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Ci-gît Henri Weber ou La mort glorieuse d’un renégat

lundi 25 mai 2020, par Jean-Pierre Garnier (Date de rédaction antérieure : 25 mai 2020).

Alain Krivine et Henri Weber

La mort glorieuse d’un renégat

Version DOC : http://mai68.org/spip2/IMG/doc/Henr…

Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Henr…

« Attentif, profond, drôle, séduisant, ouvert, érudit, infatigable bretteur et militant, ce rebelle chaleureux et réfléchi aura fréquenté tous les honneurs sans être prisonnier d’aucun. »

De qui est ce dithyrambique éloge funèbre et à qui s’adresse-t-il ? L’auteur n’est autre que « le plus jeune Premier ministre » que François Mitterrand s’était félicité de « donner à la France » en 1983, Laurent Fabius.

Lequel se targuera par la suite d’avoir sans attendre « effectué le sale boulot » du tournant néo-libéral de la « rigueur » avant de juger, une trentaine d’années plus tard, en tant que ministre des Affaires étrangères sous le règne calamiteux de François Hollande, que l’organisation terroriste Al-Nosra faisait « du bon boulot sur le terrain » en Syrie en se livrant à des massacres en série pour jeter bas le « régime de Bachar ».

Mais qui donc ce politicien de haute volée, fils de bourge ultra-diplômé de surcroît, dont « la carrière politique d’exception » faisait se pâmer d’admiration une journaliste de L’Express, peut-il bien encenser avec si peu de retenue ?

Henri Weber, l’une des têtes d’affiches de la « contestation » soixante-huitarde, au lendemain de sa mort. C’est, en effet, pour prix de ses reniements et des services rendus à ce qui deviendra la deuxième droite, c’est-à-dire au PS, « en même temps » qu’à la bourgeoisie, que L. Fabius avait ouvert à cet ancien agitateur et théoricien hors pair du gauchisme trotskiste les portes qui l’ont fait accéder aux honneurs dont le régime qu’il honnissait jadis récompense ses plus zélés serviteurs.

La suite en PDF ou en DOC :

2 Messages de forum

  • "Théoricien hors pair du gauchisme trotskiste" ? Tu parles ! Son bouquin "Marxisme et conscience de classe" n’était qu’un patchwork de paraphrases …

    Il y a cependant matière à réflexion car ce type de glissement à droite toute est relativement courant, même s’il est moins massif que ce qu’essayent de faire croire les dénigreurs de MAI 68 …

    La bourgeoisie ne peut acheter qu’une minorité. Elle les choisit bien selon des critères d’origine sociale et de QI. Il n’y a pas assez de placards dorés, sinécures et autres hochets pour acheter tout le monde "vendable".

    Les bouquins-impostures et articles-brûlots du petit WEBER n’étaient d’ailleurs qu’une technique subtile de fayotage. Se faire remarquer en contestant est nettement plus intelligent que le fayotage abject du type "lèche-cul". Et cela comporte quelques avantages comme ne pas être méprisé immédiatement et jouir d’une sorte de bénéfice du doute. Le traître jouit seul, crachant avec délectation sur l’adolescent médiocre qu’il pense avoir été (et qu’il était vraiment, mais pour d’autres raisons que celles qu’il croit).

    WEBER, GOUPIL, COHN-BENDIT, GEISMAR, KESSLER et leurs semblables bénéficient du prestige de la trahison. Sorte de poules de luxe du "système" ou de bimbelot que le capital fout dans la vitrine pour faire croire qu’il n’est qu’une boutique de farces et attrapes.

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  • Ci-gît Henri Weber ou La mort glorieuse d’un renégat 27 mai 2020 02:16, par Jean-Pierre Garnier

    Salut do,

    Je n’ai rien vu à rectifier… sauf peut-être à propos de Cambadélis.

    L’un des mes nouveaux amis de l’aile gauche de la France insoumise, à qui mon topo a beaucoup plu, m’a fait remarquer que j’avais « appuyé un peu fort » en le qualifiant de « capo d’une mafia de franc-maçons ». Je te propose —mais ce n’est pas une obligation— de remplacer par : « J-C Cambadélis est l’un des virtuoses d’un sextet de francs-maçons à qui l’on devrait décerner le prix de l’intrigue politico-affairiste, […] ». La position de cet ami sur la franc-maçonnerie est, comme il me l’a écrit, « claire et simple : incompatible avec l’appartenance au mouvement ouvrier. De ce point de vue, ajoute t-il, je suis sur la ligne classique IIIe internationale, 21 conditions, Trotsky & cie. Je partage ton appréciation globale sur les personnes citées. Des bandits politiques. Dont un vrai traitre malin : Julien Dray. »

    Ce qui me fait marrer, c’est que ces trotskos « insoumis » me blairent bien alors que les néo-trotskos du NPA et les anarchoïdes me voient comme un « campiste » [sic] qui, à prioriser la lutte contre l’impérialisme US et ses vasseaux, « fait le jeu » des « régimes » russe, chinois et… syrien (il ne manque plus que l’iranien et le nord-coréen !).

    Tu me demandais qui, parmi les anarchoïdes avait été choqués voire indignés par mon topo sur eux. Entre autres : Hugue Lenoir, Serge Quadruppani, René Garcia, Ludivine Bantigny… et d’autres dont on ne m’a pas donné les noms, dont certains liés à Cédric Biagini des Éditions l’Échappée.

    À +
    Jean-Pierre

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