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En Suède, la lutte contre la prostitution a fait exploser le nombre des viols

jeudi 3 août 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 juillet 2017).

Les puritains veulent supprimer les putains

Si les puritains veulent supprimer la prostitution, ce n’est pas du tout, contrairement à ce qu’ils veulent faire croire, pour "sauver les putes" ; mais, c’est parce que la prostitution leur fait mal au yeux, de même que le sexe et tous les plaisirs quels qu’ils soient.

La pénalisation des clients

Extrait du 20 heures de France 2 du 9 avril 2016

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En 1999, la Suède avait été pionnière dans la pénalisation des clients de prostitué(e)s. 17 ans après, une équipe de France 2 a voulu savoir si la réglementation mise en place a eu des effets. Dans l’une des rues principales de Stockholm, un carrefour de la prostitution il y a encore quelques années, on ne voit que quelques femmes qui attendent des clients. Chaque soir, la police patrouille à la recherche du flagrant délit. Interrogé par un journaliste, une travailleuse du sexe estime que la loi a tué son activité.

2009 : Selon les statistiques du Conseil national de la prévention du crime (BRA), 5 446 personnes ont porté plainte pour viol en Suède, l’an dernier. C’est près de 15 % de plus qu’en 2007, plus du double qu’en 2000 et près de quatre fois plus qu’en 1990. « Tous ceux qui travaillent avec les victimes de viol n’ont pu que constater cette augmentation », observe Asa Regnér, secrétaire générale de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle (RFSU).

2017 : L’explosion des viols en suède

Enregistré sur Arte le 17 juillet 2017 vers 20h40

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En 2017 sur Arte, le constat de l’explosion du nombre de viols en Suède est accepté, mais il n’est pas question de prendre conscience que c’est la suppression de la prostitution qui en est la cause. Il vaut mieux dire que c’est la faute au thermomètre.


Prostitution : le modèle suédois inspire ses voisins

http://www.francetvinfo.fr/economie…

Franceinfo

Mis à jour le 09/04/2016 | 21:07, publié le 09/04/2016 | 20:54

Une équipe de France 2 s’est rendue en Suède pour comprendre la réglementation appliquée contre les clients de prostitué(e)s.

En 1999, la Suède avait été pionnière dans la pénalisation des clients de prostitué(e)s. 17 ans après, une équipe de France 2 a voulu savoir si la réglementation mise en place a eu des effets. Dans l’une des rues principales de Stockholm, un carrefour de la prostitution il y a encore quelques années, on ne voit que quelques femmes qui attendent des clients. Chaque soir, la police patrouille à la recherche du flagrant délit.

La règlementation fait débat

Interrogé par un journaliste, une travailleuse du sexe estime que la loi a tué son activité. Depuis 17 ans, partisans et détracteurs ne cessent de s’écharper autour d’une question : la réglementation est-elle efficace ? La responsable d’une association à l’origine de la mesure considère que les prostitué(e)s sont mieux protégé(e)s. "La police est maintenant devenue leur alliée. Elles peuvent aller porter plainte en cas de viol. Elles ne pouvaient pas le faire avant car c’était elles qui étaient placées en garde à vue", rappelle Wiveca Holst. Les femmes sont considérées comme des victimes, seuls les clients sont condamnés. La plupart du temps, ils payent des amendes proportionnelles à leur salaire.


La Suède malade de ses viols

http://www.liberation.fr/planete/20…

Par Anne-Françoise Hivert — 29 avril 2009 à 06:51

Violences. Le plus grand pays scandinave arrive en tête des plaintes en Europe.

Chaque jour en Suède, une quinzaine de personnes portent plainte pour viol. « Les victimes sont de plus en plus jeunes. En 2006, deux tiers d’entre elles avaient moins de 30 ans. Plus de la moitié étaient ivres. Et la majorité n’avait jamais rencontré son agresseur, vingt-quatre heures avant le viol. » C’est le triste tableau que dresse Christian Diesen, professeur de droit à l’université de Stockholm et coauteur de l’enquête présentée hier à Bruxelles. Une étude qui révèle que la Suède est le pays européen où sont déposées le plus de plaintes pour viol, écornant au passage l’image d’une des sociétés les plus égalitaires au monde.

