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Non à la résolution Maillard qui veut assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme

samedi 30 novembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 novembre 2019).

Résolution "Maillard"
Michèle Sibony s’adresse aux députés

Agence Média Palestine

20 nov. 2019

Le 3 décembre 2019, une résolution très controversée sera soumise au vote à l’assemblée nationale. Son objectif est de censurer les critiques du régime israélien. Michèle Sibony nous explique pourquoi cette résolution qui se veut "lutter contre l’antisémitisme" devrait être contestée par les députés.


Critiquer la politique de l’État d’Israël n’est pas être antisémite !

Non à la Résolution Maillard

https://paris.demosphere.net/rv/74929

27 novembre 2019

Lundi 2 décembre à partir de 11h (et non pas 17h, initialement annoncé)

Inquiétude pour la liberté d’expression et le droit de critiquer la politique de l’État d’Israël !

La « résolution Maillard » sur l’antisémitisme à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 3 décembre à 15h

Les associations, partis et syndicats membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) ont appris le 12 novembre que la conférence des Présidents de l’Assemblée Nationale a mis la « résolution Maillard » sur l’antisémitisme à l’ordre du jour de la séance du 3 décembre à 15h sous le n° 2403.

Présentée comme une nouvelle version, elle ne diffère de la précédente que par la suppression du « soutien sans réserve » remplacé par « soutien » tout court, sans toutefois préciser quelles seraient les éventuelles réserves.

Rappelons que la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) [1] s’est opposée à l’adoption de la définition IHRA en France en insistant « sur la vigilance à ne pas faire d’amalgame entre le racisme et la critique légitime d’un État et de sa politique, droit fondamental en démocratie ».

En approuvant la définition de l’IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste) (sans la moindre réserve exprimée), en en faisant un instrument pour la formation et l’éducation, ainsi que pour la répression et la justice, l’Assemblée Nationale mettrait en péril la liberté d’expression, le droit effectif de critiquer la politique de l’État d’Israël, en particulier ses colonies de peuplement en territoires palestiniens, sa politique d’apartheid en Israël même, ses assassinats extrajudiciaires comme ceux perpétrés mardi 12 novembre tant à Gaza qu’à Damas.

Au moment où le gouvernement prétend combattre tous les communautarismes, l’adoption de cette résolution produirait l’effet inverse.

Le CNPJDPI demande à tous les parlementaires de ne pas signer cette nouvelle version de la « résolution Maillard » et, si elle était maintenue au vote, de voter contre.

Il appelle tous les démocrates à se faire entendre de leurs élu-e-s en se rassemblant le lundi 2 décembre, par exemple près de leurs permanences. À Paris un rassemblement se tiendra près de l’Assemblée Nationale, Place du Président Édouard-Herriot, à partir de 11h.

Signataires membres du Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) - AFD International - AILES Femmes du Maroc - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Élus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence - Collectif inter-Universitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération Générale du Travail (CGT) - Droit-Solidarité - Ensemble ! - Europe Écologie les Verts (EELV) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Forum Palestine Citoyenneté - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - le Mouvement de la Paix - les Femmes en noir (FEN) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Organisation de Femmes Égalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Socialistes pour la Paix (SPP) - Sortir du colonialisme - Syndicat National des Enseignements de Second degré (SNES/FSU) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires

2 Messages de forum

  • Résolution "Maillard" : Dénoncer les crimes sionistes sera de l’antisémitisme. Mardi 26 novembre 2019

    PROPOSITION DE RÉSOLUTION
    visant à lutter contre l’antisémitisme, présentée par Mesdames et Messieurs

