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lundi 16 septembre 2019, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 16 septembre 2019).

Attaque de drones

des rebelles yéménites

contre des sites pétroliers

en Arabie Saoudite

Selon le ministère saoudien de l’Intérieur,

les attaques n’ont fait aucune victime.

Ce qui, rappelons le, n’est pas le cas des multiples attaques impérialistes meurtrières des Saoudiens et de leurs alliés, depuis des années, contre les populations civiles du Yémen.

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Une attaque de drones revendiquée par les rebelles yéménites a provoqué des incendies samedi dans deux installations pétrolières du géant Aramco en Arabie saoudite, troisième attaque du genre en cinq mois contre des infrastructures du mastodonte pétrolier.

Les rebelles Houthis avaient revendiqué les deux précédentes attaques, en mai et en août, sur des installations d’Aramco dans le royaume saoudien, pays dont les forces sont engagées au côté du pouvoir au Yémen contre les rebelles.

Les équipes de sécurité d’Aramco sont intervenues à 01H00 GMT pour tenter d’éteindre des incendies dans deux installations stratégiques à Abqaiq et Khurais, « visées par des drones », a indiqué le ministère de l’Intérieur du premier exportateur mondial d’or noir.

L’attaque n’a fait aucun blessé, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère, Mansour al-Turki.

Les autorités ont renforcé la sécurité autour des deux sites visés, empêchant les journalistes de s’approcher. De la fumée s’élevait au dessus des deux sites pétroliers.

Dans un communiqué relayé par leur chaîne de télévision Al-Massirah, les Houthis ont fait état d’ »une opération d’envergure contre des raffineries à Abqaiq et Khurais ».

Les Houthis, soutenus politiquement par l’Iran, grand rival régional de l’Arabie saoudite, revendiquent régulièrement des tirs de drones ou de missiles contre des cibles saoudiennes.

Ils affirment agir en riposte aux frappes aériennes de la coalition militaire menée par Ryad, qui intervient depuis 2015 dans la guerre au Yémen déclenchée en 2014 par une offensive des Houthis, qui se sont emparés de vastes pans du territoire dont la capitale Sanaa.

L’attaque été condamnée par les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Koweït et l’Egypte.

Dans un communiqué, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen Martin Griffiths a jugé « la récente escalade militaire extrêmement inquiétante », appelant « toutes les parties à la retenue » et à « éviter de mettre en danger le processus de négociations engagées par l’ONU ».

L’ONU a parrainé des pourparlers interyéménites en décembre pour tenter de mettre un terme au conflit, qui a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’organisation.

– « Plans d’urgence » –

Le site d’Abqaiq, à 60 km au sud-ouest de Dahran, principal siège du géant pétrolier, abrite la plus grande usine de traitement du pétrole d’Aramco, selon son site internet.

Khurais, à 250 km de Dahran, est l’un des principaux champs pétroliers de l’entreprise publique.

Après l’attaque, l’Arabie saoudite a dû réduire sa production pétrolière de moitié, ce qui représente quelque cinq millions de barils de pétrole par jour, soit environ 5% de la production mondiale de brut par jour, selon le quotidien américain Wall Street Journal.

« En fonction de l’ampleur des dégâts et d’éventuelles pannes, Aramco utilisera ses plans d’urgence en puisant dans ses stocks », a expliqué à l’AFP Samir Madani, cofondateur du site de suivi du transport maritime Tanker Trackers.

« Il pourrait y avoir des ruptures d’approvisionnement si les dégâts à Abqaiq sont importants », a-t-il estimé.

Sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui cherche à diversifier l’économie saoudienne ultradépendante du pétrole, Aramco prépare son introduction en bourse qui doit avoir lieu « bientôt », selon son nouveau PDG Amin Nasser.

– Menace –

D’après des experts, les attaques des rebelles yéménites montrent qu’ils disposent d’armes sophistiquées et constituent une menace sérieuse pour l’Arabie saoudite et plus particulièrement pour ses installations pétrolières.

Le 17 août, les Houthis avaient dit avoir mené une attaque à l’aide de dix drones, « la plus massive jamais lancée en Arabie saoudite », contre le champ de Shaybah (est), qui avait provoqué un incendie « limité » selon Aramco sur une installation gazière, sans faire de blessés.

Le 14 mai, les Houthis avaient revendiqué une attaque de drones dans la région de Ryad, contre deux stations de pompage d’un oléoduc reliant l’est à l’ouest du royaume, qui avait entraîné l’interruption temporaire des opérations sur l’oléoduc.

Cette attaque avait ajouté aux tensions grandissantes dans la région du Golfe, après des attaques et des actes de sabotages contres des pétroliers en mai et juin, imputés par les Etats-Unis et son allié saoudien à l’Iran qui a nié toute implication.

