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La 4e guerre mondiale a-t-elle commencé ? (2e partie)

jeudi 28 mai 2020, par Robert Bibeau (Date de rédaction antérieure : 28 mai 2020).

La semaine dernière, nous avons démontré, chiffres à l’appui, que l’empire Américano-Atlantique s’effondrait économiquement créant les conditions objectives de son assujettissement à travers une quatrième Guerre mondiale inévitable :

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La superpuissance américaine ex-hégémonique et ses alliés essoufflés ont engagé une guerre à finir, une guerre perdue d’avance, contre le challenger – l’Alliance de Shanghai dirigée par la Chine. À « l’Autoroute de la soie » chinoise, projet d’investissement multimilliardaire (mille milliards de dollars en trente ans), l‘Amérique oppose ses plateformes numériques – les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), pesant 50% de la valeur cumulée des grandes corporations du Dow Jones sur Wall Street. Ce que l’Oncle Sam ne soupçonne pas encore c’est que ses gladiateurs se rallieront au vainqueur au cours de la bataille qu’il ne peut gagner, pas plus que les puissances de l’Axe où l’Empire soviétique ne pouvait vaincre la puissance étatsunienne ascendante produisant en son temps la moitié de la production industrielle de la planète.

Des internautes un peu naïfs ont argué qu’ils n’avaient pas vu passer la 3e Guerre mondiale, et qu’à ce jour, aucune bombe nucléaire n’avait détruit le Capitole, l’Élysée, le Kremlin ou Pékin, ce qui pour eux marquerait le début d’une nouvelle guerre mondiale…

Le Rideau de fer et la Guerre froide

Le monde change comme l’ont montré les événements du 11 septembre et comme l’illustrent la pandémie virale et le confinement policier meurtrier. La 3e Guerre mondiale a été annoncée par un discours historique prononcé en 1946 par le criminel de guerre Winston Churchill. Dans ce discours, véritable déclaration de guerre, Churchill annonçait que l’Occident impérialiste allait ériger un Rideau de fer et organiser le blocus économique total contre l’empire soviétique. Il faut se rappeler qu’à Yalta (1945) les deux camps impérialistes vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale avaient mis la table pour la 3e Grande Guerre en se partageant le monde, comprenant les empires allemand et japonais défaits, et les restes des empires français et britannique déglingués. À compter de ce jour macabre, les deux camps impériaux s’affrontèrent sur terre, sur mer, dans les airs et dans l’espace. La confrontation fut totale et globale : militairement, tantôt directement (missiles de Cuba, Corée), tantôt par l’entremise d’armées affidées et de mercenaires sponsorisés par l’un et par l’autre camp (Al-Qaïda vs moudjahid).

Cette guerre militaire, de « basses intensités » (sic), se doubla d’une guerre commerciale, technologique, juridique, diplomatique, sociale et politique acharnée dont l’humanité connut le dénouement le 26 décembre 1991 par l’effondrement de l’empire soviétique et le démantèlement de l’URSS. Les historiens bourgeois, des humoristes avant l’heure, appelèrent cette guerre mondiale meurtrière, dont les pays du tiers monde firent les frais sacrifiant des millions de combattants et des millions de civils innocents (Corée, Vietnam, Cambodge, Laos, Inde, Chine, Bangladesh, Pakistan, Moyen-Orient, Angola, Mozambique, Algérie, Cuba, Nicaragua, Chili, Amérique latine, etc.) la Guerre froide (sic).

Après l’effondrement de l’un des deux belligérants, experts, thuriféraires, géo politicologues et autres plumitifs stipendiés proclamèrent que désormais : « le monde ne sera plus jamais le même. Nous sommes entrés dans le monde unipolaire du chaos permanent (sic). L’humanité sera régie par un nouveau paradigme (resic) » et autres fadaises dithyrambiques. S’ensuivit une période de transition. L’empire américain bomba le torse et poursuivit sa descente aux enfers de la délocalisation industrielle, du gonflement de ses déficits catastrophiques, concurremment à la dévaluation de sa monnaie fétiche, illustration de sa faillite économique sous le « paradigme » capitaliste mondialisé. Nous avons abondamment illustré cette faillite économique dans notre éditorial précédent : « La 4e Guerre mondiale a-t-elle commencé ? (1re partie) »

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Ainsi va l’économie, ainsi vont les services de santé

On doit rappeler qu’ainsi va l’économie – ainsi va la politique, l’idéologie, la société, le système de santé, le système juridique, la diplomatie et la guerre. Jamais sous le mode de production capitaliste le capital ne sacrifiera le profit – son sang et sa vie – pour privilégier la vie et la santé des citoyens quoiqu’en pense la petite bourgeoisie tétanisée. Si vous propagez cette illusion, c’est que le système vous a dupé.

