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Politique et Patrimoine

mardi 16 avril 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 avril 2019).

En 1968 la France bécasse catholique et gaulliste a reçu des milliers de crachats, des baffes et des cocktails Langevin qui ont ouvert, dans le domaine de la culture institutionnelle, des fenêtres de tir.

Le livre de GAUDIBERT, conservateur du musée de Grenoble, intitulé "L’action culturelle / Intégration ou subversion", qui ne sera pas réédité avant longtemps, plaidait pour que cesse l’allégeance abjecte de l’art et de la culture officiels cornaqués.

Maurice RHEIMS, haut responsable de la culture, s’est permis d’écrire quelques livres et articles pour dénoncer la "rareté organisée" et interroger les politiques du patrimoine, leur nature et leurs fonctions. En 1970, les réserves non utilisables des musées de France, stockaient déjà 50 millions d’œuvres (toiles de maîtres), conservées dans le jus de leur durée, uniquement pour organiser une pseudo rareté et faire flamber la valeur marchande des patrimoines privés des grandes familles bourgeoises !

J’espère que la logorrhée médiatique et l’hystérie collective des conservateurs que provoque l’incendie calamiteux de NDDP va nous inciter à retrouver les textes de ces hommes courageux et intelligents, non-dupes, qui ont su utiliser la période post mai 68 pour nous informer et nous rendre subversifs face à la majestueuse culture institutionnalisée qui, auparavant, intimidait tout le monde.

Je n’ai pas cité les travaux de BOURDIEU, c’est injuste bien sûr. C’est parce que l’œuvre de BOURDIEU est encore diffusée.

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