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Deux scientifiques suisses ont cosigné une étude mensongère

vendredi 13 septembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 septembre 2019).

https://www.letemps.ch/sciences/deu…

Marie Maurisse

Publié jeudi 12 septembre 2019 à 18:59
Modifié jeudi 12 septembre 2019 à 19:01

En 2018, Hans-Peter Strobel et Olivia Weber vantaient dans les colonnes d’une revue spécialisée les vertus d’un produit miracle, la Malachlorite, administré à 500 patients au Cameroun. Problème : aucun test n’a jamais été mené et tous les résultats sont faux

Retracted. Ce mot anglais (qui signifie « retiré ») est le cauchemar de toute la communauté scientifique. S’il est apposé sur un article, cela indique que celui-ci a été annulé car il manquait d’informations, contenait des erreurs… ou pire. Cet été, le mot de la honte a été mis sur une étude parue en 2018 dans la revue GSC Biological and Pharmaceutical Studies. Avec la mention suivante : « Les éditeurs ont récemment été alertés par un lecteur que les faits rapportés dans ce texte sont faux et qu’aucune étude n’a en réalité été menée par les auteurs. Un examen attentif laisse soupçonner une activité douteuse suggérant que les données ont été manipulées ou carrément inventées. »

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Malheureusement le reste de l’article n’est lisible que pour ceux qui possèdent un abonnement au temps.ch. Mais, heureusement, l’essentiel est dit dans la lettre électronique :

La fraude scientifique de deux Suisses

La Malachlorite promettait des miracles. Ce traitement, composé de chlorite de sodium, d’acide citrique et d’un extrait d’artémisinine, fait disparaître les symptômes de la malaria, promettait une étude publiée en 2018 par la revue GSC Biological and Pharmaceutical Studies.

Après avoir été informée par un lecteur, la revue a dû se rétracter : les faits rapportés dans ce texte sont faux, aucune étude n’a été menée par les signataires, qui prétendaient pourtant avoir testé leur produit sur 500 personnes au Cameroun.

Deux scientifiques suisses figurent parmi les auteurs de ce qui ressemble à une fraude, révèle l’enquête de notre journaliste, Marie Maurisse. Ils se présentent comme membres d’institutions basées respectivement à Davos et à Lucerne que nous n’avons pas réussi à identifier. Aucun des deux n’a répondu à nos sollicitations.

Au printemps dernier, l’Université Heinrich-Heine de Düsseldorf, qui employait le principal auteur de cette recherche, un Allemand, lui a retiré son titre de professeur, quand les premiers doutes sont apparus sur la véracité de son travail.

Bonne lecture,
David Haeberli, chef de la rédaction genevoise

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