    Sylvain MAILLARD, Gilles LE GENDRE, Stanislas GUERINI, Brigitte BOURGUIGNON, Roland LESCURE, Yaël BRAUN-PIVET, Françoise DUMAS, Bruno STUDER, Sabine THILLAYE, Damien ABAD, Caroline ABADIE, Jean-Félix ACQUAVIVA, Damien ADAM, Éric ALAUZET, Christophe AREND, Sophie AUCONIE, Laetitia AVIA, Jean-Noël BARROT, Sophie BEAUDOUIN-HUBIÈRE, Justine BENIN, Aurore BERGÉ, Hervé BERVILLE, Grégory BESSON-MOREAU, Barbara BESSOT BALLOT, Bruno BONNELL, Jean-Claude BOUCHET, Florent BOUDIÉ, Jean-Louis BOURLANGES, Bertrand BOUYX, Valérie BOYER, Marine BRENIER, Jean-Jacques BRIDEY, Anne BRUGNERA, Stéphane BUCHOU, Pierre CABARÉ, Jacques CATTIN, Sébastien CAZENOVE, Émilie CHALAS, Guillaume CHICHE, Francis CHOUAT, Paul CHRISTOPHE, Éric CIOTTI, Fabienne COLBOC, Paul-André COLOMBANI, François CORMIER-BOULIGEON, Olivier DAMAISIN, Dominique DA SILVA, Olivier DASSAULT, Dominique DAVID, Marc DELATTE, Stéphanie DO, Nicole DUBRÉ-CHIRAT, Frédérique DUMAS, Jean-François ELIAOU, Catherine FABRE, Jean-Michel FAUVERGUE, Agnès FIRMIN LE BODO, Laurence GAYTE, Annie GENEVARD, Séverine GIPSON, Joël GIRAUD, Olga GIVERNET, Claude GOASGUEN, Philippe GOSSELIN, Guillaume GOUFFIER-CHA, Fabien GOUTTEFARDE, Olivia GREGOIRE, Benjamin GRIVEAUX, Émilie GUEREL, Marie GUÉVENOUX, Meyer HABIB, Michel HERBILLON, Danièle HÉRIN, Antoine HERTH, Philippe HUPPÉ, Monique IBORRA, Catherine KAMOWSKI, Guillaume KASBARIAN, Brigitte KUSTER, Jean-Christophe LAGARDE, Jean-Luc LAGLEIZE, Guillaume LARRIVÉ, Philippe LATOMBE, Marie LEBEC, Constance LE GRIP, Martine LEGUILLE-BALLOY, Geneviève LEVY, Richard LIOGER, Brigitte LISO, Gilles LURTON, Lise MAGNIER, Franck MARLIN, Stéphane MAZARS, Thomas MESNIER, Thierry MICHELS, Patricia MIRALLÈS, Jean-Michel MIS, Adrien MORENAS, Mickaël NOGAL, Claire O’PETIT, Catherine OSSON, Didier PARIS, Bernard PERRUT, Anne-Laurence PETEL, Valérie PETIT, Damien PICHEREAU, Laurent PIETRASZEWSKI, Éric POULLIAT, Natalia POUZYREFF, François PUPPONI, Didier QUENTIN, Bruno QUESTEL, Cathy RACON-BOUZON, Pierre-Alain RAPHAN, Rémy REBEYROTTE, Frédéric REISS, Stéphanie RIST, Laurianne ROSSI, François de RUGY, Pacôme RUPIN, Laetitia SAINT-PAUL, Thierry SOLÈRE, Joachim SON-FORGET, Éric STRAUMANN, Michèle TABAROT, Agnès THILL, Alice THOUROT, Huguette TIEGNA, Élisabeth TOUTUT-PICARD, Laurence TRASTOUR-ISNART, Frédérique TUFFNELL, Alexandra VALETTA ARDISSON, Laurence VANCEUNEBROCK, Michèle de VAUCOULEURS, Guillaume VUILLETET, Jean-Marc ZULESI, députés.

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    MESDAMES, MESSIEURS,

    Depuis plusieurs années, la France, l’ensemble de l’Europe, mais aussi la quasi-totalité des démocraties occidentales, sont confrontées à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la seconde guerre mondiale.

    Les actes antisémites ont en effet augmenté de 74 % en 2018 en France. À nouveau, depuis plusieurs années, l’antisémitisme tue en France. La haine des juifs tend encore aujourd’hui à se perpétuer dans ses manifestations les plus terribles : meurtres, profanations de tombes, séquestrations de concitoyens de confession juive au seul motif que, parce que juifs, ils « auraient de l’argent ».