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Il y a donc anguille sous roche quant à l’amorce de cette 4e Guerre mondialisée – interimpérialiste – médias à la solde et ploutocrates fredaines cette rengaine : « Il vaut mieux paralyser l’économie, perdre les profits, jeter des millions de travailleurs – producteurs de plus-value à la rue ; il est préférable d’affamer des millions d’ouvriers saqués que de laisser mourir un malade du coronavirus ! » N’est-ce pas ces malotrus, riches de milliards de dollars, qui ont attisé les guerres locales qui émaillent notre quotidien depuis le krach de 2008 et l’élection de Donald Trump à la tête de l’empire moribond ? N’est-ce pas ces ploutocrates qui ont imposé les politiques d’austérité qui ont démembré les services hospitaliers ? On ne voit aucune différence entre le monde d’hier et celui d’aujourd’hui… entre le « paradigme du chaos » d’hier et celui d’aujourd’hui. Comme ce monde post-Guerre froide et post-11 septembre ressemble à s’y méprendre à celui qui l’a précédé ! Parions sans risque de se tromper que le monde qui succédera à ce confinement policier meurtrier ressemblera à celui d’avant la pandémie.

À qui profite le crime ?

Pour comprendre ce paradoxe où des criminels de guerre prétendent sacrifier leurs profits pour sauver la vie on me suggère de tenter de résoudre le dilemme : « À qui profite le crime ? » Je me méfie de cette question, car elle insinue que tout cela procède d’une volonté maléfique – réfléchie – planifiée – conspirationniste, manipulée par une secte de ploutocrates qui mènerait le bal depuis le commencement, ce commencement n’étant pas l’apparition du Covid-19 (échappé ou exfiltré des laboratoires militaires de recherche d’armes nouvelles). Cette 4e Guerre mondiale a commencé par la crise financière de 2008 – suivi de l’élection de Donald Trump à la tête de l’empire Atlantique en décrépitude. Donald Trump a été propulsé à ce poste en tant que réponse du grand capital américain à sa débandade bancale. Nous avions expliqué dans le livre « La démocratie aux États-Unis. Les mascarades électorales » (2018) https://les7duquebec.net/archives/231044, pourquoi et comment Trump, le polichinelle, constituait le dernier espoir pour contrecarrer le développement mécanique des contradictions antagonistes au sein du mode de production capitaliste moribond.

Il faut se rappeler que le moteur principal d’un mode de production est la contradiction antagoniste qui oppose le développement des moyens de production (comprenant les forces productives salariées) et les rapports sociaux de production, qui à un moment donné sont trop étroits, trop restreints, et sont incapables de contenir et de laisser s’épanouir les moyens de production et de commercialisation et les forces productives modernes, numérisés, robotisés.

C’est dans ce contexte, transcendant les complots et les comploteurs, dirigé par les contingences économiques – politiques – sociales qu’est survenue cette pandémie volontaire ou accidentelle – c’est sans importance du point de vue de la lutte de classes et de l’analyse historique de classes puisque sous un mode de production dominant c’est la classe dominante qui assume la responsabilité du développement des rapports sociaux de production. Ainsi, si au cours de cette pandémie il a fallu imposer le confinement policier c’est pour réduire la pression sur le système hospitalier victime de l’austérité imposée par le système économique et relayé par les capitalistes en faillite, et toute la compassion du monde n’y changera rien.

