Par DGR source : https://dgrnewsservice.org/civiliza…
Note de l’éditeur : les chiffres de cet article ont été confirmés par différentes sources, notamment Grist, the Telegraph et Inside Climate News. Cependant, les sources datent d’environ une semaine et les zones touchées sont probablement plus grandes.
Les températures sans précédent de cet été ont fait fondre et ont asséché de vastes régions de pergélisol arctique, lesquelles ont commencé à s’enflammer et à se transformer en feux incontrôlables. La Russie a été obligée de déclarer l’état d’urgence, car les incendies actifs se sont étendus à plus de 12 000 km carrés, soit à peu près la taille de la Belgique, ce qui porte le total des terres touchées à plus de 42 000 km carrés cette saison. Ces incendies sont bien pires que les incendies de forêt classiques car le sol en combustion contient beaucoup plus de CO2 et les incendies vont durer beaucoup plus longtemps.
Il y a dix ans, l’expression « fonte du pergélisol » aurait semblé être une contradiction, sans parler de « feu de pergélisol ». La définition du pergélisol est qu’il n’est pas censé fondre, du moins pas sur des échelles de temps humaines. Maintenant, le carbone emprisonné sous le pergélisol fondu se transforme en une autre boucle de rétroaction, un système climatique qui s’aggrave une fois déclenché ; plus nous rencontrons de vagues de chaleur, plus nous aurons de feux de pergélisol, plus ces feux contribuent à créer plus de vagues de chaleur, et ainsi de suite dans un cercle vicieux.
Ces incendies ne se limitent pas à la Russie. L’Alaska a également connu plus de 3750 milles carrés de feux sauvages en juillet. Même le Groenland, terre de glace, a connu d’importants incendies et a perdu plus de 197 milliards de tonnes de glace en juillet. Ces événements, parmi beaucoup d’autres, ont fait de 2019 l’année de l’effondrement climatique la plus extrême de l’histoire de l’humanité. Les scientifiques ont été obligés de réviser leurs modèles car les niveaux de fonte du pergélisol avaient déjà atteint des niveaux qui n’étaient pas prévus avant 2090. De nombreux « alarmistes » de la science du climat semblent avoir été trop conservateurs dans leurs estimations, un thème de plus en plus commun.
Pour certaines personnes, l’instinct est de se retirer de ces événements horribles, de lever les bras en l’air et de déclarer que la situation est sans espoir et qu’il est inutile de prendre des mesures. Leur réponse basée sur la peur est compréhensible mais pas acceptable ; cela rend ces gens complices de la destruction nihiliste de la vie sur Terre. Nous avons l’obligation morale d’agir contre l’infrastructure industrielle à l’origine de cette catastrophe. Cette lutte contre les forces de la mort en vaut la peine, quelles que soient nos conséquences personnelles, car la vie vaut intrinsèquement la peine d’être défendue. Plus tôt nous démantèlerons la civilisation industrielle, plus d’espèces survivront et plus vite la Terre se rétablira.