    Ce sont aussi les agressions du quotidien qui se multiplient.

    Aujourd’hui en France, porter une Kippa revient à s’exposer à des injures voire à des agressions physiques, qui développent chez nos compatriotes de confession juive un sentiment d’insécurité et de mal-être dans notre République.

    L’antisémitisme du XXIe siècle a changé. Si le vieil antisémitisme français a subsisté, de nouvelles formes se sont développées.

    L’antisémitisme est une négation de la République, une menace grave à la cohésion nationale. Il doit être combattu dans ses racines. Or les actes antisionistes peuvent parfois occulter des réalités antisémites. Critiquer l’existence même d’Israël en ce qu’elle constitue une collectivité composée de citoyens juifs revient à exprimer une haine à l’égard de la communauté́ juive dans son ensemble, tout comme rendre collectivement responsables les juifs de la politique menée par les autorités politiques israéliennes est une manifestation d’antisémitisme. De telles dérives font de plus en plus de l’antisionisme « une des formes contemporaines de l’antisémitisme », pour reprendre les mots du Président de la République. Pointer de telles dérives n’empêche par ailleurs aucunement la libre critique de la politique et des prises de positions des gouvernements israéliens.

    Ces nouvelles expressions de l’antisémitisme, perverses parce que masquées, insidieuses parce que malhonnêtes et hypocrites, ont donné lieu en réaction à un important travail réalisé par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Ses trente-un États membres, dont la France, ont adopté le 26 mai 2016 une définition opérationnelle de l’antisémitisme ainsi formulée :

    « L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. »

    Si cette définition permet de qualifier d’antisémites les attaques antisionistes motivées par une haine des juifs, elle ne reconnaît pas comme antisémites les critiques à l’égard des politiques menées par l’État d’Israël.

    « Il s’agit de préciser et de raffermir les pratiques de nos forces de l’ordre, de nos magistrats, de nos enseignants, de leur permettre de mieux lutter contre ceux qui cachent derrière le rejet d’Israël la négation même de l’existence d’Israël », comme l’a souligné le Président de la République.

    Face au retour du fléau antisémite, la représentation nationale se doit de poser un acte fort et de mettre des mots sur ce qu’est le nouvel antisémitisme, dans la droite ligne du Parlement européen en 2017 et du Conseil de l’Union européenne en 2018, qui ont reconnu la justesse et l’efficacité de la définition opérationnelle de l’Alliance. C’est le sens de cette proposition de résolution.

    PROPOSITION DE RÉSOLUTION
    Article unique

    L’Assemblée nationale,
    Vu l’article 34-1 de la Constitution,
    Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,
    Vu la résolution du Parlement européen du 1er juin 2017 sur la lutte contre l’antisémitisme,
    Vu la déclaration du Conseil de l’Union européenne du 6 décembre 2018 sur la lutte contre l’antisémitisme et la mise en place d’une approche commune en matière de sécurité afin de mieux protéger les communautés et institutions juives en Europe ;
    Estime que la définition opérationnelle utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste permet de désigner le plus précisément possible ce qu’est l’antisémitisme contemporain ;
    Considérant qu’elle constituerait un instrument efficace de lutte contre l’antisémitisme dans sa forme moderne et renouvelée, en ce qu’elle englobe les manifestations de haine à l’égard de l’État d’Israël justifiées par la seule perception de ce dernier comme collectivité juive ;
    Approuve la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, en tant qu’instrument d’orientation utile en matière d’éducation et de formation et afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus efficiente et plus efficace ; Invite le Gouvernement, dans un travail de pédagogie, à la diffuser auprès des services éducatifs, répressifs et judiciaires.

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  • 1) Michèle Sibony, vous avez raison , merci.
    2) Encore et toujours moins de liberté en fRance.
    Depuis 1981 combien de liberté avons nous perdue ?
    Et ne dites pas, l’Europe, l’Europe, l’Europe en sautant sur sa chaise
    ( électrique ? ) comme des cabris https://www.youtube.com/watch?v=zuf… quand c’est la France, la France, la France des faux-culs en génuflexion devant ce qui ne devrait être, qu’une "vulgaire" religion monothéiste.

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