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Annie Lacroix Riz nous parle du "pacte germano-soviétique" (PDF)

jeudi 5 septembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 septembre 2019).

COMAGUER SUR RADIO GALERE

www.radiogalere.org

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Pactes de non agression…

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Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Anni…

Bien que le III° Reich ait signé d’autres pactes de non-agression, l’un avec la Pologne le 26 Février1934, l’autre avec le Danemark le 3 Mai 1939, le seul pacte de non agression vraiment connu est celui signé avec l’URSS le 23 Aout 1939. Pourtant il partage le sort des deux précédents puisque les nazis n’en ont respecté aucun : invasion de la Pologne le 01 Septembre 1939, du Danemark le 9 avril 1940 et de l’URSS le 21 Juin 1941.

Ce pacte a immédiatement des conséquences internationales :

Hitler n’a plus rien à craindre ni à l’Ouest (Munich) ni à l’Est et il envahit la Pologne une semaine plus tard.

Au Japon il fait comprendre à l’empereur et à l’état major que la sévère défaite qui vient de lui être infligée par l’armée soviétique au nord ouest de la Mongolie (bataille de Kalkhin Gol) pourrait tourner à la catastrophe maintenant que l’armée rouge a les mains libres à l’Ouest. Le 15 septembre 1939 est signé un accord de cesser le feu qui ne sera plus remis en cause et débouchera sur un traité de neutralité entre le Japon et l’Urss signé le 13 avril 1941. Ce traité est alors dans l’intérêt des deux signataires : le Japon impérial peut se concentrer sur sa difficile guerre contre la Chine commencée en 1937 et préparer la guerre du Pacifique, de son côté l’URSS qui sait que l’attaque allemande est proche n’a plus à redouter un second front à l’Est.

En France il conduit à l’interdiction de l’Humanité, puis du parti communiste et à l’emprisonnement de ses députés, premiers signes de l’effondrement proche de la III° République et de « l’étrange défaite » relatée par Marc Bloch.

Pourtant ces aspects là sont totalement négligés dans la présentation qui n’a cessé d’être faite en France et en Occident en général du pacte germano soviétique comme l’alliance entre deux « totalitarismes », terme non utilisé à l’époque mais qui fera florès pendant la guerre froide. En réalité il s’agit d’un choc extrêmement violent entre deux régimes antagonistes dont l’un, le régime nazi, a juré la destruction de l’autre et qui a constitué le cœur sanglant de la deuxième guerre mondiale. (Si l’on ajoute aux morts soviétiques les morts de l’armée du Reich on est au-delà des 30 millions de morts). Son issue : la liquidation du nazisme, concrétisée par la prise de Berlin par l’armée rouge, a fermé la porte à une barbarie raciste agressive qui se voulait millénaire.

En réalité, un an auparavant, les accords de Munich (septembre 1938) avaient démontré que la France et la Grande Bretagne avaient fait le choix de laisser les mains libres à l’agresseur nazi partout à l’Est de l’Europe, un agresseur réarmé en violation des traités de 1919 avec leur approbation tacite, comme ils avaient sans intervenir laissé l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste participer militairement à la liquidation sanglante de la République espagnole.

Pour faire toute la lumière sur les raisons de ce pacte et sur les relations internationales dans la période précédant sa signature COMAGUER a invité l’historienne ANNIE LACROIX-RIZ. Elle met en pièces le récit le plus courant de cet évènement qui n’a été une surprise que pour ceux qui n’ont pas, comme elle, consulté et dépouillé toutes les archives possibles allemandes, britanniques, françaises sur le sujet.

Nous écouterons ANNIE LACROIX-RIZ

MERCREDI 11 SEPTEMBRE 2019

DE 20H A 21H30

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