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Coronavirus - Profitons du confinement pour lire Lénine !

mercredi 22 avril 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 avril 2020).

Profitons du confinement pour lire Lénine !

http://cercles.communistes.free.fr/…

Avril 2020

Invitation d’un camarade militant au RC à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Vladimir Illitch Oulianov dit Lénine (22 avril 1870)

Lénine consacra sa vie à bâtir le parti bolchevik, celui qui le premier mena au triomphe des exploités, en octobre 1917. Parce qu’il sut s’appuyer sur la créativité et la force de frappe du prolétariat et de la paysannerie russe avec une foi inébranlable, Lénine est le premier leader révolutionnaire qui parvint à convertir, au moment opportun, les contestations et les révoltes des « gens d’en bas » en une Révolution victorieuse qui s’empara du pouvoir et changea le cours de l’histoire.

Se définissant lui-même comme marxiste « orthodoxe », ce grand théoricien communiste a laissé aux prolétaires de tous les pays, une somme considérable d’écrits. Mais aussi grand qu’ait pu être son attachement à l’arme de la théorie qu’il jugeait nécessaire car seule à même de hisser les prétentions révolutionnaires en réelles pratiques révolutionnaires, Lénine ne s’y est pas perdu. L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), est fondée en décembre 1922, premier État socialiste de l’histoire, avec à sa tête le Parti Communiste (Bolchevik) de l’URSS.

La terre a été distribuée. Les grandes entreprises sont aux mains de l’État. La réaction des possédants a été mise en échec. L’implacable « dictature du prolétariat » théorisée par le duo Marx-Engels, mise en œuvre par Lénine et ses camarades, est parvenu à poser les premières pierres de l’édifice communiste. Le premier État socialiste de l’histoire est consolidé. La première révolution prolétarienne continue sa marche en avant.

« Communisme », « État socialiste », « dictature du prolétariat », « révolution » …

À ces concepts fondamentaux, Lénine a consacré un ouvrage devenu célèbre : « L’État et la révolution » (août-septembre 1917), dont sont extraits les passages ci-dessous (chapitre V : les bases économiques de l’extinction de l’État).

Dans une postface écrite le 30 novembre 1917 à Petrograd, au lendemain de la prise du pouvoir, Lénine se réjouit de n’avoir pu achever le dernier chapitre, à cause des événements : « Il est plus agréable et plus utile de faire l’ « expérience d’une révolution » que d’écrire à son sujet. »

P93 : « La démocratie, c’est un État reconnaissant la soumission de la minorité à la majorité ; autrement dit, c’est une organisation de la violence par une classe contre une autre, par une partie de la population contre l’autre partie.

Nous nous assignons comme but final la suppression de l’État, c’est à dire de toute violence organisée et systématique, de toute violence exercée sur les hommes, en général… »

P94 : « Aspirant au socialisme, nous sommes convaincus que dans son évolution il aboutira au communisme et que, par suite, disparaîtra toute nécessité de recourir en général à la violence contre les hommes, toute nécessité de la soumission d’un homme à un autre, d’une partie de la population à une autre ; car les hommes s’habitueront à observer les conditions élémentaires de la vie en société, sans violence et sans soumission. »

P98 : « Le passage de la société capitaliste, qui évolue vers le communisme, à la société communiste, est impossible sans une « période de transition politique » ; et l’État de cette période ne peut être que la dictature révolutionnaire du prolétariat. »

P100 : « La marche en avant, c’est à dire vers le communisme, se fait en passant par la dictature du prolétariat ; et elle ne peut se faire autrement, car il n’est point d’autres classes ni d’autres moyens qui puissent briser la résistance des capitalistes exploiteurs. »

P101 : « Démocratie pour l’immense majorité du peuple et répression par la force, c’est à dire exclusion de la démocratie pour les exploiteurs, les oppresseurs du peuple ; telle est la modification que subit la démocratie lors de la transition du capitalisme au communisme. »

P101 : Engels « … Tant que le prolétariat a encore besoin de l’État, ce n’est point pour la liberté, mais pour organiser la répression contre ses adversaires. Et le jour où il devient possible de parler de liberté, l’État cesse d’exister comme tel. »

P105 : « Chaque membre de la société, accomplissant une certaine part du travail socialement nécessaire, reçoit de la société un certificat constatant la quantité de travail qu’il a fournie. Avec ce certificat, il reçoit dans les magasins publics d’objets de consommation une quantité correspondante de produits. Par conséquent, défalcation faite de la quantité de travail versée au fonds social, chaque ouvrier reçoit de la société autant qu’il lui a donné. »

« Le “droit égal”, dit Marx, nous l’avons ici, en effet, mais c’est encore le ”droit bourgeois” qui, comme tout droit, présuppose l’inégalité. Tout droit consiste dans l’application d’une règle unique à des gens différents, à des gens qui, en fait, ne sont ni identiques, ni égaux. Aussi le “droit égal“ équivaut-il ici à une violation de l’égalité, à une injustice. »

