible demain à la manif.

La paranoïa confine à l’incompétence.

Note du 23 février 2019 à 12h45 :

Le lendemain aux infos de midi, France 3 Auvergne a repris à raison le juste titre "Clermont ville morte" ; et, en conclusion du reportage, une personne exprime sa honte d’être Clermontois. Voici cette nouvelle vidéo :

J’ai honte pour ma ville

Extrait du France 3 Auvergne du 23 février 2019 à 11h59

Les événements de l’acte XV ont lieu dans l’après-midi qui suit

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

« J’ai honte pour ma ville, c’est de la lâcheté, on renonce à toutes nos valeurs, je pense que Vercingétorix se croit plutôt à Alésia qu’à Gergovie aujourd’hui. »

Des "armes" ont été retrouvées dans des voitures ? C’est quoi des "armes" ? Des vieux opinels pour couper des tranches de saucisson ?

Cliquer ici pour l’article, l’autre vidéo et les commentaires

Note du 24 février 2019 :

D’après les chiffres du pouvoir il y avait 2500 manifestants à Clermont-Ferrand. Toujours d’après le pouvoir, il y avait au départ seulement 100 casseurs, mais ils firent des petits et se retrouvèrent 500 en arrivant au port. 500 personnes "violentes" sur 2500 manifestants, c’est beaucoup. On peut dire que la stratégie émeutière fut un succès :

La propagande du pouvoir

Extrait du France 3 Auvergne du 24 février 2019 à 18h59

Le lendemain de l’acte XV

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

Note du 25 février 2019 : À Clermont-Ferrand, les "casseurs" n’étaient pas venus d’ailleurs (vidéo 4’46)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article3121

Le mythe des "casseurs" extraterrestres

Extrait du France 3 Auvergne du 25 février 2018 à 18h59

Deux jours après l’acte XV

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

Conclusion :

S’il y a eu la guerre à Clermont-Ferrand pendant 4 heures le samedi 23 février 2019 pour l’acte XV des Gilets Jaunes, c’est uniquement de la faute des autorités. Car si elles avaient fait comme d’habitude, tout se serait passé comme d’habitude. C’est-à-dire sans "violence". Mais, comme je l’ai expliqué précédemment, elles ont cherché la guerre et elles l’ont obtenue !

À Clermont-Ferrand, cette manifestation se serait passé sans heurts si le pouvoir n’avait pas pris toutes ces mesures de barricadement de la ville, si elle n’avait pas déplacé la gare routière hors de la ville, si elle n’avait pas fouillé les gens, si la banlieue avait pu se rendre à la manif en tramway, et surtout si les flics n’avaient pas arrosé la manif de gaz lacrymogènes.

Si encore les "casseurs" étaient venus d’ailleurs, on aurait pu croire que c’étaient des "professionnels de la casse" venus spécialement pour "casser" ; mais non, les "casseurs" étaient des Clermontois et n’ont fait que répondre au provocations policières. Les "casseurs" n’étaient pas des casseurs !

Note du 26 février 2019 : La police est coupable (vidéo 4’46)

Extrait du France 3 Auvergne du 26 février 2019 à 18h59

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

Évidemment, le journaliste donne raison à la police ; car, force doit rester à la loi. Mais, le raisonnement de la conseillère municipale est tout à fait juste. Quant à dire que des "casseurs cagoulés" s’étaient invités dès le début de la manifestations, c’est tout simplement faux ! on n’en voit d’ailleurs aucun sur les images qui auraient dues le démontrer. Ce n’est pas quelques slogans écrits sur les murs, ni même quelques personnes qui se hissaient sur les grilles du palais de justice pour mieux voir et entendre qui justifiaient une telle charge de la police. Les gens ne se sont donc pas laissés gazés sans rien dire, et la guerre a duré quatre heures !

13 Messages de forum

  • Le pouvoir ne peut qu’utiliser la répression car il n’a pas le pouvoir de satisfaire les revendications sans l’accord du patronat. Macron and co jouent la montre en espérant que le mouvement s’isolera des masses peureuses et couardes.

    Le mouvement syndical attend son heure et la faute du pouvoir par un mort ou autre connerie de classe de la bourgeoisie (spéculation-faillites en série, chute de l’euro.