La destruction d’un drone américain, entré dans l’espace aérien iranien selon Téhéran, avait fait craindre un embrasement général. Le président américain Donald Trump avait alors affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes de représailles.

https://www.afp.com/fr/infos/334/at…

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LES IMPÉRIALISTES ACCUSENT L’IRAN,

TOUJOURS DANS LEUR VISEUR…

L’Arabie saoudite s’est dite mobilisée dimanche pour tenter de faire redémarrer ses installations pétrolières endommagées la veille par des attaques de drones, qui ont entraîné une réduction de moitié de sa production, stratégique pour l’économie mondiale.

Les Etats-Unis n’ont pas tardé à réagir : « Suite aux attaques en Arabie saoudite, qui pourraient avoir un impact sur les prix du pétrole, j’ai autorisé l’utilisation du pétrole de la Strategic Petroleum Reserve, si besoin, pour une quantité qui reste à définir », a tweeté dimanche le président américain Donald Trump.

Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Ryad, ont revendiqué ces attaques contre les installations du géant public Aramco.

Il n’y a aucune preuve que cette « attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial » soit venue du Yémen, avait commenté samedi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, accusant l’Iran d’être à l’origine de l’attaque et assurant que les Etats-Unis allaient oeuvrer pour assurer l’approvisionnement des marchés.

Téhéran a jugé ces accusations « insensées » et « incompréhensibles », par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, qui a laissé entendre qu’elles avaient pour but de justifier « des actions futures » contre l’Iran.

L’Irak a de son côté réfuté tout lien avec l’attaque après que le Wall Street Journal a indiqué que des responsables américains et saoudiens étudiaient la possibilité que des missiles aient pu être tirés sur les installations pétrolières depuis l’Irak.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dont le pays est le grand rival régional de l’Iran, a assuré que Ryad était « disposé et capable » de réagir à cette « agression terroriste ».

Mais James Dorsey, expert du Moyen-Orient à la S. Rajaratnam School of International Studies à Singapour, a estimé des représailles directes peu probables.

« Les Saoudiens ne veulent pas d’un conflit ouvert avec l’Iran (…) Ils aimeraient que d’autres se battent pour eux, mais les autres sont réticents », a-t-il déclaré.

– Nervosité des marchés –

La Bourse de Ryad a réagi à ces attaques en chutant de 3% à son ouverture, avant de reprendre une partie de ses pertes.

Les explosions de samedi ont déclenché des incendies dans l’usine d’Abqaiq, la plus grande pour le traitement de pétrole au monde, et sur le champ pétrolier de Khurais.

Selon le ministère saoudien de l’Intérieur, les attaques n’ont fait aucune victime.

L’infrastructure énergétique saoudienne avait déjà été touchée par les Houthis, notamment en août et en mai, en représailles selon eux à la campagne de bombardement menée par Ryad contre des zones qu’ils contrôlent au Yémen.

Mais cette frappe est d’un autre ordre : elle a provoqué une réduction brutale de production de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6% de l’approvisionnement mondial.

Cela pourrait ébranler la confiance des investisseurs dans Aramco, géant pétrolier qui prépare son introduction en Bourse.

L’opération a été retardée plusieurs fois, notamment en raison de conditions défavorables.

Tandis que les marchés surveillent de près la réaction de l’Arabie saoudite, le PDG d’Aramco, Amin Nasser, a déclaré que « des travaux » étaient « en cours » pour rétablir la production.

Le prince Abdel Aziz ben Salmane, récemment nommé ministre de l’Energie, a assuré qu’une partie de la baisse de production serait compensée par les stocks.

Un retour à la normal complet de la production pourrait prendre des semaines, selon Bloomberg News citant des sources anonymes.

Ryad, premier exportateur mondial de pétrole brut, dispose de cinq gigantesques installations de stockage souterrain qui peuvent contenir des dizaines de millions de barils.

– Installations vulnérables –

Lors d’un entretien téléphonique entre le président américain Donald Trump et le prince héritier, la Maison Blanche a condamné les attaques contre des « infrastructures vitales pour l’économie mondiale ».

Mais la Maison Blanche a fait savoir que M. Trump n’excluait toujours pas l’hypothèse d’une rencontre avec le président iranien Hassan Rohani malgré les accusations portées contre Téhéran.

L’envoyé de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, s’est déclaré « extrêmement préoccupé » par les attaques, également condamnées par des voisins de Ryad (les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Koweït).

Paris, [NDTML >>> complice de longue date des criminels saoudiens et US], a exprimé sa « solidarité » avec Ryad.

Des ministres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), réunis à Jeddah, ont aussi condamné l’attaque. Il n’était pas clair si l’Iran était présent à la réunion de l’OCI, convoquée initialement pour examiner le plan du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’annexer des pans de la Cisjordanie occupée.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné les attaques et appelé toutes les parties à « la retenue pour prévenir toute escalade », selon son porte-parole.

« Toute turbulence de ce genre ne contribue pas à la stabilisation du marché des hydrocarbures », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov au quotidien économique Vedomosti.

Ryad a dépensé des milliards de dollars en matériel militaire, mais pour les experts, les récentes attaques confirment la vulnérabilité des installations pétrolières dans le Golfe.

