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Coronavirus - Les vaccins à ARN messager Covid-19 font la course en tête

jeudi 14 mai 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 mai 2020).

Les vaccins à ARN messager Covid-19 font la course en tête

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19 mars 2020 à 09h39

Xavier Boivinet

Les protéines à la surface du coronavirus SARS-CoV-2 lui permettent de s’accrocher à des cellules hôtes. En synthétisant ces protéines grâce à des ARN messagers, le NIAID et Moderna Therapeutics espèrent déclencher une réponse immunitaire chez le patient. / NIAID

Basé sur une technologie utilisant des ARN messagers, un premier essai clinique a démarré le 16 mars aux Etats-Unis pour développer un vaccin contre l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2. D’autres devraient suivre, basés sur cette même technologie de rupture.

La vaccination via ARN messager prend la tête de la course au vaccin contre le virus SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de Covid-19. Sur les plus de 50 vaccins en développement listés par Biocentury, c’est un candidat basé sur l’utilisation d’ARN messager (ARNm) qui est le premier à passer à l’étape de l’essai clinique. Le 16 mars aux Etats-Unis, un premier patient a reçu un candidat vaccin dans le cadre d’un essai clinique de phase 1 lancé au Kaiser Permanente Washington Health Research Institute (KPWHRI) de Seattle.

Pour cet essai, le candidat vaccin a été produit avec le soutien de la Coalition for epidemic Preparedness Innovations (CEPI). Baptisé mRNA-1273, il a été développé par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) en partenariat avec la société américaine de biotechnologie Moderna Therapeutics (Cambridge, Massachussets). L’essai sera conduit sur 45 volontaires sains âgés de 18 à 55 ans sur environ 6 semaines. Selon nos confrères de Heidi.news, « Moderna Therapeutics a développé ce vaccin en 63 jours et estime qu’il faudra au minimum un an, si tout marche bien, pour pouvoir le distribuer largement ».

Développement rapide

La technologie à base d’ARNm présente l’avantage de pouvoir être développée rapidement. Directrice des programmes vaccins et du département innovation et développement vaccins de l’Institut Pasteur, Christiane Gerke expliquait en février à nos confères de L’Usine Nouvelle comment cette technologie permet de réduire la durée de la phase préclinique : « Leur production relève de la synthèse chimique et ne nécessite pas de croissance cellulaire ou ne fait pas intervenir d’autres composants biologiques. Pour ces technologies, il serait envisageable de réduire le temps de développement préclinique à quatre mois seulement. » Toutefois, nuançait-elle, « nous ne savons pas encore si ces technologies peuvent être aussi efficaces que des vaccins atténués ».

Travaux antérieurs sur le MERS

Le NIAID et Moderna Therapeutics ont également bénéficié de l’apport d’études antérieures sur des coronavirus similaires responsables du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) et du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), précise un communiqué publié sur le site de l’Institut américain de la santé (NIH) : « Le NIAID et Moderna travaillaient déjà sur un candidat vaccin contre le MERS (…), ce qui a fourni un avantage dans le développement d’un candidat vaccin contre le Covid-19. »

Le candidat vaccin utilise un ARNm - cette molécule qui sert d’intermédiaire entre l’ADN et les protéines qu’il code. Ici, l’ARNm utilisé conduit à synthétiser une protéine du SARS-CoV-2 : celle qui compose les spicules en surface du virus, c’est-à-dire des éléments en forme d’aiguilles qui lui permettent de s’accrocher aux cellules hôtes, lui offrant ainsi une porte d’entrée. Les chercheurs espèrent que l’expression de cette protéine produira une réponse immunitaire importante chez le patient. Celle-ci sera évaluée dans le cadre de l’étude, tout comme la sécurité des patients, suite à l’injection de différentes doses.

Les Etats-Unis lorgneraient sur CureVac

D’autres projets misent sur cette technologie à base d’ARNm. Biocentury en compte au moins 7, et certains envisagent également des essais cliniques dans les mois à venir. L’entreprise CureVac (Tübingen, Allemagne) vise le début de l’été 2020. Fin janvier 2020, elle a annoncé un partenariat avec la CEPI pour développer son vaccin contre le SARS-CoV-2. Elle affirme être capable de développer un « candidat vaccin puissant d’ici quelques mois ».

La technologie de l’entreprise allemande intéresserait particulièrement les Etats-Unis. Le 15 mars, le quotidien allemand Die Welt a affirmé que le président américain avait souhaité racheter le laboratoire CureVac. Son président directeur général, Daniel Menichella, avait été invité à la Maison-Blanche le 2 mars pour discuter « des stratégies et des opportunités pour le développement et la production rapide d’un vaccin contre le coronavirus », indique l’entreprise dans un communiqué. Toutefois, celle-ci refuse de commenter et rejette ce qu’elle qualifie de « rumeurs » et d’« allégations » les rapports d’une tentative de rachat ou de l’acquisition de sa technologie par les Etats-Unis.

Le 16 mars, la Commission européenne a indiqué dans un communiqué avoir offert 80 millions d’euros à CureVac pour « intensifier le développement et la production d’un vaccin contre le nouveau coronavirus en Europe ».

Pfizer vise des essais cliniques fin avril

L’américain Pfizer a également annoncé le 17 mars s’être associé à l’entreprise allemande BioNTech pour produire et distribuer un vaccin pour prévenir l’infection par le SARS-CoV-2. « La collaboration vise à accélérer le développement du programme BNT162 de BioNTech vers un vaccin à base d’ARNm contre le Covid-19 », précisent les entreprises dans un communiqué commun. Le début des essais cliniques est espéré fin avril 2020.

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