    La génération des gilets jaunes expérimente la lutte et commence à comprendre que le capitalisme ne lâche rien sans révolte bien organisée.

    Les casseurs et délinquants manipulés par les services secrets comme au Vénézuéla jouent leur rôle comme d’habitude pour discréditer le mouvement vis à vis d’une opinion conservatrice des beaux quartiers bourgeois.

    Il ne faut jamais oublier qu’un pouvoir coercitif comme la bourgeoisie ne lâche pas ses objectifs de profit et d’exploitation sans rapport de force en faveur du peuple exploité.

    La police et l’armée sont des armes utilisables en permanence pour sauver le système malgré sa composition d’éléments issus du peuple, mais parfois ces armes peuvent se retourner contre le système à condition que les policiers et militaires changent idéologiquement par un travail de longue haleine à l’intérieur de ses rangs comme pour la révolution bolchévik, la guerre du vietnam, la guerre populaire de Mao contre tchang-kai-chek, la révolution cubaine et la résistance au nazisme en 39-40.

    L’intelligence de la bourgeosie française est proverbiale depuis 1789, elle a su éviter par la force (1830-1848-1871) la prise du pouvoir de la classe ouvrière et par la compromission atlantiste du PS depuis Clémenceau jusqu’à aujourd’hui.

    Les communistes n’ont pas su mettre à profit leur influence à la libération et en 1968 pour prendre le pouvoir avec les masses populaires.

    Est-ce qu’aujourd’hui la grande bourgeoisie avec Macron and co est aussi intelligente que ses devancières du 19e et du 20e siècle. Nous le verrons prochainement !!!!!!!!!!!!!!!

    Bernard

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    • Salut Bernard,

      Je pense qu’il y a des fois des "casseurs" payés par le gouvernement. Mais je ne crois cependant pas que la majorité d’entre eux le soient.

      Les Black Blocs, par exemple, ont une stratégie : « Il faut que ça coûte plus cher à la bourgeoisie quand elle nous fait chier que quand elle nous fait pas chier ! »

      Quant aux émeutiers de banlieue des 1er et 8 décembre 2018, ils sont venus directement se servir dans les magasins pour leurs cadeaux de Noël qu’ils ne pouvaient pas se payer.

      La prise de La Bastille fut une émeute qui a réussi ; il ne faut jamais l’oublier !

      Néanmoins, je suis persuadé qu’à Clermont-Ferrand, cette manifestation se serait passé sans heurts si le pouvoir n’avait pas pris toutes ces mesures de barricadement de la ville, si elle n’avait pas déplacé la gare routière hors de la ville, si elle n’avait pas fouillé les gens, si la banlieue avait pu se rendre en manif en tramway, et surtout si les flics n’avaient pas arrosé la manif de gaz lacrymogènes.

      Certes, il y aurait eu beaucoup plus de manifestants, mais il n’y aurait pas eu de dégâts.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

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      • Ayant été aux premières loges en 1968 je peux affirmer que nous avions repéré des lanceurs de pavés avec un ruban jaune autour du bras pour ne pas être tapé par la police . C’était des flics déguisés en manifestants pour provoquer des violences qui ont permis à De Gaulle de s’en sortir provisoirement .

        Cohn -bendit s’est révélé un agent du système pro-atlantiste avec Geismar-Kouchner-Goupil etc … Le but des évènements de 68 c’était de faire tomber De Gaulle au profit des atlantistes américains, ce qui s’est produit peu après grâce à la complicité de Giscard avec le référendum d’avril 1969.

        Le rôle des communistes et de la CGT dans ces évènements c’est d’avoir obtenu un smig augmenté de 35% et d’autres babioles revendicatives lâchés par le patronat sous l’impulsion de Pompidou-Chirac (déjà là).

        Séguy et Krasucki ont bien joué leur rôle avec l’accord du Bureau politique du PCF et aussi des dirigeants soviètiques qui préféraient De Gaulle comme interlocuteur et partisan d’un anti-américanisme relativement intelligent et efficace pour l’indépendance du pays, d’où la force de frappe atomique et une politique extérieure tous azimuts. Mais De Gaulle sera sorti, comme je l’ai dit plus haut, avec la complicité de Giscard-Pompidou au référendum d’avril 1969.

