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Paris - 1er mai 2019 - La soit-disant "attaque" de l’hôpital de La Salpétrière par des manifestants (vidéo 2’23)

jeudi 2 mai 2019, par do (Date de rédaction antérieure : 2 mai 2019).

La Salpétrière le 1er mai 2019 - vue de l’intérieur

Cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la vidéo

Macron fait croire que des Gilets Jaunes et des Blacks Blocs ont attaqué un hôpital, mais c’est pas vrai, ce sont des flics qui ont fait le coup.

Un témoin présent sur les lieux : « Tu imagines, ça donnerait quoi là ? La population civile est obligée de se réfugier dans un hôpital pour se protéger de la répression ! Si c’était en Iran, laisse tomber… »

6 Messages de forum

  • Oui, ça c’est évident. Les Balcks Blocs n’avaiet aucune raison d’attaquer un hopital ! Une banque oui, un hôpital non !

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  • Les flics ont gazé des manifestants réfugiés à l’intérieur de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière. D’ailleurs des malades et des docteurs et infirmieres y ont pris aussi. Il est vrai que le personnel est en grève contre la réforme Buzin.

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  • De ce que j’ai pu voir, mais il s’agit peut être d’un autre épisode de répression policière (????) J’y étais et ai protégé une grand-mère. Deux autres copains parisiens ont été piégés dans cet endroit avec moi. L’un des deux se faisant matraquer, ce sont plusieurs soignants qui, respectant le code de déontologie, ont entrouvert les grilles des jardins de l’hôpital aux manifestants en danger. Ils ont été chaleureusement remerciés par des applaudissements et des mercis. La situation a été tranquille quelques minutes…

    Ensuite, honte au gouvernement et à ses sbires, 2 compagnies de CRS et un groupe de bacqueux se sont introduits dans l’enceinte de l’hôpital et ont poursuivi et tabassé des manifestants… La belle affaire a duré entre 3 et 5 minutes de très nombreux photographes de presse ont couvert la sortie de cette nasse…

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  • 1. Tête de cortège bloquée avenue de l’Hôpital par un cordon de CRS, en face de la Pitié-Salpêtrière. En effet, des affrontements ont lieu, plus haut sur l’avenue, en remontant vers Place d’Italie.

    2. Une foule importante de manifestants pacifiques s’agglutine devant le cordon de CRS sans comprendre le blocage alors qu’ils sont, eux aussi, sur le tracé déclaré officiellement. Des discussions s’engagent entre forces de l’ordre et manifestants pacifiques.

    3. Après une dizaine de minutes d’attente, un Black Block se forme rapidement au contact des CRS. Des jets de projectiles et une bousculade pour forcer le cordon de CRS provoquent de leur part une riposte : au minimum lacrymogène et grenades de désencerclement (d’où une blessure à la jambe). L’air est saturé par l’utilisation massive de lacrymogène, visibilité extrêmement réduite pendant 2 à 3 minutes, air irrespirable. Les gens suffoquent et se mettent à courir dans tous les sens.

    4. Mouvement de foule et de panique, les gens cherchant à échapper à l’asphyxie générale et à la charge violente de la police qui fonce alors dans le tas.

    5. Une partie des manifestants fuit alors en franchissant l’enceinte de l’hôpital (ils ne sont pas dans les locaux même, mais à l’extérieur, sur la propriété).

    [L’auteur·e entend ensuite des gens se faire taper et crier depuis la cour adjacente où iel s’est réfugié·e]

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  • Arrivés à hauteur de l’église Saint-Marcel, un important cordon de CRS bloquait la route. Nous sommes arrivés dans les premiers. Ils nous ont expliqué qu’ils nous laisseraient passer, le temps que des échauffourées, advenues plus haut, avec ceux ayant emprunté la rue Jeanne d’Arc, se calment. Nous attendions tranquillement. Petit à petit, les manifestants sont arrivés en masse. Nous étions proches d’un garage souterrain, au contact du cordon de CRS. Il me semblait évident qu’ils nous laisseraient passer.

    Petit à petit, d’autres CRS sont arrivés de l’arrière et ont formé un second cordon, juste derrière leurs collègues. J’ai naïvement pensé qu’ils nous feraient avancer par paliers. Nous avons vu le véhicule équipé des canons à eau manœuvrer et se positionner face à la foule, au centre du boulevard, qui commençait à s’impatienter.

    Sans sommation, les palets de lacrymo ont volé dans la foule.

    Avec mon ami, nous n’étions pas équipés, comme beaucoup d’autres autour de nous et nous suffoquions. Nous nous sommes retranchés quelques secondes derrière le muret du parking souterrain. Une dame a crié de nous mettre à terre, ce que nous avons fait. C’était effectivement plus respirable [a priori non, ça marche pour la fumée, mais le gaz lacrymo descend (NdPLI)]. Un homme s’est écroulé près de moi, il peinait à respirer. Mes yeux brûlaient, je ne voyais plus rien.