Selon les statistiques du Conseil national de la prévention du crime (BRA), 5 446 personnes ont porté plainte pour viol en Suède, l’an dernier. C’est près de 15 % de plus qu’en 2007, plus du double qu’en 2000 et près de quatre fois plus qu’en 1990. « Tous ceux qui travaillent avec les victimes de viol n’ont pu que constater cette augmentation », observe Asa Regnér, secrétaire générale de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle (RFSU). Mais en Suède, les explications varient.

Alcool. A l’hôpital Södersjukhuset, à Stockholm, le centre d’accueil d’urgence des victimes de viol a ouvert ses portes en 2005. Depuis, la fréquentation augmente en moyenne de 10 % par an. L’an dernier, le centre a accueilli 700 personnes. « Les victimes sont de plus en plus jeunes et plus de la moitié étaient ivres », affirme Lotti Helström, médecin-chef. Pourtant, elle n’est pas convaincue que la hausse du nombre de plaintes reflète l’augmentation des viols. Au contraire. « Les discussions sur le sujet, le durcissement de la loi, ainsi que l’ouverture du centre ont contribué à ce que ce ne soit plus aussi tabou et honteux d’en parler », dit-elle. « Si les chiffres sont aussi mauvais en Suède, c’est principalement parce que les victimes osent plus souvent porter plainte », explique Christian Diesen, soulignant que « ce n’est plus socialement stigmatisant de s’identifier à la victime d’un viol ». La modification du code pénal, en 2005, y est pour beaucoup.

Avant, une agression sexuelle commise sur une personne en état d’impuissance, causé par une maladie, un handicap ou la consommation d’alcool, était considérée comme un abus sexuel et non comme un viol. En février 2003, une femme de 35 ans a été agressée pendant plusieurs heures par un groupe d’hommes, dans son appartement, à Tumba, dans la banlieue de Stockholm. Quatre personnes ont été arrêtées, puis jugées. Mais toutes ont été blanchies. Motif : la victime était dans un état d’ébriété avancé. L’affaire a fait scandale en Suède, précipitant une modification de la législation.

Mais si le nombre de plaintes a augmenté aussi rapidement, c’est aussi une conséquence de « la libération des femmes et de l’affirmation de leur droit à décider de leur sexualité, estime Christian Diesen. Aujourd’hui, les femmes en Suède considèrent qu’elles ont le droit de dire non à n’importe quel moment d’un rapport et qu’une relation forcée, même sans menace ou violence, est un viol qui doit faire l’objet de poursuites. » Les jeunes filles sont souvent les premières concernées. « Faute d’expérience, elles considèrent que cela va de soi de dire non en cours de route, mais ce n’est pas toujours le cas », commente Lena Josefsson, présidente d’une association d’aide aux victimes de violence.

« Arène ». La Suède, précise-elle, se trouve dans « une période de transition » : si l’égalité des sexes existe en théorie, ce n’est pas toujours le cas dans la pratique. « La sexualité est une arène où il faut plus de temps pour obtenir l’égalité que dans l’espace public », explique la sociologue Lena Berg. Chercheur au Conseil national de la prévention du crime, Klara Hradilova-Selin ne peut s’empêcher de mettre en garde contre des comparaisons internationales. Elle reconnaît cependant que l’évolution des mœurs a sa part de responsabilité dans l’augmentation des viols. Elle évoque notamment une « vie nocturne riche, des rencontres sur Internet et l’augmentation de la consommation d’alcool ». Autant de facteurs qui expliqueraient que les agresseurs soient de plus en plus souvent des personnes que les victimes ne connaissent pas ou peu.

Or, si la Suède dispose du record des plaintes déposées, seulement 13 % ont donné lieu en 2006 à une inculpation et 10 % à une condamnation.

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