        Avec le recul historique je pense que la grande bourgeoisie a bien joué le coup : fini les grandes usines ouvrières, fini la réindustrialisation de la France avec des salaires augmentés régulièrement, fini un mouvement syndical avec beaucoup d’adhérents, fini le temps des conséquences de la résistance et de la libération, fini le CNR. Mise en route d’une alliance forte entre la droite et le PS qui prendra forme avec Mitterrand en 1983-84, après le court intermède du programme commun qui signera la perte d’influence des communistes au profit du FN de Le Pen promu par le même Mitterrand. Et Macron aujourd’hui en est le digne continuateur après Giscard-Sarkozy-Hollande, Chirac ayant été un modérateur grâce à l’influence de Séguin.

        Les Gilets Jaunes ont donc en face d’eux une force bourgeoise considérable bien organisée qui contrôle tous les médias et les institutions de la 5e république. Alors "que faire" comme dirait Lénine ?? C’est l’action quotidienne "type guérilla" des travailleurs qui affaiblira la domination de cette bourgeosie rapace et sans foi ni loi.

        Le mouvement révolutionnaire doit réfléchir à son unité et à sa stratégie de combat pour s’ancrer dans les masses populaires paupérisées. Des penseurs comme Marx-Engels-Lénine-Gramsci-Luxembourg peuvent aider les militants dans leur pratique et à un moment donné l’événement peut surgir comme la prise de la Bastille ou la Commune de Paris.

        Castro-Guévara avec des forces moindres ont bien réussi !! Pourquoi pas nous malgré cette force de la grande bourgeoisie si puissante encore aujourd’hui ???

        Le maillon faible de cette bourgeoisie française c’est l’Europe et l’Euro qui la met en concurrence libre et non faussée avec l’Allemagne et le continent asiatique en plein développement. Elle n’a plus les moyens de quelques sparadraps sociaux sur la misère et le chômage d’où sa recherche d’économies sur les services publics, la retraite, les collectivités locales et surtout la santé et la sécurité sociale qui coûtent très cher avec le vieillissement de la population…

        Les bourgeois d’ailleurs en ont conscience puisqu’ils échappent à l’impôt par la fraude, l’optimisation fiscale planquant leur fric volé au peuple dans les paradis fiscaux. Jusqu’à quand ??????

        Bernard

        Répondre à ce message

  • Revoyons quelques points…

    « Le pouvoir ne peut qu’utiliser la répression car il n’a pas le pouvoir de satisfaire les revendications sans l’accord du patronat. Macron and co jouent la montre en espérant que le mouvement s’isolera des masses peureuses et couardes. »

    >>> Plus que de frapper les manifestants, ce qui intéresse le pouvoir, c’est de frapper les esprits, et d’abord ceux du public des sympathisants au sens le plus large…

    >>> Le 17 Novembre, comme Mai 68, a prouvé que les masses ne sont ni peureuses ni couardes, lorsqu’elles se sentent concernées au premier degré.

    >>> Mais en dehors d’une prise de conscience politique massive, telle qu’en Russie au début du siècle, elles se satisfont assez vite d’une première victoire immédiate.

    … Et même relativement illusoire, comme la « prime Macron » !

    … En Mai 68 il a fallu 35% de plus au SMIG… !

    La différence, c’est la révolte profonde et durable d’une frange des classes moyennes en voie de prolétarisation.

    >>> Mais avec leur conscience « de classe » particulière, cela donne le RIC, le retour éventuel de l’ISF, bref, des revendications surtout symboliques et dans lesquelles le prolétariat ne se reconnaît pas, parce qu’il n’est pas concerné de manière directe et immédiate.

    >>> Le mouvement, malgré son activisme assez débridé, s’est donc d’ores et déjà isolé des masses, au sens où le courant de sympathie ne trouve plus de raison de se transformer en passage à l’acte, grève générale ou autre.

    C’est ce qu’a montré la journée du 5 Février…

    « Le mouvement syndical attend son heure et la faute du pouvoir par un mort ou autre connerie de classe de la bourgeoisie (spéculation-faillites en série, chute de l’euro. »

    >>> Le mouvement syndical a donc d’ores et déjà rendu le service dont le système avait besoin, en terme de « test de combativité des masses »

    … Évidemment il le refera encore, si nécessaire !