Bien que les puits de pétrole du royaume soient dispersés et difficiles d’accès, ses installations de traitement du brut sont beaucoup plus exposées.

https://www.afp.com/fr/infos/334/pe…

CONSÉQUENCES POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES - SUITE >>>

Les Etats-Unis se sont déclarés dimanche "prêts à riposter" aux attaques de drones la veille contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, qui ont entraîné une réduction de moitié de sa production et provoqué une forte hausse des cours de l’or noir.

"L’approvisionnement en pétrole de l’Arabie saoudite a été attaqué. Il y a des raisons de croire que nous connaissons le coupable, sommes prêts à riposter en fonction des vérifications, mais nous attendons que le Royaume (saoudien) nous dise qui il estime être le coupable de cette attaque, et sous quelle forme nous devrons agir !", a tweeté Donald Trump, qui faisait ainsi pour la première fois allusion à une éventuelle réponse militaire.

Dans un tweet précédent, le président américain avait "autorisé l’utilisation du pétrole de la Strategic Petroleum Reserve, si besoin, pour une quantité qui reste à définir".

FRAPPÉS AU CŒUR…???

Le cours du pétrole s’est envolé lundi après l’attaque contre des installations pétrolières saoudiennes, qui a réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir, et réveillé la crainte d’une escalade militaire entre Etats-Unis et Iran.

Dans les premières cotations lundi matin, les prix du pétrole étaient en forte hausse et gagnaient plus de 10% : le baril américain de WTI augmentait de 10,68% à 60,71 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord montait de 11,77% à 67,31 dollars.

Le marché de son côté continuait d’encaisser "la plus grande perturbation ponctuelle de l’offre de pétrole de toute l’histoire", affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group.

Vers 11H30 GMT, le pétrole bondissait de 10% à 66,24 dollars à Londres, où est coté le baril de Brent de la mer du Nord, et de 8,50% à 59,51 dollars à New York pour le "light sweet crude", référence américaine du brut.

  • +20% -

A l’ouverture, les cours avaient bondi de 20% à Londres, le plus fort mouvement en cours de séance depuis 1991 et la guerre du Golfe.

"L’attaque a annulé environ la moitié de la production saoudienne, soit quelque 5% de la production mondiale", remarque Craig Erlam, de la maison de courtage Oanda.

Les explosions de samedi ont déclenché des incendies dans l’usine d’Abqaiq, la plus grande pour le traitement de pétrole au monde, et sur le champ pétrolier de Khurais.

Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Ryad, ont revendiqué ces attaques contre les installations du géant public Aramco

https://www.afp.com/fr/infos/334/pe…

CRAINTES SURJOUÉES POUR DES RAISONS POLITIQUES…

Selon des experts, Ryad devrait pouvoir rétablir lundi un tiers de sa production. Le royaume a aussi déjà promis de mobiliser ses vastes réserves pour amortir le choc, et le président américain Donald Trump s’est dit prêt à faire de même aux Etats-Unis, pour amortir le choc pétrolier.

Il y a "plein de pétrole !", a-t-il twitté.

"Pour le moment, les marchés sont bien approvisionnés avec de nombreuses réserves commerciales", a confirmé lundi matin l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

L’Opep, cartel mondial d’exportateurs d’or noir dominé par l’Arabie Saoudite, restait pour sa part muette lundi matin. Le Wall Street Journal croit savoir que l’organisation n’a pas l’intention dans l’immédiat de pomper davantage pour compenser la perte de production saoudienne, pas plus que la Russie, autre grande puissance des hydrocarbures.

[NDTML >>> La hausse du pétrole, même provisoire, est un ballon d’oxygène pour d’autres pays en résistance anti-impérialiste tels que la Russie et le Venezuela…! Pour les prolétaires en France ce devrait être ne occasion de rappeler la surtaxation dont ils sont victimes, et qui est à l’origine de la crise des "Gilests Jaunes"… ]

  • Escalade entre Washington et Téhéran -

Si le monde n’apparaît pas menacé dans l’immédiat d’une pénurie d’or noir, les marchés manifestent aussi lundi par leur coup de sang la crainte d’une escalade militaire entre Washington et Téhéran.

https://www.afp.com/fr/infos/334/at…

NASA Worldview/AFP / Handout Image satellite fournie par la Nasa montrant de la fumée s’échapper d’installations pétrolières en Arabie saoudite, le 14 septembre 2019

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https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/16/brut/

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2 Messages de forum

  • Brut ! 18 septembre 2019 21:18, par Dominique

    Boum, une attaque de drones suicides dont les motifs n’avaient rien d’écolo et les rebelles houtis ont réussit à faire mieux que l’ensemble du mouvement écologique en des décennies de luttes.

    Certains vont s’inquiéter que cela fait un gros feu, mais si ce pétrole avait été utilisé, il aurait de toutes façons été brûlé pour faire fonctionner des cargos, des plateformes de minage, des tanks et d’autres infrastructures industrielles qui niquent la planète. C’est toujours préférable de voir le pétrole brûler tout seul que de le voir brûler en aidant à la destruction de la planète.

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