Comprendre et démonter cette 4e Guerre mondialisée

Comment expliquer cette 4e Guerre mondialisée ? Elle épouse différentes formes : militaire conventionnelle en maint endroit – guerres aux djihadistes autoproclamés, guerres diplomatiques, guerres commerciales et blocus, guerres juridiques pour ratifier ou raturer des traités, guerres sociales pour mâter les révoltés, guerres politiques pour élire des polichinelles stipendiés, guerres monétaires pour sauver le dollar dévalorisé ou le remplacer par l’étalon or convoité, guerre boursière et financière, guerre virologique et bactériologique, guerre numérique pour imposer le 5G, et retour de la menace de guerre nucléaire. https://www.msn.com/fr-ca/actualite…

À cette étape, qu’est-ce qui pousse le système économique vers le confinement policier meurtrier et j’oserais dire suicidaire, en apparence du moins ? Ce qui précipite le système vers son effondrement ce n’est pas cette pandémie limitée (5 millions d’infectés en 6 mois de contagion sur 7,7 milliards d’individus). Des victimes dont se moquent les milliardaires et leurs valets politiques. Ce qui a fait monter d’un cran l’intensité de cette guerre impérialiste qui ne dit pas son nom c’est l’usage d’une arme létale virologique (insidieuse et invisible) et surtout le confinement policier – drastique à laquelle la populace s’est soumise sans résistance apparente(!) tolérant même d’être fichée, espionnée, dénoncée, verbalisée, réprimée, et emprisonnée.

Il est aisé de comprendre la soumission des populations tétanisées – programmées – à la tactique du confinement policier – étant donné la propagande hystérique subie et l’évanescence de la menace virale invisible. Cette adhésion durera tant que le chômage de masse, les expulsions de résidence, les faillites personnelles et la famine de masse n’auront pas frappé durement tous les continents et pas seulement l’Inde, l’Asie et l’Afrique comme habituellement. Il nous reviendra alors d’exposer au prolétariat subjugué que cette misère globale, mondiale, largement répandue n’est pas le fruit de la fatalité, mais la conséquence funeste de l’échec d’un système économique inadéquat - irrécupérable - non réformable - que l’homme doit abolir pour en construire un nouveau adapté aux immenses moyens de production et de distribution que nous avons édifié collectivement.

Par contre, il est difficile de comprendre et d’expliquer le mutisme de secteurs économiques entiers qui auront du mal à se relever de ce confinement meurtrier tel le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, les croisiéristes, les voyagistes, le transport aérien, l’immobilier, l’assurance, l’automobile (1/4 de l’économie mondiale), l’aéronautique, l’aéroportuaire, le portuaire, le vêtement, etc., etc. sans compter la terrible récession économique qui frappera tous les secteurs d’activité, et toutes les classes sociales, les prolétaires et leurs maîtres.

Il faut toutefois admettre que chaque grande guerre mondiale porte ses conséquences, ses restrictions, ses dépréciations et ses déprédations que tolèrent les secteurs économiques capitalistes, et qu’endure la chair à canon prolétarienne. Les nouvelles armes virologiques létales tuent le capital variable excédentaire (les salariés) sans détruire le capital constant nécessaire (la machinerie et les robots numériques dispendieux). À chaque guerre ces destructions ont apporté la reconversion et la reconstruction du mode de production capitaliste autour d’un nouvel axe de productivité et de rentabilité, ce que la go-gauche appelle pompeusement un nouveau « paradigme » (sic). L’histoire se répète en empruntant parfois d’étranges méandres.

Finalement, « À qui profite le crime ? » Au régime économique capitaliste comme mode de production qui par des destructions inimaginables - se sera refait une virginité pour relancer l’exploitation et l’aliénation du travail salarié seule source de plus-value, le sang vivifiant du capital vampirique.

Que faire alors ?

Faut-il s’interroger à propos de l’origine chinoise ou américaine du Covid-19 ? Faut-il chercher un bouc émissaire : Macron, Trump, Xi Jin Ping, Merkel ou Trudeau ? Assurément non ! S’il était aussi facile de se sortir de ces crises économiques endémiques et de ce confinement policier préparatoire à cette 4e Guerre en marche que de voter pour un nouveau larbin, on le saurait depuis longtemps, puisque nous sommes invités à voter futilement depuis des années. Cette nouvelle guerre mondialisée offre aux prolétaires l’opportunité de prendre leurs distances vis-à-vis l’État fétiche adulé par la petite bourgeoisie paupérisée. Il faut cesser de compter sur l’État fétiche au service des riches. Il faut le déconstruire et ainsi désarmer les ploutocrates et leurs laquais, abolir leurs assignations et détruire leurs fonctions. Après ceci, tout un monde sera à construire, non pas un pseudo Nouvel ordre mondial fondé sur les mêmes lois du capital… mais un Nouveau Monde sans capital.

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