    « La génération des gilets jaunes expérimente la lutte et commence à comprendre que le capitalisme ne lâche rien sans révolte bien organisée. »

    >>> 100% d’accord, mais ça n’a pas encore réellement ni suffisamment « imprimé » dans les esprits encombrés par l’idéalisme !

    « Les casseurs et délinquants manipulés par les services secrets comme au Vénézuéla jouent leur rôle comme d’habitude pour discréditer le mouvement vis à vis d’une opinion conservatrice des beaux quartiers bourgeois. »

    >>> Vis à vis des réacs, c’est déjà fait, de toutes façons, et donc, ce sont bien les esprits prolétariens qui sont visés par la propagande du système. La violence, et surtout la violence manifestement inutile, est soigneusement mise en scène par le pouvoir.

    La stratégie « Il faut que ça coûte plus cher à la bourgeoisie quand elle nous fait chier que quand elle nous fait pas chier ! » est manifestement une stratégie illusoire, dans ce contexte, et vient en renfort de celle du pouvoir, même si elle reste sincère pour certains (…pas tous !). (Et « à l’insu de leur plein gré », pour d’autres… genre « rojavistes sur le retour »).

    A Clermont, comme Do nous dit, certes, « il y aurait eu beaucoup plus de manifestants, mais il n’y aurait pas eu de dégâts. »

    C’était donc bien un plan à plusieurs effets, et qui ont pratiquement tous abouti, malheureusement.

    « Les communistes n’ont pas su mettre à profit leur influence à la libération et en 1968 pour prendre le pouvoir avec les masses populaires. »

    >>> Ils n’en ont jamais voulu, en tant que pouvoir de classe, pouvoir prolétarien. Sinon, ils n’ont jamais réellement craché sur un petit maroquin ici et là… A condition de ne pas vraiment perturber les plans de l’impérialisme français :

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/doctrine-jdanov-les-bonnes-feuilles-commentees-selon-eduscol-du-rapport-jdanov-de-1947/

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/05/12/sous-legide-du-cnr-massacre-en-algerie-des-le-8-mai-1945/

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/04/03/le-mythe-du-nouveau-cnr-vieux-serpent-de-mer-du-social-chauvinisme/

    Luniterre

    Répondre à ce message

    • Luniterre,

      La stratégie du Black Bloc est très efficace quand elle se propage à une grande partie de la manif, comme par exemple le 1° mai 2018, les 1° et 8 Décembre 2018, ou quand un transpalette vient déloger un Grimaux de son ministère. Sache qu’à Clermont-FD, d’après les chiffres officiels sur 2500 manifestants, 500 ont participé à l’émeute. Dans ces cas-là, c’est un succès de la stratégie émeutière. Car un jour ce sera la prise de La Bastille.

      C’est bien pourquoi le pouvoir tient tant à séparer le "simple manifestant" du "casseur", et à faire du "simple manifestant" un ennemi du "casseur"

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Sur le 1er mai 2018 voir ces deux articles :

      http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

      et : http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

      Extrait du second : « Le problème qui s’est posé en ce 1er mai aux politiques comme aux policiers, ce n’est pas le rassemblement de 1200 émeutiers, mais les 14 500 personnes qui les accompagnaient et sympathisent avec leurs pratiques. »

      Répondre à ce message

      • Dans le cadre de la société du spectacle, c’est bien le spectacle de la violence que le pouvoir utilise pour créer l’image du mouvement, indépendamment de sa réalité sur le terrain (Et en ce sens, peu importe qu’il en soit l’instigateur ou non). Et c’est cette image que le public le plus large reçoit, et qui l’éloigne relativement du mouvement, même s’il conserve un fort potentiel de sympathie.

        Cela crée une distance suffisante pour dissuader la plus grande partie, même prolétarienne, de s’impliquer activement.

        Sans parler spécialement, ici, de la césure sur le terrain, entre « pacifistes » et « black blocs », mais bien plutôt de la césure en général entre le public qui manifeste activement et celui qui se contente de se déclarer sympathisant du mouvement, à l’occasion d’un sondage ou autre.