P105 : « La justice et l’égalité, la première phase du communisme [le socialisme] ne peut donc pas encore les réaliser ; des différences subsisteront quant à la richesse, et des différences injustes ; mais l’exploitation de l’homme par l’homme sera impossible, car on ne pourra s’emparer, à titre de propriété privée, des moyens de production, fabriques, machines, terre, etc…

Marx montre le cours du développement de la société communiste, obligée de commencer par détruire uniquement cette “injustice“ qu’est l’appropriation des moyens de production par des individus, mais incapable de détruire d’emblée l’autre injustice : la répartition des objets de consommation “selon le travail“ (et non selon les besoins). »

P107 : « Qui ne travaille pas ne doit pas manger » : ce principe socialiste est déjà réalisé ; « à quantité égale de travail, quantité égal de produits » : cet autre principe socialiste est déjà réalisé, lui aussi. Pourtant, ce n’est pas encore le communisme et cela n’élimine pas encore le “droit bourgeois“ qui, à des hommes inégaux et pour une quantité inégale (inégale en fait) de travail, attribue une quantité égale de produits. »

« Cet inconvénient est inévitable dans la première phase du communisme, car on ne peut, sans verser dans l’utopie, penser qu’après avoir renversé le capitalisme les hommes apprennent d’emblée à travailler pour la société sans normes juridiques d’aucune sorte ; au reste, l’abolition du capitalisme ne donne pas d’emblée les prémisses économiques d’un tel changement. »

P110 : « L’État pourra s’éteindre complètement quand la société aura réalisé le principe : « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », c’est à dire quand les hommes se seront si bien habitués à respecter les règles fondamentales de la vie en société et que leur travail sera devenu si productif, qu’ils travailleront volontairement selon leurs capacités. »

« En attendant l’avènement de la phase « supérieure » du communisme, les socialistes réclament de la société et de l’État qu’ils exercent le contrôle le plus rigoureux sur la mesure de travail et la mesure de consommation ; mais ce contrôle doit commencer par l’expropriation des capitalistes, par le contrôle des ouvriers sur les capitalistes, et il doit être exercé non par l’État des fonctionnaires, mais par l’État des ouvriers armés. »

P115 : « Enregistrement et contrôle, tel est l’essentiel, et pour la « mise en route » et pour le fonctionnement régulier de la société communiste dans sa première phase. Ici, tous citoyens se transforment en employés salariés de l’État constitué par les ouvriers armés. Tous les citoyens deviennent les employés et les ouvrier d’un seul « cartel » du peuple entier, de l’État. Le tout est d’obtenir qu’ils fournissent un effort égal, observent exactement la mesure du travail et reçoivent un salaire égal. »

P116 : « Mais cette discipline « d’ateliers » que le prolétariat, après avoir vaincu les capitalistes et renversé les exploiteurs, étendra à toute la société, n’est nullement notre idéal ni notre but final ; c’est seulement un échelon nécessaire pour débarrasser radicalement la société des vilenies et des ignominies de l’exploitation capitaliste, et assurer la marche continue en avant.

Dès l’instant où tous les membres de la société, ou du moins leur immense majorité, ont appris à gérer eux-mêmes l’État, ont pris eux-mêmes l’affaire en main, « organisé » le contrôle sur l’infime minorité de capitalistes, sur les petits messieurs désireux de conserver leurs pratiques capitalistes et sur les ouvriers profondément corrompus par le capitalisme – dès cet instant, la nécessité de toute administration en général commence à disparaître. Plus la démocratie est complète, et plus proche est le moment où elle deviendra superflue. Plus démocratique est « l’État » constitué par les ouvriers armés et qui « n’est plus un État au sens propre », et plus vite commence à s’éteindre tout État. »

3 Messages de forum

  • Il faut lire me livre. Car il est mieux que les commentaires de l’article.

    PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Leni…

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  • Coronavirus - Profitons du confinement pour lire Lénine ! 22 avril 2020 18:13, par Sous-Prolétaire

    P107 « Qui ne travaille pas ne doit pas manger »…

    Aspirant communiste, en Phase de Transition à Contrat à Durée Indéterminé !
    (Le PTCDI, c’est encore plus long à dire qu’en régime capitaliste)
    À vos ordres, chef !
    Bien, chef !
    Oui, chef !

    P115 : «  Enregistrement et contrôle, tel est l’essentiel, et pour la « mise en route » et pour le fonctionnement régulier de la société communiste dans sa première phase. Ici, tous citoyens se transforment en employés salariés de l’État constitué par les ouvriers armés. Tous les citoyens deviennent les employés et les ouvrier d’un seul « cartel » du peuple entier, de l’État. Le tout est d’obtenir qu’ils fournissent un effort égal, observent exactement la mesure du travail et reçoivent un salaire égal. »

    « Quand j’entends parler de peuple entier, je sais entièrement à quoi m’en tenir sur sa domination » Sous-Prolétaire

    « Quand j’entends parler de peuple, je me demande ce qui se trame contre le prolétariat », Karl Marx

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