    Mon ami m’a dit de le suivre, qu’il fallait que l’on aille plus loin. En me retournant, j’ai aperçu le cordon de CRS ainsi que le camion avec les canons à eau, qui avançaient, à une allure assez rapide, dans une sorte de no man’s land de fumée. La scène était chaotique. Nous avions reculé d’une centaine de mètres. Des Street Medics pulvérisaient du sérum physiologique dans les yeux des manifestants. Ces moments sont pour moi très confus.

    Nous sommes passés devant un portail, ouvert, un homme, je pense qu’il était Medics, nous a dit de rentrer nous mettre à l’abri ici. Mon ami n’a pas voulu, et nous sommes partis plus loin.

    Avec le recul, après avoir vérifié sur Google Earth, je suis quasi certain que ce portail était celui de l’hôpital de la Salpêtrière.

    Avec tout ce qui a été dit, l’emballement médiatique, sans preuves et sans images, j’ai décidé de témoigner. Car si c’est cet incident qu’ils qualifient d’intrusion dans l’hôpital, je peux vous garantir que nous fuyions les lacrymos, sans réellement voir ni comprendre où nous allions. Ces moments étaient chaotiques, et il est plus que probable que ces individus se soient retrouvés pris au piège lorsque les forces de l’ordre ont continué leur route, remontant le boulevard de l’Hôpital en direction du boulevard Saint-Michel et sont allés interpeller ces « assaillants ». Si cette intrusion a été faite aux alentours de 16h30, je suis en mesure d’affirmer que la confusion la plus totale régnait. Je peux aisément comprendre que le personnel de l’hôpital ait pris peur de voir ces gens déboussolés pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital, tout comme ils sont allés se réfugier dans plusieurs cours du boulevard, mais je ne comprendrais pas une action délibérée. Je cherche juste à comprendre ce qu’il s’est passé, pour que l’on rétablisse la réalité des faits. C’est assez facile de parler à chaud et sans preuves, sans avoir eu les preuves vidéos, des caméras de surveillance de l’établissement, ce qui pourrait confirmer, ou non, tout ce qui a été avancé. Quant à moi, qui étais sur les lieux, je reste très prudent. Je ne vois pas comment et surtout pourquoi, la plupart des personnes qui étaient autour de moi, qui manifestaient simplement, s’en seraient pris à cet hôpital…

    De plus, certains avancent que cette « horde de sauvages » voulait s’en prendre au CRS grièvement blessé. Or, je suivais le déroulé de la manifestation sur Twitter, et cette information est parue beaucoup plus tard. De plus, les Medics ont été les premiers à aller à son chevet.

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  • J’étais sur le boulevard de l’Hôpital à ce moment et je confirme ce qui a été précédemment décrit. Comme j’avais des lunettes de plongée et un masque, je n’ai pas subi le choc des gaz et peux donc précisément rapporter ce dont j’ai été témoin.

    Les flics bloquent le boulevard de l’Hôpital juste avant le croisement avec la rue Jeanne d’Arc. Une ligne de CRS nous fait face, derrière eux, des camionnettes et un canon à eau nous tournent le dos. Nous apprendrons plus tard que des affrontements avaient lieu plus haut, au niveau du commissariat.

    La foule est très compacte : les dizaines de milliers de personnes du cortège continuent d’avancer, et comme il est impossible de voir ce qu’il se passe, tout le monde s’agglutine. Plusieurs lignes de CRS qui remontent le cortège se font copieusement huer et insulter.

    La situation stagne quelques dizaines de minutes, quand le canon à eau fait demi-tour et commence à arroser le cortège, et les flics se mettent à balancer des rafales continues de grenades lacrymogènes sur la foule.

    Bien que l’on soit dans le cortège de tête, les personnes présentes là sont en majorité des personnes qui n’ont aucune velléité offensive. La plupart n’ont aucun moyen de protection.

    Le brouillard de lacrymo est très dense, la panique est complète. Les personnes suffoquent, vomissent, s’évanouissent. Tout le monde pousse pour essayer d’échapper aux gaz, mais il est quasiment impossible de se replier tellement le cortège est dense, et les trottoirs encombrés de jardinières, de mobilier et de vélos. Des medics, au niveau de la terrasse du café L’Intermède, aspergent de Maalox le plus de personnes possible. Juste après ce café, une grille mène à la résidence du CROUS de la Pitié. Elle est fermée, mais elle est forcée pour permettre de se disperser un peu. Il est possible par là de rejoindre le bâtiment d’entrée de l’hôpital.

    Les manifestants continuent de redescendre le boulevard de l’Hôpital, paniqués. Plusieurs se sont réfugiés devant l’entrée de l’hôpital, mais les flics tirent aussi des grenades sur l’hôpital. Plusieurs palets ricochent contre la façade du bâtiment.

    Étant trop loin pour le vérifier, je ne peux que supposer que c’est à ce moment-là que des personnes sont entrées dans l’hôpital pour se protéger d’une violence absolument arbitraire.

    Les chiens enragés ont une fois de plus déchaîné leurs armes sur la contestation, et leurs maîtres essayent, comme à leur habitude, de cacher leurs méfaits avec un bel écran de fumée.

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