        Ce qui permet de franchir cette distance, comme ce fut le cas le 17 Novembre et les jours suivants, c’est le fait que la grande majorité se sent concernée immédiatement par le mouvement. C’était le cas avec la surtaxe des carburants.

        Cela aurait été encore le cas, logiquement, pour une hausse du SMIC et des minimums retraites, mais le pouvoir a réussi à désamorcer à partir du 10/12, même si c’était par une arnaque.

        Les « leaders » du moment on voulu y voir une victoire partielle, un recul du pouvoir, alors que ce n’était pas du tout le cas.

        Les médias ont bien évidemment et pour la plupart entériné cette vision des choses, qui a marqué l’image du mouvement dans l’esprit du public, une partie du prolétariat étant dès lors polarisée sur les formalités bureaucratiques en vue d’obtenir la prime.

        Pour une autre évolution du mouvement il aurait fallu que les « leaders » du moment refusent absolument d’entériner les mesures gouvernementales comme une victoire tactique, sauf, à la rigueur, le recul sur la surtaxe des carburants.

        Il aurait fallu qu’ils clament nettement que les buts essentiels du mouvement étaient encore loin, et surtout en termes de revendications sociales.

        Bien évidemment ce ne fut pas le cas, en raison de leur nature de classe intrinsèque et la dérivation vers le RIC offrait une porte de sortie toute prête pour leur irresponsabilité sur le plan social.

        D’une manière générale, même si nous combattons le principe même de la société du spectacle, comme forme évoluée du capitalisme dégénérescent, nous devons tactiquement tenir compte que c’est dans ce cadre que se déroule notre lutte.

        En termes de communication, même et surtout vers le public prolétarien le plus large, celui que nous voulons toucher en priorité, nous devons donc également penser à l’image que nous renvoyons du mouvement. Et donc à ce que nous voulons faire passer en priorité. Sachant que vu le filtre médiatique du système, ce sera très peu de chose. Mais il est d’autant plus important que ce soit un élément tactique essentiel qui touche le plus grand nombre et entraîne potentiellement des conséquences d’ordre stratégique.

        Il est évident que la hausse du SMIC est cet élément à la fois tactique et stratégique : une hausse du SMIC remet en cause la hiérarchie des salaires et pousse les catégories moyennes à revendiquer davantage.

        Cette question entraîne avec elle celle des minimums retraites et et des minima sociaux en général. Elle est donc un puissant levier d’unification de toutes les couches prolétariennes, si nous savons l’utiliser.

        Il n’y a pas besoin de réunir des congrès, des symposiums ou même des AG pour en arriver à cette conclusion, simplement frappée au coin du bon sens.

        Le fait qu’au bout de trois mois cette revendication ne soit pas encore chiffrée et formalisée de manière centrale, malgré les divers processus « organisationnels », démocratiques ou non, déjà engagés, suffit à démontrer leur peu de validité, pour rester poli…

        Bien évidemment, en conclusion, nous devons faire passer le message que la différence entre le système et nous, c’est que nous avons fermement l’intention de faire coller la réalité sociale avec l’image que nous en construisons pas à pas, à travers nos revendications.

        Luniterre

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        • « L’arme de la critique ne remplacera jamais la critique par les armes » Karl Marx

          Salut Luniterre,

          1°) La vérité est dans l’instant. La mise en spectacle de la "violence" fut involontaire de la part du pouvoir quand il s’est agit des 1er et 8 décembre 2019. Tout simplement, ces jours-là, le pouvoir a été surpris et a pris peur. Vraiment. Car ces jours-là, la "violence" avait gagné l’ensemble de la manif à Paris. Et le 8 leur a fait encore plus peur que le 1er, car ils croyaient bien avoir pris les mesures nécessaires pour que le 1er ne se reproduise pas.

          Quant à dire que "le spectacle de la violence" a éloigné les couches populaires. C’est faux. Par exemple, une personne qui n’était que vaguement PS que je rencontrais entre ces deux dates me disait : « Bah, s’il faut en venir là allons-y… » et personne ne l’a contredite dans la salle.

          Plus tard, la surprise passée, le pouvoir a pu mieux réfléchir et choisir ce qu’il montrait de la "violence". Et il a donné la parole essentiellement à ceux qui la désaprouvaient. Comptant sur un effet mouton.

          Néanmoins, quand on voit qu’à Clermont-FD sur 2500 manifestants (chiffre officiel), les "violents" sont passés de 100 au départ à 500 vers la fin (chiffres officiels) ; et que parmi les autres manifestants, ceux qui ne participaient pas à la guerre sont nombreux à être restés sur place pour regarder, et qu’assez peu sont partis. On ne peut vraiment pas dire que la "violence" éloigne les gens. Elle les attire plutôt.

          S’il y avait eu 100 "casseurs" au départ et seulement 100 "violents" à la fin, et que tous les autres manifestants soient partis, alors la stratégie émeutière aurait été un échec total. Mais il s’est passé exactement l’inverse.

          De toute façon, comme disait Karl Marx : « L’arme de la critique ne remplacera jamais la critique par les armes ». Et il est bien clair qu’on ne gagnera pas en devenant des "non-violents débiles".

          Le pouvoir a cherché la guerre et il l’a trouvée.

          2°) Le RIC est mis en avant par les médias qui essaient de ne montrer à la télé que les gens qui en parlent. Là aussi, le pouvoir compte sur un effet mouton.

          3°) Sur le SMIC, je suis bien d’accord. Quand il est chiffré, c’est pour réclamer minablement 1300 Euros. Du moins c’est ce que la télé essaie de faire croire en ne donnant la parole qu’à ceux qui réclament une augmentation très modeste, comptant une fois de plus sur l’effet mouton. Il faut le SMIC et les retraites au moins à 3000 Euros (coût d’une maison de retraite, plus de l’argent de poche). Et il faut rétablir l’échelle mobile des salaires.

          Bien à toi,
          do
          http://mai68.org

          Répondre à ce message

          • En deux mots, il ne s’agit pas ici de « pacifisme », ce qui serait évidemment une soumission à l’ordre établi et à ses forces de répression, mais bien d’organiser une résistance rationnelle et une contre-offensive qui n’entraîne pas seulement les éléments déjà actifs, « gauche du PS » ou autres, mais la grande masse des prolétaires, à commencer par ceux qui sont dans les 70% de salariés qui bossent dans les TPE-PME, et qui n’ont généralement pas de syndicats, mais sont souvent parmi les plus démunis, néanmoins.

            Du mouvement GJ ils n’ont guère, pour la plupart, que l’image que leur en donne le « 20h »…

            Le SMIC à 3000 euros, ça peut les faire rêver, mais si la télé leur transmet demain l’info que c’est une revendication des GJ, je doute qu’ils la prennent au sérieux…

            Le problème n’est pas dans la surenchère mais dans le niveau de revendication qui sera à la fois crédible et capable de mobiliser le plus grand nombre.

            ( A propos, où étaient les ouvriers de chez Michelin pendant la manif des GJ à Clermont…???)

            Le RIC, à Roanne et dans la région, c’est réellement une revendication portée par la base, et elle ne semble pas du tout avoir été introduite par le pouvoir macronien, qui la refuse, à présent, très officiellement, semble-t-il, selon le camarade Viriato. (*)

            Elle semble être typiquement une aspiration à la « démocratie républicaine » propre aux classes moyennes en voie de prolétarisation et qui espèrent ainsi « révolutionner » la société par un biais effectivement « non-violent », pour le coup. Une démarche caractéristique de l’idéalisme petit-bourgeois. Et déjà bien enracinée dans la région de Roanne.

            Luniterre

            (* https://www.20minutes.fr/politique/…

            https://www.lepoint.fr/politique/le… )

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            • Le RIC a été introduit évidemment par quelques gilets Jaunes. Mais c’est la télé qui ensuite l’a mis en avant. Bien sûr que c’est refusé par Macron, mais c’est bien moins dangereux que la revendication d’augmentations de salaires massives. Qui n’est donc jamais relayée.

              3000 Euros de salaire minimum, c’est possible. La preuve, c’est que les maisons de retraites finissent bien par se faire payer. Et puis, en fait, on pourrait même demander au moins 4000 Euros puisque la productivité du travail a quadruplé entre 1990 et 2010.

              A+
              do
              http://mai68.org/spip2

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              • Sans vouloir encore la ramener avec Marx, camarade, il est pourtant évident que le quadruplement de la productivité ne signifie pas le quadruplement des profits… L’augmentation de la productivité, surtout dans l’économie concurrentielle mondialisée, c’est même au contraire un facteur essentiel de la baisse tendancielle du taux de profit. Si le même ouvrier produit quatre fois plus, le profit réalisé sur chaque produit est moindre, pour une valeur d’usage identique. La valeur totale de la production augmente mais la plus-value n’augmente pas en proportion.

                Ce qui bloque les augmentations de salaire c’est que les capitalistes ne peuvent plus les répercuter sur le prix de vente s’ils veulent rester concurrentiels, c’est à dire simplement "survivre", non pas au sens basique du terme, évidemment, mais en tant que capitalistes.

                S’ils lâchent du lest ils doivent donc absolument le faire au détriment de leurs profits… Évidemment, ça coince…!

                Néanmoins, ils ont de la marge…

                C’est donc en démontrant, par des revendications immédiates crédibles, c’est à dire comptablement réalisables dans cette marge, qu’ils sont au refus de répondre aux besoins sociaux réels que nous leur enlèveront leur propre crédibilité politique et que leur système se trouvera remis en cause visiblement, aux yeux du public le plus large.

                La lutte revendicative commencera alors à prendre réellement un aspect politique anticapitaliste, et il sera dès lors beaucoup plus facile d’avancer le programme d’une alternative.

                Quant aux maisons de retraite, si elles sont effectivement payées, c’est bien souvent au détriment du patrimoine familial, hypothéqué et vendu parfois dans l’urgence, pour régler ce problème.

                Globalement, c’est encore un transfert de richesses vers le capital, dans la plupart des cas, et un appauvrissement des familles, un accroissement des inégalités.

                Luniterre

                PS : sinon, si tu peux, merci de remettre le "a" qui manque à "camar(a)de Viriato", dans mon post précédent…!

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                • Salut Luniterre,

                  Je te fais remarquer que puisque la productivité a été multipliée par 4 de 1990 à 2010, c’est que les richesses produites sont 4 fois plus grandes, même si elles ne se traduisent pas, d’après ton raisonnement, par 4 fois plus de bénéfices pour les capitalistes. Donc, dans une société humaine (pas capitaliste) nous serions effectivement 4 fois plus riches.

                  Cependant, il faut aussi remarquer que ton raisonnement ne serait juste que si nous n’étions pas dans la société de l’arnaque.

                  Mais nous sommes dans la société de l’arnaque. Nous ne sommes plus au temps de Marx. À supposer que nous y ayons jamais été, mais c’est une autre histoire.

                  La concurrence "libre et non faussée" n’existe que quand il s’agit de mettre en concurrence le plombier polonais avec le plombier français. Entre eux, les capitalistes ne se font pas tellement la concurrence. La preuve, presque partout ils s’entendent entre eux pour vendre la photocopie à 20 centimes.

                  20 centimes, c’est aussi le prix que coûtait la photocopie en l’an 2000. Mais en Francs, PAS en Euros. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la photocopie coûte 5,55957 fois plus chère qu’à l’époque. Et sur la plupart des petits prix, c’est-à-dire sur ce qu’on achète tous les jours, c’est pareil.

                  Conclusion : il peuvent payer largement les 4000 Euros par mois.

                  A+
                  do
                  http://mai68.org

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  • Bonjour Do

    J’étais dans la manif’ hier jusqu’à 18h45 Place de Jaude et suis retourné voir les dégâts hier soir vers 22h00

    j’ai trouvé les journaux FR3 du 23 soir et de midi plutôt équilibrés et honnêtes

    pas comme les premières pages de La Montagne du dimanche 24 totalement délirantes et de mauvaise fois

    tel est mon vécu

    c’est vrai que certains d’entre nous regardaient "comme des badauds" (moi le premier)

    çà m’a permis de voir qui étaient les casseurs…

    pour le reste je suis d’accord avec un certain nombre de points de ton article

    bien à toi

    Dominique

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